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14 août 2021

Les Étranges rêves de Marcel P. Chapitre 9, Dernière ligne droite ? (Joe Krapov)

2021-08-05 - 285 56Dernier tango à Paris avant la dernière valse que tu dois me garder : c’est qui cette fille dans la baignoire ? Pourquoi me traite-t-elle d’éteignoir ?

Dernier vol 714 pour Sydney : c’est là-bas qu’on chopera le variant delta et qu’on décédera.

Dernier rassemblement hideux de camping-caristes gras à la Pointe du Raz : demain on part en Normandie ! Ça nous en Odilon sur les congés payés : rien ne vaut le bonheur d’écrire au lit chez soi !

Dernier «Quand lama fâché lui toujours faire ça». Le capitaine vient de se venger en crachant de la flotte à la tête de l’animal.

Dernière station-service avant le sommet du mont Pilate : si t’es en panne des sens, lave-t-en les mains !

Dernières paroles du Christ avant de nous laisser dans le merdier des jours : « Tentation ».

Dernière lanterne rouge avant le bordel général.

Dernier coup de boule de Zinédine Zidane avant qu’il ne devienne entraîneur à cravate.

Letzte Bratwurst vor Amerika (dernière "tranche de merde entre deux éponges" comme disait Patrick Font) : demain je deviens végétarien ! Devant la beauté de cet endroit et l’incongruité d’y trouver un "food truck" recensé dans Trip Advisor et qui doit, en ce lieu idyllique du cap Saint-Vincent au sud du Portugal, à l’endroit le plus occidental de l’Europe, devant un océan superbe, diffuser autant d’odeurs de graillon qu’il n’impose au regard de spectacle kitschissime avec ses deux humaines saucisses qui se font bronzer en souriant sur un bateau, devant cette échappée de Foire du Trône, d’Oktoberfest, de Luna-Park, de Fête à Neuneu ou de ducasse d’Hénin-Liétard, on n’a plus qu’une envie, c’est de croquer dans une feuille de salade sans assaisonnement ou d’aller déjeuner au Ritz mais ça sera difficile car de là d’où je viens, de 1922, je n’ai pas amené l’Ausweis qu’on réclame ces jours-ci et qui a pour nom "pass sanitaire".

DDS 676 letzte-bratwurst-vor


Dernier réveil, dernières questions de Marcel P. avant de se rendormir : Qui parle ? Qui me parle ? De quoi ça parle ? C’est faux de dire «Je pense» ; on devrait dire «On me pense». Je est un autre, un autre pyromane qui lance les derniers feux du langage classique incendié comme une forêt grecque avant de disparaître dans les sables d’Afrique. Le marchand sur son nuage a encore oublié de m’en jeter plein les yeux !

Dernier « C’est trop injuste ! » : Ronfle, Caliméro !


N.B. Le chapitre 8 sera publié lundi ici, dans le cadre du jeu 67 de Filigrane : https://filigrane1234.blogspot.com/

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14 août 2021

2001, L'Odyssée estivale continue, persiste, perdure, se macère, s'arrête et puis se boudine

Le Windows Up-Date fout le bazar à mon ordi aujourd’hui

Comme tant de jeunes partout dans l'univers, je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire de ma vie. 

Parfois, pour horrifier mes parent·e·s, je dis qu'un jour, je serai vendeuse quelque part sur une plage terrienne, et que je vendrai des bratwurst, une de ces étranges espèces de nourriture terrienne. Maman et Papa maintiennent tou·te·s les deux que ce n’est pas un aliment. Quand je leur demande ce que c’est, il·elle disent que c’est encore une sorte d’ordure qu’on trouve là-bas.

C’est vrai que la pauvre Terre a beaucoup de pollution, que ce soit ce qu’ils·elles mangent (comme ces saucisses), ce qu’ils·elles excrètent (comme ces saucisses lorsqu’elles sortent par l’autre bout - paraît que ca pue encore pire ! Si, si, si, je sais qu’on le croit impossible, mais c'est vrai !), ce qu’ils·elles créent (comme l’auteur Michel Houellebecq, par exemple, ou encore, le Front National) ou ce qu’ils·elles désirent (s’ils·elles désiraient moins ce serait mieux pour toute la population terrienne).

