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Le défi du samedi
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18 mars 2023

En piste, à la tâche ! (Kate)

En piste, à la tâche !

- Salut Vincent !

- Salut Didier ! Un café...

- Double et un verre d'eau, etc.

- Super !

- Tiens. Ça va ce matin ?

- Oui, un peu de boulot mais pour mon bouquin...

- Ah ? Les églises ?

- Les saints, les paysages, etc.

- Eh ! Ton téléphone !

- Merci !

Qui c'est encore ?

- Allô Vincent ?

- Hein ?

- Vin-cent !

- Oui, Jean-Mi ! C'est vendredi...

- Juste un truc, s'il...

- Je suis en congé, non...

- Allez, Vince !

- J'peux pas j'ai piscine !

- C'est urgent...

-  C'est quoi ? Pas les fruits encore, hein ?

- Oh, juste P comme pistache.

- C'est-à-dire ?

- Quelques lignes...

- Non !

- Comme elles te viennent, ce que tu veux !

- Mais là, je suis sur tout autre chose, alors non, désolé.

- Vin-cent !

- Bon, j'ai compris. C'est pour quand ? Avant-hier ?

- Ce soir, seize heures.

- Seize heures trente alors. Je raccroche et je vais aller pister des pistaches après avoir coursé les quetsches...

- Merci ! Écris ce que tu veux.

- Sur la pistache ?

- Tu m'as bien entendu, salut l'artiste, en piste !

Je suis abasourdi : "En piste !", il se fiche de moi, le Jean-Mi... À la tâche, plutôt !

- Ton café ? Je te le réchauffe ?

- Non, merci, ça va Didier. Tu as des glaces ?

- Quel parfum ?

- Pistache !

- Non, je ne fais plus...

- Pourquoi ?

- Parce que ce colorant vert est trop chimique et j'ai eu des réflexions comme quoi les "vraies" glaces à la pistache seraient plutôt blanches et n'auraient pas le goût d'amande mais celui de la pistache et nanani et nanana... J'ai chocolat, café, vanille et rhum-raisin, du classique. Tu veux quoi ?

- Juste un autre café, un petit.

Alors adieu la glace à la pistache bien verte de mon enfance ! Reste le goût des pistaches ramenées d'Iran par mes voisins, il y a bien longtemps...

Pistache : en piste, à la tâche ! Je fais du sur place, là. Alors en vrac : "pistache" me fait penser à Eustache. Forcément puisque je suis dans mon dossier sur les églises, leurs noms, pourquoi, comment et où, etc.

Eustache, mais qui es-tu avec ton nom de petit homme vert ? Ah ! Un grec dénommé Placidas au départ et renommé Eustache par la suite pour récompense... Tiens, il pleut... Et les gens arrivent pour l'apéro, c'est déjà l'heure, zut !

- Tu veux manger, Vincent ?

- Oui, comme d'hab' !

- J'ai bavette, frites, salade.

- OK, à point.

- Un verre de Minervois ?

- Il est bon ?

- Super !

- Et j'ai terrine de lièvre aux pistaches, ça te dit ?

- Non, non, merci...

"Pistache" et "Eustache"... avec ça, je vais pas aller loin... Et si j'allais voir dans la galerie photos ? Je ferme le dossier "églises" et j'ouvre le dossier "vacances".

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Ah, Sète en avril, c'était super, même si le temps n'était pas toujours au top, je m'y revois encore escaladant le Mont Saint-Clar : l'ascension, la vue, les parfums de végétation le matin, la lumière, la fraîcheur, le surplomb et la chapelle... Et puis les parents qui voulaient absolument que je passe les voir au Cap d'Agde. J'ai fait le détour pour découvrir ce lieu où la pluie et la grisaille avaient pris le dessus, ça arrive.

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Pas question d'aller jusqu'au Mont Saint-Benoît et juste au loin apercevoir le quartier Saint Martin. Zut pour les photos que j'avais prévu de faire...Mes parents parlaient tout le temps et les quelques photos que j'ai réussies sont celles de la boulangerie Saint-Benoît, à côté du parking et, quand on était attablés à la pizzeria sous la bâche, au son de la pluie, le glacier Saint Martin..

