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Le défi du samedi
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4 mai 2019

DEJANTE (Venise)

 

Tu ne peux pas louper cette occasion, je te garderai ton fils !!

Je faisais le même rêve chaque nuit

Je collais mon fils à ma meilleure amie

Et je me tirais avec mon amant. Ils étaient chavirant ces rêves j’étais sans enfant et ne me connaissais aucune liaison extra-conjugale. Je le   vois dans vos yeux lecteurs vous aussi faîtes le même rêve. Je sais je suis un peu déjantée, mais avouez je suis géniale J’en ai encore la chair de poule, mon rêve était très explicite.

Nous étions coincés dans une télécabine et on se roulait une pelle.

Je ne peux avoir des rapports d’ascenseur avec mon patron

Car je suis Serdaigle et pas griffon d’or !!

Et d’ailleurs mon patron est un moldu

Je ne vais pas tromper mon mari avec un moldu Non d’un Serpentard !!

v

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4 mai 2019

Des inventeurs (bongopinot)

b


Loin d’être déjanté
Il a l’âme d’un artiste
Pedro création que je visite
Est là pour nous enchanter

Ils sont nombreux
Ils sont créatifs
Ouverts inventifs
Patients et curieux

b2


Leur découverte installée
Encadrée ou pendue au mur
Cultivant une belle culture
Ouvrant leurs ateliers
 
Pariant sur leur avenir
De récupérateur de tout
Recyclant à moindre coût
Ils aiment aussi se réunir

b3

4 mai 2019

Déjantée, pourquoi pas ! (maryline18)

 

Haute comme trois pommes, toujours effacée, qualifiée très vite, par tous, de petite fille timide et sage, c'est comme si mes mots mettaient trop de temps à trouver la sortie ; comme s'ils prenaient à chaque fois le plus long chemin parmis tous ceux qui se présentaient à eux, dans le labyrinthe complexe de mes pensées. 

Il se dressait déjà, dès mon plus jeune âge, juste derrière mes lèvres, des gardes bien veillants, dont le rôle était de contrôler un tas de choses. Ces vérifications demandaient beaucoup de temps. Ils voulaient s'assurer qu'il était absolument nécessaire de traduire en phrases mes impressions, des plus agréables aux plus hideuses, mais aussi mes envies, des plus saugrenues aux plus raisonnables, et enfin mes remarques, des plus intéressantes aux plus déconcertantes.

Ces personnages ne voulaient que mon bien être, enfin, il me semblait qu'ils me protégeaient.

Il est vrai qu'une impression trop vite exprimée en serait devenue tellement banale alors que celles qui restaient ainsi coincées, je les enjolivais de petites choses que je piochais ici et là, dans les films qu'il m'arrivait de regarder ou dans mes rêves. Je vous l'ai dit, tout ça prenait du temps. Quand je m'allongeais sur l'herbe, par exemple, et que le vent agitait les branches des arbres alentours, je fermais les yeux et le bruissement des feuilles me rappelait le bruit de la mer, celui des vagues léchant la plage. Je serrais plus fort les paupières et un kaléidoscope scintillant m'offrait les mille reflets argentés des rayons du soleil sur les flots. Je restais de longues minutes ainsi, j'étais bien.

Etrangement, pas une seule fois je ne me souviens avoir formulé l'envie d'aller voir la mer dans toute mon enfance. Mes envies, je ne cherchais pas à les matérialiser, à les réaliser, ni même à les formuler. Je vivais dans l'instant et les journées s'écoulaient.