Comme quoi, peut-être qu’un jour, je me mettrai à résoudre leurs problèmes de pollution.

Mais ne le dites pas à mes parents, s’il vous plaît !

Je ne voudrais pas encore qu’il·elle soient soulagé·e·s à propos de mon avenir !

alles hatalles hat

Fin de transmission

7 août 2021

Défi #676

cabo de São Vicente

Vous aurez constaté avec plaisir
que sur cette photo-ci,
la ligne d'horizon est parfaitement horizontale !

 

7 août 2021

Ont taillé du buis

7 août 2021

Nu couché vert (Laura)

 

Difficile après le "Nu couché bleu[1]" de concevoir un nu qui fasse autant corps avec le paysage mais ces aménageurs et entrepreneurs de jardins ont fait fort dans le topiaire. Alors m'apparaissent la femme nue qui déjeune sur l'herbe avec deux hommes tout habillés[2] qui s'inspire du "Concert champêtre" du Titien. Derrière ces tableaux, il y a des musées: Orsay pour l'un, le Louvre pour le deuxième alors que le tableau de Staël est dans une collection privée avec peut-être un jardin où prendrait place le nu paysager de nos aménageurs de jardins. Un paysage serein comme celui du Titien ou un paysage torturé comme celui d'où s'est jeté dans le vide Nicolas de Staël. "Les yeux de Milos[3]" évoquent ce suicide face à la figure solaire de Picasso.

Nu couché vert

J'erre

Entre le Paris de Manet

Sa gare transformée en musée

Et notre Antibes

Le début de notre histoire

Nu couché vert

J'erre

De jardins

En poèmes de Baudelaire

De topiaires

J'ai même trouvé

Un "Nu couché sur fond vert[4]"

A lire l'air

De rien,

Nue,

Couchée

Vers

Ton côté désert

Nu couché vert

J'erre de paysages

Verts

En paysages peints,

De jardins verts

Et nus

De ton enveloppe

Nue

Outrage aux bonnes mœurs

Partie carrée du Déjeuner sur l'herbe

 

 

 


[4] https://www.babelio.com/livres/Bablon-Nu-couche-sur-fond-vert/940304

 

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7 août 2021

Les bruits de la forêt (maryline18)

 

Mais... me croyez-vous couverte de lichen, Etienne ?

Ne suis-je pour vous qu'un bois mort qu'il faut vêtir ?

Voyez-donc notre vie, à quoi celà nous mène !

J'aimerais être assez folle pour pouvoir en rire !

 

Vous me donnez moins d'amour, que ce jardinier

En donne à cette créature verte sans visage !

Je le vois chaque jour caresser son feuillage.

Oh non ! Vous ne savez ce que veut dire aimer !

 

Assise, en retrait, je l'entend arriver.

Alanguie, elle frissonne, devant son prétendu.

Je reconnaîs son pas, sa démarche assurée.

Il lui parle tout bas. Je le devine ému.

 

Il la nomme : " Ma douce, ma colombe, mon amour " !

Sculte de son outil ses formes, ses atours...

Curieux, de la forêt les animaux accourent :

Ecureuils, hiboux, belettes, fuines... et puis l'entourent.

 

Troublés qu'il s'intéresse ainsi à son endroit

Et bien décidés à tester son allant vert,

Ils jouent à lui dérober toutes ses affaires,

Les cachant un peu partout, joueurs et narquois

 

Mais voyez-vous Etienne, pour sa belle, il revient,

Pour l'entourer de ses bons soins, de sa douceur.

Tout cela pour vous dire que je pars pour Turin,

Manger au bord de l'eau, rire, m'offrir des fleurs..

 

7 août 2021

Les Étranges rêves de Marcel P. Chapitre 7, La Maison mère (Joe Krapov)

DDS 675 photo du défi 129597469Longtemps je me suis mis au pageot de bonne heure.
Enfin… On m’y baquait, dans mon petit nid-cage.
Mais parents supportaient assez mal mon pépiage :
Les oiseaux sont des cons et n’aiment pas qu’on pleure
Parce qu’on n’a pas eu un bécot de Maman.

- Normal, Calimero ! Ce soir on fait salon.
Monsieur Cygne s’en vient nous fair’ son boniment.
C’est pas toi la vedette alors dors gentiment !".

