Vous avez dit : « Abracadabra » ? (Vanina)
Ce mot fait partie de ma vie, depuis mon plus jeune âge !
Imaginez... c'est Maman qui nous a appris, à mes 5 frères et sœurs et moi-même, à nouer nos lacets, car avec Papa -prestidigitateur-, les nœuds disparaissaient immanquablement.
Sans doute est-ce pour cette raison que ma première BD au cœur des années 90 fût l'histoire d'un chapeau dont voici une mésaventure :
Et que déjà sur le blog du défi, j'avais répondu à la consigne #101 par : « Abracadabra ».
Magie... (Hime Chan)
Le fluide court dans mes membres. Je la sens, cette force, cette puissance qui grandit au creux de ma poitrine. Des rubans bleutés s'enroulent autour de mes bras, de mes poignets. Derrière mes paupières closes, mes yeux tressaillent. Chaque fois c'est le même sentiment d'invincibilité qui me rend euphorique. La vague de mon cœur monte, monte encore. Gonflée d'électricité, de paroles, de sortilèges. Une science millénaire dort dans ma tête et s'éveille de temps en temps. Mes mains fourmillent. J'ai mal, si mal ! Je brûle, chacune de mes veines est emplie d'un feu dévorant et atroce, chacune de mes cellules se brise en milliers de morceaux. La douleur est immense, si grande que je ne peux même plus bouger. Mes jambes sont lourdes, deux piliers de granit qui tiennent debout péniblement. Mais la pierre est froide, et ma peau est incandescente. Je suis une braise, je suis un feu follet, je suis une allumette, je suis un bûcher... Tous les rituels sont source de souffrance. Mais aussi de bien être. Car mon esprit est vide, incroyablement vide. Je n'ai jamais été aussi... détendu. Mon âme dérive dans un espace doux et miraculeusement lumineux. C'est une lumière agréable, à peine éblouissante, juste ce qu'il faut pour me faire voir des merveilles. Mes pupilles internes se régalent. Alors, une digue cède. Et la puissance contenue jusqu'à maintenant bouleverse tout. Le sort que j'ai jeté a donc réussi. Je regarde le paquet de cartes sur la table devant moi. Puis le public qui me fait face. Je m'écrie d'une voix chevrotante :
« Et la première carte est... un as de cœur ! »
Je la soulève. Un cri de surprise feinte retentit dans la salle. Je regarde la carte. C'est bien un as de cœur. Je salue sous de maigres applaudissements, sort dans les coulisses. Une fois là bas, je m'essuie le front, et soupire. Tant d'énergie pour un si petit sort ! Voilà pourquoi je ne suis qu'un minable prestidigitateur, et pas un grand magicien. Je vois s'avancer une femme sur la scène. Elle porte une robe moulante bleu nuit et sourit énigmatiquement. Sans rien dire, elle saisit un chapeau haut de forme. Le coup du lapin est dépassé depuis longtemps, le sait-elle ? Mais ses mains virevoltent au dessus de l'objet dans une danse envoûtante. Les spectateurs retiennent leur souffle. La jeune femme pose le chapeau et attend. Que compte-t-elle faire ? Je sens une vague de pouvoir à l'état brut me traverser de part en part. Et une immense lumière sort de l'ouverture qu'elle a créé entre deux mondes parallèles. Une porte ! Elle a ouvert une gigantesque porte ! Une petite fille s'extirpe du trou, puis un petit garçon. Ils dansent vivement une ronde, puis replonge dans la lumière. La salle est médusée. La magicienne pose le chapeau sur sa tête, et sort, sans même attendre les applaudissements. Elle passe devant moi.
« Ça, c'est de la magie, mon cher... »
Désolé de ne pouvoir participer (Walrus)
... mais il y a bien longtemps que ma baguette ne fait plus de miracle.
Participation de Venise
J’avais manifestement affaire à un étudiant en première année de science. Un peu primitif dans son approche et qui avait bricolé la réplique d’une fusée vue dans une bande dessinée.
Ne t’arrêtes pas à l’aspect improvisé me dit il.
En fait vois tu ,sa trajectoire ne devrait pas être altérée.
Mais comment vas-tu maintenir le nez et la base à angle doit ?
Hein ? me dit-il ?
J’t’dis ne t’arrête pas à l’aspect improvisé.
Oui, oui l’interrompis-je mais où as t u appris tous ces trucs ?
L’émission scientifique l’école des ondes.
