participation d'Adrienne
Désolée, pas le temps d'écrire, les livres m'attendent pour ma leçon!
Désolée, pas le temps d'écrire, les livres m'attendent pour ma leçon!
Ce que m'ont appris les livres ... d'eux
Ploc, ploc, ploc...
Les gouttes gouttaient lentement, d'un rayonnage à l'autre dans le silence de la nuit.
« Tiens, il pleut... » pensais-je dans l'innocence du sommeil. Plac, plac, placplacplac... « Ah mais non il ne peut pas pleuvoir sur moi ! » réagis-je dans la panique du réveil.
Mais j'avais la joue mouillée, la tête mouillée, le cou mouillé...De l'eau me tombait dessus et aussi à côté ! D'un bond je fus hors du lit, dans la flaque. Splach, splach, splach « Il y a de l'eau partout ! » pataugeais-je désespérée dans le froid du désastre.
Quand je fis de la lumière (en entrouvrant les volets) je vis l'eau qui dégoulinait le long des murs, depuis le plafond entier, sur le sol, le lit...sur ma bibliothèque ! Elle ruisselait, dégouttait, pleurait de sa rage impuissante à se laisser tremper sans rien faire.
Mes livres s'avachissaient, s'ouvraient, se tordaient sous le poids de cette eau intruse.
J'ai pensé à toutes les bibliothèques dont j'avais lu les destructions : Alexandrie, Rome, celle du « Nom de La Rose », celle, reconstituée, dans le « Jeu de l'Ange ».. mes bibliothèques fantasmées, disparues, rêvées dans ces livres qui s'abimaient sous mes yeux.
Les livres forts, ou futiles, militants, dispensateurs de savoir, de douceur, de beauté, d'exemples. Ceux qui avaient calmé mes angoisses, provoqué mes émois, nourri mes curiosités, ils étaient de papier, fragiles et destructibles : pages de chiffon, remplies de signes noirs, symboliquement protégés par leurs couvertures fanfaronnes ou sobres.
Ils pliaient devant un simple filet d'eau, laissant fuir de leurs pages l'encre de la connaissance.
J'avais de l'eau sur les joues.
SONnaillant au bout de l'hameçON, les âmes SONt dans cette SONate si SONore . Un caisSON de SONo dans la maiSON du garçON , ça SONne fort penSONS nous? Quelle bonne raiSON pour SON polisSON de pinSON ! DanSONs le madiSON......
Chut.......et chute.....CesSONs d'en faire un livre......Elle, elle y SONge..Pas d'autres chanSONs.......Le SON délivre....fut sa leçON........
Cavalier ; Venise ; Porphyre ; rsylvie ; EVP ;
KatyL ; Vegas sur sarthe ; Sandrine ; MAP ;
Prudence Petitpas ; Walrus ; Joe Krapov ;
trainmusical ; Anémone ; Joye ; titisoorts ;
Fini les événements hautement improbables, hautement aléatoires.
On ne tire jamais parti de l’incertitude. Dès demain, recevez votre carte de vie.
C’est ainsi que je reçus ma carte de vie un dimanche matin
Il était inscrit une suite de dates dont ma naissance et ma mort
toutes ces dates avaient l’air ordonnées structurées et non aléatoires.
Alors que ma mémoire avait de la peine à retenir un malheureux numéro à sept chiffres ;
Ma carte de vie me proposait pour la première fois de jalonner toutes dates importantes qui allaient marquer ma vie .
C’était peut-être une meilleure façon de mourir, mais je fus heurtée par le procédé..
C’était donc ça l’aboutissement d’un siècle de lumière ?
La carte indiquait que le 16 mars 2013 un événement marquerait ma vie.
Comment ne pas être tributaire des ces prévisions en grande échelle !
Je décidai de faire mes choix avec une pièce de monnaie.
Pile je sors, face je reste chez moi, et cela tiré à l’infini. Ce que je voulais c’était réintroduire de l’improbabilité dans ma vie je revendiquais le droit à la cécité du futur
Un matin je reçus un courrier de la société du cygne noir : le hasard n’est qu’une suite d’informations incomplètes. Il faudra que vous achetiez un billet de loterie. Selon la courbe en cloche de votre trajectoire de vie vous êtes l’unique gagnant.
