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Le défi du samedi
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3 décembre 2011

VOICI LES MOTS QUE CES IMAGES M'INSPIRENT (Joye)

J'aime pas

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26 novembre 2011

MIEUX VAUT LIRE CECI QUE D'ETRE SOURD ! (Joye)

Un certain Belge, bon-vivant joyeux, perspicace, respecté par tous les hommes et adoré  par toutes  les femmes, surtout celles qui étaient belles et charmantes - l’heureux homme - arriva un jour au Paradis à la fin de sa très longue vie terrestre !

Quand il se trouva enfin aux portes du paradis, devant St Pierre, notre héros entendit les rires de plusieurs de ses amies venant de l’autre côté des portes et il en était ravi, heureux d'avoir vécu une si bonne vie pour avoir une telle récompense.

Or, St Pierre révisait un peu la paperasserie et regarda le nouvel arrivé.

- Cher ami, vous voici enfin aux Portes du Paradis, bienvenue ! Il ne nous reste qu’un dernier tout petit détail. Pour entrer au Paradis, et passer l’Éternité parmi toutes ces ravissantes créatures, il faudra que vous preniez soit un vœu de chasteté, soit un vœu de silence.

Et c’est ainsi que notre cher ami Walrus apprit à parler le langage des signes.


19 novembre 2011

LE TRISTE SORT DE L'AMI JOE KRAPOV (Joye)

la gouttière

à Amiens

avait faim :

et hop-la-lère

a mangé

le photographe,

comme ça, paf !

et n’a pas rangé

son beau

et triste

chapeau

d’artiste

oups

12 novembre 2011

CHEF DE GARE (Joye)

texte chef de gare ping

(CLIQUEZ POUR AGRANDIR)

5 novembre 2011

La petite Rosine (Joye)

port-isaac-paintingPort Isaac par W. Atherton-Cathcart

 

La petite Rosine

Celle qui faisait si bonne mine

Avait des amies mesquines

Dans le port.

Elle, la perle fine,

Parmi toutes les voisines

Elle était bien la dauphine

De ce port.

 Mais son bien-être

Prit un grand sale coup,

Quand une lettre

Arriva au-dessous

D’la porte du jeune et joli prêtre

De ce port.

http://www.ueet.nasa.gov/StudentSite/images/history/seagull.gif

« Monsieur le curé,

La Rosine s’est égarée

Il faudra vite la sauver

De son sort !

Faut aller prier

Pour cette fille et ses péchés

Dans la nuit noir, et tous cachés,

Pendant qu’on dort ! »

 Le jeune prêtre

Entendant l’appel

Des péchés à commettre

Par la petite belle --

Fallait pas se soumettre

Au grand malheur champêtre

De ce port !

http://www.ueet.nasa.gov/StudentSite/images/history/seagull.gif

Quelles nouvelles pénibles !

Alors le jeune prit sa Bible

Et s’en alla chez la cible

De ce port.

Mais il était faillible

Et vraiment bien trop sensible

À la beauté impossible

De ce port !

 Et  le jeune prêtre

Était tout prêt

À la remettre

Sur le bon sentier

En oubliant peut-être

La Parole de son Maître…

À ce port !

 http://www.ueet.nasa.gov/StudentSite/images/history/seagull.gif

Le lendemain toutes les copines

De la pauvre petite Rosine

Attendaient, toutes malignes,

Faire du sport !

Mais la petite Rosine

Était quand même bien coquine :

Elle tomba sur une combine...

Ô heureux sort !

 Ce qui se passa

Je ne peux vous le dire

Mais je suis sûre

Que vous croirez le pire…

En oubliant peut-être

Que c’est bien par la fenêtre

Que l’on sort !

http://www.ueet.nasa.gov/StudentSite/images/history/seagull.gif

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29 octobre 2011

Septante (cha cha cha) (Joye)

D'après l'air de « Perfidia » par Xavier Cugat (1941)

Septante
Un mot qui se prononce très bien
On peut  le dire mine de rien
Un mot qui a bien du chien

funny_dog_03

Septante
Un chiffre qui est réservé
Aux belgophones, mais pas aux Français
Qui font semblant d’ ignorer…

