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Le défi du samedi
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30 septembre 2017

Pas besoin de gramophone (Laura)


Pas besoin de gramophone pour apprendre à danser avec ma grand-mère
Car c'est elle qui chantait les airs sur lesquels elle avait connu mon grand-père.
"Le plus beau de tous les tangos du monde[1]" entonnait-elle en montrant le rythme
De la danse à mes pieds; ses mains dans les miennes, elle chantait à tue -tête.
 

Des refrains que j'ai gardés dans mon coeur et qui forment avec d'autres mon paysage
Musical: "C'est la java bleue[2], la java la plus belle, celle qui ensorcèle " et "mon manège
À moi, c'était  ta voix, les pas que tu m'apprenais, mes talons qui un jour percèrent
Le plancher. Pas besoin de gramophone pour te réentendre et sourire avec des larmes.

 

[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/09/23/le-plus-beau-tango-du-monde-pour-ma-grand-mere-morte-en-2003-5982505.html

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23 septembre 2017

Mes paysages de bières (Laura)

 

Je ne connais pas la fripouille, bière ambrée aromatisée au chanvre
D'ailleurs, excusez-moi mais je goûte peu les bières aromatisées quoique
D'autre part, je préfère en général boire la bière en pression plutôt qu'en bouteille

Ma première bière, je l'ai bue en bouteille, en cachette de mes parents
Je peux l'avouer ici puisqu'ils ne me lisent pas: j'ai bu avec des fripouilles
Moi qui venait d'une famille où je n'ai jamais vu ni cigarette, ni bière

Ma deuxième bière fut bue avec du Picon, comme c'était bon... et fort
Ma deuxième bière me monta directement au cerveau, case ivresse
Je retins que le Picon était bon et fort; ce ne fut pas ma dernière sensation forte.

Après ma passion pour l'Irlande, après ma majorité, je me pris de passion
Pour la Guinness, une histoire d'amour alcoolisée qui dure contrairement à d'autres
Je la goûte moins l'été car elle ne se sert pas très fraîche, elle nourrit aussi

Pour moi, la Guinness comme les autres est meilleure en pression
Je me souviens de la tête de mon père quand j'ai commandé un Monaco:
Période tendre de ma vie en bière: version sucrée comme le panaché.

"Les trois brasseurs" comme son nom l'indique est une brasserie, maison mère
Située en face de la Gare Lille Flandres; elle  a essaimé de Lyon à St Quentin
Notre lieu de rendez-vous entre Tourcoing, la fac et la Lys: avec une flamkuche

"La brasserie Georges" est notre lieu de rendez-vous du Sud de la Loire
Entre St Etienne, la fac, le  CDI, pas loin d'un de mes autres paysages de gare:
La gare Perrache; boire un demi en attendant le retour de son chéri à Part-Dieu.

La pils du Maroc, pas toujours autorisé, pas partout, d'autant plus appréciable
Et la Casablanca, en bouteille, en terrasse là-bas, un luxe suprême
Le meilleur spot, une pression fraîche en regardant l'Océan de la Corniche.

 

16 septembre 2017

Un jour, j’ai entendu une voix… (Laura)


Un jour, j’ai entendu une voix qui me disait : « Viens et suis-moi. »
Ma première réponse fut de dire à Dieu : « Oui, je veux être ton épouse. »
Des propositions comme celle-ci, on n’en a pas tous les jours, des demandes en mariage
J’en ai eu quelques unes mais celle-ci me posa un cas de conscience
Cela dura des mois, dans un cycle de quelques années où je voulais être sainte.
Je voulais être  Sainte Thérèse ou rien : je voulais connaître l’extase
Telle qu’elle fut sculptée par Le Bernin, architecte de la chapelle qui est son écrin.
Je suivais les traces de Jeanne d’Arc, je lisais des récits de martyres.

9 septembre 2017

MAIS OU SONT PASSÉS LES DORYPHORES[1]? (Laura)


Il y avait une pièce à la décoration "seventies"
Il y avait une armoire avec une grande vitre
Il y avait un balcon d'où on surplombait la rivière
Il y avait des boîtes transparentes avec des insectes

MAIS OU SONT PASSÉS LES DORYPHORES?

