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Le défi du samedi
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15 juin 2013

Le sourceur –Chasseur d’essences naturelles– (Venise)

Il  avait toujours su que les parfums naturels régissaient le monde .

Et qu’on ne comprenait rien à la vie ,si on vivait dans cette ignorance.

         Car personne ne pouvait se soustraire aux odeurs, à ces molécules vivantes qui fécondaient l’univers.

Tel un savant tout droit sorti de son atelier, où d’authentiques encens fumaillaient dans de vieilles casseroles Jacques dit, le ‘NEZ ‘s’aventurait, sur les cotes méditerranéennes.

Muni de ses petits carnets il notait tout  les accords des genets volatiles qu’il suivait dans leur sillage.

Les accords venaient ensuite par petites touches des romarins accrochés au calcaire.

Les orges des vagues marines léchaient le crépuscule .tandis que jacques reprenait son souffle enrichi par la fragrance des résines des pins

Sous lui ,les toits plats des cabanons des pêcheurs d’où séchaient en se balançant les sardines.

L’huile chaude et le sel des chairs cuites au soleil remontaient de la falaise blanche.

 

Ici la terre de couleur fauve vivait à part comme prise dans une parenthèse d’odeurs sucrées salées. Humant l’air vif et chaud JACQUES semblait acquiescer  Dieu lui-même.

Soudain il s’interrompit et ouvrit son carnet saisi par une odeur inconnue.

L’odeur flottait comme une arche au-dessus de la mer. Il aurait bien aimé allumer un bâtonner d’encens pour purifier l’atmosphère .Il avait peur et cette peur on la reconnaissait sur son visage.

Jacques avait du mal à identifier le goudron des routes. L’index levé il menaça le ciel.

Il n’avait rien contre le progrès, mais cette odeur lui perçait le cœur.

Ve1

On raconte encore que JACQUES dit le NEZ  s’est endormi dans la garrigue et que les feuilles de son carnet sont montées par inclination naturelle jusqu’aux narines des puissants.

 

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Commentaires
J
Les puissants ne sont-ils pas ceux que l'on ne peut pas sentir ? ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Merci d'avoir écrit garrigue : l'odeur des vacances arrive jusqu'ici ! ;-)
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M
Triste fin pour ce fin NEZ ! Heureusement que son car-NEZ est resté !
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A
J'en reste aux genêts volatiles et aux fragrances de résines ainsi que tout ce qui peut réjouir un nez. Et pour le reste je laisse bitume. Euh... c'est pas comme ça qu'on dit?
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D
Je dois bien avouer que je fais partie de cette secte de ceux qui ont pensé à Suskind :-)<br /> <br /> Ceci dit, le brave homme (enfin, façon de parler...) n'a pas eu la "chance" de connaître le bitume.<br /> <br /> Mais les villes ne santaient pas trop la rose à l'époque ! Finalement, tu l'as bien modernisé ;-)
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S
Des qu'on me cause du nez d'un parfumeur, je ne peux m'empêcher de penser au Grenouille de Suskind... Les marchands d'odeur me ferait presque systématiquement peur :)
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T
Avoir du pif comme moi mais c est un hasard bravo pour le recit
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C
Ah, les odeurs... Je me rends compte en lisant Anna Karénine dans une version de 1911 que le numérique ne garde que le visuel ou l'écoute... et c'est bien dommage.
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E
Les odeurs d'hydrocarbures ne doivent rien à la nature...Sur son cahier, le nez n'a pas voulu de rature...Il a préféré trépasser !! :) :)
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K
cela me remémore le livre "le parfum" devenu un film ( avec grenouille le nez !)<br /> <br /> là je comprends ton Jacques car moi aussi j'ai "un nez" <br /> <br /> alors lorsque cela sent bon ! je suis heureuse ! mais autrement !! je te passe les détails<br /> <br /> c'est bien narré et cela me plait<br /> <br /> bisoussssssssssss
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S
Jolie histoire bien racontée... Même si la fin laisse un arrière goût amer
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V
Le NEZ sur le goudron<br /> <br /> loin des rhododendrons<br /> <br /> désespéré, se noya... dans son chaudron :(
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J
Merci de nous avoir mis au Parfum (le film) !!! <br /> <br /> <br /> <br /> Frissons de souvenirs !
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