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Le défi du samedi
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14 juin 2008

Le pointeur des Lilas (Tilu)

Je suis le pointeur des lilas

Le gars qu’on croise et qu’on n’regarde pas

Y’a trop d’soleil sur les feuilles

Sur l’chèvrefeuille

Sur le lilas ,sur le laurier

Ou sur l’herbe verte du pré.

Quand j’lève les yeux de mon boulot

J’en vois qui butinent à gogo

Pendant ce temps que je fais l’zouave

Pendant qu’j’en bave

Parait qu’ya pas de sot turbin

Sur coccinelle ,j’dessine des points

J’fais des points des ptits points encore des ptits points

J’fais des points des ptits points toujours des ptits points

Des points d’coccinelles

Qui s’croient les plus belles

J’fais des points des ptits points ,encore des ptits points

Des ptits points, des ptits points ,encore des ptits points

Des petits points, des petits points

Des petits points ,des petits points.

Je suis le pointeur des lilas

Toute petite fourmi de mon état

Je suis ici depuis perpète

J’ai dans la tête

Un carnaval de confetti

Ils sont tous noirs , c’est pas joli

Et sur ma feuille de cerisier

Il n’ya que la rosée que j’vois briller

Parfois je délire et je rêve

Je vois des ailes

Et dans un rayon de soleil

Je m’envole avec une abeille

Pour m’sortir de mon coin, je fais des ptits points

Des ptits points, des ptits points, toujours des ptits points

Mais l’abeille se taille

Et j’crois que j’déraille

Et je reste dans mon coin à faire des ptits points

Des ptits points des ptits points toujours des ptits points

Des petits points des petits points

Des petits points , des petits points

Je suis le pointeur des lilas

Lavande c’est direct par les pétunias

J’en ai marre, j’en ai ras l’bol

D’être à la colle

J’voudrais jouer les filles de l’air

Laisser mon pinceau au vestiaire ;

Un jour viendra j’en suis sur

Où je pourrai partir à l’aventure.

Je m’envolerai j’aurai des ailes

Plus d’coccinelles

Qui font la queue pour que je puisse

Leur peindre 7 points ou bien 10

J’fais des points des ptits points toujours des ptits points

Des ptits points ,des ptits points, toujours des ptits points

Y’a d’quoi devenir timbré

Se faire analyser

Faire le point, faire le point pour pas dev’nir zinzin

Faire le point, faire le point ,et changer d’turbin

Où j’n’entendrai plus parler d’points de petits points

De petits points , de petits points.

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14 juin 2008

En hommage à Marcel Gotlib (Papistache)

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14 juin 2008

Paul au carre - Pandora

Alors moi c’est Paulo. Paulo PAULEAU (mes parents avaient un sacré sens de l’humour, et je crois que mon père était pas mal éméché quand il m’a déclaré à l’état civil), mais bon appelez-moi "Paul au carré", c’est mon surnom.

Je suis là aujourd’hui parce que Monsieur Dutreil, votre instituteur, ben c’était aussi mon instituteur quand j’étais jeunot comme vous. Riez pas comme ça, ça fait pas si vieux que ça tout de même. Vous voyez la tour là au fond, et bien c’est là que j’habitais au 14ème étage. J’ai plein de bons souvenirs ici, j’en ai fait des bêtises, mais ce n’est pas pour ça que je suis venu. Je suis là pour vous parler de mon métier, parce qu’il semblerait que beaucoup d’entre vous croient que quand on vient de notre cité, on finit soit chômeur, soit dealer… soit en prison, mais ça c’est pas un métier pas vrai ?

Moi je ne suis rien de tout ça et pourtant je viens du même endroit que vous, mais j’ai pas mal travaillé, et avec Monsieur Dutreil, il y avait plutôt intérêt, j’suis sûr que ça a pas beaucoup changé ! Me regardez pas comme ça, je plaisante ! Alors il m’a demandé de venir dans sa classe pour vous parler de mon métier....

Je vous propose de faire un jeu, je vais vous donner des indices et le premier qui trouve, je l’emmène avec moi une journée à mon travail, et quand vous saurez ce que je fais, vous comprendrez que c’est un super cadeau. Prêt ?

Alors je fais un métier dans lequel je m’occupe de machines.

Non je ne suis pas pilote de ligne, même si ça fait rêver. Pas non plus sur un ordinateur.

Je les graisse, je les huile, je les bichonne…

Mais non, pas masseur ! Qui a dit mécanicien ? Oui, bravo, mais il faut trouver quelles machines, sinon ça serait trop facile…

Pas des trains, pas des voitures, pas des camions. Non.