Il y avait le monde et puis nôtre maison. Il y avait nôtre famille, mon père brutal, et puis tous les autres gens. J'avais la sensation que nous étions différents, de plus en plus d'ailleurs, en grandissant. Je n'aimais pas cette différence. Elle me pesait, me mettait mal à l'aise. J'aurais voulu être comme les autres, comme tout le monde. Je ne savais pas que cette image de "normalité supposée" que me renvoyait "les autres" était juste les éclaboussures de leur bonheur. Je me sentais  triste. Au fûr et à mesure que je grandissais, les remarques qui n'avaient toujours pas franchi mes lèvres n'en étaient pas moins devenues, plus structurées, plus légitimes mais aussi plus rebelles, plus dangeureuses. Les gardiens de mes pensées avaient vieilli en même temps que moi. Parler aurait été plus facile alors, mais n'était-il pas déjà trop tard, à quoi bon?  Il aurait fallu commencer par le début et ça faisait si longtemps que j'accumulais tellement de ressentiments, de peurs, d'humiliations, de déceptions et de colère.

Chaque étape à franchir avait été difficile : Le passage à l'école primaire (où je n'étais plus autorisé à faire la sieste dans un petit lit), le collège (où je m'égarais dans les couloirs), le lycée (où je ne parvenais à m'intégrer à aucun groupe de filles, lesquelles paraissaient tellement épanouies).

Toute cette souffrance, toute cette incompréhension  restait coincée, avec son vocabulaire approximatif, dans les méandres de ma pensée. Elle en tartinait les parois telle une mauvaise confiture de fruits pourris. Que pouvait-elle m'inspirer d'autre que la nausée. Je ne suivais plus en Mathématiques, en Anglais, en Sciences, et alors ! Je sèchais les interrogations, je prétextais des maux imaginaires pour ne plus aller en classe, et alors !

C'est drôle comme on n'interresse personne quand on ne perturbe pas la classe. Il aurait mieux vallu que j'adopte un comportement de déjantée, que j'insulte, que je crie...Au comble de ma malchance, j'étais bien élevée.

Il m'a fallu bien des années pour comprendre que la différence peut être aussi une chance.

4 mai 2019

Bad trip (Lecrilibriste)


Il faisait ses vocalises
sur les deux roues déjantées
d'une 2 chevaux surannée
des paroles corrosives
qu'il voulait inoculer
à cette foutue société
pour la fair' s'pâmer

ça ferait un joli clip
deux roues déjantées
dans une casse surbookée
de carcasses désossées
pour illuster le bad trip
où l'em'nait  l'adversité
des r'fus d'être managé

Il rêvait de faire un disque
dans la belle langue d'avant
mais  personne n'avait l'déclic
c'était plus dans l'air du temps
pour plaire au public
fallait des trucs déjantés
avant c'était plus l'moment

Fallait du hop et du hip
du bruit et des jeans troués
un filet d' voix asthmatique
des paroles sans paroles
gangsta-rap ou d' l'égotrip
du nu-jazz ou du hop-trip
et des allures de drogué
pour être enfin adulé

Et c'est ainsi que Jimmy
sur ses pneus désenchantés
esperait qu'viendrait l'déclic
avec son clip déjanté
ses paroles hallucinées
son vieux jean tout troué
et sa guitare électique
pour plaire au public

Savait pas encore Jimmy
que pour séduire le public
pour qu'il y ait le vrai déclic
fallait savoir patienter
manger d'la vache enragée
camper ton autorité
dir' ce que t'as dans les tripes
être authentique

4 mai 2019

Liberté (Val)

 

Elle roulait vers l’Ouest au volant d’une vieille Cadillac qu’elle avait achetée une bouchée de pain à sa sortie de l’aéroport. Elle voulait voir l’Ocean. Pacifique. Une fois dans sa vie. L’Ocean, c’est toujours la liberté. Voilà ce qu’elle était venue chercher aux États Unis: la liberté. 

Ça sentait le bitume fondu. Il faisait chaud. Bien plus chaud qu’en France. La route était toujours toute droite. Ça ne ressemblait pas aux routes françaises. Et puis, elle n’avait quasiment croisé aucune voiture depuis des heures. Son GPS lui indiquait qu’elle verrait l’océan le lendemain matin. Alors, elle fonçait. La liberté se trouvait au bout du chemin. 