Nous habitions Ostende. Un bosquet de feuillus
Que l’on avait taillé en forme d’être humain
Etait notre logis. Souvent, sur le chemin,
Des visiteurs clamaient : « L’art topiaire est couillu !

DDS 675 Venus-dUrbino-Le-TitienA l’heur’ de Dièzmitou resservir Olympia
Ou la Vénus d’Urbin à grand coups de cisaille,
C’est gonflé ! ». On n’pigeait rien à ce charabia
Vu qu’ils jactaient leur langue et qu’nous, oiseaux, on piaille.

Bon. J’vais pas tartiner deux mill’ pag’s de c’goût-là,
Vous parler d’Tante Edith qui chantait dans les rues
Ou de ma sœur Suzie avec son tralala.
J’vais pas faire sept romans pour ne causer que d’moi.

DDS 675 Venise-expose-Venus-Titien-Olympia-Manet_0J’ai pas fini roit’let ou chanteur d’opéra,
Rossignol milanais, aigle aux neiges vaincu.
Je ne suis pas dev’nu perroquet ou ara
Dans un bouge à pirat’s de l’île de la Tortue.

Je ne vais pas pleurer sur tout ce temps perdu,
Sur ma chambre quittée, sur les nuées célestes.
On a ses jours de gloire, on ramasse des vestes.
Vis heureux et tais-toi sinon t’es qu’un glandu !

***

Lorsque l’oiseau se tut, Marcel se réveilla.

Il voulut sortir de son lit, enfiler sa robe de chambre et aller prendre son petit-déjeuner avec Céleste dans la cuisine mais rien ne se passa comme les autres jours.

Tout d’abord il se rendit compte qu’il était à poil. Ou plutôt à plume. La patte qu’il étendit pour se poser au sol il la sentit et vit toute fine. Et quand il sortit la deuxième, au lieu de trouver le plancher, il tomba en voletant sur le sol de la cage qui était tapissé d’un vieux numéro du «Journal des débats» et de ses déjections de la veille.

Il ouvrit le bec pour appeler Céleste mais il ne sortit de son gosier qu’un sifflement de canari, un pépiement de colibri, oui, c’est ça on dit pépiement et non pépiage, alors il continua, il persista, il mit le paquet, s’époumona, poussa le volume à fond, risquant à tout moment de se péter la glotte, ne supportant pas cette situation si tant kafkaïenne qu’il en arrivait à utiliser des adjectifs qualificatifs insensés autant qu’inconnus de lui-même.

Enfin Céleste arriva. Elle avait enfilé son ciré jaune et portait son chapeau de pêcheur breton. Elle posa sa valise et son épuisette près de la porte d’entrée et s’en vint vers lui en disant :

- Ah oui, j’allais l’oublier, l’animal !

Elle remplit la réserve d’eau de la cage, mit des graines pour une semaine et enfin elle posa un grand drap clair par-dessus l’habitacle du piaf. Puis elle reprit ses bagages et sortit de l’appartement du boulevard Haussmann pour profiter de ses premiers congés payés en allant rejoindre sa cousine Annaïck Labornez sur une plage du Finistère.

Marcel comprit du coup qu’il était encore en train de rêver, ou plutôt de cauchemarder. Alors il fit une chose qu’il savait très bien faire maintenant : il tira la couverture à lui et se rendormit tout heureux.

Heureux comme à Ostende !

DDS 675 30a14127-fea6-4dc8-af58-2e9e37df565d_d

P.S. Merci à Dame Adrienne pour ses travaux de géolocalisation de la photo !

7 août 2021

La nuit (TOKYO)

 

La nuit, je respire.

Je vois l’ombre des loups, courir sur les murs

Dans ce corps de futaies, je trompe les oiseaux frôleurs de lumière.

Ils y font des nids douillets et replient en dormant leurs ailes froides.

Perdu dans le grenier des arbres, la nuit j’ai peur. J’ai peur  de perdre le soleil et la lune.

 Mon cœur se tait le soir , perdu dans un buisson de vagues .

La jeune source du vent colore le vert sombre de ma robe.

 Je suis sans visage, sans regard , mais dans le corps de tous ces arbres à qui j’ai volé un brin  d’âme je souris.

