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10 mars 2018

Un chat dans la gorge (Nana Fafo)

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Episode 08 : Comme un Monsieur Chat … dans la gorge

 

Gatineau - Québec

 

Karlybout s’entraînait beaucoup, cet ancien policier avait rejoint depuis peu, le Carrousel de la Gendarmerie royale du Canada, pour donner des représentations cavalières, qui tournaient en rond, c’était la tradition.

Il préférait habiter Gatineau plutôt qu’Ottawa, son côté chauvin de québécois.

Pour ses loisirs, il aimait se rendre au stade Pierre Lafontaine voir un match de hockey, ce n’était plus la belle époque de la Dynastie des canadiens, mais qu’importe le hockey restait le hockey, violent, viril, fort en émotions. Et c’était toujours mieux que de rester devant sa télé à regarder Dynastie et son univers impitoyable.

 

La rencontre fut brève et instructive.

Pingouinnot et Ronchonchon se regardèrent, surpris de la ressemblance avec leur amie reporter Bidule Chouette.

En effet Karlybout et Bidule Chouette étaient cousins. Ils appartenaient tous les deux à une grande lignée de Grands Ducs, La Dynastie des Rapaces Nocturnes aux parcours exceptionnels.

Karlybout n’avait pas le temps de s’embêter avec des mondanités et des tours de manège illusoires et gnan-gnan.

 

“Celui que vous cherchez, JP, est un chat Jaune Poilu, il ne reste jamais très longtemps au même endroit car les énigmes qu’ils gardent, valent de l’or et ne peuvent être dévoilées qu’aux initiés. C’est tout ce que je sais. Bon séjour au Québec”

Il s’en alla vaquer à ses occupations.

 

Kamélia-Kamélius décida d’aider Pingouinnot et Ronchonchon pour cette quête, à la recherche de JP.

L’équipe était au complet.

Nos 3 cerveaux, l’intello, le juge, l’adaptable allaient pouvoir embrasser leur destin de supers héros.

En attendant, comment retrouver un Monsieur Chat qui ne veut pas qu’on le trouve… ?

Vont-ils donner leur langue au chat ?

Jouer au chat et à la souris ?

 

L’auteure signale qu’elle est en retard pour cause de  “Comme un chat dans la gorge” … ?

 

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10 mars 2018

Dynastie, dites-vous ? (Kate)

Dynastie, dites-vous ?

Pas celle qui se bat pour une guitare, une moto, un disque dédicacé en hurlant un requiem ? Non !

Qui dit dynastie me ramène au temps où j'étais lycéenne et où j'étudiais le soir dans ma chambre mais qu'à travers la mince cloison la télé hurlait : "Da-llas !"... Et les conversations allaient bon train entre adultes : "vous êtes plutôt Dallas ou Dynastie (autre feuilleton culte de l'époque) ?"... Pour ma part, j'étais plutôt Beatles et Bach, enfin... 

Ma mère était tout à fait "Dallas", oui, avec son univers impitoyable sur fond de puits de pétrole, je crois, ça plaisait plutôt bien aux français moyens (et moi, qui n'étais rien, qu'une petite fille de français moyens, ça ne me plaisait pas du tout)... Enfin...

UnknownAutre flash back. Elève de CM2, ma maîtresse m'avait dit, sur un ton de confidence, que je lui évoquais Fleur Forsyte, de la "Dynastie des Forsyte", ça m'avait fait plaisir mais je ne voyais pas du tout pourquoi, enfin...

En classe de 6ème, ma jeune et enthousiaste professeur de français, qui me prêtait ses livres ("Le lion", "L'enfant noir", "La gloire de mon père", "Le vieil homme et la mer", "Le moulin sur la Floss"...), m'avait écrit à la suite de ses vacances en Iran pendant l'été où elle avait assisté aux fêtes de Persépolis : célébration du 2500 ème anniversaire de la fondation de l'empire perse. Depuis, je me suis toujours intéressée au Shah, à Farah, leur fils et à la suite de l'histoire jusqu'à aujourd'hui... Enfin...

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Bien sûr, j'ai plusieurs fois eu l'occasion d'aller à Monaco et je connais la dynastie Grimaldi, accrochée à son rocher. Un choc tout de même en voyant jeudi soir à La Grande Librairie Charlotte Casiraghi qui ressemble tant à sa mère... Enfin, comme Caroline, j'ai eu étant bébé une jolie layette jaune (et non pas rose)...

 

Enfin, une pensée spéciale à (a special thought to...) Lady Diana, car qui dit dynastie dit Lady Di. Le jour de son mariage, à l'agence de pub où je travaillais à l'époque, on n'avait pas vraiment cessé le travail mais on avait regardé toute la cérémonie et son faste, l'évènement !