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Un peu Rimbaud ce jour-là, un peu illuminé, un peu ailleurs, surtout, ne rêvant que de tendre des fils de clocher à clocher... Mais rien que les couleurs criardes des glaces pour touristes, qu'une boulangerie faisant ostensiblement un clin d'oeil au patrimoine... Quelle ironie !

- Vincent, t'as fini d'écrire ?

- Oui, j'arrête, c'est bon, merci pour le plat !

- Je te prépare une glace ?

- Non, merci, je vais à la pistoche !

- Cool !

(*) extrait du livre

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18 mars 2023

interrogatoire à la noix (joye)

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Monsieur Coco a essayé de noyer sa femme. L’inspecteur Cacahuète fut appelé à la scène du crime, une grande maison, genre pignon sur rue.

- Vous avez essayé de noyer votre femme ?
- Non !
- Pourquoi lui cherchiez-vous noisette ?
- J’ai rien fait de la sorte !  
- Ma Cadamia m’a dit le contraire, monsieur !
- Cadamia ? Qui c’est ? J’ai rien fait !  Arrêtez de me griller comme une pistache !
- Hmm, c’est salé, ce que vous dites.
- Comment pourrais-je sortir de cette cage ?
- Cage ? Où ?
- Monsieur l’Inspecteur, que voulez-vous, que je fasse amande honorable ?
- Oui, va falloir que vous payiez !
- Que je paie ? Quand ?
- Tout de suite, allez, va, ce n’est pas le Pérou.
- Pérou ? Je viens du Brasil, moi. Vous comptez pour du beurre, Cacahuète !

18 mars 2023

T'as une tache, pistache! (Laura)


T'as une tache pistache!
Expression enfantine.
Souvenir de ma grand-mère
Qui faisait toujours des tâches
Lors du déjeuner du dimanche
Quant à moi, je fais des tâches
Quasiment à chaque fois
Que je mets un vêtement nouveau

« Donner c’est donner,
Reprendre c’est voler ! »
Je n'aurais jamais du rendre
Ce qu'on m'avait prêté

"Un prêté pour un rendu"
Mes livres préférés
Prêtés
Jamais rendus
Certains jamais retrouvés

Croix de bois, croix de fer…
Si je mens, je vais en enfer ! »
Il doit y avoir du monde.
Moi, pas pour ça
Mais pour la chaleur et
Le stupre

Craché, juré!
Si on jure
Autant qu'on crache
Dans les rues
Parfois sans regarder où

Ouhhh la menteuse,
Elle est amoureuse ! »
Dorothée
L'enfance de mon petit frère

T'as une tache, pistache!
Tâche toi-même!

18 mars 2023

Con post (Joe Krapov)

DDS 759 modifié

On pourrait prendre le parti, s’agissant de la pistache, de faire un pastiche de Ponge. Mais quel apostolat ce serait que cette chose ! On a beau être plus pisse-copie que le regretté Fausto, on dit « Passe ! » devant la tâche et on pense qu’à la place du pastiche on ferait mieux de se tourner vers l’acrostiche, plus fastoche.

DDS 759 Fausto Coppi

Car la pistache est dure : dure à ouvrir, dure à cuire et dure à dire. Si on en sert dans ta cantoche, fais attention à tes ratiches !

Ce fruit à coque nous cherche des niches, il nous rejoue la mouche du coche. De même qu’on ne prête qu’aux riches, il a la dureté de la roche et pourrait remplacer l’aimable petit pois – il a même couleur ! - sous la pile de matelas de la princesse moche et revêche qui se fâche dès qu’on se fiche de sa chevelure filoche ! Il paraît que plus tard, allant à la pistoche, on la vit, la Sissi, qui portait des postiches et un gros classeur de partoches, essentiellement des chants malgaches assaisonnés de triples croches !

Mais de quoi me mêlé-je ? Et Patrick Modiano, potache, était il surnommé Patoche ? Était-il du genre plutôt lâche et recevait-il des taloches ?