Il y avait une collection réunie patiemment
Il y avait des insectes joliment disposés
C'était un plaisir à regarder pour les enfants
Et une fierté de celui qui avait fait ça

MAIS OU SONT PASSÉS LES DORYPHORES?

Il y avait des coléoptères, des papillons de mille couleurs
Comme chez Nerval ou Odilon Redon[2]
Il y avait des hannetons chers aux Egyptiens
Il y avait des  sauterelles, des libellules

MAIS OU SONT PASSÉS LES DORYPHORES?

 


[2] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/09/03/les-papillons-5976464.html

 

2 septembre 2017

Paysages avec hérons et couleuvres (Laura)


Ce n'est pas de la roupie de sansonnet,
Ce sonnet de Nerval, cet épitaphe
Où il se compare  tantôt au sombre Clitandre
Quand il n'est pas "gai comme un sansonnet"

Je ne prétendrais jamais faire aussi bien
En parlant des corbeaux que mon grand-père imitait
Ou des serins à nos fenêtres, qu'on enfermait
Que dire de l'ombre du héron près du grand bassin?

Comment ne pas évoquer Le chardonneret
De Carel Fabritius, rendu célèbre par Donna Tartt
Dans un poème qui se désire comme un sonnet?

Pour revenir aux corbeaux de Van Gogh
Et à l'ombre des héron des fables de la Fontaine
Comme  la mort  de mon grand-père et de l'artiste

Comment reconnaître une couleuvre
D'une vipère: cette question me fait déborder du sonnet
Pour parler de "L'homme et de la couleuvre", fable
Qui n'évoque ma grand-mère tueuse de vipères

Ni ma mère qui attrapait les orvets, inoffensifs
Reptiles comme les belles couleuvres
Qui sifflent sur nos têtes de Gorgone du Caravage?

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26 août 2017

Le fantôme du paysage (Laura)


Il des lieux qui ne sont pas des paysages car on ne les regarde pas
Il est des paysages qui redeviennent seulement des lieux car on ne les regarde plus
Il est des lieux entre vie et mort, des lieux hantés où règne le fantôme du paysage
Ce sont des villes où l'on est né, où l'on a marché pour la première fois
Ce sont des rues où on est allé à l'école, où l'on a pédalé, marché, aimé
Ce sont des rues où on a pleuré, souri, sauté dans les flaques, couru
Ce sont des rues où on a posé pour un peintre, embrassé, bu, fait l'amour
Ce sont des rues où on a enterré sa grand-mère, parlé avec son meilleur ami
C'est une ville où on a lu, été heureux, crié, souffert, été soi-même et parfois un autre
C'est une maison où on a lu ses premiers livres puis sous les draps avec une lampe
C'est un lieu où on a dansé avec sa grand-mère avant de sortir en boîte
C'est une ville dont on a connu l'histoire, le nom des rues, la place des statues
Ce sont des rues qu'on a parcouru en tout sens avant de partir ailleurs
C'est une ville où on est revenu le vendredi, parce qu'on y chérissait des personnes
C'est une ville qu'on défend parce qu'elle est belle et riche de passé et de possibles
C'est une ville où on a vécu et où on ne vit plus, où on ne voudrait plus vivre
Mais c'est une maison où on a écrit pour donner des nouvelles, faire un signe
C'est une maison qui a reçu des cartes de  tous les coins de France où on a pensé à elle
C'est une maison qu'on aimait pour ses racines de coeur, les personnes qu'on y aime
C'est comme l'arbre dont on coupe une branche et qui pleure sa sève blanche
C'est comme si j'étais cette branche sans tronc dans un paysage sans âme.
C'est une maison, une ville où plane des souvenirs qu'on jette aux oubliettes
D'un grenier poussiéreux, c'est une maison qui bafoue son passé en le glorifiant
C'est un paysage où ne reste plus qu'un fantôme d'amours qu'on nie sans vergogne.

19 août 2017

Participation de Laura

 
Sourire d’un matin câlin
Oublier les bruits de la ville
Urgence du chant des oiseaux
Rareté des moments heureux
Impossible de les laisser passer
Rides de sourire même forcé l’
Emportera sur la colère et la haine
 
12 août 2017

Comme des oiseaux sur une drôle de branche (Laura)


Comme des oiseaux sur une drôle de branche
Les poètes-artistes  chantent la vie et le rêve.
Il s disent le printemps en plein automne
Et l’été sous les flocons de neige.

