extrait du journal de Monsieur Mon-Lapin-Pour-Dormir (Sable du temps)
La nuit, lorsque Elle ne dort pas, Elle rêve … qu'Elle dort, d'un sommeil empli de rêves ...
Ses insomnies sont plus sereines, ce qui n'a pas toujours été le cas !
Elle a longtemps compté les moutons :
- « C'est d'un fastidieux, d'un ennuyeux - m'avait-Elle dit - nul et répétitif ! Faut dire que pour pimenter l'affaire, je compte les pattes ! S'ensuivent alors, des opérations arithmétiques assommantes. Et puis tu as toujours le benêt de service qui a oublié son portable ( si si, les nuits de campagne pleine de moutons, c'est possible, parfaitement ) qui fait demi-tour et repasse la barrière … et hop moins quatre ! ... Enfin benêt, peut-être pas tant que ça, moins Panurge que les autres, dirons-nous, un original, ou simplement l'exception qui confirme la règle . Pendant ce temps-là, passe l'handicapé, victime d'une mine antipersonnel ( si si les nuits de campagne pleine de moutons c'est possible, parfaitement ) avec une patte et demie en moins et alors là, le problème se corse … on tombe dans le décimal et le cauchemar … éveillé ( humour, ah ben oui !) »
Une histoire à dormir debout ? Que nenni
Adieu veau vache cochon mouton, barrière et prothèse de hanches.
Elle a ensuite troqué la gent ovine pour un sablier (allez savoir pourquoi!!!) et décidé de compter les grains de sable, au passage du haut vers le bas. Oui, parce que dans l'autre sens, convenons que l'exercice n'est pas évident et pas nécessairement propice au sommeil. Comme somnifère on a trouvé plus efficace :
- « Le problème, avec les grains de sable - m'avait-Elle expliqué - c'est qu'ils se ressemblent tous, ils se grimpent les uns sur les autres, se bousculent et se précipitent dans le vide à une vitesse folle comme si le temps leur était compté , zut y' a pas le feu au lac quand même ! En fait, ils sont suicidaires et moi, nulle en maths, voilà ! »
L'expérience a tourné court et il était temps d'envisager une solution plus … enfin moins … !
Elle a parlé de grand ménage de printemps, repeindre la maison et tomber quelques murs, j'ai proposé, lecture, yoga et méditation transcendantale.
Puis lorsqu'Elle a sérieusement envisagé de s'essayer au somnambulisme - c'est une idée rigolote, non ? - pour « voir comment ça fait, et s'occuper un moment », j'ai dû menacer de la quitter.
Je devenais inutile, bon à rien, moi, censé être l'ami qui calme, qui comprend, qui endort, le faiseur de rêves, l'envoyé de Morphée.
Et depuis …
… La nuit, lorsque Elle ne dort pas, Elle rêve … qu'Elle dort d'un sommeil empli de rêves … éveillés ! Paradoxal non ?.
La nuit je suis vraie (Anémone)
À demain, mon amour (Berthoise)
La nuit quand tout le monde dort, je ne dors pas. J'attends. J'attends que l'agitation s'apaise, que les respirations se calment, que les rêves s'éveillent. Alors, quand tout se fige, quand plus rien ne bouge que les poitrines qui montent et descendent au rythme du souffle, alors je me lève sans bruit. Je quitte la chambre à pas légers. Je me vêts avec soin, je me pare de mes plus beaux atours. Je sors. Je rejoins mes amants. Je rejoins celui du moment.
Sous la lune complice, dans la fraîcheur qui pince mon visage, je vole à travers les rues, la ville, la campagne pour retrouver celui du moment.
J'offre mon corps à ses caresses, j'offre mes caresses à son corps. Je soupire, je geins et me pâme sous ses baisers. Quand nos jeux se tarissent, je rentre au château. Je me glisse sans un bruit dans le lit conjugal. Il est chaud, doux, accueillant. Je me colle contre le corps paisible de mon mari endormi. Il pousse un soupir et m'enlace. Je m'endors enfin rassasiée dans la tiédeur sereine de notre couche, tout en haut de la tour. En me dévêtant, j'ai laissé au pied du lit, ma paire de souliers aux semelles usées par ma course nocturne.