Là où je fais mon métier, il y a beaucoup de bruit et de monde…

Non ce ne sont pas des avions que je répare et ce n’est pas non plus dans une usine.

Là où je fais mon métier, il y a plein de bonnes choses à manger, des choses sucrées et des choses salées, toutes meilleures les unes que les autres…

Non, je ne travaille pas dans un restaurant, ni dans une chocolaterie (tu as déjà mangé du chocolat salé toi ?) A la cantine ? J’ai dit des bonnes choses !

...

Je vais vous mettre sur la voie… Hier, j’ai réparé un grand dragon qui crachait du feu...

Qui a dit gardien de zoo ? Toi, mais gros béta, tu ne sais donc pas que les dragons n’existent plus ! Non, je ne travaille pas à Hollywood, mais j’aurais bien aimé. Non je ne suis pas médecin, c’est ta mère ou ton père qui crache du feu ?

Décidément, je crois que personne n’a envie d’aller s’amuser avec moi ce week end… Pourtant je ne reviens pas très souvent ici, seulement une semaine tous les ans. J’habite dans une jolie caravane rouge et je suis sur la route toute l’année.

Oui, je suis devenu un forain. Mais non pas dans un cirque…

Qui a dit que je réparais les manèges ? Toi, comment tu t’appelles ? Samedidéfi ?

Et bien petit, tu as gagné. Ce samedi, on va passer la journée ensemble et tu auras le droit de monter sur tous les manèges qui te font envie.

Et pour les autres, si vous voulez faire un métier qui vous plait, il faut vous en donner les moyens en travaillant bien à l’école. Mais si vous venez samedi, je vous aurai des réductions, vous en faites pas, et vous aussi Monsieur Dutreil, d’ailleurs il y a Madame Irma, la diseuse de bonnes aventures, qui rêve de vous rencontrer depuis que je lui ai parlé de vous.

Alors, à bientôt...                     

8 juin 2008

Defi # 14

Me voici, malgre le retard (je me suis levee tard)... Merci a Papistache et Val d'etre la et d'"assurer" pour moi.

Sans plus attendre, la consigne 14 - on reste dans le domaine du travail, encore un peu...

Inventer un metier/une activite originale en le/la decrivant de la maniere que vous voulez (poeme , dialogue, petite annonce, mode d'emploi...), mais en prenant soin de laisser le lecteur deviner ce que c'est.

Textes a envoyer comme d'habitude a:

pitch30@wanadoo.fr  ;janeczka@hotmail.co.uk ; papistache@laposte.net

Merci d'avance!

N'ont pas chômé et dans l'ordre des éditions :

 Pour 9 heures : Alexandra ; Joe Krapov ; Val ; Tilu ; Papistache et Pandora.

Pour 12 h 00 : MAP ; Claudie ; Janeczka ; Étincelle ; Véron et...

quelques surprises encore au cours de la nuit de vendredi à samedi ?

7 juin 2008

Sans titre ( Pandora )

J’attendais assise sur une petite chaise avec mon sac à mains sur les genoux. Mon genou droit tremblait sans que je puisse le contrôler comme il le faisait dans les moments de grand stress. Depuis que j’étais enfant, et ce bien que beaucoup d’eau ait coulé sous les ponts depuis. On m’avait débarrassée à mon arrivée de mon imperméable et je ne pouvais donc même pas cacher ce ridicule tic en m’en recouvrant. J’étais donc parfaitement mal à l’aise et l’ambiance glacée en ors et marbre de ce hall n’avait rien pour me rassurer. Que m’avait-il donc pris de répondre à cette annonce pour un entretien d’embauche, moi qui ne vais habituellement à cette page que pour la grille de sudoku ? J’étais alors tombée sur cette offre d’emploi inhabituelle sur une demi-page et en couleurs, un format bien inhabituel pour notre petit journal régional, qui avait attisé ma curiosité tout en m’irritant pas son caractère très intrusif.

 

« Cherchons femme d’âge mûr pour poste de maitresse de maison. Veuve ou célibataire sans enfants à charge. Compétences domestiques et culinaires indispensables. Culture et bonnes éducations requises de même qu’une grande moralité. Beauté non indispensable mais un physique avenant serait un plus apprécié. » Suivait le numéro de l’annonce sans autre renseignement.