Comme des oiseaux sur une drôle de branche
Ils se posent  au dessus des nuages.

Ils nous libèrent des souffrances
Et hurlent  plus haut nos victoires.

Comme des oiseaux sur une drôle de branche
Ils réveillent  nos tristes paysages.

5 août 2017

Cardinal (Laura)


Alors que nous montions vers Amsterdam via des étapes: la  Haute-Marne, l'Aube et l'Aisne,
Nous ne voyions sur notre voie  quasiment que des camions et des gens qui rentraient chez eux, le Nord.
Alors que de l'autre côté, c'était un flot continu de vacanciers qui descendaient  vers le Sud:
Via chez nous, la vallée du Rhône, Lyon, Saint-Etienne: des bouchons, le soleil et la chaleur.
                                                                                                                   

Nord-Sud: j'ai vécu les deux: le Nord, nord et le sud-ouest, d'un cardinal à l'autre
J'ai été heureuse du Nord et au Sud, dans des paysages différents, toujours curieuse
Sud-Nord, descendre vers le soleil, monter  vers le mauvais temps, des clichés tenaces
Que  nous avons invalidé en montant aux Pays-Bas par une chaleur torride.
 

Je suis né à l'est alors qu'on apprenait l'allemand parce qu'on était proche de l'Allemagne
(Et parce que je n'étais pas trop mauvaise), ma grand-mère venait de l'ouest, la Bretagne:
Je  ne m'y suis pas senti plus chez moi qu'au nord ou au sud, là où je lis mon livre
Et où tu es, lorsque je quitte mes pages pour  tes bras: mon pays, c'est mon coeur et mon âme.
 

Du Nord-est au Sud-ouest, de la Picardie où on s'intéresse à moi à la Provence
Où mon grand-père est né, des plaines à la Sainte-Victoire, je suis bien où tu es
Et où  je lis: partout est mon âme, partout je laisse un morceau de moi et un paysage
 

De là-bas, se greffe à mon paysage intérieur, fait de nord et de sud, d'est en ouest.

15 juillet 2017

CHUTE DE BRANCHES (Laura)

 

Aux informations, on entend beaucoup parler de risques: c'est pourquoi je ne les regarde

Presque plus; je préfère la presse écrite nationale et locale: j'y pioche ce dont j'ai besoin.

A entendre les journaux télévisés, la vie ne serait que risques: à quoi je réponds à eux

Et d'autres que le plus grand risque qu'on prend en naissant, c'est de mourir un jour

Non pas que ça m'enchante; pour moi, il y a largement de quoi s'occuper pour l'éternité

Mais dans le doute, d'une vie après la mort, je prends le risque de vivre ici et maintenant.

Face au risque de chute de branches, j'utilise le bois dans les livres que je lis sous un arbre

Sans branches ou "sous le soleil, exactement" en prenant le risque du coup de soleil.

Je ne crains pas trop les avalanches car la neige qui tombe chaque hiver dans ma ville

Suffit à mon goût du risque: tenir debout sur les trottoirs verglacés en évitant les chutes.

 

8 juillet 2017

Clepsydre (Laura)

 

Le mot « clepsydre » me renvoie aux soirées télé chez mes parents : « Fort Boyard. »
La clepsydre que l’on retourne et le temps qui s’écoulait souvent  pour les candidats trop vite.
Comme mon mari n’aime pas trop, je ne regarde plus et nous avons d’autres divertissements.

Alors je cherche avec quoi faire rimer « clepsydre » ; il me vient une envie de cidre brut
A siroter avec les bonnes crêpes salées que tu m’as préparées pour mon anniversaire
Et les sucrées à l’arrière gout de Grand-Marnier que nous dégustons au petit déjeuner.

Le temps s’écoule et j’ai perdu en route ma clepsydre que j’ai envie de faire rimer avec « l’hydre » que d’Odilon Redon peignit avec Pégase[1], infernal serpent et cheval mythiques.
Le plus souvent, l’hydre est représentée avec Héraclès[2] qui eut pour mission de la tuer.