De tout cela, Dame Pistache n’en a cure. Madame joue la détachée, sachant qu’à l’apéro, son entretien d’embauche, elle sera toujours là, comme la vedette à l’opéra.

Sache qu’on en trouve partout ! Elle se vend sur la place Hoche, aux Appalaches ainsi qu’à Binche, Avranches, Antioche, Loches et Greenwich, au magasin de la mère Idien.

La pistache a du bol : elle joue à cache-cache et s’y colle en gros tas. Aucune ne se détache du lot alors on pioche, on écarte les coques, croque puis mâche, et tel Marcel Amont avec son bulletin de naissance, on avale.

Peu chaut à la pistache que l’on jette un grand froid dans cette cérémonie. Qu’on aille au clash ou que ça cloche, qu’on traite la belle-doche à moustache de vieille ganache bancroche, qu’on reproche à Eustache, le peintre du dimanche de gaspiller la gouache, ça l’indiffère. Elle s’en moque si on dit à Blanche qu’elle a pris de la brioche, qu’elle fait trop la bamboche et si on lui rabâche qu’il serait temps qu’elle s’attache à un trader bravache si elle veut faire un môme avant que ses jolies loches ne tombent sans panache et que son ventre n’affiche « relâche » !

C’est fou comme avant le repas, quelquefois autour du grenache ou du guignolet-kirsch surgissent les anicroches et les empoignades franches ! Voilà qu’en lieu et place de la galoche roulée on se fâche, on s’accroche, on s’embroche, on se démonte le museau, on se taquine comme à la pêche à l’épinoche, on se décoche des flèches, on se traite de patache, de vieille vache, on recrache sa haine mais toujours c’est sans panache qu’on se cravache ou qu’on se poche avant qu’au tournebroche, autour de la bidoche, tout le monde un peu plus gris se réconcilie « con carne », comme chez Carné (La Belle équipe ! Rocco et ses frères ! Non ? Plutôt Drôle de drame chez les Visiteurs du soir à l’Hôtel du Nord, alors ?).

DDS 759 PifouPoche92_06062004

Pendant ce temps les mioches colorient Pifou-poche et les pistache se fendent la gueule, pareilles à des « British smileys ». Sauf une, et c’est un rite qui m’irrite car c’est toujours à moi qu’on la laisse, l’inouvrable au visage fermé d’ouvreuse de cinoche !

Ô, dernière pistache ! Pour faire encoche en ta caboche où elle manque, je n’irai pas chercher ma hache ou ma mailloche. Tu vas visiter la poubelle ou finir enterrée dans la terre du jardin si je te balance au compost. Et je m’arrête là, le mien est terminé.

18 mars 2023

Personne pour entendre (petitmoulin)


Trois pistaches dans une main
Une poignée de ta terre
Dans l'autre
Un pied sur ton ombre
Un cri dans les yeux
           Personne pour entendre
Tu danses
D'un bout à l'autre de ta solitude
Tu déshabilles ta mélancolie
Et tu chantes
           Personne pour entendre
Tu martèles chaque heure
De la nuit
Tu frappes au volet clos
Du petit matin
           Personne pour entendre
Tu cherches un visage
Qui t'offrirait
Un regard Un mot Un rire
Et des larmes pour laver
La grimace du monde

Trois pistaches
Et une poignée de ta terre

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18 mars 2023

La coquille (Vegas sur sarthe)


Dimanche matin au bar de l'Escapade à Chaloux-Moulineux

« Dis donc Marcel, t'as l'air d'avoir pris une sacrée pistache ! »
« Euh... juste trois pastiches... ch'est tout »
« Tu veux dire des pastis »
« Ch'est ch'que j'ai dit... trois pastiches, pas vrai patron ? »