He bien vous n’allez pas me croire je ne suis pas allée acheter ce billet. Ce que je voulais c’était basculer l’incertitude du coté de ce qui se leurre.
Peu de temps après je reçus une autre carte de vie : ma date de mort avait été considérablement avancée.
Ces nombres qui nous font peur…
Ils sont partout dans notre vie et la rythment parfois à un train d’enfer…
1 2 3 partez !!!!
C’est le coup de feu qui nous propulse en avant et nous envoie comme un boulet dans la vie des grands…
1 2 3 Je m’en vais au bois, mais de ces trois là, je ne me souviens pas !
4 5 6 Cueillir des cerises, et là les souvenirs se précisent !
7 8 9 Dans un panier neuf, je ris, je joue, je pleurs, l’âge de raison ? Tout semble si neuf…
10 11 12 Elles seront toutes rouges, le temps des copines, il faut que ça bouge !
13 14 15 Le premier amour, la vie se complique parfois en un jour !
16 17 18 Le temps des copains et de l’aventure, de l’amour tout plein à la déconfiture !
19 20 21 Et puis la rencontre qui change une vie, serait-ce déjà lui, l’homme de ma vie ?
22 23 24 Déménagement, emménagement... une vie qui démarre, déjà deux enfants arrivent en fanfare !
25 26 27 Un enfant de plus s’ajoute au panier, on ne compte plus, c’est la panacée !
28 29 30 Les petits plaisirs d’une jeune maman, les petits soucis de trois jeunes enfants…
31 32 33 Les Scouts, la maison, pas le temps de souffler, la vie va trop vite, faudrait s’arrêter !
34 35 36 Un petit dernier, comme ça pour la route, un dernier bébé à nous tous s’ajoute !
37 38 39 4 beaux enfants, 1 super mari, une nouvelle maison, un boulot aussi !
40 41 42 Le train-train qui vient, s’installe tranquillement, la vie qui oscille entre noir et blanc
43 44 45 Les copines qui prennent tout plein d’importance au fur et à mesure de nos confidences !
46 47 48 Une tempête passée, on refait le point, il ne manque rien… mais on a tant craint !
49 50 51 Une nuée folle d’enfants qui s’envolent pour construire leur nid et vivre leur vie!
52 53 54 Des petits enfants qui bousculent le charme discret d’une vie conjugale qui redevenait calme !
55 56 57 La vie qui passe trop vite, ce tourbillon me fatigue…
58 59 60 Des voyages en vue, des rêves de retraite…la tête dans les nuages… je n’ai plus envie d’avoir d’âge !
61 62 63 Ca y est j’y suis enfin, la retraite est comme un refrain… j’en chante dans mon bain…
64 65 66 Je lis, je croise les mots, je voyage dans des pays lointains
67 68 69 On est de plus en plus nombreux aux réunions de famille… et ça c’est vraiment bien !
70 71 72 Suis encore pleine forme, yoga ou sport de tout ordre !
73 74 75 Dernières randonnées…. un peu bousculée par toutes ces années…
76 77 78 Les petits enfants grandissent, il nous font des petits…
79 80 81 Je suis arrière grand-mère, j’en ai pourtant pas l’air…
82 83 84 Le temps des regrets... bilan du passé… on s’est bien amusé !
85 86 87 L’aventure ralentie, les voyages virtuels me trottent dans la tête
88 89 90 Mon dernier achat ? un dentier tout neuf, quelques rhumatismes
90 à 99 cette maison de retraite, vais-je y échapper… ?
100 je tire ma révérence, le temps n’a plus d’emprise…
3, 2 1 et c’est fini ! Retour à zéro…
Et on a compté ainsi tout ce temps pour apprivoiser ces chiffres qui dirigent notre vie…
Ces nombres qui nous font peur parce qu’ils s’ajoutent encore et encore à ceux qui les précèdent
Et nous emmènent là-bas dans cet inconnu qui s’appelle DESTIN !