Je ne sais pourquoi l’hydre m’évoque aussi la Gorgone et notamment celle du Caravage[3]
Qui plus que toutes les œuvres de ce peintre sombre, me stupéfie par sa force noire
« Soleil noir[4] » de la mélancolie d’un monde où Gustave Moreau et Gérard de Nerval

Ne sont pas au cœur des paysages de l’âme humaine dont l’ennui est bien loin du spleen
Poétique de Baudelaire : « Mélencolia[5] » de Durer où le temps s’écoule comme le sable
Et l’eau de la clepsydre, « horloge, dieu, sinistre, effrayant, impassible[6]. »

 

[1] http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/odilon-redon_pegase-et-l-hydre_huile-sur-toile_1900

1 juillet 2017

Hommage au bidouillage (Laura)

 

Je voudrais rendre hommage au bidouillage bien que je ne sois pas sûre que le terme corresponde à ce que vais évoquer. Vu d'ici, on pourrait parler de bidouillage mais l'ayant vu là-bas, je parlerais plutôt de débrouillardise  confinant parfois au grand art.                              

Quand je parle de là-bas, c'est pour parler de Casablanca où j'ai vécu(et travaillé) trois ans.          

Je ne veux pas généraliser au Maroc car je ne connais pas le Maroc, je n'ai passé que quelques jours dans quelques villes aux alentours.                                                                                                   

Par contre, Casablanca, j'y ai vraiment vécu et contrairement à beaucoup d'Occidentaux(et de marocains) vivant là-bas, je n'ai pas voulu prendre de bonne et nous faisions donc nos course nous-mêmes.                                                                                                                             

Pour ma part, j'aimais beaucoup aller dans les souks , non pas seulement les souks pour touristes mais des souks pour les casaouis où certains marocains n'envoient même pas leurs bonnes. Dans ces souks, on trouve de tout dans la quantité qu'on veut, sous la forme qu'on veut. Vendre à l'unité des vis, des lentilles oculaires, des "trucs" pour les rideaux etc.       

 Alors que chez nous, on se met péniblement au recyclage avec la volonté de préserver l'environnement, là-bas, on pratique  un recyclage, peut-être moins écologiquement correct mais on le fait à la source. Quand mon mari sortait de l'appartement et portions une poubelle(avec la chaleur, six mois par semaine, on change très souvent les poubelles) pour la mettre dans le container, peu de temps après, je pouvais me mettre au balcon et voir se faire le tri sélectif directement dans le container par un ou des casaouis qui recyclent tout ou presque. Rien se perd, tout se prépare. Cela permet à beaucoup de gens de vivre, peut-être chichement mais vivre... en travaillant, réparant ce que chez nous, on jette, faute de solutions.

 

24 juin 2017

DEFI DU SAMEDI (Laura)

 

Dès le petit déjeuner, je me jette comme une affamée sur le défi
En buvant mon thé de Chine sans sucre, je goûte le sel de tous les écrits
Finie la semaine, je cours pas ce matin, je profite, fini le CDI
Il est temps de penser à ma participation: une réchauffée ou un inédit?

Dès la fin du petit déjeuner, si le défi m'inspire, vite, j'écris
Une illumination comme on en a parfois le matin du samedi

Satisfaite, j'ai découvert que c'était dans mes cordes, ce défi
Acrostiches, j'en ai fait un livre, c'est ma came, comme elle dit
Merci aux patrons du défi, merci pour ce démarrage du samedi
Et voilà les dernières lettres de l'acrostiche, quel défi
De terminer comme j'ai commencé, retourner à la vie
Inspirer, respirer, aimer, caresser, embrasser avant le prochain samedi

 

17 juin 2017

Zygomatique(s) (Laura)

 

Point n’est besoin de prendre des poses acrobatiques pour faire marcher ses zygomatiques
Les jeux aquatiques peuvent être une bonne façon de sourire et rire à gorge déployée
Il est des muscles  zygomatiques bien entraînés qui ne donnent rien d’aristocratique
Rire  provoquent parfois des phénomènes qui ne sont ni élégants, ni aromatiques
Le fait de « rire jaune » a-t-il quelque chose d’asiatique ou simplement hépatique ?
Je suis asthmatique et le rire m’a parfois entraîné dans des crises qui n’avaient rien de drôle

Je suis méfiante envers le rire automatique, cynique, rire pour rire, la dérision systématique

 

3 juin 2017

Participation de Laura

 

Je ne suis pas xylophage
C’est dommage, c’est dommage
Je ne suis pas une termite
Quelle faillite, quelle faillite

