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Le défi du samedi
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6 octobre 2012

Brouillard (Sebarjo)

 

Haïku pour emplager

l'automne

 

Plage_brouillard

 

La plage, l'automne,

Envahie par le brouillard

Bruissement des vagues

 

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29 septembre 2012

Là-haut (Sebarjo)

 

Là-haut


la_haut_falaise

 

Il s'était finalement posé là. Sur ce haut plateau surplombant une espèce de forêt amazonienne mais en plus profonde, plus touffue, plus ténébreuse. En sa hauteur, la lumière éclatait, laissant l'ombre à la végétation épaisse et luxuriante. Le soleil scintillait toujours sur ce granit lissé par l'érosion multimillénaire. Et la nuit, la lune accompagnée de ces suivantes, les étoiles, prenait le relais. Un feu de joie perpétuel.

Cette contrée était idéale. Son idéal. Inimaginable pour le reste de l'humanité tant elle recelait de mystères et de beauté cristalline. On n'aurait même pas dit le sud. Elle était un point microscopique inconnu des cartes et des atlas établis à ce jour, aussi bien géologiques que touristiques. Même pas une patte de mouche pour Yann-Arthus Bertrand. Qu'il aille dessiner des coeurs ailleurs.

C'était son domaine, son sommet des Dieux. Son bout du bout du monde. Après la Terre ronde, plus rien que cette fragile péninsule idyllique.

Et, parce qu'à l'ubac de ce plateau, la roche prenait une forme étrange mais signifiante, il avait nommé son eden, le Cul de la chèvre. C'était aussi un sacré trou perdu. Le Larzac à côté, faisait figure d'Avenue des Champs-Elysées, un jour de défilé ou d'après coupe du monde victorieuse. C'était plutôt sa rue de la Paix. Sans hôtel évidemment. Et la case départ n'était qu'un cas de non retour.

Il était là. Tout simplement. Unique tunique au milieu de la Terre. Sans tipi ni cavalerie. Un fanfaron sans fanfare, jouant seul sa symphonie du nouveau monde. Planté dans l'étendue sauvage. Déconnecté et isolé de l'humanité entière...

C'était un peu ça le Cul de la chèvre, un lieu antinomique à l'envahisseur Fesse-bouc...

 

15 septembre 2012

Mon abécédaire de néologismes (Sebarjo)

 

 

Alphabêtifier. v. tr. Apprendre à ne pas lire.
Depuis qu'il regardait la télévision plus de deux heures par jour, il avait pris des cours du soir pour s'alphabêtifier. (Christophe deux-vaches-et-un-âne)

 

Breffer. v. tr. Mettre un terme à, tourner court.
Dans cette entreprise, on formait à la va-vite jusqu'à breffer les briefings. (Xav' Nee, patron de Free-T)

 

Cinéphilatéliste. n. m. Amateur de films, complètement timbré.
Depuis qu'il avait vu Jour de fête, mon oncle était devenu cinéphilatéliste, au point de perdre son poste aux PTT. (Jacques Tati-Lifone)

 

Dysfonctionnaire. n. m. Salarié du privé qui prend ses pauses réglementaires.
Suite à de graves dysfonctionnements internes, cette entreprise a licencié abusivement plusieurs milliers de dysfonctionnaires. (Arnaud de Bontéamour)

 

Espérogène. n. m. Euphorisant hormonal de nature protéique ,donnant l'espoir de la victoire. Entre notamment dans la composition de l'ESPO, ersatz inoffensif de l'EPO
Les bras durcis par quelques prises d'espérogènes, il se sentait en veine et la victoire les lui gonflait (ses veines) (Richird Avaincre)

 

Fleurosité. n. f. Sentiment persistant de bienveillance qui pousse à l'empathie naturellement.
Il est vrai que dans certains débats, il y a parfois trop d'animosité. Mais le problème chez les socialistes, c'est qu'il y a surtout trop de fleurosité, car pour eux, l'important c'est leur rose. (Froi Saint-copé)

 