Une longue pause me permit de digérer ce que je venais d’entendre.
J’entrepris de nommer ma terreur.
Jeune Bill cette fusée peut elle vraiment fonctionner ?
Évidement, enfin je pense !
Avec un peu de chance la capsule devrait entrer en semi orbite.
Semi orbite ?
Oui je vise le japon.
Le japon ?
Oui si mes calculs sont bons elle devrait se poser près de Tokyo ;
Mais nous sommes dans les ARDENNES !
J’en avais assez entendu je me levai et dit très bien c’est bon c’est tout à fait passionnant, mais je dois y aller.
Mais tu as dit que tu m’aiderais
Sans blague ?
Tu m’as même dit qu’on rigolerait bien
Oui mais je n’avais pas prévu qu’un élève affreusement sur éduqué me prenne au mot.
Tu allumes le feu sous la fusée et on attend que la poudre prenne ou on part en courant.
Pourquoi ? Parce que je ne suis pas sur du mélange
Bon alors on va adopter la formule magique c’est plus prudent.
ABRACADABRA !
Ah, non, je ne travaille pas du chapeau, je travaille de la valise ! (Sandrine)
Déroulement des opérations : Je remplis une valise de laines cardées colorées... J'y ajoute, un carré de mousse, des aiguilles à feutrer, une pincée d'imaginaire, une dose de savoir faire, un soupçon de patience...
Défi #251
ABRACADABRA !
Autrement dit :
ABRACADABRA !!!
Nous attendons vos trouvailles abracadabrantesques à
Se sont enfin décidés :
Vegas sur sarthe ; Hime Chan ; KatyL ; tiniak ; EVP ;
Venise ; Anémone ; Sebarjo ; MAP ; Joe Krapov ;
Stella No. ; Joye ; Captaine Lili ; Cavalier ;
Sandrine ; titisoorts ; Djoe L'Indien ;
L'allumeur d'étoiles (Vegas sur sarthe)
Le fruit de la réflexion (Anémone)
Depuis toujours il avait le goût développé.
Avec un bon odorat, cela va de pair.
Il voulait un métier agréable
Lui permettant de les accomplir.
Pâtissier, traiteur, restaurateur?
En tout cela il voyait la contrainte,
Et beaucoup trop de banalité.
Epicier, chocolatier, confiseur?
L'idée l'en écoeurait un peu.
Parfumeur alors? Nez?
Là il lui semblait brûler!
Mais tout en lui le freinait.
Ce n'était pas tout à fait ce à quoi il aspirait.
On lui rétorquait que rien n'est parfait.
Cependant il s'entêtait.
La piste du nez l'avait mis sur la voie.
Il fallait juste ajouter le palais,
Et qu'il puisse professer en plein air.
Mais oui, il y était, voilà:
Il serait goûteur de fraises!
Métier (Sebarjo)
La Complainte du bipède sans quatre roues
J'ai pas d'cambouis sur mes affaires
J'ai pas d'taches d'huile sur mes velours
Je change souvent d'tenue vestimentaire
Je turbine pas à 8000 tours
Je respire sans filtre à air
Je suis à l'aise dans mes boxers
Je m'déplace jamais en Rover
J'ai pas besoin de roue d'secours
Je passe même pas la première
Vos autos ne sont que tas d'fer
Moi j'ai l'volant qui tape à l'envers
Les pots d'échapp'ments me désespèrent
Au moins veux-tu d'un pneu ?
J'veux pas de pneu ni d'chambre à air
Mas ça roule, tout va comm' je veux
Pour démarrer, j'ai pas besoin d'starter
Les quatre roues j'en ai rien à faire
Le turbo n'a rien d'spectaculaire
J'vous laisse les bielles et j'prends les bières
Qu'est-ce que tu veux mon vieux
Dans la vie on avance avec des pneus
Pas comme on veut
J'aurais pas voulu être un pompiste
J'aurais pas trouvé ça super
Ni même un garagiste
C'est d'une essence trop ordinaire
J'aurais pas eu l'air d'un idéaliste
En vous mettant du sans plomb dans l'aile
Vous seriez restés automobilistes
Sans devenir huile essentielle
Sans devenir huile essentielle
J'aurais pas voulu être un pompiste
Dans une station Total ou Shell
De nous polluer comme un jean-foutiste
Au GPL ou au diesel
Au GPL ou au diesel
J'aurais pas voulu être un pompiste
J'aurais pas trouvé ça super
Ni même un garagiste
C'est d'une essence trop ordinaire
Pour le piéton ou le cycliste que je suis, c'eût été vraiment improbable d'être pompiste ! Mais comme vous l'avez certainement remarqué, j'ai quand même pompé l'air de cette chanson ! Merci à Starmania !!!