 

7 août 2021

Fantaisie buissonnière (Vegas sur sarthe)

 

Pour quelqu'un qui ne maîtrise pas l'art des topiaires je m'étais plutôt bien débrouillé.
Ça m'avait coûté deux lames de taille-haie et quelques coupures de doigts au sécateur mais Germaine était aux anges en découvrant sa callipyge statue de buis taillé.

Après un échec cuisant de sculpture sur notre vieil érable pourri qui ressemblait plus à un mammouth antédiluvien qu'à ma Germaine, après qu'elle m'eut fait la gueule comme elle sait si bien faire pendant une semaine, j'avais eu l'idée de tailler ce grand buis près de la cabane au fond du jardin.
Inutile de faire poser mon modèle des heures entières car je connaissais son corps par cœur et notre voisin eut été trop content de se rincer l'oeil.

Le buisson alangui buissonnait joliment sous le soleil de juillet.
« C'est très ressemblant » s'exclama t-elle en me sautant au cou.
« Tu es mon Gaughin » ajouta t-elle, un peu fâchée avec les arts et les artistes.
Je ne relevai pas, Gaughin s'étant essayé à la sculpture et puis ça rimait presque avec Rodin.
Un couple de tourterelles s'envola bruyamment de sa chevelure végétale, ajoutant à la poésie de l'instant ; Germaine battait des mains comme une gamine.
Je ne l'avais pas vue aussi enthousiaste depuis que je lui avais offert ce magnifique aspirateur sans fil de chez Lidl sur lequel elle pestait chaque semaine.
Dérangé par le bruit, un écureuil roux qui passait par là – la queue en panache – s'enfouit vicieusement dans l'intimité touffue d'un endroit que la décence m'interdit de nommer mais Germaine – toute à sa joie – ne le vit pas et c'était aussi bien pour nous deux.

Déjà Germaine téléphonait à ses copines … le week-end promettait d'être riche en visites

 

7 août 2021

Étape 6 : la Finlande (Kate)

 

Oui, la Finlande

Non, je n'attendrai pas la fin

Pour parcourir cette lande

D'ailleurs j'avais trop faim

De nature

D'architecture

De découvertes

Plus ou moins vertes

D'ailleurs tout ce végétal

0-4 2

0-5 2

Parfois sous forme animale

Mélange

Étrange

Dans les parcs

Et jardin

On remarque

Ce travail sans fin

0-1

Tiens plus simple

Une statue

S'éveille

Nue

Dans le plus simple

Appareil

0

Mais plus loin

L'amour est là

Dans un coin

Un peu plus bas

0-1 2

Sur les parcs

Suivons Georges Charpak

Entre Tuileries

Et Montsouris

0 2

0-2 2

0-1 2

Pour revenir à notre sujet

Magnifique

Finlande fractale telle un objet

Mathématique

J'ouvre une parenthèse.

(Un auteur finlandais m'avait enchantée en cet été, même si presque toute l'action se passait à Londres mais cet autre auteur a choisi son pays pour cadre.

0-2 2

J'ai vécu alors au rythme du héros parcourant les rues et les bois pour trouver des champignons et les conditionner sous toutes les formes (même en tubes !) et commercer avec le marché japonais (nous y revoilà !)...

0-6 2

0-3 2

... Haletant et drôle, comme le titre le laisse penser.)

Je ferme la parenthèse.

0 2

Prochaine étape : l'Alaska ou le Kazakhstan ?

N.B. : quatre premières photos prises au Jardin Lecoq (sous la pluie) et celle des champignons au Parc Thermal, dimanche 1er août 2021

7 août 2021

2021, L'Odyssée estivale : arrêt d'écriture (joye)

Eh ben, merde

Ma rédactrice terrienne ne se porte pas bien en ce moment. Elle est peut-être allergique aux arbustes kitsch, je ne sais. Je sais que ça ne marche pas super, parce qu'elle a pris rendezvous chez sa toubibienne, et elle ne fait jamais ça. En tout cas, elle et moi ferons une pause cette semaine. En toute bonne connaissance de cause, je lui ai fait cet arrêt d’écriture estivalienne. On se reverra bientôt ! Tchao !

adt

fin de transmission

7 août 2021

Dikke Mathille (Adrienne)

 

A la veille de la guerre, Georges Grard travaille à une œuvre qu'il appellera "La Mer". Comme souvent chez lui, il s'agit d'une femme aux rondeurs voluptueuses.