Je ne suis pas xylophage
Mais quand j’étais enfant,
J’ai eu un xylophone
Il était multicolore et charmant
Mais je suis restée aphone

Je ne suis pas xylophage
Mais je suis papivore
Accro aux livres et leurs émois
J’en dévore, j’en dévore
Mais le bois, ce n’est pas pour moi

Je ne suis pas anthropophage
Mais la lecture, c’est chronophage
Je laisse de côté le ménage
Mais pas le sexe qui éloigne les nuages
Et le spleen du paysage

Je ne suis pas xylophage
C’est dommage, c’est dommage
Je ne suis pas une termite

Quelle faillite, quelle faillite

 

27 mai 2017

Au Nord, c’étaient les chicons (Laura)


Au Nord, c’étaient les chicons
En salade ou en gratins
Au Sud, c’étaient les melons
De toutes les formes et couleurs

Au Nord, il y a plusieurs Nord :
Le Nord où je suis né, en Champagne
Et celui où j’ai été adopté : le département
Anobli en région Hauts de France

Au Sud, il y a plusieurs sud
Le Sud –Est où nous nous sommes aimés
Et le Sud-ouest où nous avons habité
Et le Maroc où on nous a accueillis

Au Nord, il y a le Nord du Nord
Et le Nord du Sud, qui commence à Lyon
Voire plus bas selon les sudistes
Pour lesquels je suis une nordiste

Au Sud de Lyon, il y a St Etienne
Snobé par les nordistes et les sudistes
Qui ne font qu’y passer, du Rhône
A la Loire puis la mer et ses plages

Au Nord, il y a de si belles places
Qu’on n’y sent pas la pluie
Qui ne tombe pas tant que ça
Moins que les sourires et la fête

Au sud, il y a le Maroc qui me manque
Ses fraises en toutes saisons qui sont des points
Rouges dans le bleu du ciel alors que les melons
Sont des boules jaunes, vertes et orange près du soleil.

Au Nord, c’étaient les chicons
En salade ou en gratins
Au Sud, c’était les melons
De toutes les formes et couleurs

20 mai 2017

A la va-comme-je-te-pousse (Laura)


Il y a des choses que j’ai toujours faites à la va-comme-je-te-pousse.
Il en est toujours ainsi pour la coiffure de mes cheveux : rapide et simple
Devaient être mes coupes : rares ont été les  bouclettes et autres élégances.
Ils sont courts depuis  l’effort de les laisser pousser pour le chignon du mariage.

Il y a des choses que je n’ai jamais faites à la va-comme-je-te-pousse.
Il en est ainsi de la lecture : ça n’a jamais été un passe-temps, au contraire ;
La lecture a dévoré mes yeux usés par la faible lumière sous les draps d’une torche
Nécessaire face à l’obligation d’éteindre : j’ai toujours dormi à la va-comme-je-te-pousse.

Il y a des choses que j’ai toujours faites à la va-comme-je-te-pousse.
Il en est toujours ainsi du ménage : ne croyez pas que j’aime la crasse
Je l’évite mais je ne traque pas-loin de là-le moindre grain de poussière.
Par contre, je n’ai jamais rangé ma bibliothèque à la va-comme-je-te-pousse

Il y a des choses que je n’ai jamais faites à la va-comme-je-te-pousse.
L’amour a toujours été important dans ma vie :qu’il soit de Dieu ou de la famille
J’ai choisi les hommes et les femmes à la va-comme-je-te-pousse, pas d’attente
De prince charmant dont les mères rabattent les oreilles de leurs filles à la va-comme-je-te-pousse

13 mai 2017

Paysages de montagne, entre ombre et lumière (Laura)


Je me revois marcher dans une des nombreuses représentations de la Montagne Sainte-Victoire de Paul Cézanne: je voulais comme lui la voir sous toutes ses coutures.

J'aurais voulu être avec Gustav Klimt lorsqu'il a découvert  son "Versant de montagne A Hunterach": a t-il  ensuite peint ces chalets et arbres sur place ou de mémoire?

Caspar David Friedrich dans ses  "Croix et cathédrale dans la montagne" si romantique
Dans son sens premier  du sublime de Burke et non dans son interprétation mièvre!