Le patron pince-sans-rire : « C'est un canular »
Marcel s'emporte : « Non ! C'est du pastiche»
Le patron est en train de faire les comptes : »Y'avait un perroquet, une tomate, une mauresque … et aussi... »
« Une mauresque ? Marcel, tu prends des mauresques maint'nant ? »
« Non... j'ai pris une maurechque »
Le patron lève le nez du comptoir : «Non c'était une mauresque et ça va faire... »
« Dis donc Marcel, depuis quand tu fais dans l'exotisme ? D'habitude t'es au vrai p'tit jaune, au pastaga, vains dioux ! Tu m'déçois»
« J'ai bien l'droit de voyager puichque ma bergère veut pas décaniller de chon canapé »
« Tu m'fais un sacré voyageur, Marcel ! En attendant y'a  l'commandant de bord qui voudrait qu'tu règles la croisière »

Le patron tend la note : « Avec les pistaches ça fera dix huit euros »
« T'as aussi pris des pistaches, Marcel ? »
« Euh... non... juste trois pastiches... et des cacahouètes »

« Allez Marcel, paie ta croisière avant que j'te ramène chez toi … et crache cette coquille que t'as entre les dents »

11 mars 2023

Défi #759

 

Vous rappelez-vous l'ancien capitaine de ce rafiot ?
Mais si : le Papistache !
Comment ça, pas pistache ?
Si :

Pistache

38156356[1]

 

11 mars 2023

Ont-ils eu Dieu de leur côté ?

11 mars 2023

A'r'nage (Vegas sur sarthe)

Au Moyen Âge dans un petit bourg de la Sarthe – à la sortie du Mans en direction d'Angers – les villageois avaient décidé de soumettre une méchante sorcière au jugement de Dieu en la jetant dans la rivière La Sarthe.
A l'époque on appelait ça plaisamment La baignade.
Si la prétendue sorcière coulait elle était innocente mais noyée, si elle flottait elle était coupable !
Dans un cas comme dans l'autre, être soumis à la question n'offrait aucune réponse convenable.
Sourde comme un pot elle n'eut pas le temps de dire «vous pouvez répéter la question ? » qu'elle fut jetée à l'eau mais à l'aide de ses pouvoirs maléfiques et malgré ses entraves, elle sut refaire surface et les villageois effrayés s'écrièrent en choeur 
«A’r’nage» !

Ainsi fut baptisé le village, Arnage célèbre aussi par son virage – le virage d'Arnage – une épingle très serrée jamais modifiée depuis 1923 et que les pilotes des 24 Heures négocient en première vitesse pour le plus grand plaisir des fans qui y viennent en pélerinage.

Chaque année au mois de mars le carnaval de la sorcière perpétue cette légende.
Dépêchez-vous ! Cette année les festivités se dérouleront du 10 au 26 mars
 

11 mars 2023

Ordalies pourtant abolies (Kate)

Ordalies pourtant abolies

Abolies les ordalies

Odieuses vilainies

Terminées les tortures

Horribles forfaitures

Finies les flagellations

Infâmes lacérations

Et flammes

Pour hommes et femmes

Si depuis la Révolution

Elles sont illégales

Hors la loi de la nation

Profondément immorales

Pourtant les duels

Se sont perpétrés

Entre tel ou tel

Se sentant outragé

Déshonnoré

Diffamé

Ordalies

Pourtant abolies

Jusque dans notre langage

Elles restent en héritage :

Qui, voué aux gémonies

Qui, cloué au pilori...

Si mis sur la sellette

On n'y risque plus sa tête

Au pire on videra son sac

Sera au bout du rouleau

Mais on ne sera pas mis en sac

Pour subir le supplice de l'eau

Tel François Villon

Mauvais garçon

Avec ses bas ses hauts

A connu outre la prison

Le bannissement, l'exclusion

L'ordalie de l'eau

Si l'on a lu et entendu

Sa Ballade des Pendus

Dans Le Lais (*)

Ainsi se définissait :

"Je ne suis homme sans défaut..."

Loin s'en faut

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On pourra au pire être tenu

Pour gibier de potence

Certes mis à nu

Mais gardant son droit à la défense

Jurer qu'on en mettrait sa main au feu

Et garder la tête sur les épaules

Dire ce que l'on veut

Jouer plusieurs rôles...