Ces nombres qui nous font peur : Moi ? J’en veux ENCORE…
Au mythe apocalyptique d’une belle endormie, un OVNI au cœur des sciences actuelles
Je voudrais te donner avant que tu ne bailles,
La formule de Dieu, mi-ange mi-démon,
Celle qui fut boudée après Sir Thomas Bayes,
Mais qui s’applique enfin à tout le dominion…
Trois siècles de repos d’avant ses fiançailles
Avec : la Génétique à fins d’Évolutions,
Les clés de la Pensée, entrouvrant des murailles,
Le secret du Vivant, en Matière et Bosons…
La Climatologie au Cosmos en batailles
Sur les Calamités : séisme en prévision.
Mécanique Quantique, après ces retrouvailles,
De l’Idée à l’Objet, la Loi dit : Médiation…
Celle qui a Trois-fois Six symboles sur l’onde,
Raz-de-marée actuels du réseau bayésien,
Six-Cent Soixante Six, vient décrypter le monde,
Et devant ce miracle, on rêve cartésien…
La Loi de Bayes au Nombre de la Bête, 666, une relation puissante entre Trois-fois Six symboles mathématiques
Graphe de l’explosion du nombre de parutions scientifiques liées à la formule de Bayes
on lira aussi ceci avec un intérêt certain : http://www.itrmanager.com/articles/136321/formule-decrypte-monde.html
Je pourrais vous dire c’est un homme tranquille. Vous expliquer que, bien sûr, le facteur sonnera toujours deux fois, et que le train sifflera trois fois, avant que je me décide à faire le premier pas. Mais qu’il m’a fait entrer, tout doucement, dès que je l’ai vu, dans la quatrième dimension. Qu’ avec l’eau, l’air, le feu, la terre, il est le cinquième élément qui manquait à mon souffle, à ma vie. Et que mon sixième sens ne me trompe jamais.
Je pourrais vous jurer que si, après sept ans de réflexion, ou même huit et demi, il me fermait la neuvième porte de son cœur et sa poésie, je pourrais mourir de chagrin.
Je pourrais vous confier combien je m’en balance, des dix commandements, et que même douze hommes en colère ne m’empêcheront pas de me coller à lui comme une glu. De respirer son eau et de boire son air. Que là-haut, dans sa tour d’ivoire, en haut des trente-neuf marches, en soixante secondes chrono, il a fait de mon âme une plaine fertile et un lac insondable, et que cent jours à Palerme avec lui, c’est trop court.
Je pourrais vous raconter que dans ses bras, je plane à dix-mille au-dessus du sol, et qu’avec lui comme capitaine, je pourrais parcourir vingt mille lieues sous les mers. Et qu’enfin, puisque je le dis, puisque je l’affirme, même pour mille milliards de dollars, je ne renoncerais à mon amour pour lui.
Mais je ne vous dirai rien de tout cela.
Je l’aime, et quand on aime, on ne compte pas.
Répétons quelle à été la technique constante de notre fabrication. Un nombre passif, soumis à l'action d'un opérateur, devient un résultat. Connaissant le résultat et, soit l'opérateur, soit le nombre passif, retrouver le terme manquant est une opération qui n'est pas toujours possible. Quitte à perdre en route quelques propriétés, nous avons franchi les barrages naturels : ils nous ont permis de trouver, de l'autre côté, des êtres mathématiques suffisamment ressemblants aux précédent pour mériter aussi le nom de nombre.
Ils sont arrivés en nombre
Ça fait peur, ça fait peur
Ils sont sortis de l’ombre
Quelle frayeur, quelle frayeur
Le ciel est devenu tout sombre
Aïe terreur, aïe terreur !
Ils parlaient d’équations
Cornichons, cornichons
Et d’intégrales à foisons
Quels cochons, quels cochons
D’un type qu’on Fermat au fond
Frémissons, frémissons.
Et aussi d’une constante Fibonacci
Quel gâchis, quel gâchis
Enfermée pour un nombre d’or terni
Que de soucis, que de soucis
Pour une proportion d’argent aussi
Les bandits, malappris !
Des nombres naissent les divisions
C’est pas bon, c’est pas bon
Et leurs multiplications
Pour pas un rond, ça tourne pas rond
Additions et soustractions,
T’as plus rien, t’es couillon !
Les nombres moi ils me font bien peur
Pas d’erreur, pas d’erreur
Avec leurs algorithmes réducteurs
Quand des énarques pinailleurs, radoteurs
Font de nous de simples facteurs
Dans leurs calculs de menteurs, de sans cœur !