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Ce 31 août 1997, je repassais tranquillement en écoutant la radio quand soudain j'ai entendu la tragique nouvelle de son accident de voiture. Même âge que ma soeur, j'ai pensé.

Oui, qui dit dynastie me renvoie aux autres... et donc à moi. Enfin...

10 mars 2018

La mousse qui descend des cyprès (Pascal)

 

La table sur laquelle j’écris est celle-là même qui servait à nos grands repas de famille, il y a longtemps, à Saint-Bardoux. C’est peut-être pour cela que mes meilleurs souvenirs se bousculent, cherchant la faveur de mon clavier, quand je m’y attable.  
Lorsque le silence du quartier me le permet, j’entends les conversations du passé, les rires des uns, les blagues des autres, les paroles enchantées de ma mère et les tentatives de solennité de mon père, pour servir tout le monde (pendant que c’est chaud).
En fermant les yeux, je nous vois tous présents au banquet de la Vie, nous n’avons pas une ride, nous sommes jeunes à jamais. Le dimanche, c’est encore plus flagrant ; dans la bonne humeur générale, les chaises s’approchent de la table en raclant le sol, les assiettes se tendent, les verres tintent, les exclamations fusent, les fourchettes piquent de bon cœur, le vin coule à flot, le pain croustille et les miettes multicolores sont les confettis de la table… 

L’été, à l’heure chaude de midi, le soleil éblouissant traversait allègrement les fenêtres et il dardait ses rayons aux quatre coins de la salle à manger ; nous étions obligés d’entrecroiser les volets pour apporter un peu d’ombre au repas. L’hiver, c’est la cheminée qui crépitait dans la grande pièce ; quelquefois, une escarbille incandescente claquait dans l’âtre et tout le monde se taisait comme si le feu allait parler…  
On avait des discussions animées mais elles ne s’engageaient jamais vraiment ; la politique, le sport, les faits divers, le cours de la bourse, tout ce qui peut promouvoir l’ambition, la jalousie et la cupidité, c’était proscrit à cette table. Si l’on débordait, mon père remettait vite les choses en place…  
Naturellement, on racontait nos exploits, les bonnes notes de nos enfants, la future augmentation, etc. Je crois qu’on ne parlait pas de nos emmerdes parce qu’ici, elles n’auraient pas trouvé l’écho de nos lamentations ; ce n’était ni le moment, ni l’endroit, c’était seulement le temps heureux des retrouvailles.
Selon les saisons, on parlait encore des futurs légumes du jardin, de la fraîcheur du vent du Nord, des premières fleurs sur le cerisier, du manteau blanc qui avait accaparé le pré de Cinq Sous ou de la sécheresse préoccupante, des orages annoncés et du voisin, un peu laxiste, qui n’avait pas encore rentré ses ballots de paille…   

Toi, tu étais au centre de la famille, dans le cocon aimant de nous tous, entre cousins et cousines, entre oncles, tantes et grands-parents. Papy surveillait personnellement ton assiette pour que tu manges toutes les bonnes choses qui se posaient sur les dessous de plat. Il te servait la première comme l’invitée de marque à sa table.
Petite princesse, on mettait ta serviette autour du cou, on coupait ta viande, on te servait à boire, on s’inquiétait quand tu rechignais devant telle ou telle victuaille. Mamy avait toujours de quoi à pallier un petit caprice ; quand on amenait le plateau de fromages, avec ses fortes odeurs, elle t’apportait un yaourt parfumé. Avant la fin du repas, on te permettait même de descendre de table, pour te dégourdir les jambes.
Parfois, au milieu de tout ce grand dépaysement, tu avais un petit coup de chagrin et tu réclamais ta maman. Vite, mamy te mettait sur son genou ; pendant qu’elle essuyait tes quelques larmes, elle te racontait des secrets que seules les petites filles peuvent comprendre ; elle t’emmenait dans sa cuisine et, en cachette de tous, vous prépariez ensemble la salade de fruits du dessert. 

Le brouhaha autour de la table n’en finissait pas ; il était comme le passage d’un train rapide dans lequel on pouvait entendre tous les voyageurs. On se trouvait encore des ressemblances, on parlait chiffons et dentelles, on parlait chasse et pêche, on parlait de l’avenir en se gorgeant de ce présent extraordinaire.
Pour faire durer ce plaisir, on se resservait à boire d’une soif qu’on n’avait plus, on mangeait encore d’une faim qu’on n’avait plus…   

Puis, c’était l’heure du champagne ; le bouchon, quand il était sur le départ, envoyait vite toutes les cousines se cacher en criant sous la table ! Les femmes rentraient la tête, fermaient les yeux, bouchaient les oreilles et les hommes, curieux, calculaient la trajectoire du projectile entre les ampoules du lustre, les hauteurs du buffet et les bibelots sur le manteau de la cheminée…
Tout à coup, dans un panache de mousse débordante, le champagne coulait à flot, les flûtes tintinnabulaient au diapason de la joie collective et on trinquait à la nouvelle année, à Pâques ou l’anniversaire du moment. 