Après la guerre, le casino Kursaal, détruit par les Allemands, est reconstruit. Les Ostendais demandent à Georges Grard une sculpture pour l'orner: ce sera "La Mer".

Mais on est alors au début des années cinquante et cette nudité est jugée choquante. Au même moment, d'ailleurs, l'évêque de Tournai menace et proteste contre une autre œuvre de Georges Grard, La Naïade: c'est l'évêque qui gagne la dispute et la pauvre naïade sera reléguée sous un pont où elle ne risque pas de choquer le regard du passant.

A Ostende, c'est le journal local, De Zeewacht, qui mène le combat contre "cet outrage aux bonnes mœurs" et lui donne son surnom, Dikke Mathille.

En réalité, c'est plutôt la pauvre baigneuse qui est outragée: on la peinturlure, on lui jette des pierres, on essaie de la détacher de son socle...

Elle a finalement été déplacée: les édiles ostendais ont cru qu'elle serait plus à l'abri si elle se trouvait entourée d'eau, dans le parc. Là, les "blagues" ont continué, comme par exemple jeter des kilos de poudre à lessiver dans son plan d'eau pour qu'il se transforme en bain moussant.

Ces dernières années, il est parfois question de la remettre à sa place d'origine, au-dessus de l'entrée du Kursaal: c'est l'occasion d'un nouveau débat autour de Dikke Mathille, qui fait désormais partie du folklore ostendais ;-)

7 août 2021

Vénus en herbe (Lecrilibriste)

 

Réunis leurs talents en un vert buissonnant

Ils ont créé leur muse abandonnée,

doucement, ils l’ont couchée, les jardiniers

dans une jardinière au fond de cet Eden

Les promeneurs s’arrêtent net

admirant ce talent végétal

subjugués par ses rondeurs de Vénus royale

ils contemplent le giron de cette fée nature

qui dort paisiblement, sans qu’un regard l’éveille

mais surveillant en rêve le râteau et la pelle

qui l’ont engazonnée, qui l’ont fait exister

en femme plantureuse aux courbes accrocheuses

 dignes d’une Nana de  Niky de Saint Phalle

née d’un esprit bucoli-poétique et vespéral

 

7 août 2021

Qu'est-ce que vous me dites ? (Walrus)

Hulk

Une effeuilleuse !?

C'est pas Dieu possib' !

7 août 2021

Première, et moi... (tiniak)

 

 

À quelque endroit que je me trouve
en classe ou en bas de chez elle
plein de doucereux décibels
flotte ce vide qui m'éprouve
et m'éluge, à bord d'une transe

Qu'importent montagnes, vallées
trottoirs plus sales qu'encombrés
coule vers ma salle d'attente
le tourment d'une peine aimante
et pas moyen d'en réchapper...

Pire que ça ! Je la cultive
cette douleur adolescente
avec, là, au bout de sa pente
mon cœur embarqué, sans dérive
arborant son doux pavillon

À l'horizon point ma quinzaine
et la sienne a déjà sonné
au clocher de notre quartier
en son chapelet de semaines
à l'immuable rigodon

J'ai beau savoir d'où vient le vent
il est trop vaste l'océan
qui me porterait à lui dire
comme j'aime l'aimer - sans rire !
mais je suis seul et je me tais

Le silence est mon seul ami...
J'aime son oreille avertie
réfutant l'heure et sa menace
Il me regarde, bien en face
et me dit : va, et danse !

On s'est aimés
trois ans après
Je l'ai cru, puis j'ai déchanté

Que l'heure avance...
Je la dépense
en buvant son bol à l'or rance

ti

7 août 2021

Loin de ses crayons et pinceaux, Papa sculptait (Vanina)

 
Lorsque j’ai vu le cliché de ce défi #675, c’est une autre photo qui m’est revenue en mémoire.

va1

Notre ami Jean, ami de la famille, n’aurait pas manqué de vous préciser -car c’est lui qui avait eu ce bon mot-, qu’à l’époque où fut prise cette photo, j’étais Escalope! Pourquoi Escalope? Simplement parce que lorsque mes parents racontaient des anecdotes de leur vie d’artistes, parfois -trop souvent à mon goût de petite dernière d’une fratrie de six-, ils leur arrivaient de me prendre à témoin, et tout à coup cette phrase tombait comme un couperet: «Ah oui, mais toi, tu ne peux pas te souvenir, tu n’étais pas née...» vous voyez? Pas née... Escalope panée!