Métier (Hime Chan)
Jess entra dans la petite pièce sombre. Elle s'assit en face de l'homme en costume gris dans un fauteuil de cuir usé. Un frisson parcourut son échine. Tout dans la pièce la mettait mal à l'aise, depuis le bureau tapissé de tâches suspectes jusqu'au murs humides, en passant par la cafetière qui sifflait devant elle. L'odeur dégoûtante vint lui chatouiller les narines. Elle ne supportait pas ce liquide nauséabond qui était, de plus, illégal. Il avait été interdit en 2034, à cause de sa fabrication trop coûteuse et de la dépendance qu'il créait. Le thé et le chocolat chaud avait eu aussi fait les frais de cette réforme destinée à réduire la crise. Ensuite étaient venu les fruits exotiques, et tout ce qui ne pouvait être produit en France avec un budget réduit. Elle se tourna donc vers son interlocuteur, et lança :
« Je croyais qu'il était interdit de boire du café, mister.
- Ce qui n'est pas pour vous déplaire, n'est ce pas, miss Jessica Watson... »
La jeune fille sursauta. Comment cet homme savait-il son nom ?
« Ne prenez pas cet air surpris, miss Watson. Je suis... disons... très bien informé. »
Il sortit une fiche rose d'un tiroir.
« Alors, voyons voir ça... Jessica Watson, 23 ans, blonde, yeux marrons, 1 mètre 64, 56 kilos, taches de rousseur sur le nez, dentition parfaite, visage harmonieux... »
Tandis que l'énigmatique personnage allongeait la liste des détails physiques de Jess, celle-ci sentit un sentiment de panique l'envahir. Elle venait postuler pour un emploi illégal, et en 2057, les sanctions qu'elle risquait était soit la prison pendant 10 ans, soit une amende qu'elle ne pourrait jamais payer, parfois même les deux. Mais la jeune femme était déterminée. Elle savait qu'elle avait les qualifications pour ce poste, et qu'elle gagnerait bien plus qu'en faisant n'importe quelle activité légale.
« Miss, je vais être très clair avec vous, reprit l'autre. Physiquement, vous correspondez parfaitement à nos critères : vous êtes jeune, jolie, bien proportionnée, si vous voulez bien me passer l'expression, et vous savez utilisez votre charme. Mais ce travail exige également une grande force morale. Nos clients ont besoin de se détendre dans ce monde contrôlé 24h/24. Nous leur proposons donc un service de relaxation... Nous leur vendons du rêve, miss Watson, nous leur offrons un moyen de s'échapper ! Pour cela, nous avons besoin que nos employées fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour que le client soit satisfait, et qu'il n'hésite pas à revenir ! Notre marché est de plus en plus grand, il s'étendra bientôt sur toute l'Europe ! Pour ce job, miss Watson, il vous faudra jouer de votre talent. Vos plusieurs années d'étude ne serviront à rien si vous n'osez pas tout pour satisfaire la clientèle. Aussi, je veux vous faire passer moi-même un test... »
Jessica le regarda droit dans les yeux.
« Aucun problème, mister... » souffla-t-elle.
« Eh bien vous êtes engagée. » dit-il en se passant la langue sur les lèvres.
La jeune fille hocha la tête. Elle allait s'investir à fond ! Son employeur posa une main sur son épaule.
« J'espère que cet emploi de préparatrice de chocolat chaud vous conviendra, miss Watson... »
Elle essuya ses mains pleines de cacao. Elle adorait préparer ce genre de boisson. Elle allait vraiment se plaire, dans cette société. Même si elle risquait sa peau...