Ce voyage, ça l’avait prise comme ça. Une dispute avec un collègue au travail, puis un mari qui ne semblait plus s’intéresser à elle. Rien n’allait bien, alors. Et cette impression d’étouffer... de ne pas tout à fait vivre, accablée de devoirs, suffoquée de responsabilités. Elle avait acheté un billet d’avion. Pour les États Unis. Son anglais était mauvais. Elle le savait. N’importe ! Elle verrait la côte ouest. Et seule. Et libre! 

Elle conduisait ainsi depuis des heures lorsqu’il apparut. Un type avec un sac à dos, qui faisait du stop sur le bord de la route. 

Elle hésitât une seconde. Puis pila au dernier moment. Pourquoi pas un peu de compagnie? Que risquait-elle, après tout? Un viol? Un meurtre? Bof, qu’avait-elle à perdre? Sa vie était-elle si intéressante qu’il faille la préserver? La réponse était claire!

Le gars ouvrit la portière, lui sourit, bredouilla un « Thank You » qui sonnait peu anglophone, et s’installa à ses côtés . Il semblait venir d’un pays de l’Est. S’ils parvenaient à communiquer dans un anglais approximatif, elle lui poserait la question. Un peu plus tard, songea-t-elle. 

Elle s’apprêtait à lui demander où il se rendait, lorsque la voiture vrilla subitement. Ça fit un boucan de tous les diables. De peur, elle freina sec. Et la cadillac stoppa net, au beau milieu de nulle part. Ils descendirent, en firent le tour avec désolation: elle avait déjanté. 

Le type se mit à rire nerveusement. Son rire était communicatif. Elle rit aussi. 

Ils cherchèrent un moyen, comme un miracle, en ouvrant le coffre de la vieille voiture. En vain. 

Il n’y avait rien à faire, à part attendre qu’un improbable véhicule passe. Et ils feraient du stop à deux. 

Le type alla s’asseoir sur le bas côté, avec un léger sourire de résignation. Elle l’imita. Elle ne serait pas sur la côte Ouest le lendemain matin. Elle en aurait presque pleuré, sans le regard doux et malicieux de l’étranger, que la situation semblait laisser de marbre. 

Ils commencèrent à discuter, dans un anglais basique, mêlant des mots de français et de... tchèque? Ils conversaient à peine. Ça n’avait aucune importance. Il existe d’autres langages plus explicites sans doute que la parole. Ils semblaient se comprendre autrement. Le langage des corps. 

La nuit tombait. Ils mangèrent les sandwiches qu’elle avait préparés en prévision. 

Au fil de cette étrange conversation, elle se retenait d’explorer le cou de son compagnon d’infortune. Il avait un cou comme on aime s’y blottir. Et des mains... elle se surprenait à vouloir qu’elles lui parcourent tout le corps. 

Elle fut d’autant plus troublée quand elle le vit, le regard fixé sur son buste, et se souvint, en rougissant, que son corsage blanc était assez transparent. 

La nuit les enveloppa tout à fait. Et ils s’enveloppèrent tout à fait dans l’unique sac de couchage dont elle disposait. Les nuits étaient froides, ici. Leurs corps s’unirent comme pour se réchauffer, presque par survie, presque par besoin, presque par instinct, presque pas fait exprès.

Au matin, elle se réveilla prisonnière de deux bras étrangers. Prise en otage par le sommeil de l’inconnu. Et pourtant, il lui semblait qu’elle n’avait jamais été aussi libre.

La liberté, la vraie, finalement, ce n’était pas l’océan.

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4 mai 2019

passer comme une corneille à la post-it (joye)

Madame, Monsieur,


Le 3 mai 2019, nous avons eu l’horrible regret de constater que le mot « déjanté » ne figure ni dans le TLFi, ni chez Littré, et que Larousse ne le recense qu’en infinitif. Et qui sait pour le Petit Robert parce que la partie de la première partie – nous-même – ne possède pas d’exemplaire électronique et qu’il est  tout simplement sinoque de devoir nous lever et aller fouiller les étagères afin de consulter le lourd volume sans courir des problèmes sérieux pour continuer à rédiger cette lettre d’avertissement sur notre clavier.