Fier sans le paraître, mon père contemplait sa lignée ; du nourrisson de l’année, bien à l’abri dans son couffin, à l’aînée de ses petits-enfants, préparant une énième bêtise, jusqu’à toi, occupée à rhabiller une poupée, il allait de l’un à l’autre et je suis sûr qu’il y décelait toute la joie d’être qui coulait dans vos veines ; c’était aussi la sienne…   

A la fin d’un de ces repas gargantuesques, à chacun et chacune, il avait réclamé trois vers d’une récitation, un bout de lecture, une petite chanson, une ligne d’écriture, pour les avoir un instant dans la ligne de sa mire la plus admirative.
Après les espiègleries de tes cousins et les minauderies de tes cousines, quand vint ton tour, toute menue devant sa haute stature et devant l’attroupement de tes oncles et tantes attentifs, sans te faire prier, tu entonnas la chanson « Les Grenouilles » de Steve Waring, que j’avais en cassette dans la voiture et que tu me réclamais tout le temps.
Avec tes bras le long du corps, ta petite voix fluette et tes yeux cherchant dans le ciel les paroles, tu ne te trompas pas une seule fois !  Confiante, tu rajoutas même les gestes à ta chanson, les onomatopées aux bons moments et l’œil maussade à « la mousse qui descend des cyprès !... » Nous, on les voyait toutes, ces petites grenouilles, coassant et discutant au bord de la mare ! A la fin de ta chanson, il y eut plein d’applaudissements ! J’étais si fier de te tenir dans mes bras et de te soulever jusqu’au plafond ! Hé bien, ma fille, je peux te dire que les larmichettes, elles avaient changé de camp…

 

10 mars 2018

Si tu as reçu (petitmoulin)

 

Si tu as reçu en lignée
Un regard
Sur le jour à son aube
Chaque couleur sera précieuse
À tes ciels d'épuisement
Si tu a reçu
Une oasis pour la soif
Elle sera fruit mûr
À la croisée de tes déserts
Si tu as reçu
L'étendue des mots
Affirme ta révolte
Chante la poésie
Si tu a reçu
Le cri qui pulvérise le silence
Le silence qui ferme le cri
Si tu as reçu
L'élan de ton libre choix
Transmets sans retenue
À tes suivants

10 mars 2018

Ma dynastie par bongopinot


Je fais partie d’une dynastie
D’une noblesse sans pareille
Qui de tout temps a fait merveille
Sans titre sans fortune mais avec des outils

D’abord de père en fils ils travaillaient le bois
Ce matériau naturel et vivant
Qui a fait la joie de tous même des enfants
Lorsqu’ils découvraient leurs jouets en bois

Descendante de sabotier
Et aussi de nombreux ébénistes
De luthiers j’admire ces artistes
De chaisiers de charpentiers

Certains métiers se sont perdus
Pour d’autres les machines peu à peu aident l’homme
Mais l’amour du travail lui reste
Et leurs œuvres portent leur histoire leur vécu

Métier de passionné
Je me souviens de mon grand-père, de mon père
Passant des heures sur une pièce ou une sculpture
Dans notre famille ce don s’est perpétué

Et même les filles s’y mettent
Elles scient elles rabotent elles poncent
Et jamais elles ne renoncent
Grâce à l’échange aux partages

Je fais partie d’une dynastie
D’une noblesse sans pareille
Qui de tout temps à fait merveille
Sans titre sans fortune avec du bois et de la minutie

 

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10 mars 2018

Chez les Walrus

 

... nous sommes tous fous*, de père en fils !

Mais est-ce que cela suffit pour faire une dynastie ?

 

*Pour le moment, par exemple,mon fils visite Tchernobyl en fauteuil roulant

 

10 mars 2018

Participation de Venise

 

Un soir je me suis barrée.

J’ai descendu les escaliers du grand palais sans faire le moindre bruit.

Le pacte familial m’avait exclue du trône tant qu’un garçon pouvait y prétendre.

Une fois dehors j’ai mis mes vieilles pompes de princesse en déroute, j’ai escaladé le grand portail du palais et j’ai marché dans la neige.

Les cheveux en bataille et sans fard aux joues, je ruminais ma colère. Un jour je tuerai cette dynastie de mâles me suis-je jurée cette nuit-là.

J’ai pensé badigeonner le cul de mon frère à l’arsenic, pendant son sommeil, mais c’était compliqué.

Il était évident que ma présence au palais en amusait plus d’un.

Vous êtes magnifique me murmuraient aux oreilles les prétendants invités par mon père le Roi.