Gaspafroi. n. m.Version chaude du gaspacho.
Gaspard faisait mijoter sur le feu son gaspafroi tandis que Gaston mettait des glaçons dans son gaspacho. (Daemon Revos)

 

Hooliperd. n. m. Hooligan toujours en colère car son équipe favorite ne gagne quasiment jamais.
Depuis qu'il soutient le PSG, il est inévitablement devenu hooliperd. (Miguel Denigot)

 

Igloogloo ou Iglooigloogloo. Onomatopée d'origine inuit qui sert à évoquer la fonte des glaces.
Depuis quelques années la banquise fond à vue d'oeil, s'enfonçant dans la mer en faisant igloogloo. (Niholas Culot)

 

Jokipleur. n. m.Joueur perdant une partie de jokari.
Joe Krapov est redoutable aux échecs mais au jokari, il finit souvent jokipleur (rires). (Joe E-starr)

 

Kipoli. n. m. Kimono double, triple, quadruple et plus encore.
Son kimono était beaucoup trop grand. On aurait dit un kipoli de sumo. (Du-vide Douillet)

 

Librairien. n. m. Muséologue des bibliothèques.
Avec l'essor du e-book, le librairien aura un chouette boulot. (Hugues Effraie)

 

Maxistère. n. m. Gros ministère dans le quel on trouve un grand nombre de prétendants au titre de Premier ministre.
Depuis le mois de mai, les hommes du maxistère sont tout feu tout flamme et touchent du bois pour devenir des gens (de) marque (et des) héros. (Brice Hortefeu)

 

Nargotique. adj. Drogue sémantique.
Ce célèbre linguiste parlait souvent sous l'emprise d'un nargotique puissant. (Brelan Tarthes)

 

Ordinaphone. n. m. Portable qui reste muet.
Je n'ai jamais pu le joindre depuis qu'il a un ordinaphone. (Gougueule 1er)

 

Paparisien(ne). n. m. ou f. et adj. Banlieusard ou pire... provincial !
Que de paparisiens sur la Tour Eiffel ! (Fulgurence Bienvenüe)

 

Qoc. n. m. Coq qui se loupe car il ne chante pas à l'aube mais au crépuscule.
Ton coq est en train de devenir qoc, ma poule ! Il se loupe de plus en plus ! Et c'est r'parti la sérénade !!! (Linov En-tuera, dans Du rififi chez les poulets)

 

Ratanouille. n. f. Mélange de pâtes et ratatouille.
Des nouilles oui mais... en ratanouille ! (Fernandouillle dans Don Caminouille)

 

Sanzippé (ou sans-IP). n. m. et adj. Personne qui ne possède ni ordinateur ni accès Internet.
Aujourd'hui, on peut à l'extrême rigueur être sans abri, mais être sanzippé est inadmissible. (Les Ordis du Coeur, art. 3)

 

Trompone. n.f. Instrument à vent à embouchure, qui fait partie des cuivres. Entre la trompette et le trombone.
What's a wonderful trompone ! My bike's flyin' alone... (L. Armstrong... Lance or Louis ???)

 

Urlurler. v. tr. Hurler deux fois plus fort que d'habitude, de préférence la nuit, et trouver ça chouette.
Ce vieil hibou de voisin avait invité ses potes et ils avaient urlurlé toute la nuit sur des musiques pop qui tournaient dans l'air. (Léo, des Poppies)

 

Vagabonner. v. tr. Faire une délicieuse et fugitive promenade.
Les sanglots longs des violons de l'automne vagabonnent (Vert Pollen)

 

Wokman. Cuisinier dans un restaurant asiatique, spécialisé dans les sautés de légumes.
Dans ce restaurant, le wokman faisait frire ses légumes à l'oreille, attentif à leur musique interne, sans nul besoin de taper sur les bambous. (Philip Zetown)

 

Xaf. n. m. Retour de fax.
Il envoya un fax à Max et comme il avait trop de taf n'attendit même pas son xaf. (Pathéène Haf)

 