Que « septante » est le produit
De sept fois dix
Ou de cinq fois quatorze,
Et non pas de soixante fois dix !

einstein 2

Septante
Un mot qui est bien plus facile
Que « soixante-dix » imbécile
Qui me paraît très débile

Septante
Dites-le,
C’est cool,
Ça roule…

belgian-flag

Septante
C’est maintenant l’âge de notre Walrus
Alors, rangez vos abacus
On va tous changer de cursus

Pour lui faire plaisir
C’est la moindre chose qu’on puisse faire
Pour ce noble sire
Que nous adorons sans pouvoir nous taire

Septante
Un mot qui se prononce très bien
On peut le dire mine de rien
Comme Walrus, il a du chien

22 octobre 2011

Quatre siècles de retard (Joye)

je suis née trop tard :
à l'époque de Rubens
j'aurais été star

rubens_little_fur

 La petite fourrure par Peter Paul Rubens

15 octobre 2011

CORRESPONDANCES (Joye)

étrange cabale
ta bal gitane
voyage partout
en caravane
un peu timbrée
sans enveloppe
ton beau refrain
jamais ne stoppe
et cartes sur table
pour les lettrés
destin de l'air
bien envoyé
ta bal gitane
un peu étrange
voyage chez moi
comme un bel ange

8 octobre 2011

Le lecteur sensible aura déjà tout compris (Joye)

Inutile alors que je continue...

 

1 octobre 2011

N'EST-CE TORT QUI VEUT (Joye)

Le canard savant me semblait bien portant et ne présentait aucun des signes habituels d’un problème de santé.

Avant de parler avec lui, je fis un bref  bilan visuel du patient :

  • Peau rèche ?  Non.
  • Lèvres/ongles bleuâtres ?  Non.
  • Pouls rapide ou irrégulier ? Non.
  • Yeux jaunâtres ?  Non.
  • Anormalités évidentes ?  Non.

Je commençai alors l’entretien oral.

- Alors, monsieur Dafí…

- C’est Duc.

- Vous êtes un duc ?!?

- Non, mon nom de famille, c’est Duc. Dafí, c’est mon prénom.

- Ah, excusez-moi !  Je corrigeai le nom sur le dossier.

- Pas grave.

- Bon, continuons. Pourquoi est-ce que vous consultez ?

- Ben, voyez-vous, par-dessus de mon aile, je perds mon sang.

- Ah bon ?  Montrez-moi exactement où vous avez mal, s’il vous plaît.

Il leva l’aile droite et, visiblement, il y dégoulinait du sang. Le noir de ses plumes avait caché cette évidence pendant le bilan visuel. Je notai.

- Mais ! Comment cela s’est-il produit ?

- Le fils du roi chassait sur l’étang derrière de chez moi. Il me visa.

- Il ne vous a pas tué, c’est quand même ça ! je lui dis en gribouillant mes notes. Malheureusement, il n’y avait pas de cases à cocher pour décrire sa situation.

- Non, il tua mon copain.

- Ça alors ! Et vous avez téléphoné à la police ?

- À votre avis ?

- Ah non, euh…je vois…  Je me raclai la gorge et pour cacher mon embarras, fis semblant d'encore écrire.

- Alors, monsieur Duc, il va falloir que vous voyiez un chirurgien.

- Vous ne pouvez pas m’aider ?

- Non, hélas, vraiment pas. Je hochai la tête.

- Et pourquoi donc, vous n’allez pas au moins me laisser mourir dans mon coin !

- Monsieur Duc, je ne peux rien faire pour vous !  Vous voyez bien, je ne suis pas chirurgien, je ne suis que canardiologue…

- Ah, me regarda-t-il avec mépris. Mais votre cœur à vous n’y est pas ?

- Bien vu.

- Vous êtes opticien ?

- Non, pourquoi ?  

Ses petits yeux brillaient étrangement. J’écris encore mon observation sur son dossier. Le canard attenda que je finisse d’écrire et puis me fit, brusquement :

- Vous connaissez alors le nom d’un chirurgien ou pas ?