Personne ne se méfiez de moi, déshéritée dès ma naissance. Aussi je me suis débrouillée seule à la force de mes bras pour arriver en tête du peloton.

C’est curieux comme souvent c’est au plus profond d’une dynastie que vont se mettre à miroiter les idées les plus sombres.

D’où venait ce coup de poing qui me cueillait à l’estomac chaque fois que mon frère se moquait de mes prétentions à régenter le royaume de France ?

Je souffrais du pouvoir que cette dynastie attribuait aux hommes et aux commerces qu’ils faisaient des femmes.

 Une équation maudite, un incubateur à des meurtres fratricides.

Je suis coupable, je sais de mon gout pour la liberté, je suis coupable de m’affranchir de mon destin de femme .

Mon père s’est alors approché de moi /

N’oublie jamais ton nom, ma fille il ne t’a pas été donné par ta mère.

Mais tu pleures ma fille ?

Non-père j’ai la cornée fragile, et j’ai envie de voir ma mère.

C’est quand même Elles qui vous mettent au monde.

Mon père le Roi s’est redressé il avait l’air emmerdé.

Ça m’étonnerait qu’elle se déplace jusqu’ici a -t-il répondu.

C’était l’époque où je n’étais pas encore un assassin. Les conditions n’étaient pas réunies pour que la dynastie des femmes advienne.

Pour me hisser sur ce trône il m’a fallu comme les culs-de-jatte m’y trainer la gueule en sang.

Ce n’était pas une couronne c’était un casque de chantier qui m’attendait.

v01

3 mars 2018

Défi #497

 

Un mot qui fait rêver
... ou pas

Dynastie

 

4971

 

3 mars 2018

Sont montés sur leurs grands chevaux

pas cons

4961

Venise ; Vegas sur sarthe ; Laura ; Kate ;

maryline18 ; Pascal ; Emma ; joye ; Joe Krapov ;

Adrienne ; Cavalier ; JAK ; bongopinot ; Walrus ;

Tilleul ;

3 mars 2018

participation d'Adrienne

 

Gertrude est persuadée que c'est la faute de Vera, avec ce chapeau qui lui tombe sur les yeux et sa robe à six sous, qu'elles se sont fait repérer. 

- Nous sommes d'honnêtes citoyennes! a-t-elle clamé dès qu'elle a reconnu le fameux chief Bill MacKay. 

- Nous avons rendez-vous avec nos fiancés, a déclaré Bernice en souriant modestement, très élégante dans sa robe de soie et ses chaussures aux fines brides laquées. 

Gertrude a eu tort de le prendre de haut et de se croire à l'abri sous son chapeau neuf et derrière ce gros camée qui lui vient soi-disant de sa grand-mère. 

- Nous avons bien le droit, je pense, d'aller faire un tour de manège? 

- J'adore les chevaux de bois, a minaudé Bernice en battant des paupières. 

C'était mal connaître chief William John MacKay. Quarante-deux ans, un mètre quatre-vingt-trois et presque cent kilos d'impassibilité. Un roc. 

- C'est dans nos locaux que je vous invite à fêter la kermesse, a-t-il déclaré sans rire. 

C'est alors que cette idiote de Vera, qui n'en finissait pas de triturer son sac à main, l'a laissé tomber par terre, répandant sur le sol un contenu dont elle pouvait difficilement prétendre que c'étaient ses économies. 

 

3 mars 2018

Participation d'Emma

Spéciale dédicace pour Joe le troubadour.

3 mars 2018

Le monde intermédiaire (maryline18)