Certains mots ne restent-ils pas en travers de la gorge

Ce n'est pas pour ça qu'on vous égorge

Et l'on peut enfin baisser les bras

Sans se retrouver la tête en bas

Alors pourquoi ne pas faire amende honorable

Trouver une solution amiable

Sans encourir le coup de grâce

Et pouvoir encore pouvoir se regarder dans la glace

Enfin se faire tirer l'oreille

Ne gâchera guère le sommeil

Et le code de Hammurabi

D'ailleurs ou d'ici

La loi du talion

(Oeil

Pour oeil

Dent

Pour dent...)

Ne nous empêchera pas de tourner rond

Si les ordalies

Sont abolies

Elles teintent toujours nos paroles

D'allusions à des atteintes folles...

 

(*) Le Lais, VIII (Le Petit Testament, François Villon)

(Illustration issue de :

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11 mars 2023

Défi n° 758 - Keizono

 

Si nul ne sait de quoi s'affuble la vérité,
Combien de pécheurs tomberont,
Enflammés par la morsure d'eaux mortelles ? 
Vous, religions à la folie disséquée, Aux tortures étudiées, De quelles croyances étiez-vous donc les témoins ?
Lorsque les ordalies jugaient, Innocentant quelques coupables, Les hommes noyaient de sang L'ineptie de leurs propres lois.
Victimes et bourreaux coexistaient, Prostrés sous le même ciel, Dans l'attente d'une réponse à La Question.
Or, jadis et encore maintenant, Dieu se gausse.


11 mars 2023

comme un dieu (joye)

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11 mars 2023

Oremus ! (Lecrilibriste)

 

A Oran, à Orange et à Orleans, ainsi que dans l’Oregon un horodateur marque l’heure de l’ordalie pour les orfèvres chercheurs d’or en barre.  C’est l’oracle qui l’a dit et il parle d’or !  

L’ordonnateur de l’ordalie, nul en orthographe, mais fan de Dali et fort en orgies   - il est sur le livre des records le plus gros mangeurs de  rôtis Orloff -  donc,  l’ordonnateur en ordalie,  perché sur un parterre de boutons d’or tourné vers l’Orient et vêtu de ses oripeaux,  en l’occurrence  sa chasuble d’orfroi, ordonnera avec des cris d’orfraie, que le premier jour d’orage à l’éclosion des oréades,  on frotte très fort à l’ortie les oreilles des orfèvres qui ont été à l’origine de la recherche de l’or en barre au milieu de l’or noir alors qu’il fallait impérativement, pour faire régner l’ordre,  rechercher les pépites d’or à la batée dans l’Orne! Et il n’y a aucun médiator pour négocier ni ni aucun orpailleur pour ergoter ! Alors l’ordalie aura lieu.

C’est horrible ! C’est l horreur !

Oremus ! frères et sœurs pour que l’or dure et ne soit pas remplacé par le fer blanc par nos mentors et cadors politiques.

 

11 mars 2023

Ordalie (petitmoulin)


Il m'importe peu que l'ordalie
Me promette aux Enfers
Je plaide coupable
Oui j'ai volé plus d'un rêve
Dans la besace
Du firmament
Pour habiller mes insomnies
Oui j'ai couvert mes yeux
De lâche brume
Quand les jours trop rugueux
Perdaient pied
Oui j'ai brûlé la page blanche
Quand les mots
Tournaient le dos
À l'impatience
Du vide
Oui j'ai brisé le sablier
Des souvenirs
Quand il nourrissait le regret
Et brutalisait le présent
Jusqu'à la dernière lampe

Il m'importe peu que l'ordalie
Me promette aux Enfers
Debout face au vertige
J'essaie de ne pas tomber
Un geste à l'endroit
Un geste à l'envers

11 mars 2023

Or-d(') à ly(r)e (Laura)

 

Or à faire jaillir de la boue d'une épreuve judiciaire ancienne terrible;

Lyre dans l'ordalie une poésie, tenter d'écrire des stigmates divines.

Je ne suis pas Bonnefoy alors je cherche à percer ces mystères

De la foi entre souffrance, survie et traces  des cinq plaies divines.

J'admire Le Caravage et Soulages qui sont éclairer l'obscurité

Entre les prostituées virginales et l'outrenoir. Or-d-re d(e-l) a lie et du brou.

