La petite Rosine (Joye)
Port Isaac par W. Atherton-Cathcart
La petite Rosine
Celle qui faisait si bonne mine
Avait des amies mesquines
Dans le port.
Elle, la perle fine,
Parmi toutes les voisines
Elle était bien la dauphine
De ce port.
Mais son bien-être
Prit un grand sale coup,
Quand une lettre
Arriva au-dessous
D’la porte du jeune et joli prêtre
De ce port.
« Monsieur le curé,
La Rosine s’est égarée
Il faudra vite la sauver
De son sort !
Faut aller prier
Pour cette fille et ses péchés
Dans la nuit noir, et tous cachés,
Pendant qu’on dort ! »
Le jeune prêtre
Entendant l’appel
Des péchés à commettre
Par la petite belle --
Fallait pas se soumettre
Au grand malheur champêtre
De ce port !
Quelles nouvelles pénibles !
Alors le jeune prit sa Bible
Et s’en alla chez la cible
De ce port.
Mais il était faillible
Et vraiment bien trop sensible
À la beauté impossible
De ce port !
Et le jeune prêtre
Était tout prêt
À la remettre
Sur le bon sentier
En oubliant peut-être
La Parole de son Maître…
À ce port !
Le lendemain toutes les copines
De la pauvre petite Rosine
Attendaient, toutes malignes,
Faire du sport !
Mais la petite Rosine
Était quand même bien coquine :
Elle tomba sur une combine...
Ô heureux sort !
Ce qui se passa
Je ne peux vous le dire
Mais je suis sûre
Que vous croirez le pire…
En oubliant peut-être
Que c’est bien par la fenêtre
Que l’on sort !