Toute petite je regardais plus
Les papillons que les chiffres sauf à Noël j’avais appris à compter les jours jusqu’au soir De NOEL
Et j’avais une boite à chiffres et un boulier, c’était bien pour apprendre à compter.
Plus tard adolescente je savais mes tables de multiplications par cœur, et j’avais peint un abécédaire en bois, je savais compter les heures, le temps qui passe pour retrouver mes amies, je savais gérer un budget et faire les courses, compter ma monnaie, faire les achats utiles pour les repas …
Maintenant comme femme, je jongle avec les statistiques dans mon travail, je gère ma vie, je calcule tout pour faire au mieux …Mais les chiffres je n’aime pas , j’aime écrire , peindre, faire de poèmes, de la cuisine et des grandes randonnées dans la nature.. J’aime créer en couture, faire des nounours et poupées et raconter des histoires aux enfants, j’adore chanter et danser…..
Celui qui trouvera le chiffre du cadenas de mon cœur sera le seul, je ne compterai pas il sera unique
Nous ne ferons qu’un pour les décisions et pour regarder vers l’avenir, tout en étant deux personnalités différentes et distinctes , nous aurons trois enfants ou plus, et nous diviserons mes tâches, nous multiplierons les efforts , nous essaierons de nous soustraire aux mauvaises ondes et aux gens négatifs, nous additionnerons notre amour et nos rêves
(Dans la catégorie absurde)
Un psychiatre reçoit un patient, un habitué, la séance dure depuis un moment, et depuis le début,le médecin lui pose des tas de questions et prend des notes en se grattant le cuir chevelu (le psychiatre a des poux, il les élève pour conjurer sa propre peur d’en attraper un jour… Les poux venant d’une tête inconnue l’inquiètent grandement et c’est même pour ça qu’il est devenu psychiatre et pour couper les cheveux en quatre).
Le psy : De quel chiffre avez-vous le plus peur ?
Le patient : D’aucun.
Le psy : C’est impossible, vous devriez avoir peur de tous et il doit bien y en avoir un qui vous effraye plus que les autres.
Le patient : Non, non, vraiment aucun.
Le psy : Bon, c’est vous ou moi le médecin ? Je vous dis que vous avez forcément peur des nombres alors autant s’attaquer à la racine du mal et au chiffre qui vous effraye le plus.
Le patient : Mais enfin je suis comptable la nuit et prof de math le jour. Je suis même astrophysicien le week-end, c’est dire si je n’ai pas peur des nombres.
Le psy : Le zéro peut-être ?
Le patient : Mais non !! Et puis, c’est quoi le rapport entre ma peur du vide et les chiffres à la fin ?
Le psy : Comment ça, c’est quoi le rapport, mais c’est la racine du problème, la racine même.
Le patient : ???
Le psy : C’est une simple question de logique et d’étymologie… Chiffre vient de l’arabe siffr et veux dire vide, si vous êtes sujet au vertige, vous avez DONC peur des nombres.
Le patient : ???
Le psy : Mais si vous ne voulez rien entendre, je ne peux rien faire pour vous ! Avec les 25 autres séances, ça fera 1600 euros, mais je vais vous faire une fleur et arrondir à 2000.
Le patient : 2000 ? Quoi ? Mais enfin, ce n’est pas possible !!
Le psy : Eh bien voilà, on y vient… Alors, est-ce le deux ou les trois zéros qui vous font le plus peur ?
Monsieur Émile -Hercule Roussel serra son stylo violet et marqua soigneusement en haut de la copie : Étant donné votre peur des chiffres, mademoiselle Martin, je vous déconseille vivement de faire carrière comme ingénieure, ou même caissière.
Voilà, le baiser de mort aux ambitions ridicules d’encore une pétasse qui se retrouvait dans ses cours d’algèbre au collège Albert Camus à Bar-le-Baron. Roussel eut toujours envie de rire quand un enfant de treize ans lui déclara, le premier jour des cours qu’il voulait devenir ingénieure, ou physicienne, ou encore un truc ridicule. Mais Roussel restait professionnel, et se contenta toujours d’une grimace condescendante et un « Ah bon ? » nec plus froid, avant de passer à la prochaine déclaration indigne.