- Je pense bien, je vous file l’adresse de mon ami Mégret.

- Mégret de Canard ?

- Oui ! Vous avez entendu parler de lui ? 

- Vous vous fichez de mon bec ?

- Mais non, je vous assure, monsieur Duc…j’adore les canards, j’en connais plusieurs à Orange, ce sont des individus délicieux…

En ce moment, je pensais bien que mon patient allait me rentrer dans les plumes, Je pris hâtivement mon petit bloc-notes, mais avant de pouvoir lui noter l’adresse de mon collègue, je vis partir mon patient sur ses deux pattes encore boueuses.

Je regrettai. Je n’aurais pas dû le laisser partir comme ça, il n’était vraiment pas dans son assiette.

Le pire, par contre, c’est qu’il prit le dernier Canard enchaîné avec lui et nous ne sommes que jeudi.

24 septembre 2011

Sans elle(s) c'est juste ... bad (Joye)

BALADE ou BALLADE


OUI !


Méfions-nous des "L" !


AYEH, JE SUIS MADAME LL !


ET ALLORS ?


Qui n'a jamais hésité devant l'orthographe


QU’IL JETTE LA PREMIERE PIERRE


OU PIERRINE, C’EST SALON…


de ces deux mots homophones ???


J’AI RIEN CONTRE LES HOMOPHONES, MOI.


Alors, pour remettre les "L" à leur bonne place


SINON, COMME LE LARRON SANS CHAUSSETTES,


ÇA VOLERA BAS…


(et pour bien s'en souvenir !)


YÉ M’EN SOUVIENS


PRENEZ–EN NOTES !!!


contez-nous


MAIS MAP, QUAND ON AIME,


ON NE CONTE PAS…


une petite histoire (thème libre) 


MAIS JE THEME DEJA LIBREMENT !


dans laquelle se mêlera Balade et Ballade !


OKETTE !


QUAND ON A LA BALADE DURE


ON LA CHANTE COMME BALLADUR !


 TERMINÉ.


(ET PUIS, QU’EST-CE QUE J’EN SAIS,


JE SUIS AU COLLORADO, MOUÉ)


17 septembre 2011

Mauvaise étoile (Joye)

orientation

10 septembre 2011

Astral (Joye)

À six ans, j’appris à faire le café, couper les tartines et les beurrer pour le petit déjeuner. Papa buvait toujours son bol sans mot et après, en s’essuyant ses moustaches avec le dos de sa grande main dure et calleuse, me sourit enfin et me dit que c’était bon. Il disait toujours ça, même quand le café était un peu brûlé ou quand je devais mettre de l’eau dans le lait parce que nous n’avions pas assez de lait, ou quand il n’y avait vraiment pas de beurre sur le pain.

Ensuite, Papa prenait sa veste et sa boîte d’outils et repartait pour la planète Jupiter.

Bon, c’est ce qu’il disait. Et quand j’avais six ans, je le croyais.

Plus tard, je serais moins sûre.

La porte refermée derrière lui, je commençai mes tâches. Je lavais les bols dans l’évier, j’essuyais la table et je ramassais les miettes pour les mettre sur le seuil dans la chambre de maman. Le matin, elle aimait bien regarder les oiseaux qui venaient déjeuner avec elle. La nuit, elle se mettait devant la fenêtre pour regarder les étoiles, tenant une vieille lunette d’approche devant un œil ou l’autre.

J’attendais qu’elle gémisse pour entrer dans sa chambre avec un verre d’eau. C’était notre rite. Maman ne buvait pas de café. Dans le verre d’eau, elle mettait six gouttes du liquide dans la petite bouteille noire. Pas plus. Pas moins. Je regardais toujours attentivement parce que je savais qu’un jour, comme pour le petit déjeuner de Papa, ce serait à moi de les préparer et je voulais être prête.

Mais ce matin-là, la chambre – et maman – restait silencieuse. J’avais appris que son sommeil était rare et précieux et qu’il ne fallait pas le troubler, mais après deux heures d’attente, je commençais à m’inquiéter. Les oiseaux qui m’attendaient sur le seuil avaient sûrement faim, non ?