COLO'RIEUR (tiniak)
Après avoir mâché de moissons insondables
les bienfaits ignorés, bercé d'un vent d'automne
je me regarderai le fond de ma personne
où me découvrirai ce métier improbable
et très providentiel de peintre enjoliveur
J'aurai ce tablier saturé de nuances
qui se porte ceintré de noir sur un fond bleu
Irai, palette au poing, promener en des lieux
où l'Ignoble dispute aux humbles espérances
un siège réputé aux louables ardeurs
Mettrai mon chevalet contre le drapé jaune
qu'un sable sans marée d'un océan perdu
à jeté sous les pieds de nomades sans but
qui ne leur fût dicté par une obscure faune
et sa haine avérée des intimes langueurs
Puisque je serai nu sous mon bleu de travail
ne fermerai les yeux sur nulle crudité
Y tremperai la pointe aiguë de mon stilet
tel Rémi Caritey menant libre bataille
avec son OEil-village, en aurai du bonheur
Et, comme L'Arbre en nous réclame son partage
me mettrai à genoux devant la graine en germe
qu'elle soit d'autre sang ou de mon épiderme
je lui peindrai des ciels dignes de son courage
tant que l'Humanité n'écoute pas son coeur
Je peindrai des oiseaux sur les Hôtels de Ville
brouillerai d'indigo les partis incendiaires
rougirai les drapeaux des ombres délétères
pour rendre aux Saligauds ce que nous vaut leur bile
et leur vaine entreprise aux morbides ferveurs
Je ne finirai pas ! Passerai le flambeau
à d'autres comme moi qui aiment l'omelette
que l'on dire des champs, des bois, à la sauvette
et désireux, et francs, et portant leur fardeau
comme un éclat de rire arrogant et sans peur !
Chanteuse de pouilles (EVP)
Chanteuse de pouilles
C’est un métier peu connu
Pour mater les fripouilles
Et les enfants trop têtus.
Les parents sont à présent
Beaucoup trop accommodants
Ils demandent bien poliment
Que veux-tu faire maintenant ?
Jouer au foot dans le salon
D’la console et fiche des gnons
Tirer la langue, être grognon
Faire le crétin en toutes saisons.
Et tes devoirs, mon p’tit chéri
Laver tes dents, être poli
Sourire et puis dire merci
Etre gentils avec tes amis ?
Pas question que j’obtempère
Tu n’es qu’une vilaine sorcière
Lis donc les psys vulgaires
C’est tuer mon imaginaire !
Suppliques ni larmes n’y feront
Devient odieux le p’tit rejeton
C’est vers moi qu’ils se tourneront
Pour venir avec mon clairon :
Chanter pouilles, chanter pouilles
Méfie-toi mon p’tit garçon
Il vaut mieux avoir la trouille
Sinon, il me reste le bâton !!
Critique Dramatique Ambulant (Joe Krapov)
Quand reviennent les beaux jours dans la ville que j’habite, je me remets à exercer l’improbable métier que j’ai toujours rêvé de faire : critique dramatique ambulant (CDA). Je monte dans le bus avec un pliant de camping à la main et je vais écouter « La Traviata » sur écran géant place de la Mairie à Rennes. Je vais découvrir un quatuor de musiciens inconnus, le Gribi quartet, et faire partie, en fin de leur concert, d’une chorale improvisée qui entonne avec eux des ragas indiens et des chants de griot africain. Bientôt je planterai ma tente au camping de La Flèche (Sarthe) pour retrouver « Les Affranchis ». Dimanche dernier, le CDA que je suis a fait sept kilomètres à bicyclette pour aller voir des spectacles en plein air. Vous auriez pu le reconnaître à son sac à dos d’où dépassait une pompe à vélo et à son casque de cycliste pendouillant par-derrière le sac. Merci en tout cas au journal « le Défi du samedi » de bien vouloir publier ce compte-rendu de randonnée culturelle quelque peu déjantée mais pas trop : « On fait ce qu’on pneu comme disait mon confrère Paul-Louis Mignon à son pote Henri III ».
Tout le temps de la semaine me semble un monde cafardeux, noyé de chagrin, de boulot, de quotidien subi, de peines de prison pour le cœur. Quand on a besoin d’oseille, une vie à gagner, on se trouve trimballé du lundi au samedi sans entrain. Bien meilleur est le dimanche, plein de renouveau, de bonheur charmant, de merveilles, de chansons et d’oiseaux.
Même parmi la foule du festival Robinson à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) on revit, seul au monde ou presque, l’aventure de l’île au trésor. Amarrée au bord de l’eau du canal d’Ille-et-Rance la péniche-spectacle de M. Charbonneau sert de point de ralliement. C’est qu’on va cavaler, pendant les heures qui viennent, de la cale Robinson au jardin du moulin, traverser la grande pelouse, emprunter la passerelle pour aller du côté cour au côté jardin.
Que retenir cette année de ce bon vieux festival Robinson ? Tout ou quasiment tout ! Mais puisqu’il faut choisir de vous raconter un seul de ces spectacles de théâtre de rue, avouons le faible éprouvé pour le « Prince à dénuder » de la compagnie Ocus.