Yourting. n. m. Camping qui propose des yourtes pour hébergement.
Au yourting des flots zen, on m'a attribué la yourte au fromage, juste à coté de la yourte aux poireaux. (Froc Dubansk dans Yourting 2)

 

Zombrelle. n. f. Paralune pour zombie.
C'était la pleine lune à Hallowenn cette année. Par prudence, les zombies avaient sorti leurs zombrelles. (Juliet Romero)

 

8 septembre 2012

Participation de Sebarjo

 

Un dernier jour de vacances

 

 

Un_dernier_jour_de_vacances

 

  

Dans la cour flottait une odeur de pain grillé. Non. Brûlé. Et puis non. Soyons honnêtes, n'ayons pas peur des mots.

Dans la cour flottait une odeur de pain trop grillé parce qu'il avait cramé. Et en beauté. Une incinération terrible.

L'odeur flottante, écoeurante, étouffante, qui fleurait lourdement, s'échappait au dehors par l'embrasure béante des volets laissés ouverts. Et pour cause. A l'intérieur, on aurait pu faire un stage « premiers secours » de désenfumage. Une fumée blanche et épaisse envahissait toute la maison. Elle déposait pour des années à venir, son odeur pestilentielle dans les moindres recoins de chaque pièce. On s'était tous réfugié dehors, assis autour de la vieille table en fer forgé bien entamée par la rouille , à côté de l'arrosoir en zinc déglingué qui avait quand même servi à calmer les ardeurs du grille-pain, alors qu'il prenait littéralement feu. Il était temps car des flammes d'une hauteur déraisonnable avaient commencé à faire fondre la hotte qui avait formé, sous l'effet hallucinatoire de la chaleur, des sortes de stalactites plastifiées collant aux plaques électriques...

S'il n'y avait eu que ça, je me dirais : « on s'en sort plutôt bien, il n'y a que la baraque qui est foutue ! ... On a rien, on est entier !

Plus de pain grillé. Plus de petit déj', là dans ce décor idyllique. On aurait pu se croire dans une pub où tout est toujours parfait, si tout avait bien marché. Il y a cette chanson débile qui tourne en boucle dans ma tête « l''ami du petit déjeuner, l'ami Rico... » et m... !

Pas de café non plus. Coincé au fond du coffre avec les filtres, bien rangé, prêt à partir. Bien sûr, j'aurais pu tout redéfaire pour refaire, ça ne m'aurait pris que deux heures ! Oui bien sûr. Mais je l'avais déjà fait au lever. Une fois suffit ! A l'aurore, parce qu'on voulait partir tôt. J'avais tout déballé. Et là, c'était à cause du lave-vaisselle.

Hier soir, dernier jour de vacances. Impeccable, le ménage est fait, tout est nickel, l'évier qui brille nous éblouit presque. On se couche content, tout heureux, l'air con-con et satisfait, bercé par l'idée qu'on va retrouver son chez-soi le lendemain soir, avec ses petites affaires bien à leur place. On a même chargé la voiture, on est peinard pour demain. Avant de m'allonger avec mon livre tranquillement, je mets le lave-vaisselle en route : Lavage intensif 70° (y'a quand même une vaisselle de trois jours là-dedans !), départ différé 3 heures (pour pouvoir s'endormir sans supporter ses ronronnements alambiqués). 

Au réveil, avant la fumée épaisse du grille-pain, douche froide. Ce maudit lave-vaisselle n'a pas tourné. Je m'énerve dessus pour essayer de le faire redémarrer à tout prix, lorsque, crac ! La catastrophe. Le bouton marche/arrêt s'enfonce comme dans du beurre dans la façade polypropylenisée ! Y'a plus le choix, faut tout se taper à la main. Problème, le produit vaisselle est bien rangé dans le coffre et comme par hasard... bien au fond, bien en-dessous d'un bordel monstre ! Un petit sac étanche où on a mis des produits qui pourraient par malheur couler, donc bien isolés au cas où, dans un petit casier caché lui-même sous le tapis du coffre. On avait pourtant penser à tout. Je vide toute la voiture, je prends le produit vaisselle et passe toute l'argenterie en inox et la faïence en verre véritable en revue. Une tonne. Le lave-vaisselle était chargé à bloc. Ma femme essuie, les enfants rangent. L'union fait la force, on ne met que trente-six minutes. Une fois fini, je range tout. Ouf ! Je fourre tout en vrac comme un forcené parce que j'ai envie de boire un bon café et d'y tremper des toasts confiturés. Les enfants sont adorables, ils s'occupent de mes tartines. Je m'installe sur une chaise dehors en chantonnant ce qui désormais me harcèle, tout heureux tout guilleret. C'est là que la fameuse odeur a commencé à flotter...