Après Van Gogh, j'ai vu les "Oliviers et montagnes" du côté de St Rémy et d'Arles
Comme je me suis senti proche de lui, comme si son ombre me suivait dans ce paysage!

Ernst Ludwig Kirchner me plonge dans des souvenirs de "Coucher de soleil en montagne"
Je m'y plongeais dans les couleurs et les flamboyances de ce décor grandiose

Je voudrais traverser la terre entière avec Gauguin pour y voir à Tahiti ses  "Montagnes"
Marcher sur ce sol jaune, voir ce sommet rouge avec mes chers palmiers casaouis

Claude Monet m'a emmené dans une promenade à la Rousseau vers les "Montagnes
De l'Esterel":  le pin se penche vers la mer bleue  comme le ciel, en plus sombre

J'ai marché sur les pas de Gustave Courbet en Franche-Comté entre montagnes
Effrayantes de froideur et sources magiques où se baignent des femmes ouvertes

A Grenoble, j'ai revu Kandinsky qui vivait à ce moment-là dans notre capitale
Nous n'avons  pas parlé  de son "Paysage de montagne avec un village."

6 mai 2017

Rue des étoiles (Laura)

 

Rue des étoiles, j’ai rencontré Gérard de Nerval

Qui cherchait sa « seule étoile » qui était déjà morte.

Rue des étoiles, j’ai ramassé des « Fleurs du Mal »

Sous un soleil noir qui rendait mélancolique.

 

J’ai marché jusqu’à la rue de la Lanterne

Où j’ai aperçu un gibet cythéréen lugubre

Qui assombrissait des côtes charmantes.

Je suis retournée lentement rue des Etoiles.

 

J’y ai croisé des « Bohémiens en voyage »

Peints par Chagall, Lautrec et Matisse.

Ils buvaient de l’absinthe forte et verte

En regardant passer une « Goulue » scandaleuse.

 

Rue des Etoiles, j’ai écrit des strophes érotiques

Qui plaisaient à Apollinaire et au marquis de Sade.

Rue des Etoiles, un tremblement de terre

A tout englouti dans la poussière des astres.

 

29 avril 2017

Le cirque (Laura)

 

Une représentation des bohémiens qui en rejoint  ou en précède d’autres :

 

Franz Hals et le sourire de sa « bohémienne,»

 

 Tony Gatlif vantant sa « liberté » dans la Loire.

 

Les Grüss  incarnant la noblesse du cirque.

 

Dans un camp de gitans, sur un air de jazz manouche.

 

La « tribu prophétique aux prunelles ardentes » chère à Baudelaire.

 

 Toulouse-Lautrec fait tourner dans son « manège »

 

Une « clownesse » au salut et une « écuyère à cru.»

 

C’étaient ses nuits fatalement syphilitiques.

 

Ils   peuplent l'imaginaire des arts et des lettres depuis des siècles.

 

L’Esméralda  du grand Hugo sur le parvis de Notre-Dame.

 

Des 1915, des camps de concentration pour Tziganes.

 

Picasso peignant des « saltimbanques » pathétiques.

 

Picasso-Carmen, Sol y Sombra, amour tragique.

 

Il se peignait avec un nez rouge, acrobate du risque.

 

André Dassary, chantant «Les yeux noirs » sur un air tzigane.

 

Georges Moustaki s’identifiant à sa guitare, « jolie fille d’Espagne . »

 

Cervantès et la gitanilla de ses « Nouvelles exemplaires. »

 

George Borrow et les Gypsies, « maître des mots » et des rêves.

 

Frantz Listz célébrant les bohémiens et leur musique,

 

Notamment les chanteuses tziganes à Moscou au XIX e siècle

 

Marc Chagall fait sa « Parade au cirque » en mots et en images.

 

« Les Bohémiens" d'Alexandre Pouchkine.

 

Georges de la Tour, Victor Schnetz, François-Joseph Navez  et leurs  diseuses de bonne  aventure :

 

"Les bohémiens" d'Albert Glatigny (1839-1873) dans "Les vignes folles"

 

"Salomé" de Guillaume Apollinaire

 

Arthur Rimbaud et sa « Fantaisie » de Bohême »

 

Le «Crépuscule" de Guillaume Apollinaire

 

« Le cirque » enfin de Georges Seurat, divisionniste.

 

 

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