La nuit est tombée depuis plus de trois heures quand le carrousel esquisse timidement un premier tour. Encore engourdis par le froid d'octobre, les chevaux restent immobiles, seul le manège tourne. Ils se réveillent peu à peu, condamnés depuis des lustres à passer leurs nuits à la belle étoile. Comme ils aimeraient la chaleur rassurante d'une écurie avec de la paille et une pleine écuelle d'avoine...Après avoir amusé les enfants une partie de la journée, les voilà contraints de suivre le mouvement de la plate-forme ronde qui les entraine, sous peine de chuter. Dans ce cas, le Patron les achèverait, ils le savent. De la fumée blanche s'échappe de leurs naseaux. Leurs paupières s'ouvrent et se referment plusieurs fois avant de s'habituer à l'obscurité et enfin d'y voir plus clair. Ils s'interpellent pour se rassurer et s'encouragent, encore fatigués. La Noiraude fait une oeillade à son amie de galère, Crinière-Blonde :
"-C'est reparti pour un tour, ma poule !"
"-J'aimerais mieux en être une, j'te jure !"
"-Essaye de pondre un oeuf pour le "p'tit dèj" du boss !"
"-Chut ! Il va t'entendre, on va avoir des ennuis !"
Le Maître des lieux a pris place aux commandes du manège. Ses mains osseuses manipulent les manettes. Les cheveaux commencent une série d'envolées forcées. Une musique les accompagne, semblant venir d'un orgue torturé aux notes inquiétantes. Attirés par l'ambiance particulière de cette nuit aux deux lunes, arrivent les premiers clients noctambules. Un peu spéciaux, en guenilles puantes et avec des visages ravagés par les années, ils arrivent en poussant des grognements, se bousculant pour franchir au plus vite, les grilles du cimetière. Cela fait cent ans qu'ils attendaient cette semaine de fête au village. Certains trébuchent, soûls d'être au grand air et d'autres les piétinent, indifférents à leur cris, sans état d'âme...Il n'y aura pas de place pour tout le monde. Tous les coups son permis, croches-pieds, crânes enfoncés à pleine volées de pelles de fossoyeurs, fractures de fémurs et de tibias ou encore, jets d'eau bénite, aux portes de l'église...Les plus robustes ou plus dangereux, encerclent le manège. A la vision de leur bouches édentées et hurlantes, grouillantes de vers, pour certaines, Noiraude frémit et s'oblige à regarder droit devant elle en accomplissant sa tâche, docile comme si elle était faite de bois . L'orgue de l'église, réveillé par le vacarme dispense des blanches pointées, trainantes, entre deux soupirs, en direction des hôtes de la nuit.
Je comprends peu à peu ce qui se joue...Dans la pénombre de ma chambre, les ombres menaçantes de ces créatures d'outre tombes s'agrippent aux doubles rideaux pour une dernière danse. Je me lève et les épie en retenant mon souffle. Il reste une place libre sur le manège. Les regards dans les orbites creuses se tournent vers moi. Je referme le rideau et fais un pas en arrière, frissonnante.
-"Viens ! viens !..."Les créatures affammées m'attendent.
J'observe le manège à la dérobée, je veux gagner du temps, "le temps qu'il reste"... Ses occupants, qui changent d'aspect de tour en tour m'intriguent : J'aperçois une mariée. Elle est si jeune mais semble heureuse, confiante en la vie, en l'amour...Et voilà le marié, il a beaucoup de classe, il paraît heureux lui aussi, amoureux...
Le manège va vite.. Au tour suivant, des enfants ont pris place. Sous les regards inquiets des parents, ils courent sur le manège, ils montent et descendent des chevaux.
Encore un tour...Les mariés ont changé de place...Leurs regards, tristes, ne peuvent plus se croiser...Les enfants ont grandi et ont l'air triste aussi, bien qu'ils esquissent un sourire.
Le manège continue...Il y a des nouveaux occupants près des mariés désunis. Tous ont pourtant les yeux sans joie mais feignent de croire encore au bonheur. Les étoiles ont filé.
Au tour suivant, encore plus d'enfants, tout le monde semble joyeux. Les adultes donnent le change. On chante, on rit. Des taches rouges jonchent pourtant le parquet du manège. Les coeurs meurtris saignent en silence. Une odeur ferreuse s'élève jusqu'aux naseaux des bètes.
La fête continue. Les occupants se partagent l'espace en deux camps, deux niveaux : les jeunes prennent de la hauteur, emportés par leurs idéaux et les autres s'accrochent à leur monture, trops lourds de renoncements pour s'élever.
Ma peur s'est envolée. Je descends. La mariée du début est assise sur le banc et regarde les autres tourner. Je lui prends la main, fais un signe au Maître des lieux et elle se remet en selle pour poursuivre la ronde.
Au tour suivant, les occupants du manège sont redevenus laids, et leurs rires mauvais se font écho. Je suis avec eux. Je leur ressemble à présent. Mon coeur s'est asséché, plus aucune peine ne le trouble. Je ne pouvais pas rester sur le banc. Le monde intermédiaire n'existe pas. On est vivant ou on est mort, ou alors... mort-vivant...

 

3 mars 2018

Et la boucle est bouclée ! (Kate)

Et la boucle est bouclée !

 

échecs

Carrousel ! Non, pas Cadet Roussel, non, pas trois chevaux, ni un, ni deux pour un manège !

Mais quatre : rouge, bleu, jaune, vert et on jouera aux Petits Chevaux, les "dadas", quoi.

Une course, un circuit, quoi de plus amusant ?

Un peu plus tard on jouera avec les chevaux blancs et noirs avec leur déplacement spécial qui n'est pas sans rappeler le cercle. Les deux armées face à face puis qui lentement se contourneront peu à peu par élimination, stratégie, pas de hasard, guerre en bataille rangée, tout un art difficile !

Et on lira des BD ensuite où Petit Tonnerre permettra à Yakari de poursuivre ses aventures qui peu à peu l'amèneront à jouer dans la cour des grands...

yakari

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On apprendra aussi avec le couple Lucky Luke qui, en compagnie de Jolly Jumper

lucky

nous amèneront dans des lieux "Western"

plus fréquentés

par des humains de toute trempe que par les animaux des plaines sioux...