Alors, j’ouvris la porte et jetai un coup d’œil vers le lit.

Maman n’y était pas.

J’ouvris plus large. Le lit était vide. Il n’y avait personne sous le duvet.

Enfin, j’ouvris complètement la porte et je vis ma mère devant la fenêtre. La lumière rendait transparente sa chemise de nuit, l’ombre de son corps semblait bouger en avant et en arrière, comme un arbre lorsque le vent soufflait fort. Elle avait jeté ou laissé tomber la vieille lunette d’approche.

- Maman ?  dis-je, un peu effrayée.  Elle se retourna lentement.

- Ah, bonjour !  Dis, tu arrives juste à temps !  Je repars vers les étoiles. C’est pour très bientôt, je viens de voir passer la carène du navire qui m’emmènera. Oh, je vais enfin les retrouver tous - mon oiseau indien bien aimé, et mon petit cheval…

Elle se retourna vers la lumière.

Et puis, comme ça, elle était partie par la fenêtre pour les rejoindre.

Je ramassai sa lunette d’approche. Son gros verre était cassé.

J’attendai.

Au crépuscule, Papa serait de retour de Jupiter et il saurait quoi faire.

3 septembre 2011

Ouais ! (Joye)

2 juillet 2011

Ô bout de mon rouleau ! (Joye)

Grâce limpide
Si mal connue,
La beauté pure
Du papier Q !

Aucun liquide
N’y reste imbu,
La sinécure
Du papier Q.

Ô intrépide!
Ô farfelu !
Ô épicure !
Ô papier Q !

Ami splendide
Atteint son but :
Bonne figure,
Le papier Q !

25 juin 2011

Dans mes tiroirs, il y a une charade... (Joye)

Mon premier défend la violence féline.

Mon deuxième est un refrain chez Souchon.

Mon troisième fait du bien à (D)es (M)oines.

Mon quatrième est consignée.

Mon tout est affreusement, voire horriblement, difficile.

http://waterengnet.com/wp-content/uploads/2010/12/scratch-head02-idea-animated-animation-smiley-emoticon-000415-large.gif

Mon premier est « chat », parce qu’« il n’y a pas de quoi fouetter un chat ».

Mon deuxième est « rade », parce que « au rade pâquerettes ».

Mon troisième est « A », parce que c’est l’« A.B. du B.A. ».

Mon quatrième est « tiroir », parce que MAP nous a dit « Faites voir votre tiroir ! »

Mon tout est « une charade à tiroirs ».

18 juin 2011

Prochainement dans les salles ! (Joye)

Fake Movie Posters

11 juin 2011

Bienvenue dans mon jardin (Joye)

Vous n’allez pas le croire, mais toutes les plantes dans mon jardin ont des noms. Permettez-moi de vous les présenter.

D’abord, il y a TUC le cactus.  Au début, il n’aimait pas trop, cela le piquait trop d’être nommé pour une marque de biscuit salé. Mais quand je lui expliquai qu’il avait le choix épineux entre « Tuc » et « Lemond-Dentier », il acquiesça gentiment, n’étant pas trop fan de Jacques Dutronc. J’avoue que je ne pus pas le blâmer.

TOMBOLO, c’est ma lunaire vivace. À son baptême, elle aussi avait protesté (pas très catholique, non) mon choix de nom, mais après tout, on ne voudrait pas se planter en choisissant le mauvais nom ! Nous avions alors raison de bien réfléchir. Puisque c’est un « money plant » en anglais grâce à ses feuilles, elle était bien d’accord d’y aller pour TOMBOLO.  Parfois, je fais l’erreur de l’appeler TOMBOLA, alors, vous voyez, même pour moi, ce n’est pas encore gagné.

La plus délicate du jardin est KOPJE, une dicentra. Ses petites fleurs blanches ressemblent parfaitement à des culottes blanches que portaient les immigrés hollandais et c’est pour cela que l’on appelle aussi « Dutchman’s breeches » et voilà pourquoi nous choisîmes ce joli nom néerlandais pour elle. Récemment, j’ai appris que cette plante servit aux amérindiens pour guérir la syphilis. Elle ne me l’avait jamais dit ! Et c’est tout à fait elle : délicate, discrète et pudique comme le blanc de ses fleurs.