 

J’avais été intriguée mais c’est Ginette, ma meilleure amie, qui avait relancé le sujet lors de notre partie de dames quotidienne, me demandant avec un petit sourire en coin si j’avais lu le journal ce matin et vu l’annonce. « Tu corresponds parfaitement au profil et cela mettrait un peu de beurre à ta pension de réversion, lance-toi et raconte moi tout, la vie est tellement ennuyeuse ». J’avais des travaux d’électricité à faire, un ravalement de façade avait été voté par la copropriété et je n’avais pas un sou devant moi. J’avais besoin d’argent, c’était certain, mais pas à n’importe quel prix. Je décidai cependant de répondre à l’annonce qui après un premier entretien avec réalisation de photos réalisé chez le notaire du bourg principal m’avait conduite ici. Pour « l’entretien de qualification » pour reprendre les termes de Maitre Cachotin. Au manoir, dans le hall duquel j’attendais depuis quelques minutes avec une appréhension croissante.

 

L’homme qui m’avait ouvert et que je pensais être le majordome (c’est en tout cas comme cela que cela s’appelait dans les téléfilms que j’avais pu voir) revint alors vers moi en me disant de le suivre, que le comte était prêt à me recevoir. Nous montâmes à l’étage et me il conduisit dans une grande bibliothèque aux murs garnis de rayonnages, claire et lumineuse, qui sentait bon le tabac à pipe. Au centre de la pièce trônait un magnifique bureau ouvragé où était assis un homme aux cheveux blancs qui se leva à mon arrivée Grand et altier, le nez chaussé de petites lunettes d’écaille mais souriant et avenant, il vint à ma rencontre pour m’accueillir.

 

« Ma chère, vous êtes donc venue ? »

 

Et comme je ne répondais pas, surprise par cet accueil et plutôt mal à l’aise, il enchaîna

 

« C’est donc vous que mes petits-enfants voudraient que j’épouse ? »

 

Rouge de confusion et très embarrassée par sa méprise, je lui répondis alors que j’étais simplement là pour l’entretien d’embauche de maîtresse de maison ce à quoi il éclata d’un grand rire sonore en me prenant la main.

 

« Ma chère, je crois que nous sommes vous et moi victimes d’une drôle de machination montée par mes farceurs de petits enfants. Mais puisque vous êtes là, pourquoi ne ferions nous pas connaissance ? »

 

Quelques mois plus tard, je signai mon CDI avec le comte de Marigny en l’épousant…

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7 juin 2008

Escalopes (Val)

-          Au suivant !

-          Heu… bonjour… je viens pour le poste…

-          Oui ! Entrez ! Essayez-vous !

-          Je vous ai apporté un CV…

-          Ouais, merci. Mais je préfère commencer par vous poser quelques questions, pour évaluer en gros vos aptitudes.

-          Comme vous voudrez…

-          Commençons ! Ne perdons pas de temps, la salle d’attente est pleine à craquer. J’ai pas que ça à faire.

-          Oui, oui…je comprends…

-          Commençons par les horaires. Trois équipes. En 3/8. Matin : 5h-13h, après midi : 13h-21h, nuit : 21h-5h. Pointage obligatoire. On ne tolère aucun retard. Les horaires ne sont pas discutables.

-          Oui, d’accord.

-          Port de la charlotte obligatoire. Port des gants jetables également, ainsi que des chaussures de sécurité. Vous n’êtes pas allergique au latex ?

-          Non…

-          Parfait ! C’est un bon point ! Etes-vous végétarienne ?

-          Non plus…

-          Vous changerez d’avis, vous verrez ! Elles m’ont toutes dit ça, au début. Il fut un temps ou je trouvais que leur dégout pour la viande entachait l’image de marque de notre société, mais maintenant je m’en réjouis , ça évite les vols ! C’est parfait !

-         

-          Bon, au début, on vous mettra à la décoration des poulets. C’est le poste le plus artistique, vous verrez. Quand vous aurez bien compris le fonctionnement des ateliers on vous confiera plus volontiers des postes à responsabilités.

-          Ah oui ?

-          Oui ! L’été, il y a les brochettes ! C’est compliqué, les brochettes ! Il ne faut pas oublier d’alterner viande, poivrons et oignons. Parfois même tomates et bouts de gras ! C’est moins répétitif, comme poste, mais on ne le confie qu’à des gens de confiance.

-          Ah, je vois…

-          En général, vous serez le plus souvent à l’emballage des escalopes. Ça, c’est pas comme les chapons ou les brochettes, y’en a toute l’année, des escalopes ! Un produit phare !

-          Oui ?