Défi 177 (Droufn)
Je me suis calé dans le petit coin de la fenêtre, entre le rideau et le radiateur. La rue était blanche et givrée, immobile, vide. Petit à petit mon esprit s'est vidé de ses pensées, la réalité s'est figée, les atomes sont devenus silencieux, la matière inerte, je n'osais plus bouger. J'avais froid et peur mais j'étais bien. Une peur agréable, douce et anesthésiante. Au bout d'un long moment, une de mes paupières trop légères en ce milieu de nuit a bougé, mon cœur s'est remis à battre, les atomes à circuler. Je suis retourné me coucher, l'âme en paix, mais les pieds froids. J'ai dormi.
Défi #177
Quoi ? Une poussière dans l'œil de...
Venise ; Lise ; Tilleul ; Walrus ; Lorraine ; Vegas sur sarthe ; EVP ;
Droufn ; Sebarjo ; Zigmund ; KatyL ; MAP ; titisoorts ; Joye ;
Anémone ; Sable du temps ; Adrienne ; Joe Krapov ; SklabeZ ;
Caro_Carito ; tiniak ;
J’ai quelque chose dans l’œil qui me gêne !! (KatyL)
Ne serait-ce pas le manque de lumière des jours qui défilent en hiver ??
Ne serait-ce pas les promesses d’avenir incertain sur des sables mouvants ?
Ne serait-ce pas une pluie légère que vous prenez pour des larmes, mais qui n’en sont pas !
NON
Mon regard a pourtant la même vigueur que j’avais à 20 ans, mes nuits sont remplies de rêves et de désirs de vie, mes jours sont parsemés de recettes d’amour.
OUI
Mes doigts courent sur la dentelle de mon corsage, je cherche le grain de peau de pêche à la base de mon cou, j’y suis … c’est chaud!
Ma main cherche mon autre main, je la prends, je la caresse, comme c’est bien !
Mon pied furtivement réchauffe l’autre pied qui en avait besoin.
Et puis je passe les doigts dans mes cheveux, ah ! Cette chevelure de blonde, longs cheveux aux reflets des blés d’or, ils sentent le chèvrefeuille, ils sont doux comme la soie.
Mais toi où es-tu ??
Je suis perdue sans toi.
Je n’ai que de la tendresse qui afflue et fait vibrer tout mon être, j’en ai la chair comme celle d’un citron pressé par maints souvenirs, la bouche palpitante, mes yeux verts de chats cherchent une image lointaine ……..et cette rosée à fleur de cils.. Oui c’est cela qui me gêne, comme une poussière.
Je suis seule sur cette route désormais.
Défi 176 (Venise)
C’est une histoire de seconde main.
Une sale petite histoire qui ‘m’écœure et me met la honte au cœur.
Parfois, après une chute de neige cette ville à l’air plus beau surtout par un matin doux et clair .
Avec les gens serrés, les uns contre les autres.
Je me souviens des usines, cet air saturé de poussière de charbon, ces nuages de fumée suspendus comme des baldaquins gris
Les maisons qui tremblent sur mon passage comme autant de chances manquées
La ville ressemblait à un immense bidonville.
Les hommes s’inclinaient comme des roseaux espérant la lumière blanche.
Un enfant à tête de fauvette, les paupières recouvertes de poussière de charbon me regardait d’un air enduit de tristesse.
Mes yeux quant à eux ont eu le temps de capturer la solitude de l’enfant chevreuil
Plus j’avançais dans la ville plus je comprenais que le ciel avait lâché ses enfants.
Le diable avait dû dans sa course bombarder cette ville et une fine poussière dessinait l’âme des absents.
http://blog.france2.fr/bureau-inde-france2/2010/12/21/les-enfants-des-mines-de-charbon/
Poussières d’étoiles (Lise)
J’ai laissé la poussière entrer dans ma maison
Elle s’est installée, la voilà déposée
De l’entrée au salon et du sol au plafond
Elle a tout visité de son voile léger.