Bref, nous sommes à la fin des années 50, l’œuvre de mon père est exposée régulièrement chez Bernheim et à la Galerie-librairie de la Danse tenue par la critique et mécène, Gilberte Cournand. Des toiles, des dessins sont exposés, mais aussi des projets de ballets: E=MC2, Ecce Homo, etc. Certains sont achetés par le chorégraphe Joseph Lazzini. qui les mettra en scène à l’Opéra de Marseille, dans les années 60. Papa réalisera le plus souvent les décors et les costumes qui vont avec ses chorégraphies, il mettra aussi en scène des happenings. Il a même été porté en triomphe par les étudiants des Beaux-arts auxquels il avait demandé de l’aide. Mais je m’égare...
A cette époque, Papa, qui enfant rêvait de devenir danseur, est reconnu pour être un spécialiste de la danse, il illustre des articles pour La Danse, Toute la danse, Musica, etc. Il est aussi connu comme peintre de nus.

Revenons à cette photo prise pendant les vacances, car je suis comme toute ma famille parisienne. Inlassable créateur, Papa ne savait pas s’arrêter. Je vous le dis, car je vous sais capable de garder un secret, la jeune femme allongée sur cette plage vendéenne, c’est Maman.

7 août 2021

La petite ville de Durbuy par bongopinot

bo

Je quitte le studio avec ma petite valise

Des au revoir et quelques bises

Je reprends mon itinéraire

Aéroport et je m’envole dans les airs

 

J’atterris à Bruxelles dans l’après-midi

Deux heures de bus et je suis à Durbuy

Dans une petite auberge je me pose

Un repas gastronomique et un repos s’impose

 

Le lendemain matin je fais mon programme

Je rejoins mon amie et son fils Sam

Visite de la petite ville et ses maisons de pierres

Chemin faisant on arrive au parc de la topiaire

 

Impressionnant de féérie et de beauté

Ce jardin insolite aux sculptures végétales variées

Avec des formes de personnages ou d’animaux

On déambule dans les allées on admire le château

 

Sur les panneaux des informations sur la faune et la flore

Et sur cette collection de buis unique en Europe

Une journée inoubliable on en a pris plein les yeux

On repart par les petites rues étroites fatigués mais heureux

 

7 août 2021

la Belle au Buis dormant (Ilonat)

 
Nous n’irons plus au bois
Pierrot s’en est allé
Me laissant seule ici
Aux regards exposée     

    Entrez dans la danse
    Mais faites silence
    Riez, pouffez
    Moi j’en ai le cœur brisé

Je suis la Belle au Buis dormant
Tout au bout de l’allée
Pleurant mon ami Pierre
Pour toujours en allé
    
Pierrot c’était ma vie
C’est lui qui m’a sculptée
Dans ce massif de buis
Tout au bout de l’allée

A l’orée du matin
Chaque jour il venait
M’appeler son aimée
En me prenant la main

Je suis née de sa main
Alanguie de bonheur
Frémissant sous sa main
Oh ! mon tendre sculpteur

Avec quelle tendresse
Il maniait ses ciseaux
Ses peignes et sa brosse
Peaufinant ma beauté

Hélas ! Un jour le Châtelain
Le maitre de ces lieux
Surprit mon amoureux
Qui m’effleurait les seins

Il cria au sandale
A l’impudicité
Un crime impardonnable
Sur sa propriété

Il le fit mettre aux fers
Et condamner à pendre
A pendre et mettre en terre
Au pied de son gibet

Et moi l’on m’étendit
Sur un lit d’infamie
Sous des regards pervers
Et une pluie de quolibets

Je suis la Belle au Buis dormant
De toute éternité
Pleurant mon ami Pierre
Pour toujours en allé

Oh ! Passants qui passez
En vous esbaudissant
Devant ma verte nudité
N’y aura-t-il personne
Pour mettre sur la tombe
De mon Pierre adoré
Une branche de buis
Qui lui rappelle son aimée

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