Maintenant que tout a disjoncté, la famille et le compteur électrique à la fois, on attend. Pour l'état des lieux. Pour rendre les clés et laisser le chèque de garantie...

Jamais je n'aurais cru que ce dernier jour de vacances me semblerait aussi long...plus long que tout le reste du mois d'août.

Enfin, on a de la chance, il y a du soleil...

 

 

 



1 septembre 2012

Participation de Sebarjo

 

 

Dans le tas de bûches

Bien empilées pour l'hiver

Deux trous de verdure

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25 août 2012

Participation de Sebarjo

  

Grands-pères et jeux éphémères

 

Livre_parc

 

 

Dans un parc pour enfants, Pierre et Paul, tous les deux grands-pères, se retrouvent assis sur leur banc et discutent tandis que leurs petits-enfants respectifs jouent...

 

 

-Vous avez vu la nouvelle structure de jeux ? Ce livre qui dégouline de lettres ?

- Ah oui oui, très intéressant. Au lieu de faire des châteaux de sable, les enfants peuvent faire des pâtés de lettres. Comme nous dans le temps, avec nos plumes et nos encriers.

-Oui. Et c'est amusant, nul besoin de buvard. Mais ce qui est tout de même embêtant c'est qu'il faut savoir lire pour jouer maintenant ! Et que faites-vous des moins de six ans ??? Dites-le moi donc !

-Allons, ne vous emballez pas ! Il n'est pas du tout nécessaire d'avoir passé son bac à sable pour y jouer, voyons ! Ils peuvent très bien faire des pâtés de néologismes. Eh oui, tout simplement. Tenez, regardez mon petit François qui assemble deux K...

-Suis-je seau ! Bien sûr !. Nul besoin que l'on é-pelle les mots de sable qu'ils inventeront. Regardez ma petite Camille, elle vient d'écrire zrptji. C'est joli non ?

-Le problème c'est qu'ils ont mis du gazon anglais à la place du sable. Ce qui change les jeux d'écriture.

-Indeed... Mais en ramassant des lettres, les enfants pourront faire du désherbage (1) comme les bibliothécaires avec leurs livres...

-Tenez à propos... ce livre qui perd toutes ses lettres comme s'il se vidait de sa substance finalement... Ça me fait penser à quelque chose !

-Ah oui... Et de quoi s'agit-il ?

-Eh bien, tenez-vous bien... Je viens de lire qu'un éditeur en Argentine venait d'inventer le livre qui s'efface ! Exactement ! Dès lors que vous avez ouvert votre livre, les caractères disparaîtront complètement au bout de soixante jours ! Il perd ses lettres lui aussi ! Et en plus, ça se vend !!! C'est insensé, non ?

-C'est effectivement dingue ! Mais où donc avez-vous lu ça ?

-ICI ! Mais si ça vous intéresse, dépêchez-vous de le lire avant qu'il ne soit trop tard !!!

 

(1) Notez bien le deuxième sens du mot désherbage : Opération qui consiste à éliminer et à renouveler des collections, dans une bibliothèque.  Source : http://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9sherbage

 

 

 

 

9 juin 2012

Ombre et lumière (Sebarjo)

Chers amis défiants,
pour ce nouveau défi, je vous l'avoue, je n'en ai pas bavé, car je n'ai pas écrit de nouveau texte...
Mais j'ai décidé de mettre en lumière une chanson restée dans l'ombre depuis plus de vingt ans
et de la rechanter pour vous...
Bonne lecture, bonne écoute !