 

 

Evidemment, à quatre, on est plus fort, ce n'est pas les Trois Mousquetaires qui me contrediront ! N'est-ce-pas, fier d'Artagnan chevauchant Bouton d'Or ?

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, puisqu'on aime les bandes dessinées, en voici une géante en "bonus", mais pour les plus grands car ces quatre cavaliers : vert, noir, rouge et blême sont terribles !

cathédrale

3 mars 2018

Une fiction épicée (JAK)

 

L’autre soir,  je n’étais pas bien dans ma tête, le curcuma en détresse.

Comme j’avais pris de graines de chia, sans cesse je courrais au macis

La moutarde commençait à me monter au nez, quand Nigelle mon épouse, son oignon rose en chignon,  ce qui lui donnait l’air muscade, me cria du fond de l’épine vinette où elle lavait la vaisselle

Oh grand clou de girofle, arrête de râler Je t’entends de là.  Viens plutôt m’aider à  piler les graines de rocou.

Ca m’a agacé d’avantage, aussi je suis allé devant le petit écran, ou il repassait le film Pavot Bleu, avec la belle  Cardamone, tout en suçant un zeste de Yuzu

. Alors en furie elle s’est pointée les deux bras à la mégère,

« J’peux jamais compter sur toi, tiens,  j’ai envie de t’envoyer de la poudre de baobab sur les yeux

A ces mots, ne me tenant plus de joie, j’ouvre ma large gueule et laisse tomber glacialement

Si tu n’avais pas pour habitude de faire tourner ton Carrousel à Epices à tous les plats,  on n’en serait pas là.

 

Ses yeux se sont mis couleur muscade, mauvais signe, et puis en chialant elle m'a  répondu selon son expression favorite 

Maca-jaune!  chuis emballée par  le gingembre, pardonnes moi, viens mon grand fenugrec, au lit on va fumer des graines de la paix

Le lendemain dans les bras l’un de l’autre nous nous sommes réveillés carvis

 

3 mars 2018

Carrousels, sel de la vie (Cavalier)

 

Chevaux de bois multitude, vous tournez :
En chemins de feu et non de glace !
La nacelle brûlante et la tête dressée.
À quels extrêmes d’attractions nous livrez-vous ?

Les caravanes sur mon cœur se sont arrêtées pour boire,
Alors je t’ai vue comme un rêve,
Et ton tatouage prend toutes mes sensations…

Le nombre de grands huit et de coasters
Que ce jour compte n’est plus compte de mots.

Du train fantôme à ses pantins d'apocalypse,
Je ne dirai plus contre le petit ni contre le grand,
À moi les fêlures du ciel sous ses derniers courroux…

Chevaux de bois multitude, nous suivons vos chemins aveugles.
Nous voilà ! Au glissement des cabines sur la ligne,
Au grand murmure des montagnes russes,
À l'accélération des G sur les latéraux,
Et sur le bras central, tombent, tombent les souvenirs et un baiser…

Viens,
Laissons là le plombier à ses beaubourgs,
Mais emporte tes jurons de palefrenier fleuri 
Et  ton smartphone à la glue si jolie,

Prends ma main, je ne la lâcherai pas…

Chevaux de bois multitude, nous vous entendons :
Attraper la queue, attraper la queue,
Oui, décroche le pompon, Girl !
Stand up, stand de tir, autos tampon, cogne, cogne,
Fleur du diable,
Et pause, pose ta main sur le levier, à grande roue,
Aux flèches et aux couteaux…

Et puis ce souffle ardent qui vient vers nous,
Et qui se déplie comme le grain sous sa meule de grès…
Tourne, tourne
… l’œil s’écarquille, la voix s’efface, la main retourne l’essaim prodigue
Par-delà les tables de pierre…

 


« Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. » Françoise Héritier  

 

3 mars 2018

Ecrire à Rimbaud. 14, Carrousel (Joe Krapov)

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

« J’avais rendez-vous, j’avais rendez-vous…
Dis-moi… Après quoi on court ? »

Carrousel 

 

DDS 496 Mary Poppins

Si comme le chantait jadis Nicoletta « ma vie est un manège » et que « ce manège tourne bien », c’est qu’il tourne en rond ! Pas question pour moi de jouer ces temps-ci les Mary Poppins et d’emmener galoper dans la nature les chevaux de bois du carrousel. Pas question de me trouver mêlé à quelque chasse à courre, j’ai trop peur de devenir le gibier dans ce monde où le trafiquant d’armes et le maffioso de tout poil mènent leur manège au grand jour, ont pignon sur rue.