Il était tout simplement le meilleur prof de maths à Bar-le-Baron, alors, il faisait toujours de la démolition des ados boutonneux un point d’honneur qu’il devait au monde des mathématiques.
Roussel se frotta les yeux, et regarda par la fenêtre du train qui l’emmenait à Paris, et plus précisément aux studios de France 3. Convoqué par une lettre signée personnellement par son idole, Bertrand Renard, Roussel sut tout de suite que ce serait impossible de refuser une telle invitation - de partager sa supériorité en calcul à tout le pays - les mots restaient blasonnés sur son cœur, avec la signature à encre violette. Tiens, ce Renard était un original, comme lui-même.
Arrivé à la Gare de l’Est, le petit homme touchait nerveusement son papillon nœud qu’il avait sorti exprès pour cette grande occasion. Pas de quoi être nerveux, sa supériorité en chiffres lui permettrait de sortir victorieux même s’il ne trouvait pas toujours le mot le plus long …
Roussel se dirigea vers la sortie pour trouver un taxi. Ruineux, oui, mais le temps du parcours, il pouvait répéter un peu ce qu’il allait dire sur scène pour se présenter son génie au monde.
- Eh ! Bonjour ! Monsieur Roussel ! Bonjour !
Se retournant, Roussel vit un groupe de jeunes. Il crut reconnaître vaguement le grand et puis la voix de Sévérine Martin, l’auteur de la copie qu’il avait corrigée dans le train. C’était probablement une coïncidence, il ne connaissait personne à Paris. Ce n’était pas à lui que ce groupe d’ados s’adressait.
- Hein, monsieur Roussel, vous ne nous reconnaissez pas ?
La petite Sévérine se mit entre lui et la queue qu’on formait pour les taxis.
- C’est bien vous, non, monsieur Roussel ? lui dit-elle, d’une voix très forte.
- Eh oui, bonjour. Excusez-moi, je suis pressé. Bonne journée !
- Vous allez où ?
- C’est une question très indiscrète. J’ai rendez-vous. Bonne journée !
- Où ça ? Vous ne voulez pas venir avec nous ? On va au XVe, on va prendre le RER.
- Non, merci mademoiselle, je prends un taxi, je vous ai bien dit que je suis pressé.
- Okay, d’ac, bonne journée, monsieur ! Elle lui jeta un grand sourire et rejoignit son groupe de copains qui riaient fort.
Ils étaient sans doute tous saouls ! Roussel se dit que les parents de ces jeunes crétins ne devraient pas leur permettre de sortir à Paris le week-end. Ils devraient rester à la maison et faire leurs devoirs. Enfin, c’était son tour et il monta dans le taxi, et donna l’adresse.
Le chauffeur de taxi le regarda dans son rétroviseur.
- 7, Esplanade Henri de France ?
- Oui, c’est ce que j’ai bien dit. C’est pour un tournage, alors, faites vite.
- Un tournage ?
- Oui, un tournage. Pour l’émission Les Chiffres et les Lettres. Vous ne connaissez pas, j’imagine.
- Oh, si, je connais. Tout le monde connaît. Mais êtes-vous sûr que c’est aujourd’hui ?
- Mais oui, je suis sûr. L’invitation a précisé aujourd’hui, le 17 mars.
- Oui, très bien, monsieur. Mais cela m’étonne quand même qu’on tourne un dimanche.
Roussel ne daigna pas répondre. C’était évident que pour les invités exceptionnels comme lui-même qu’on prenne une date qui convenait à ses heures de cours, et il continua à le penser jusqu’à leur arrivée aux studios où tout était déserté, à part un groupe d’adolescents qui attendaient devant la grille.
un, c'est la liberté
un, seul à part agé
un, Dieu fier attitude
un, mort en solitude
je suis lorsque tu m'aimes
qu'un nombre de toi même
en corps l'éternité
l'ombre de mes années
deux, c'est vraiment super
deux, la fille au paire
deux, tu fais des ans vieux
deux, clos mes yeux aux pieux
je suis lorsque tu m'aimes
qu'un nombre de toi même
en corps l'éternité
l'ombre de mes années
trois, peur de l'addition
trois, dans la confusion
trois, c'est un accident
trois, l'amour descendant
je suis lorsque tu m'aimes
qu'un nombre de toi même
en corps l'éternité
l'ombre de mes années