Lorsque je la contemple au lieu de la chasser
Elle conte l’histoire qui ne finit jamais
Cette vie qu’elle porte au creux de ses souliers
Comme une pluie d’étoiles déposées à mes pieds.
La voilà qui murmure à l’oreille intriguée
Ce que l’atome livre comme ultime secret
Ce monde qui nous porte est infime et léger
Tout entier contenu dans le moindre duvet.
Poussières … (Tilleul)
Petites particules,
Oubliées dans le vestibule,
Unanimement chassées
Sur les meubles cirés et
Sous l’escalier,
Il faut vous en aller.
Envoyez-vous en l’air,
Retournez à la terre,
Evitez de vous montrer !
Saletés !
car tu es poussière... (Walrus)
Vous connaissez la suite de la parole de Dieu à Adam au livre de la Genèse (3,19).
Je ne vais donc pas me fatiguer à vous raconter ces choses que Satchmo a dites beaucoup mieux que je ne pourrais jamais le faire !
Non, vous n'aurez pas droit à Bowie on avait dit "poussière" pas "cendres", Louis emploie les deux, lui, Louis.
POUSSIèRE (Lorraine)
Poussière végétale et parfumée de thym
Quand le soleil poudroie les plaines endormies
Poussière des iris comme un miel de festin
Poussière bleue du soir aux complaintes frémies
Douce poussière éclose à l’antique althéa
Poussière appesantie et sentant la vanille
Poussière au goût d’encens qui s’envole là-bas
Tu rôdes nuitamment autour des campaniles
Qui es-tu donc poussière aux multiples couleurs
Tu éveilles en riant l’appel frileux et vague
Des souvenirs perdus et l’infime bonheur
Des serments oubliés dont le tic-tac divague
Poussière parsemée tout au long du chemin
Qui dans la soie du cœur se ravive et se pâme
Qui es-tu donc, dis-moi? Sinon un vieux chagrin
Un espoir, un émoi ? Une poussière d’âme ?...
Poussière de comptoir (Vegas sur sarthe)
"Lucien, tu reprendras bien un p'tit gorgeon?"
"Pas l'temps mon gars, à c't'heure la Lucienne doit m'attendre pour le ménage!"
"Qué ménage? Tu maries encore ta fille?"
"Euh... Non, c'est son ménage hebdrrromadaire comme elle dit"
"Hi Hi! Et vous faîtes quoi hebdrrromadairement si c'est pas trop demander?"
"Ben le rangement, la poussière, tout ça quoi"
"La poussière? Toi, tu fais la poussière? C'est pas Dieu possible"
"Ouais, et ça s'reproduit vu qu'on a même trouvé des nids dans les racoins."
"Des nids? Si jamais tu trouves aussi des moutons, porte les chez le Panurge!"
"Parfaitement Monsieur, des nids à poussière"
"Malheureux!! Mais tu sais pas qu'la poussière, même en nid c'est précieux pour le moral?"
"Tu débloques Milou! Où t'as vu jouer ça?"
"Je l'ai pas vu jouer, je l'ai entendu à TF1 sur la Cinq... Dans la poussière y aurait des mycobactéries qui font le même effet que les antidépresseurs et qui fabriquent dans ton cerveau de la quintonine ou un machin comme ça!"
"D'toute façon j'ai pas mal au moral. Allez Fernand, dis-moi combien j'te dois"
"Ben deux chopines, ça fait quinze euros et des poussières, Lucien"
"Tu vois Milou, y en a partout, même quand y s'agit d'payer, alors tu r'passeras avec ton moral"
"Je sais bien qu'y en a partout! C'est pour ça que je me rince le gosier, mais pas question de faire le ménage"
"Ben toi Fernand, tu fais l'ménage dans ton bar?"
"Pas moi! C'est la ch'tiote Huguette qui m'fait ça tous les soirs et c'est qu'du plaisir les gars, du beau boulot... Faut la voir manier l'plumeau et astiquer l'parquet"
"Pour sûr Fernand, on voit ça d'ici!"