Mais ne pensez pas pour un moment que je suis snob ! Non ! Les mauvaises herbes ont leur place dans mon jardin, et en dépit de son nom vulgaire, le pissenlit est bien joli avec ses jaunes précoces et ses grains légers. Là-bas, c’est mon favori, MONADNOCK. C’est vrai que je lui confis ce nom un jour où j’étais super enrhumée et je lui lisais quelques aventures de Tintin pour nous distraire. À chaque fois que j’essayais de prononcer les jurons du capitaine, Monadnock approuvait en laissant repartir quelques aigrettes lorsque je pouffais de rire. Monadnock et moi, nous avons une belle complicité. Lorsqu’il est jeune et tendre, on le tend sous le menton d’un enfant pour voir « si tu aimes le beurre ». Monadnock n’oublie jamais de laisser quelques graines de pollen pour le prouver, et l’enfant, à tout âge, tombe sous ses charmes. Comme moi.

Bien sur que PODZOL est ma ravissante gymnocladus dioicus. Mais imaginez notre embarras à apprendre que « Jim » était une fille. Il y avait toute sorte de confusion ! La voisine qui avait habité ici bien avant nous l’appelait « L’arbre du paradis », mais Jim – pardon, Podzol – n’aimait pas cela, et la confusion s’approfondit lorsqu’elle apprit que les arboristes l’appellent l’arbre à café du Kentucky [Kentucky coffee tree]. Oui, un peu fort de café, parce qu’elle est bien une native d’Iowa, tout comme moi. Alors, il n’y avait rien à faire sauf chercher un autre nom, et elle prit Podzol pour ses « pods » qu’elle porte chaque automne, et qui servent de rappel que c’est une fille.

Juste derrière, c’est BARKHANE, un superbe Caryer ovale. Or, c’est très joli, son nom – on dirait soit un personnage dans un roman par San-Antonio, soit une pièce à la Maison Blanche. Mais elle aussi est super américaine, et nous choisîmes son nom ensemble, gardant un peu de beauté féminine et le rappel que son écorce (bark) décolle en partie tout comme des jupons – c’est pour décourager les écureuils qui y grimperaient pour voler ses drupes. Elle et moi avons bien ri le jour où nous avons dit à ma petite nièce, ce minuscule démon angélique,  que l’écorce de l’arbre était comme ça à cause des ours qui rôdent la nuit dans le jardin à la recherche de petites filles pas sages.  L’histoire l’a curieusement calmée, et croyez-moi, Barkhane et moi en étions bien contentes.

Et le jardin ? 

Oui, j’hésitais, parce Louis Jardin était trop joueur, mais bon,  le jardin, lui, s’appelle VALAT,  parce que, comme on dit…Valat, c’est tout.

Valat

4 juin 2011

Et si je savais remonter le temps.. (Joye)

J'irais revoir mon père à un moment avant sa mort, avant sa dernière maladie, quand il allait bien, quand il souriait encore, et je mettrais mes bras autour de son cou, je l'embrasserais, je le serrerais sur mon coeur et je mettrais ma tête sur son épaule, je sentirais son cologne, j'écouterais battre son coeur, et je lui raconterais que depuis son départ, j'ai appris à nager, et à jouer du violon, et je lui dirais mille fois et mille fois encore que je l'aimais et qu'il n'avait jamais fallu qu'il nous quitte, que c'était absolument trop dur à supporter, comme une vieille blessure qui oubliait de se cicatriser, et je lui dirais que cette consigne m'a fait pleurer comme une idiote.

28 mai 2011

停止發痒我 (Joye)

Tout le monde sait qu’on peut très bien communiquer sans mots, mais la Chine fut le premier pays que j’ai visité où je me sentais vraiment à l’étranger. À part « Ni hao », « Bu hao » et « Xie-xie », je ne savais absolument rien de la langue, et jusqu’aujourd’hui, c’est encore le cas. Qui plus est, mon mari se moque de moi lorsque nous regardons un film chinois et je lui demande de hausser le son afin que j’entende, sans piger un seul mot.

