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Le défi du samedi
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14 janvier 2012

Défi 176 (Venise)

 

                C’est une histoire de seconde main.

                Une sale petite histoire qui ‘m’écœure et me met la honte au cœur.

                Parfois, après une chute de neige cette ville à l’air plus beau surtout par un matin doux et clair .

                Avec les gens serrés, les uns contre les autres.

                Je me souviens des usines, cet air saturé de poussière de charbon, ces nuages de fumée suspendus comme des baldaquins gris

                Les maisons qui tremblent sur mon passage comme autant de chances manquées

                La ville ressemblait à un immense bidonville.

                Les hommes s’inclinaient comme des roseaux espérant la lumière blanche.

                Un enfant à tête de fauvette, les paupières recouvertes de poussière de charbon me regardait d’un air enduit de tristesse.

                Mes yeux quant à eux ont eu le temps de capturer la solitude de l’enfant chevreuil

                Plus j’avançais dans la ville plus je comprenais que le ciel avait lâché ses enfants.

                Le diable avait dû dans sa course bombarder cette ville et une fine poussière dessinait l’âme des absents.

                http://blog.france2.fr/bureau-inde-france2/2010/12/21/les-enfants-des-mines-de-charbon/

               

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Commentaires
Z
impressionnant ... la poussière c'est aussi ça ...<br /> <br /> ce texte me touche d'autant plus que le seul autre médecin de ma famille descendant dans les mines, j'ai toujours sa lampe.
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E
Mes yeux se sont enduit de tristesse...Un beau texte nu et fort. Merci.
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K
poignant !! comme dit Walrus le temps du charbon et de l'acier pas triste non plus...<br /> <br /> la poussière qui a recouvert aussi les gens sous le Vésuve..<br /> <br /> et comme MAP je trouve ta dernière phrase très parlante et résumant toute ta pensée<br /> <br /> amitiés<br /> <br /> katyL
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A
Un coup de poing dans nos rêves, Venise. Nous en avions besoin. Même si nous avons besoin aussi de rêve. Et cette réalité cruelle, tu la dis si bien. Tu me donnes envie de ne plus jamais être seulement frivole ou futile. En tout cas d'intégrer à l'insouciance de certains propos une lucidité moins désinvolte. Que ces résidus de poussière que tu as mise en tas pour nous faire écouter la misère, traînent toujours quelque part en moi pour me souvenir des absents,des déshérités, ne plus lâcher personne. Et mettre, en même temps que la fantaisie, davantage d'amour, d'empathie et de conscience dans mon <br /> <br /> écriture. Merci!
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M
Dure réalité !!! Exploitation du plus faible !!!<br /> <br /> Tes mots venus du plus profond de ton coeur nous interpellent avec force !!!<br /> <br /> Je retiens cette image plus que marquante : "une fine poussière dessinait l'âme des absents" !!!!
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V
Un bon coup de balai dans la réalité pour nous faire relativiser les choses... il n'y a pas que le triple A dans la vie
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T
Et cette réalité existe encore dans beaucoup d'endroits de notre planète "bleue"...<br /> <br /> Bravo pour ce texte!
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W
Tiens, tu me rappelle que je suis né à Charleroi, entre charbonnages et aciéries. C'était exactement comme tu le dis. De plus, la nuit, le ciel était rouge pour que nous n'oubliions pas qu'ici, c'était l'enfer.
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A
voilà, tu nous remets tout à fait dans la réalité, et elle n'est ni jolie, ni poétique ni ludique.<br /> <br /> et voilà... tu nous donnes de quoi réfléchir!
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T
retour sur terre, loin de tout cela, jusqu'ou pouvons nous aller pour trouver à manger? merci Venise.Enfin la realité d'un monde reel.J'ai honte de La puerilitéde mon défi, lorsque je lis le tiens.
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J
Ceux qui parlent du "bon vieux temps" ne savent pas ce qu'ils disent. Et puis les enfants...horrible.<br /> <br /> <br /> <br /> Très beau texte, même s'il est super troublant. Merci beaucoup, Venise.
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