 

 

L’homme et l’âme en table


Hélas ce vorace encore se prélasse

Dans la sombre pénombre de mon ombre,

Epargne-moi de ces douleurs sans traces

Ô maître de mes mers amères, je sombre.

 

Ô image de mon mage, toi tu nages

Et moi je me noie dans mon désarroi.

Quand échouerai-je sur ton île sans plages

Où seule la nature connaît la loi.

 

J’ose les roses de l’apothéose,

Le rêve d’un ciel étoilé de sable,

Meurtrir mon océan de névrose :

Ce monde nommé l’homme et l’âme en table

 

 

alt : Noomiz

 

 

2 juin 2012

Participation de Sebarjo

Si le temps, c'est de l'argent et si le temps éternel est du domaine des Dieux, le temps ne sera jamais un cadeau
ou
Comment faire un titre plus long que le texte qu'il désigne



Même s'ils se sont sur-passés,
Dans un futur proche ou antérieur
Les cieux ne feront jamais tomber aucun présent




26 mai 2012

Les algues (chanson de la littorine) (Sebarjo)


Les algues

(chanson de la littorine)


Ce jour-là, les galets qui se couchent généralement sur le sable du littoral breton s'étaient tous tus. Ils avaient comme disparu. Je les imaginais alors envahissant toutes les crêperies qui poussent comme des champignons sur nos côtes, pour rejoindre leurs bonnes amies. Galets et galettes bretonnes enfin réunis.

Ce jour-là, alors que je me promenais sur une plage au bord de la Rance, je m'amusai à ramasser des coquillages avec mes enfants.

Et, en la glissant délicatement dans ma main gauche, voici ce que me chanta, verte de rage, une jolie littorine, née jaune citron :



Regarde la mer qui ramène les algues
Sur la plage
Tu as vu comme elles ont l'air vague
On les dirait sans âge
Les goémons nous narguent    
Sur le sable ils nagent


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.


Regarde les beaux châteaux de sable
Que font ces enfants,    
Et ce voilier au large
Qui avance dans le vent,
Comme les flancs de ces barges
Filent droit devant.


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes lèvres
Comme elles sont gercées
Au loin le Cap de la Chèvre
Et non, ce n'est pas Jersey.


Hey ! T'as vu ce mec tout nu
Qui mange sa banane
Il se l'enfile ni vu ni connu
Comme un jet de sarbacane
Les algues sont comme de la glu
Sur son corps mé-lagon-man !


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde le sel    
Qui fait péter le feu
Au loin le Cap Fréhel
Et non, ce n'est pas l'île d'yeu


Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux    
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.


et pour écouter la chanson de la littorine :

 

alt : Noomiz

 

12 mai 2012

La vie en rose (Sebarjo)

 

La Vie en Rose

 

petales_de_rose



Souviens-toi de ce jour où nous étions tout ouis !
Ce jour à l'unisson, main dans la main, où nous flottions sur notre petit nuage et puis nagions légèrement sur notre cirrocumulus.

Aériens.

Souviens-toi nous sortions tout ébahis et fûmes éblouis par la lumière soudaine. Et, sur le perron de la mairie, envahis par une pluie de pétales de rose, nous dessinions malgré nous et allègrement des sourires immenses avec nos lèvres rougeoyantes.

Notre arc-en-ciel.

Souviens-toi quelques jours plus tard, nous avons foulé cette place à nouveau. Amusés, nous avons retrouvé quelques pétales survivants qui avaient voleté gracieusement au vent, pour se coucher en face du théâtre de la ville.

Vestiges d'un jour
Pétales sur le pavé
Vent frais du printemps


Je me suis alors souvenu de cette chanson que j'aimais te chanter :


alt : Noomiz

 

 

 

 

21 avril 2012

Si (Sebarjo)

SI je retrouvais le LA

 

Guitare

 



Ah... SI j'avais un SI, même mineur,
Je t'écrirais la chanson du bonheur,
Toute en mélancolie, mais sans un pleur,
Et toute en mélodies, même sampleur.