Nous vous rappelons qu’utiliser l’argot comme consigne peut nuire à la santé mentale, et bien qu’une anglophone un tantinet zinzin, bardée de vocabulaire inutile (c’est dingue, quoi), et munie de maintes diplômes de langue françoyse, risquât de – non – sût, sût -- reconnaître le mot sans recherche dictionnairesque, une telle négligence de la partie de la deuxième partie – vous -- pouvait la rendre maboule, sinon toquée, voire barge.

Nous vous adressons alors un avertissement afin que ces faits ne se reproduisent plus. En cas de nouvel incident siphonné, nous serions dans l'obligation de prendre des sanctions plus sévères à votre encontre.

Veuillez agréer, chère partie de la deuxième partie, mes sentiments les plus fêlés.

Je, soussignée,

signed

 

joye loufouque-loifils

🐲 Née une fête de septembre, de la maison L'Aure, première de son nom, reine de l’Iowa, l’imbrûlée et briseuse des chaînes de lettres, maman de personne, Khaleesi de l’Iowaboy, protectrice de mes dents et héritière légitime des sept royaumes d'honneur, sinon davantage 🐲

4 mai 2019

D comme déjanté (Adrienne)

 

L’Adrienne roulait allègrement un vendredi soir en direction de la maison quand elle a senti comme un cahot inhabituel. Un pneu crevé, a-t-elle fini par deviner.

C’était la première fois que ça lui arrivait mais il faut dire aussi qu’elle ne conduisait que depuis quelques mois.

Le temps de trouver un endroit où se garer – elle était quelque part au milieu des champs, à deux kilomètres de son vert paradis, sur une route de campagne où il était impossible même de se croiser – l’Adrienne roulait sur la jante.

 

4 mai 2019

Caoutchouc brûlé (Vegas sur sarthe)


Je venais de monter vivement les rapports
avant d'abandonner le manche à mon experte
dont j'ignorais le nom, Félicie ou Alberte ...
quand j'ai senti soudain fléchir sur mon bâbord

Les courbes étaient aisées, la conduite facile
Gilberte ronronnait tel un tigre repu
j'avais apprivoisé son triangle crépu
mais je me trouvais gauche, empoté, imbécile

Pas question de caler, je suis désorienté
je braque vivement, confiant dans ses airbags
sa cabine avancée équipée pour la drague

Je feins l'apothéose, tente de simuler
mais ça sent le vieux pneu, le caoutchouc brûlé
je sais qu'à cet instant je viens de déjanter

 

4 mai 2019

Déjanté? (Laura)

 

On le dit souvent fou voire déjanté avec un vocabulaire plus familier. On le dit aussi mineur parce qu'il n'est pas aussi connu que Baudelaire ou encore Hugo, redevenu en quelques jours, grâce à Notre-Dame, "bankable" selon un terme moderne.                                                   

Pourtant, mon cher Nerval a aussi parlé de Notre-Dame[1] en rendant hommage d'ailleurs à celui qu'il avait défendu lors de la bataille d'Hernani[2]. Il est aussi l'auteur de "Sylvie" qui figure  dans les "100 romans[3]" à lire alors qu'"Avril" -d'actualité à l'heure où j'écris-, "Epitaphe" et "Laisse-moi" sont dans "Les 100 poèmes qu'il faut absolument connaître[4]." Moi, c'est "Fantaisie" que je connais par coeur, que je me récite les nuits d'insomnie ou pendant un IRM pour me rassurer. Sont-ce des textes ou des poèmes déjantés? On pourrait  sans doute dire d'après "Sylvie" et autre "Filles de feu" ou "Aurélia" que son rapport aux femmes n'est pas très normal mais qu'est-ce que la norme? A part, acheter mes livres sur Nerval, je ne vois pas...

 

 


[4] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2019/04/16/le-guide-des-100-poemes-qu-il-faut-absolument-connaitre-6144313.html

 

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