Mais pour le voyage, je n’étais pas inquiète, je faisais partie d’un groupe d’Américains, je savais que je n’avais qu’à suivre le guide, que tout se passerait bien, et que j’apprendrais beaucoup. En partant de Détroit, j’ai eu ma première leçon de culture : quand on a annoncé l’intention de commencer l’embarquement, trois cents personnes dans la salle d’attente se sont levés en même temps, et tout le monde se bousculait pour entrer par la petite porte. C’était un peu comme un vieux film des frères Marx : quatre et cinq personnes s’entassaient coude-à-coude à l’enceinte et alors, personne ne pouvait y entrer jusqu’à ce que quelqu’un décidât de céder sa place. Plus tard, à l’aéroport de Pékin et puis à celui de Xi’an, même histoire. À chaque annonce, bong ! tout le monde se levait en masse et bagarrait pour être le premier à embarquer, comme si l’avion allait repartir avec des passagers encore sur les ailes ou accrochés à la dérive de l’avion.

Tout le voyage était un exercice de culture et de communication. On « parlait » aux chauffeurs de taxi avec des livres multilingues, trouvant la phrase nécessaire en anglais qui était traduite vers le chinois que le chauffeur lisait pour comprendre notre demande. J’ai eu une longue « conversation » avec une cordonnière au marché de Xi’an pour lui demander si je pouvais la photographier. Sa réponse était un « non » très clair. Au Square Tianmen, les deux blondes aux yeux bleus d’Amérique ont compris les demandes polies et se sont laissé photographier avec des soldats chinois, qui allaient sans doute envoyer les photos chez eux comme preuve de leurs « conquêtes » à la capitale. À la Grand Muraille, les vendeurs en bas parlaient toutes les langues, et ils ne se trompaient jamais : « One dollah » criaient-ils quand passaient les Américains ; « Ein Mark » pour les Allemands ; « Cinq francs » pour les Français. Et ils ne se trompaient jamais.

Le Jour de l’An, après avoir dansé toute la nuit à la discothèque de l’hôtel avec des représentants coréens – « On danse ? » étant une invitation qui se comprend universellement, ainsi que le sourire qui dit « Oui » – ma copine et moi nous promenions dans la rue. Croisant un jeune couple et leur gamin qui savait à peine marcher, nous avons dit « Ni hao ». Les parents ont répondu « Ni hao ». L’enfant, nous regardant et comprenant tout de suite, a répondu « Hello ».

Mais le meilleur exemple était lors de la visite au village hutong à Pékin. Notre groupe a eu le privilège d’entrer dans une maison et de serrer la main aux habitants : le Papy, la Mamy, le fils et la belle-fille, les petits enfants, et même les poules de la basse-cour au milieu.

Dans notre groupe, il y avait une famille de cinq New Yorkais, un couple et leurs trois grands fils.

Papy Hutong était impressionné.

- Trois fils ! s’est-il exclamé avec ses yeux et ses mains.

- Oui, a dit leur père, hochant la tête, tout fier.

- Vous êtes d’une virilité ! a crié Papy, tapant le monsieur sur l’épaule.

- Eh oui ! souriait le papa.

Puis Papy s’est retourné aux deux blondes derrière le papa qui rougissait du compliment. Le regard du vieillard était limpide. Il nous a dit, avec un haussement d’épaules et une moue dédaigneuse :

- Lui ?!?  Ben, qui l’eût cru ?

Ma copine et moi étions mortes de rire.

Heureux de son succès auprès des Américaines, Papy Hutong s’est proposé pour une photo.

J’ai fait la photo de lui et ma copine, clic-clac, pas de problème.

Mais elle ne savait pas faire avec mon appareil, cela lui a pris un long moment.

Jusqu’aujourd’hui, on voit sur le diapo que je souriais très, très grand.

monsieur_Hutang__pince_sans_rire

C’est parce que ce grand fourbe de Papy, avec les doigts de sa main gauche, me faisait comprendre que lui, c'était un homme universellement compréhensif !

monsieur_Hutang

 停止發痒我 = Arrêtez de me faire des chatouilles !

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