D’ailleurs mon destin est semblable au tien ! Malgré ton désir de fuite tu t’es finalement retrouvé planté à Charleville-Mais-Hier où tu fais désormais office de chapiteau de cirque, où tu trônes en effigie sur la caisse du carrousel local. De mon côté, en tant que musicien épisodique, pas question de décoller, côté tournées ! A part celles qu’on s’envoie aux bars, bien sûr ! Les dates de concerts ne se bousculent pas au portillon du train fantôme. J’irai juste faire un tour à Tours en juin et sinon je suis condamné à enfourcher un renne à Rennes. A preuve l’excellent gag de l’autre jour. 

170709 Nikon 116

- Assieds-toi, j’ai reçu un coup de fil pour toi, me dit Marina B., ma préposée au téléphone fixe quand je suis le mardi au club d’échecs ou à l’atelier d’écriture. Une chorale de quinze personnes s’est montée à la Maison de quartier de Villejean. Elle s’appelle la Ritournelle et elle cherche… un guitariste !

Bon, d’accord ! Il faut savoir que j’ai déjà fait le clown là-bas de 1998 à 2008 à faire chanter « La java bleue » et « la Valse brune » à des dames aux cheveux argentés ! Recommencer ? Alors que je me suis remis à jouer aux échecs le mardi après-midi et que ces dames de « La Ritournelle » ont choisi cet horaire-là pour chanter. Choix cornélien ! Sur quel dada vais-je monter ? Dois-je refaire ce que j’ai déjà fait ?

C’est que tu ne connais pas mon bon cœur, mon cher Arthur ! Il sait quand il le veut faire se faire plus sirupeux qu’une musique de limonaire ! Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour aller fredonner « Les Roses blanches » « Mon amant de Saint-Jean » ou « Le Tango corse » ! Mais bon, tel qu’il est, il me plaît ! Moi en général, les gens de mon voisinage, « tels qu’ils sont ils me plont », comme disent Annie Cordy et Renaud Séchan quand ils chantent ensemble.

Donc le mardi suivant je préviens mes potes d’échiquier que je ne pousserai pas le bois avec eux cet après-midi-là. C’est drôle, là où on joue, ça s’appelle « le Diapason » ! La musique me poursuit partout ! Et je me retrouve comme prévu avec des retraitées en goguette dans la salle Mandoline - ça ne s’invente pas non plus ! -. Après un rapide tour de table et une présentation du musicien à deux balles et de sa guitare à douze cordes on entame la répétition dans un désordre digne de la Yougoslavie autogestionnaire de jadis. Chacune y va de sa suggestion et la cheffe du groupe, c’est-à-dire la personne la plus malléable de la bande, accepte de commencer par « la chanson sur la Vilaine qui est si drôle ».

Chouette, me dis-je in petto. Man, tu vas mettre une nouvelle chanson drôle dans ta guitare !

- Vous la connaissez ? me demande-t-elle en me mettant sous le nez une chanson timbrée qui se chante sur l’air de « En passant par la Lorraine ».

- Si je la connais ? Et comment ! C’est moi qui l’ai écrite !

Et voilà comment on se retrouve embauché pour une autre répète le 13 mars et un concert-karaoké à la maison de retraite voisine le 14 !

- C’est pour quand, l’Olympia ?
- Tais-toi et rame, Joe Krapov !
- Mais ce n’est pas un bateau, c’est un avion dans lequel je suis monté !

A part-ça j’ai continué à lire ici et là des bouquins qui parlent de toi.

Rien à redire sur le "Rimbaud le fils" de Pierre Michon. Il est bien écrit, comme du Proust, avec l’avantage que si les phrases sont longues, le bouquin et les chapitres sont courts ! Au bout du conte on n’apprend pas grand-chose de plus.

J’ai laissé tomber les « Quatre saisons à l’hôtel de l’Univers » de Philippe Videlier. Très bien écrit, passionnant même mais c'est en fait un livre-roman-étude historique sur la ville d’Aden. On y narre, au début, quelques horreurs sur ton compte. Que tu envoyas proprement promener ta compagne-concubine-servante abyssine Mariam et surtout que tu empoisonnas un temps les chiens du voisinage qui venaient uriner sur tes sacs de café !

Désolé, mais pour moi tu n’avais pas mérité que l’on te mît au mitard pour cela ! Le café ça doit se boire très fort et ne pas être du pipi de chat. Encore moins de chien. Dans mon Pas-de-Calais natal on appelait la lavasse « chirloute » et le café de ma grand-mère dans lequel la cuillère se tenait droite toute seule tant il était costaud était baptisé « Tortosa ». Si le premier terme est avéré, je n’ai pas trouvé trace du second sur Internet.

Et donc, pour en revenir aux chiens, ce n’était que légitime défense ! Parce qu’il y en a certains, des clebs, dans le genre empoisonneurs d’existence, ils se posent un peu là, non ? Je vais encore me faire des copines avec cette phrase, tiens ! Le fan-club de Jackie Russell , par exemple !