"Et le plus chiant à faire c'est la grande vitrine, c'est haut mais elle est vaillante la gosse... d'ailleurs y'a toujours deux ou trois péquins dans la rue pour la r'garder"
"Tu devrais lui dire de mett' des jupes plus longues"
"Ca gâche rien les gars, c'est même plutôt bon pour le commerce"
"Dis Fernand, tu crois qu'elle viendrait l'faire chez nous?"
"J'crois qu'avant d'avoir fini d'proposer ça à ta Lucienne t'auras mordu la poussière, vieux cochon!"
"Riez!! Si j'lui cause des mycobactéries et d'la quintonine à la Lucienne, elle a point fini d'tiauler!"
"Ben moi j'ai entendu à TF1 mais sur la Douze un nain tellectuel qui disait un truc comme ça :"L'homme n'est que poussière" mais j'ai oublié la fin"
"T'entends ça Lucien? L'homme n'est que poussière! T'imagines la taille du plumeau? Hi Hi"
"T'as raison Milou, ça doit faire un putain d'plumeau, encore plus haut que l'éolienne qu'y z'ont foutue dans ton champ!!"
"Ha! Me parles pas d'cette belle fumerie Lucien ou je vas encore attraper la grosse colère".
"Adieu les gars, cette fois j'y vais... Tiens Fernand, voilà tes quinze euros et pour les poussières t'iras voir ta ch'tiote Huguette! Ha Ha Ha !
Poussières… (EVP)
Tu es poussière et poussière tu redeviendras
Marmonne Madame Rebaud, la triste sacristine,
Poussant le balai, le plumeau, et la bassine.
Râle et soupire comme une Mater Dolorosa.
Poussière sur l’autel, poussière sur le ciboire,
Mirror sur la patène et recouper les fleurs,
Replacer les vases, aspirer tout le chœur,
Ranger les étoles, la chasuble dans le tiroir.
Mon Dieu, murmure la grincheuse luronne,
Du ménage, t’as pas dû en faire des tonnes,
Sinon, tu aurais dispersé les morts plus proprement.
J’aurais moins mal aux reins et serais moins bougonne,
Juste le souffle des anges, et l’affaire serait bonne,
Je paierais mon paradis en leur tricotant des gants !!
Défi 176 (Droufn)
matin de souvenirs poussiéreux
cette nuit mes rêves ont explosé
choc frontal avec un rude cauchemar
Le plus fort a gagné
pas de constat amiable
mes rêves ne sont plus assurés
je suis fatigué
Comment se motiver (MAP)
N'ayant vraiment aucune attirance particulière
depuis fort longtemps pour bouter la poussière
hors les murs de mon petit chez moi
j'ai décidé tout récemment de prendre des cours ... de violon !
Oui, je sais ... cela peut paraître fou comme idée et sans aucun rapport
avec balai ou aspirateur !!!
GROSSE ERREUR !!!
Ces deux-là m'ont vraiment convaincue !
Alors !!!
Qu'est ce que je vous disais hein !!!
Mais attention tout cela peut laisser des traces indélébiles
J'en connais même qui ont attrapé la terrible "Violonite aiguë"
(même les antibiotiques n'en viennent pas à bout !!!)
M'en fiche, moi ça me plaît bien !
Et vous ???
Poussière (titisoorts)
Toujours à se faire pousser
pousse pour toujours travailler
pour le gain, l'amour derrière
pousse aujourd'hui, pousse demain, pousse hier
Gagner sa vie en être fier
alors tu pousses, les autres
te poussent à bout mon pauvre
pousse aujourd'hui, pousse demain, pousse hier
Pas besoin de te doper
c'est vrai qu'il faut bien manger
pour les touristes derrière
Pousse aujourd'hui, pousse pousse demain, pousse pousse hier
Pour ne pas te fatiguer
l'auto stop pour voyager
coup d' pouce interplanétaire
pouce aujourd'hui, pouce demain, pouce hier