Hélas... LA vois-tu, j'ai perdu le LA,
Mes mains efFA-RÉes, molles sans leurs doigts,
MIses sur l'éclisse, ne sont plus prêtes
A jouer en glisse, de frette en frette.

Le DO rond, elles cherchent en vain la clef,
Se méprenant la tête à la tourner,
Sans un souffle, délaissant le sillet -


Le manche de ma guitare manouche,
Espérant sur l'ivoire chevalet,
Le doux murmure de notes farouches.


Image trouvée sur Wikipedia



24 mars 2012

Ma femme est tricotophile (Sebarjo)

Ma femme est tricoto-fil
(et elle me le rend bien)


Il faut voir pour le croire... La bobine de ma femme. Quand elle cout ou tricote.

Très concentrée, elle ne perd jamais le fil. Car contrairement à Pénélope, elle ne veut surtout pas défaire pour refaire. Penchée sur son ouvrage, elle est méthodique et suis son fil d'Ariane à toute vitesse, cousant comme une fusée. Quand ça file, il faut que ça file. Et pour ne pas la déranger, mieux vaut se garer d'ici (et pas en double fil) !

Et de fil en aiguille, me voici avec un pull joliment rapiécé, des chaussettes sécu(risées) car elles n'ont plus de trous... et ainsi chaussé, je suis épinglé de sûreté. Je me sens bien, j'ai un super fil-ing...

Ce qui est vraiment fort, c'est qu'elle arrive à faire tout ça en buvant sa tisane dans sa jolie tasse, si petite qu'on dirait un dé à coudre. Et ce n'est pas un coup de fil qui l'arrête !
Allo allo... elle répond comme dans un fil-actère au téléphone, et tic tac tac tic le bruit des aiguilles reste incessant.... Sans blague, tout ça n'est pas un tissu de mensonges !!!

Et si ce n'est pas le téléphone qui sonne, il arrive qu'elle se connecte à internet pour surveiller ses fils rss, et tic tac tac tic le bruit des aiguilles continue toujours. Elle tricote comme elle tweete. Aussi passionnée par le chas de son aiguille qu'un chat sur je tricote.fr, je dirais qu'elle est tricotophile... ou tricotofil, comme vous voulez !

Durant ces soirées où elle se lance dans le surfilage, dans des point de croix endiablés, des points de fantaisie où ça ne rigole pas, je l'attends bien sagement assis dans mon fauteuil. Je regarde le temps qui file doucement. Je ne fais rien. Même pas de collection de timbres car je suis plus fil-osophe que fil-atéliste. Puis je me couche. Et je sais qu'elle viendra en découdre avec moi dans quelques heures, car en vérité, en matière de fil, c'est moi son fil-amant..

.

25 février 2012

Quoi ? (Sebarjo)

 

?


Parfois (souvent) je pose des questions à la limite de l'absurde, du genre

« Est-ce qu'un ascète assis est plus fort qu' un assassin en quat' quat' ? »

(ou pour les matheux : A7A6 > 1A5 (4 X 4)


Ou encore : « Sans indice, dites-moi combien y'a -t'il de O dans une paire de ciseaux ? »...

Alors on en a assez ! On m'envoie des «Mais on s'en balance » !

Et si j'insiste, on devient méchant et on me balance des « laisse tomber la neige »...

Ne vous étonnez donc pas, il fallait bien que ça arrive !!!



Balancoire_sous_la_neige



18 février 2012

Souriez quand vous chattez ! (Sebarjo)

 

A force de naviguer sur Internet, un jour Philippe Geluck tomba sur ce joyeux blog d'écriture et autres créations en tout genre qu'est le défi du samedi. Et il se dit, tiens ça me plairait bien de leur envoyer un p'tit chat ! Or, le défi de cette semaine-là était la Zenitude. N'ayant pas d'idée immédiate sur la chose, il fit appel à son nègre (un chat noir qui lui porte bonheur) et lui demanda de lui écrire un petit scénario sur ce thème. Voici le tryptique que ce dernier lui concocta.