 

11 mars 2023

Ordalie (TOKYO)

Lien direct en cas de problème : https://youtu.be/Kg4ij-RiNos

11 mars 2023

Dame Brunehilde de Comborn (Yvanne)


L'ancienne forteresse de Comborn s'érige en majesté sur un éperon rocheux. Elle surplombe une boucle de la Vézère, rivière aux eaux sauvages et tumultueuses. Ici, vécurent durant des siècles les seigneurs de Comborn, race féodale à l'esprit guerrier, tyranniques et puissants.

Archambault, vicomte de Comborn reçoit le droit de justice sur d'immenses territoires. Il chasse et sème la terreur partout où il passe. Toutefois il est pieux et distribue de somptueux dons aux abbayes voisines. Sans doute pour que les moines prient pour lui. Il pense ainsi racheter ses fautes et méfaits. Il choisit, à 20 ans de prendre pour épouse dame Brunehilde de Turenne qui lui apporte dans sa corbeille de noces une fortune conséquente et de nombreux biens mobiliers et immobiliers.

Dame Brunehilde, dont les longues nattes blondes encadrent un visage pâle et mélancolique, aux yeux bleus immenses, semble accepter le sort qui est le sien : être la compagne d'un homme au caractère ombrageux qui la néglige en prenant d'innombrables maîtresses. Et ce jusque parmi les dames de compagnie de la malheureuse vicomtesse. Elle s'ennuie mortellement surtout au cœur de l'hiver où elle reste prostrée près de la grande cheminée de sa chambre. Les douceurs de son château d'enfance dans le bas pays lui manquent. De plus, elle semble bréhaigne ce qui la disqualifie aux yeux de son époux qui souhaite ardemment un héritier.

Archambault consent, à la demande de sa femme, dont il constate subitement le déclin, à organiser de grandes fêtes au château. L'on y rencontre de fameux troubadours tels que Bertran de Born, Gaucelm Faidit et bien sûr Bernard de Ventadour. Tous vantent les beautés éthérées de la jeune femme et composent pour elle chansons et poèmes.

Brunehilde revit, s'épanouit et l'on voit bientôt son ventre s'arrondir. Un miracle ! Le vicomte la couvre de cadeaux. Cependant des rumeurs ne tardent pas à circuler parmi ses hommes : on aurait vu à maintes reprises Bernard de Ventadour sortir furtivement des appartements de la dame. Soupçonneux, Archambault ordonne un jugement par ordalie à la naissance de l'enfant. On emmène le nouveau né au bord de la Vézère, le pose sur un bouclier qui va dérivant sur les eaux tourmentées de la rivière. Bientôt le modeste batelet est englouti : l'enfant est donc un bâtard. Le vicomte, fou de rage, convoque Brunehilde et pour la punir de son adultère présumé - il a droit de châtiment - lui tranche la main droite. La jeune femme réussit à s'échapper et plus personne ne la revoit jamais.

Peu de temps après, les villageois des alentours demandent audience au vicomte. Ils sont effrayés et  sollicitent son aide. Une bête, sans doute une louve, rôde dans les environs le jour et la nuit. Ils affirment que c'est une créature du Diable à la puissance infernale qui s'en prend surtout aux petits bergers et bergères gardant leurs troupeaux. Elle ne les tue pas mais les enfants apeurés hurlent tant qu'ils font fuir l'animal sans qu'elle ne puisse jamais les approcher. Le vicomte convie tous les seigneurs du voisinage et organise une battue. L'animal traqué ne peut s'échapper. L'un des chasseurs plonge sa dague dans son poitrail. C'en est fini. Il lui coupe la patte droite qu'il conserve dans le sac en cuir qu'il porte à la ceinture. Ce sera un trophée à exhiber à Comborn.