Et enfin, à propos de Charleville et Monthermé, sache que j’ai un mal fou à trouver du temps pour enregistrer « Un clair de lune à Maubeuge » en vue de coller ce morceau sur mes photos de « ma croisière sur la Meuse » ! Peut-être vais-je confier cette ritournelle à la Ritournelle – quand ces dames auront fini de me réclamer du Michel Sardou, du Chimène Badi et du  Florent Pagny - ! Ah la la ! Savoir aimer, c’est dur ! Mais je prêche un convaincu !

En attendant comme elles m’ont un peu massacré « Je ne regrette rien », je n’ai plus aucun scrupule à faire un mauvais sort à « Mon manège à moi » pour aligner mes photos de carrousels !

Dors en paix, camarade Arthur, empereur posthume du pays de Poésie ! Sans le savoir, tu as décroché le pompon et tu continues à jamais, à cause de fous dans mon genre, à faire des tours gratuits dans la nuit pleine de ducasses de l’Internet en folie ! 

3 mars 2018

Sur mon cheval de bois par bongopinot


Manège tourne tourne
Enfant voyant le carrousel
Rendant ma vie bien plus belle
Mes rires mes cris s’enchainent

Sur mon cheval de bois
Je m’inventais des histoires
Je voulais fortement croire
En ces moments de bon aloi

Je devenais le chevalier masqué
Et me transformais en prince
Chevauchant en silence
Jusqu’à mon château hanté

Puis je me changeais en cavalier
Surgissant hors de la nuit
Et qui jamais ne fuit
Je suis un aventurier

Ou alors Geronimo
Sans peur et sans reproche
Avec mon fusil et ma hache
De tous mes récits je suis le héro

Sur mon cheval de bois
Je m’inventais des histoires
Je voulais fortement croire
En moments de bon aloi

Ces bonheurs intenses
Sur ces chevaux de bois
M’inondent de joies
On dirait même qu’ils dansent

3 mars 2018

C'est un scandale ! (Walrus)

 

Bien sûr, c'est ici que l'on regrette Georges Marchais pour donner un peu de poids à cette affirmation.

Mais de quel scandale s'agit-il ? Me direz-vous.

Ben du sujet du jour :

Le carrousel,

Le carrousel TVA !

3 mars 2018

Le carrousel de mon enfance. (Tilleul)

 

J'adorais les carrousels... Toute petite, dès que j'ai pu marcher, j'attendais la « fête du village » avec impatience. Dès le mardi, quand les convois de caravanes et roulottes arrivaient, je devenais bien énervée... De la fenêtre du salon, j'observais le montage du manège. C'était la kermesse chaque année... Un tir aux pipes, des balançoires beiges garnies de rouge, en forme de barquettes et un carrousel magnifique, avec des voitures rouges ou bleues qui brillaient au soleil, et une « floche » qu'il fallait essayer d'attraper pour avoir droit à un tour gratuit... et « tous » ces manèges installés à trente mètres de la maison... Le dimanche, toute la famille était réunie pour un grand repas, les oncles et les tantes invités me glissaient une petite pièce dans la main et sitôt que la musique se faisait entendre, la petite Tilleul courait pour être la première à grimper sur le carrousel... c'est que, pour attraper la floche, il fallait choisir le véhicule le plus haut... Mon argent de poche bien vite dépensé, je revenais mendier à la maison et je repartais aussi vite pour ne rater aucun tour... Ça avait coûté tellement cher que l'année suivante, maman m'avait acheté un abonnement pour tout l'après-midi... Pendant des heures, je suis restée sur ce carrousel et bizarrement, j'attrapais presque toujours la floche ; ça n'avait plus de charme et le carrousel m'attirait moins...

Aujourd'hui, mes petits-enfants ont pris la relève... et mamie Tilleul les accompagne avec plaisir...

3 mars 2018

Tournis (Vegas sur sarthe)

 

"Tournez, tournez, bons chevaux de bois...
Tournez, tournez au son des hautbois
"
Verlaine et son manège m'ont inspiré ce sonnet  

 

Tournez chevaux de bois, tourne beau carrousel
dans les joyeux flonflons de la fête à Neu-Neu
où frise et chérubins dansent,vertigineux.
Fais tourner les minois, emporte les donzelles 

Au beau mécanicien qui mène son diesel
et devance affairé la moindre des saccades
les filles délurées décochent des oeillades
retroussent leurs jupons en riant, font du zèle 

C'est l'heure où les vertus, les pudeurs de gazelle
se noient au tourbillon du manège en folie,
la tête tourne au risque d'un torticolis 

et le beau conducteur qui lui ne tourne pas
noyé dans l'océan agité des appâts
n'aura vu que damas, mousseline et giselle

 

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