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Le défi du samedi
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29 septembre 2012

Là-haut (Sebarjo)

 

Là-haut


la_haut_falaise

 

Il s'était finalement posé là. Sur ce haut plateau surplombant une espèce de forêt amazonienne mais en plus profonde, plus touffue, plus ténébreuse. En sa hauteur, la lumière éclatait, laissant l'ombre à la végétation épaisse et luxuriante. Le soleil scintillait toujours sur ce granit lissé par l'érosion multimillénaire. Et la nuit, la lune accompagnée de ces suivantes, les étoiles, prenait le relais. Un feu de joie perpétuel.

Cette contrée était idéale. Son idéal. Inimaginable pour le reste de l'humanité tant elle recelait de mystères et de beauté cristalline. On n'aurait même pas dit le sud. Elle était un point microscopique inconnu des cartes et des atlas établis à ce jour, aussi bien géologiques que touristiques. Même pas une patte de mouche pour Yann-Arthus Bertrand. Qu'il aille dessiner des coeurs ailleurs.

C'était son domaine, son sommet des Dieux. Son bout du bout du monde. Après la Terre ronde, plus rien que cette fragile péninsule idyllique.

Et, parce qu'à l'ubac de ce plateau, la roche prenait une forme étrange mais signifiante, il avait nommé son eden, le Cul de la chèvre. C'était aussi un sacré trou perdu. Le Larzac à côté, faisait figure d'Avenue des Champs-Elysées, un jour de défilé ou d'après coupe du monde victorieuse. C'était plutôt sa rue de la Paix. Sans hôtel évidemment. Et la case départ n'était qu'un cas de non retour.

Il était là. Tout simplement. Unique tunique au milieu de la Terre. Sans tipi ni cavalerie. Un fanfaron sans fanfare, jouant seul sa symphonie du nouveau monde. Planté dans l'étendue sauvage. Déconnecté et isolé de l'humanité entière...

C'était un peu ça le Cul de la chèvre, un lieu antinomique à l'envahisseur Fesse-bouc...

 

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Commentaires
A
Si tous se sont rendus au Larzac pour le sauver, jusqu'à envahir les Champs-Elysées, je ne crierai pas "Tous au Cul de la Chèvre". Car c'est un lieu qui doit rester ce qu'il est. Désert et réservé aux initiés.
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V
bravo pour la trouvaille 'fesse bouc!!!
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D
Une "forêt amazonienne mais en plus profonde, plus touffue, plus ténébreuse", quelle jungle !<br /> <br /> Une jungle où le bout du monde se trouve derrière chaque arbre
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V
Un bout du monde moins indécrottable que Face de Bouc, ça c'est sûr!!
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E
Je préfère nettement le cul de la chèvre à face de bouc...On s'y sent moins seul finalement...:)
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J
Excellent chute et bel exil (en Suisse normande ? ;-)!<br /> <br /> Juste une remarque : "Le Larzac à côté, faisait figure d'Avenue des Champs-Elysées, un jour de défilé ou d'après coupe du monde victorieuse". Cette phrase qui évoque 1998 ne nous rajeunit pas non plus ! (Ou alors c'est la coupe du monde de haïkus cyclistes ? ;-))
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W
Cul de chèvre et fesses de bouc, subtil distingo...
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L
Celui qui sait se perdre..se trouve tout au bout et tes mots y conduisent.
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L
Il y a un coin dans ma région qui s'appelle le "cul de cerf" c'est paraît-il une rareté géologique !<br /> <br /> à tantôt
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M
J'aime bien : "jouant seul sa symphonie du nouveau monde" !!! Et puis "Déconnecté et isolé de l'humanité entière..."
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K
c'est pour ça que j'y vais pas à "face book"<br /> <br /> je préfère mon "coin" <br /> <br /> bisousssssss<br /> <br /> katyL
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J
Pffrt, avant de lire la fin, j'imaginais un peu Avatar. <br /> <br /> <br /> <br /> (et j'allais dire que tu es un peu trop citadin si tu ne te rends pas que si le trouduc de la chèvre est perdu, c'est aussi le cas pour la pauvre chèvre !)<br /> <br /> <br /> <br /> ;o)
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