Aurais-je été séduit par l’entregent de la comédienne, par les côtés charnels de son désir de prince charmant, par sa voix chaude et sa science de l’escrime ou de la descente de petits verres ? C’est possible : un rien m’émoustille pourvu qu’il soit femme ou fille, violoniste irlandaise, danseuse bretonne ou même cantatrice grecque jouant une fille perdue à cheveux gras dans un opéra italien adapté d’un roman français à flanquer la tuberculose à plus d’un effeuilleur de marguerite.
Mais le prince qui viendra, qui arrive au galop, qui déboule sur le terrain herbeux de la séduction cavalière, il faut bien avouer qu’il n’est pas mal non plus. Comme le dit la notice du spectacle-médic-amant « le prince est charmant, il sent bon, il joue de la guitare comme un dieu, il fait des poèmes sous la lune et il a les dents qui brillent ". Alors pourquoi cela ne marche-t-il pas entre ce clone moyenâgeux de Gatsby le magnifique et cette Blanche-Neige transfigurée par les messages du MLF que les corbeaux du coin ont portés jusqu’en son château de carton-pâte ?
Pourquoi nous ravit-il, ce « spectacle de rue pour une princesse, un prince, une guitare et un cheval moche » ? Parce que c’est du cinéma en vrai, et du grand et que tout y passe ! Dès l’arrivée de l’homme sur son cheval de son on pense aux « Visiteurs du soir » et la guitare électrique semble Garance-tir à qui guette des tonneaux de Satisfaction. Quand elle lui commande une suite de sérénades en les appelant par leur numéro dans la liste, c’est le juke-box d’American graffiti réinventé à sauce troubadour-trouble amour : Mel Brooks revisite le temps à coups d’anachronismes et tout le dernier siècle en chansons défile car on entend Brassens, Renaud, Vassiliu, Bob Marley, Sanseverino et même Gilbert Bécaud.
Mais lesdits bécots attendront car le western a commencé ! Il l’a traitée de tarte et sur le jardin du moulin Laurel et Hardy sont apparus, Mack Sennett macule la saynète, l’entarteur belge frappe encore – Tiens voilà du Godin, du badin, du gadin et la mousse à raser, à défaut d’épinards, jette un froid entre Olive et Popeye. Ca ne va pas toujours de soi, d'aller de conserve !
On fera très vite d’une rapière deux coups et on se retrouvera dans Scaramouche avec des bleus à la lame comme à l’âme avant que d’un épithalame elle ne finisse par avouer son feu (Ocus !) de sorcière de Salem à ce salaud d’homme.
Je passe sur la scène du mariage qui rappelle par trop les malheurs de Marilyn M. Epouser un boxeur, un intellectuel ou un employé de Meetic, c’est toujours découvrir que le prince charmant vous préfère un beau jour la galette-saucisse, la bière devant le foot et le manque de romantisme absolu avant la prière du soir sur la route de Memphis.
Alors, Castafiore castratrice, matriarcale Bretonne de Saint-Germain-sur-Ille, Claire Laurent épingle Benoît Bachus – bravo à tous les deux – parmi les têtes de nœuds papillons qui se castagnent à perdre la raison aux alentours du parc des princes et le finale est beau comme dans le « Docteur Jivaro ». Les comédiens peuvent venir saluer. Tout ça c’était pour rire et on a bien ri. Le public sait bien que dans la vraie vie les gens s’aiment, s’épousent, ils sont heureux longtemps et ils ont beaucoup d’enfants. C’en est au point qu’en lieu et place du bonheur, il faudrait nationaliser le mariage pour tous !
Fasse le ciel que ces parents modèles emmènent encore longtemps leurs moutards - qui me montent parfois au nez – à ce genre de festival. Ces spectacles font mon bonheur et en revenant à Rennes sur le vélo pourri qui me sert de cheval moche, je me suis pris moi aussi à fredonner « Un jour mon prince viendra » puis j’ai pensé que la veille, en centre-ville, 3000 personnes ont défilé pour la marche des fiertés homosexuelles.
On fait de drôles de rapprochement quand on se promène au bord de l’eau !
C’est sans doute qu’en bullant, le critique est parfois dramatique !