Lors du banquet qui suit la chasse fructueuse, le chasseur victorieux sort soudain de sa besace la patte de la louve. Le silence se fait dans la grande salle suivi d'exclamations de surprise et d'horreur.  Une main humaine apparaît et Archambault, très pâle, reconnaît l'anneau de mariage qui ornait le doigt de son épouse. C'est Dieu qui le frappe à son tour. Il s'enferme dans sa forteresse et meurt peu après de démence. Il n'a pas d'héritier. Ainsi s'éteint la race des seigneurs de Comborn en Corrèze.

11 mars 2023

Duel au soleil (Cavalier)

« Dieu reconnaîtra le sien »

Des rides au vélin de mon visage,
Des empreintes tracées, des ferrades.
L’espoir qui file et défile mes neurones,
Un bonheur perdu ne revient jamais.

Des faux courant au droit de ton visage
Sur des plaies écrasées au fer rouge.
Le futur qui gerce à nouveau ta mémoire,
Un bonheur perdu ne revient jamais.

Alors ... au soleil réverbère,
Déterrons la hache de guerre
Sous l'équerre bleutée de nos visages,
Sous l'amour de nos croissants dessoudés ...

Mon sommeil qui reprend la voie de mes rêves,
Puis qui se perd aux feuilles de ma vie.
Dans mon éveil qui ce matin frissonne,
Un bonheur perdu ne revient jamais.

Ta douleur qui sombre encore dans tes rêves,
Qui enfonce les nuages posés sur tes nuits,
Sur ton envie qui ce matin se donne,
Un bonheur perdu ne revient jamais.

 

Source: Externe

 

 

Source: Externe

"Dans un couple, peut-être que l'important n'est pas de vouloir rendre l'autre heureux, 
c'est de se rendre heureux et d'offrir ce bonheur à l'autre." Jacques Salomé
Cité par Lô sous sa si belle photographie sur Lôtre page - Daily Photography

...

 

11 mars 2023

Dico philo perso (Walrus)

 
Ordalie : Pratique judiciaire médiévale qui tendrait à démontrer si pas l'inexistence de Dieu, son impuissance, ou, a minima, son désintérêt total pour nous. Cela, si elle ne mettait d'abord en évidence la connerie des hommes, laquelle, il nous faut bien l'avouer, ne sévit pas qu'à lépoque médiévale, ainsi que nous le démontrons tou·te·s brillamment à un moment ou un autre de nos existences (à commencer par moi en écrivant ceci).

11 mars 2023

99 dragons : exercices de style. 76, Interrogatif (Joe Krapov)

Qui aurait pu imaginer qu’il s’agissait là d’un commissariat de police installé à côté d’une douane ? Cela ne ressemblait-il pas plutôt à un alignement de tentes de Romains tout droit sorties d’un album d’aventures d’Astérix le Gaulois ? Est-ce que vous trouvez normal que Caïus Maigretus, le responsable de la brigade locale, ne ressemble ni à Jean Gabin, ni à Bruno Cremer ni même à Rowan Atkinson ?

Aucune lampe n’est braquée dans les yeux du suspect, aucun coup asséné avec brutalité ne vient endommager le crâne du gars qu’on vient d’arrêter et qu’on cuisine à petit feu, on n’entend pas de questions-réponses cinglantes et saignantes signées Michel Audiard, ça vous étonne ? Ça vous gêne ? Avez-vous oublié qu’on est en 303 après Jésus-Christ, quelque part dans ce qui deviendra plus tard la Libye alors que le légionnaire arrêté n’en a pas, d’alibi ?

st-george-slaying-the-dragon

- Vous permettez, citoyen Da Lydda que je vous fasse part de mon étonnement et de mes questionnements sur votre situation ? N’êtes-vous pas, positivement, ce qu’on appelle un déserteur de l’armée romaine et, simultanément, un adepte de cette nouvelle religion chrétienne ? Est-ce au nom de votre croyance que vous vous êtes mêlé, sans ordre de votre hiérarchie et sans arguments autres que votre prestance de cavalier et vos armes de combats, à une affaire de règlement de comptes entre autochtones ? Ne pensez-vous pas que nous avons autre chose à faire, alors que l’Empire romain, frappé de décadence et de réchauffement climatique, s’en va petit à petit, inexorablement puisque dépourvu de sèche-linge, vers ce qu’on appellera son déclin et sa chute, que l’armée d’occupation n’a rien de plus urgent à accomplir que de compter les moutons du père Mathurin comme vous l’avez fait et d’endormir les enfants avec des sornettes ? N’avez-vous pas l’impression de vous être occupé de ce qui ne vous regardait pas et d’avoir agi de façon droit de l’hommiste, expéditive et inconsidérée dans ce qui relevait de la simple gestion municipale ?