 

Première vignette :

Le chat dans sa position habituelle.

Phylactère de gauche : Certains vous diront qu'être ZEN...

Phylactère de droite : c'est avoir un coup dans le NEZ

 

Deuxième vignette :

Le chat toujours dans sa position habituelle mais levant le bras droit.

Phylactère de gauche : Ce qui n'est pas vrai. Il faut surtout rester hétéro-ZEN...

Phylactère de droite : et savoir se mettre à la place des autres.

 

Troisième vignette :

Le chat a le sourire aux moustaches et une souris court au premier plan à droite, l'air effrayé.

Phylactère de gauche : Comme moi ! Quand je vois une souris, je SOURIS...

Phylactère de droite : qui elle n'est pas du tout zen, car quand elle me voit, elle ne CHAT pas !

 

Malheureusement, comme vous avez pu le constater, notre ami Geluck n'a pas envoyé son petit dessin au défi du samedi cette semaine. Il n'a pas trouvé ça (ce chat) ZEN-ial... Même s'il est assez sensible aux héros Zen. Mais il le réservera peut-être pour la sainte-EuZen sans qu'ça ZEN ! (oui, à force de donner sa langue au chat, il finit par zozoter un petit peu...!!!)



4 février 2012

Mon chez moi (Sebarjo)

 

 

L'endroit où je vis n'est ni un bled ni un bourg, ni une cité ni une métropole. C'est une ville tout simplement. Comme le fleuve pour obtenir un lit soyeux, elle creuse doucement l'humus et les roches tendres, s'y enfonce lentement et forme un nid douillet. C'est une porte, lisière du finistère et de ses fières côtes bretonnes, une igue qui s'ouvre sur les digues où écument mers et vents. C'est mon trou de verdure, mon livre de chevet, mes notes de musique, mon blues, mes coups de coeur.

28 janvier 2012

Mon ombre (Sebarjo)

(improvisation blues)


Elle colle à mes pas
Du matin jusqu'au soir,
Elle ne me quitte pas
Sur le granit des trottoirs
Qui bordent les grands boulevards,
Sur les chemins qui fleurent bon
La noisette ou le champignon,
Selon la saison.


Ma jolie tache sombre
Mon unique nombre, mon ombre
Tu te caches dans la pénombre
De Stockholm à Tombouctou,
Tu me suis partout,
Des Feroe jusqu'aux Seychelles,
Tu m'es toujours fidèle.


Car même dans les îles
Elle ne me quitte pas.
A la campagne comme à la ville,
Elle colle à mes pas,
Sur les pavés des ruelles,
Les escaliers de la Tour Eiffel,
Au pied de ces échelles
Qui gravissent les arcs-en-ciel.


Ma jolie tache sombre
Mon unique nombre, mon ombre
Tu te caches dans la pénombre
De Stockholm à Tombouctou,
tu me suis partout,
Des Feroe jusqu'aux Seychelles,
Tu m'es toujours fidèle.


Et même si c'est un problème
Quand hélas je ne suis
Que l'ombre de moi-même
Un peu plus noir que gris,
Elle ne me quitte pas,
Elle colle à mes pas
Sur le parvis des églises
Entre les étals du marché,
Quand souffre la bise,
Quand la pluie vient d etomber.


Ma jolie tache sombre
Mon unique nombre, mon ombre
Tu te caches dans la pénombre
De Stockholm à Tombouctou,
tu me suis partout,
Des Feroe jusqu'aux Seychelles,
Tu m'es toujours fidèle.


Et pour écouter ce blues :

21 janvier 2012

And my night is a day (Sebarjo)

 

DES NUITS

SANS VOIR TES JOURS

 

 

La nuit je vis, la nuit je meurs,
La nuit je ris, la nuit je pleure.
La nuit, quand je ne dors pas,
Je fume, je veille et puis je bois.