CV (joye)
Justin QUAICE
25, rue de la Grange-aux-Loups, 90210 Oulu FINLANDE
Tél : 112 Email : justinquaice@hotmail.fr
POSTE SOUHAITÉ : PEIGNEUR / PEINTRE DE GIRAFE
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
RELAIS-CHÂTEAUX D’Espagne 1999 - présent Titre : Châtelain
- Surveillant principal des lubies apprenties
- Responsable des caprices farfelues
- J'observais aussi les crêpages de chignon sur Twitter.
PLONGEONS EXPRÈS 1968 - 1999 Titre : Coinceur de bulles
- Spécialiste Souchon, cf. « Chanter, c’est lancer des bulles »
- Essuyeur intermittent des savons
- J’agissais comme directeur estival de l’École du Buisson.
NB : Parti obligatoire : C’était, après tout, 1999
KENTUCKY FRIED CHICKEN Stage de formation Titre : Cloueur de bec
- Rentreur-en-plumes
- Rancunier adjoint
- Je rongeais des os.
FORMATION
Technische Universität Berlin ? (TUB eh, ou not TUB eh) XXIe siècle
AA, AS, BS, BA, MA, PhD, DCD, OQP
- Spécialisation : généraliste
Lycée Célie XXe siècle
Bac PDQ
- Option PIANO VASANO.
LANGUES, INFORMATIQUE
Xyloglotte (niveau, expert) : Anglais, français, espagnol, allemand, japonais, russe, latin vivant, belge, sénégalais, suisse, deboeuf
Informatique : Je m’informatique régulièrement.
CENTRES D'INTERÊT
Association : AUDRDJ (Association Universelle de Rabatteurs de Joie) ; Secrétaire
Sport : Monter sur des grands chevaux ; Ancien Président et Fondateur
Passe-temps : Vendeur de vins
Un métier d'avenir (Cavalier)
Pour vous inscrire très vite au Centre, et pour une meilleure définition de la fiche formation, cliquer ici : Format word
ou Format pdf
Le métier idéal ? C'est tout un art de vivre ! (Sandrine)
En réalité, je fais déjà le métier idéal, mais bien sûr, c'est une question de point de vue ;)
Un interlocuteur intrigué : Vous faites quoi dans la vie ?
Moi : Je suis feutrière.
L'interlocuteur se sentant un peu bête : Euh, mais encore ?
Moi : Eh bien, je feutre la laine cardée avec des aiguilles spéciales munies de barbillons, des genre de harpons si vous préférez, pour en faire des sculptures...
L'interlocuteur interloqué : Euh, mais sinon vous faites quoi dans la vie ?
Moi : Ah, vous voulez savoir COMMENT je gagne ma vie, c'est ça ?
Hochement de tête, soupir, de l'interlocuteur soulagé d'être enfin compris. C'est vrai quoi le pauvre bougre on le plaindrait presque de s'inquiéter de mes revenus, car, ce n'est pas comme s'il pouvait me demander : "quel genre de sculptures ? Y'a des laines meilleures que d'autres ? Le feutrage existe depuis longtemps ? Comment l'idée vous est venue ?" Tout ça, tout ça, hein ?
Moi : Eh bien, en vrai de vrai, je suis sorcière vaudou, mais bon, vous comprendrez qu'on ne peut pas dire tout à trac qu'on exerce ce genre de métier, à un parfait crétin inconnu et en public (imaginez qu'on nous écoute). Du coup, dire qu'on est artiste, c'est tout de même plus simple et tellement plus convaincant ! Non ? Ah bon ! :)
Moi, la feutrière, donc, poursuivant la conversation... Soit j'ai du mérite, soit je suis hérétique (depuis le temps que je participe aux défis, vous savez que c'est le second choix, n'est-ce pas ? ;D):Et vous, vous faites quoi dans la vie ?
L'interlocuteur : Je suis huissier de justice.
La feutrière : Qu'avez-vous fait de votre journée ?
L'interlocuteur : Je suis allé saisir les biens d'un homme qui ne paye plus son loyer depuis des mois.
Dans ma caboche, l'homme expulsé est un père au foyer qui n'a pas retrouvé de boulot depuis que sa femme l'a quitté. Il est dans le rouge depuis des mois et se retrouvera sans doute dans la rue après la trêve hivernale avec ses quatre gosses, le chien et le poisson rouge. Il est un peu embêté pour le poisson rouge, parce que le bocal ne tient pas dans la boite à gant de sa voiture, une R25 avec option rétroviseur à gauche et clignotants.
Et la feutrière se demandant donc in petto, où est la justice ? : Mais sinon vous faites quoi pour être fier d'être en vie ?