saint-georgesAlors c’est réellement ça, le Christianisme, des considérations du genre « Aide ton prochain comme s’il était ton frère » « Interviens pour faire régner sur terre la justice et la paix », « Chasse les marchands du temple » et « Bousille la nature et les animaux comme tu veux, ils n’ont pas d’âme » ? Est-ce que ces éléments de doxa justifient le meurtre, fût-il celui d’un animal pas très joli - et quand je dis « fût-il » alors que je devrais dire « serait-il » ou « même si c’est celui d’un animal » c’est sans doute aucun de ma part un lapsus linguae car je pensais « futile » qui est le qualificatif possible de votre comportement, non ? -.

Avez-vous jamais été effleuré par le concept de BIODIVERSITÉ, Georges Da Lydda ? Croyez-vous que la noctuelle doit être éliminée à l’aide de pesticides au prétexte des dégâts qu’elle occasionne aux cultures paysannes ? Pensez vous que « le thon, c ‘est bon » et que de ce fait on peut le surpêcher, quitte à provoquer sa disparition à long terme ? Que le dodo s’en remettra après un petit somme ? Que les abeilles donneront toujours du miel parce que votre Dieu a voulu qu’il en soit ainsi ad vitam aeternam et vas y que je t’envoie mon latin de cuisine, mon santo spiritu dominus meus rundupus ite missa est exoneratus of the futuram generationem aux vieux crabes qui roulent en cycle amen ?

Ce fait d’armes légendifère, ce combat à l’épée et au cheval blanc, cette rose qui pousse dans le sang de la bête vaincue et abattue, ce village de quelques pedzouilles dont le trouillomètre était à zéro et qui, en remerciement de votre « exploit » se sont convertis à votre foi, ce prosélytisme de pacotille, cette hagiographie pour petits enfants friands d’images pieuses et de hauts faits de chevalerie, votre prequel de « Tous à la croisade !» qu’on racontera peut-être par la suite de 99 manières différentes, toute cette fête de la pusillanimité vaut-elle quelque chose vis-à-vis du crime que vous venez de commettre : faire disparaître LE DERNIER DRAGON VIVANT DE NOTRE PLANÈTE ?

Vous imaginez la perte que vous venez de faire subir à la future histoire des sciences ? Cette incurie de pâle freux niais, ce crime contre l’histoire au nom d’une religion noire, cet écocide de corneille, vous ne croyez pas que ça mérite un châtiment exemplaire, une ordalie digne du Salvador, une mise au pilorible, un supplice du tréponème pâle pour le détestable que vous êtes ? Tu pensais peut-être qu’on allait te tendre la joue gauche, te pardonner cette offense au vivant ? Pas question mon pote, tu vas juste finir martyr et pourrir un peu, c’est logique, non ?

waves crashing on beach in the shape of elegant dragon by Crystaldelic

***

Et toi aimable lecteur, bien-aimée lectrice, n’as-tu pas de la chance qu’après avoir pondu un bon paquet déjà de variations stupides autour de ce canevas je t’aie toujours épargné jusqu’à ce jour la description du supplice que l’armée romaine, l’ayant repris, appliqua à celui qui devint Saint-Georges ?

N’es-tu pas bienheureux ou bienheureuse du fait que, personnellement, je ne ferais pas de mal à une mouche et que ces histoires de fer rouge, d’eau bouillante, de gavage au pain complet et à la cancoillotte, ces bûchers, ces garrots, ces supplices de l’eau, ces vierges données en guise de quatre heures aux lions, ces jugements de Dieu, ces castagnes, ces bastons, ces vendetta et ces vent d’états me lèvent le coeur ?

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