La nuit me nuit et me fait plonger
dans des ennuis annihilés.
Je m'évanouis sur les trottoirs
Qui longent tous tes boulevards.

Je m'accroche sans espoir
A ta porte et son heurtoir.
Je tombe comme une masse,
Ta rue est une vilaine impasse.

Puis tu t'enfuis dans le matin
Aux heures de la vérité,
Moi je niche comme un mâtin
Au pied de tes escaliers.

La nuit me prend, je fais semblant,
Et tout le jour je reste lent,
Le temps de me retrouver,
Le soleil est déjà couché.

La nuit revient et je chavire,
Ô Mon amour, une fois seulement,
Attends que je te respire,
Ressens comme je te sens.

La nuit s'étire et je soupire,
Sous les ponts, plus un sourire,
La nuit soupire et je m'étire
Sans savoir où je vais atterrir.


Notre fleuve est un seul lit
Je me suis perdu dans ses draps
Ô mon amour, sors-moi de sa lie
Tire-moi de là et embrasse-moi !

 

 et voici la version chanson :

 

14 janvier 2012

Défi #177

C'est notre ami Sebarjo qui nous propose aujourd'hui ce nouveau défi :
 
 
La nuit, lorsque vous ne dormez pas, que faites-vous ?
Racontez-nous tout ça et nous vous lirons de jour !
 
 
INSOMNIE 
 
 
A vos plumes !!!
Nous attendons  vos récits d'insomnies à 
14 janvier 2012

Poussière (Sebarjo)

velo_abri_poussiere


Là, sous la poussière,

j'ai délaissé mon vélo

abri de lumière

 

17 décembre 2011

Les petites annonces du marché (Sebarjo)

Un matin, comme bien souvent le samedi, je me rendis au marché, celui aux mille étalages qui se dresse sur la grande place, au pied des anciens remparts de la ville.

Quelle ne fut pas ma surprise ce matin-là, de lire dans un journal distribué par une espèce de grande courge - qui marchait tranquillement - des articles assez délirants sur nos amis les fruits et les légumes .

Et Ce qui retint surtout mon intention fut les petites annonces, assez étranges, mais au final plutôt amusantes. En voici quelques-unes que je pus lire et que je vous livre aujourd'hui...

Les Petites annonces du Marché

 

 

Orange amère recherche citron pressé pour lui courir après. Plus si affinités

 

 

Orange sanguine recherche citron givré pour tuer le temps

Vieille coque de noix recherche cerneaux à mettre à l'amande

 

Banane perdue sur la plage depuis l'été dernier recherche chanteur déjanté. Vieux rockers s'abstenir

Belle de Boskoop cherche bonne poire pour se payer sa pomme

 

Potiron cherche gros carré pour triangle amoureux

Potimarron recherche belles châtaignes pour se poêler

 

Topinambour recherche vieille patate pour l'emmener voir un navet.

S'adresser à l'étal 22.

Blette loue villa sur ses côtes. Vue imprenable sur la Halle aux poissons.

 

Petit pois recherche grande asperge pour faire de jolis lardons

Framboise recherche fraise pour la ramener

 

Jolie reinette d'Armorique échange pépin contre un p'tit coin d'paradis

Groseille recherche la prunelle (de ses yeux). Lentilles s'abstenir.

 

Recherche grenades pour s'éclater

On demande des artichauts pour un buffet froid. Etal 18

 

Andouille vous cherche des salades pour changer sa douille en dive

Abricot recherche centrifugeuse pour chanter en duo Hey Jude (abricot)

 

On recherche des crosnes en bourg pour mise en bière

Gousse d'ail recherche jeune échalote qui accepterait de s'occuper de ses oignons. Larme facile s'abstenir

 

Concom(bre) recherche Bette(rave) pour former un couple bien (brave)

Tête d'ail pas peu fière cède melon. Faire offre à l'étal 32.

 

Maïs recherche gitane pour partir en fumée



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Le défi du samedi
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