-          Oui, vous verrez, c’est pas compliqué. Il suffit d’un ou deux jours de formation pour suivre les cadences et comprendre le système d’emballage des escalopes. Par barquettes de deux, ou quatre. Vous savez compter jusqu’à quatre ?

-          Oui.

-          Je vous fais confiance. De toute façon, vos barquettes seront contrôlées, je ne prends pas de risque.

-          Ah…

-          Bon, vous commencez lundi ?

-          Oui, d’accord !

-          Gisèle, ma secrétaire, vous donnera un badge à votre nom, et puis une tenue réglementaire, ainsi qu’une carte de pointage informatisée. On vous expliquera le fonctionnement de la machine. Vous serez dans l’équipe B5, qui travaille dans l’atelier J9. On vous donnera un plan.

-          Bon, ben, à lundi, alors…

-          Ah ! Non ! Pas à lundi ! Il y fait trop froid, dans vos ateliers ! Vous risquez pas de m’y croiser !

-          Ah…

-          ATTENDEZ !

-          Oui ?

-          J’ai oublié de vous faire passer le test …

-          Ah ? Il y a un test ?

-          Oui, vous verrez, ce n’est pas très compliqué. Mais c’est obligatoire ! Les chefs d’ateliers en ont mare que je recrute des ouvrières qui n’ont pas d’aptitude pour la communication interne. C’est qu’il vous faudra savoir communiquer avec les membres de votre équipe ! Commençons le test, voulez-vous ? Criez : « Escalope ».

-          Escalope !

-          Ça va pas ! Il faut que vous y mettiez un peu de conviction !

-         ESCALOPE !

-          C’est pas mal, pour une débutante… Vous progresserez sur le tas !

-         

-          Vous vous demandez à quoi ça sert ? Je vous explique ! Quand votre bac à escalopes sera presque vide (Mais pas complètement vide surtout! Sinon il sera trop tard et vous aurez un temps mort. Dans ce métier, il faut savoir anticiper et avoir un esprit d’initiative  !), vous crierez ESCALOPE, et le cariste comprendra qu’il vous faut un bac plein pour continuer l’emballage.

-          Et il faut crier fort ?

-          Plutôt, oui… Y’a un de ces boucans, là bas… Faut gueuler plus fort que les machines pour être entendu, c’est moi qui vous le dit ! D’ailleurs, je vous conseille aussi de porter des bouchons ! Pour vos oreilles ! Vous, vous avez le droit. Y’a que les caristes qui n’ont pas le droit…

-          Ah…

-          Gisèle ? Apportez une panoplie à Madame, elle commence lundi !

-          Je dois aussi renvoyer les autres candidates , Monsieur ?

-          Vous plaisantez ? On a eu dix démissions la semaine dernière !

7 juin 2008

L'Entretien de Ta Vie! pt 2 - Janeczka

(trois heures plus tard)


ACTE DEUX.

Applaudissements du public.

VOIX OFF: Nous revoici donc sur le plateau de 'L'Entretien de Ta Vie!' avec Seb!
LEMURR: Et juste avant, nous avons appris que Sebastien aimait insulter les automobilistes qui lui font des queues de poisson!

Rires du public.

LEMURR: Seb, est-ce-que tu fumes?
SEBASTIEN: Non, j'ai arrete.
Applaudissements du public, truffes de quelques 'Tres bien!' et 'Bravo!'
JORDANNE: Et un petit verre?
SEBASTIEN: Quoi, maintenant?
Rires.
RICHARD (tres lentement et de maniere sarcastique): Ha, ha, ha! tu as fait l'ecole du Rire?
LEMURR: Richard, Jordanne voulait poser une question a Seb.
JORDANNE (se passant la main dans les cheveux, tres glamour): Et combien de fois par mois fais-tu l'amour?
PUBLIC: Rholala!!!
SEBASTIEN (gene): Mmmm... Joker!!
Rires.
LEMURR: Et quelle est ou a ete ta plus grande reussite?
SEBASTIEN: Et bien... je n'en suis pas peu fier... je me suis appris a jongler avec des torches...
PUBLIC: Aaaaah!
SEBASTIEN: ... avec mes pieds...
PUBLIC: Ooooooh!
SEBASTIEN:... et en chantant Carmen en Islandais!
Il en fait la demonstration.

RICHARD (apres que Sebastien a fini, et d'un ton blase): Deja-vu...
LEMURR: C'etait une sacree performance de Seb!! je ne sais pas pour vous, mais moi je suis tres impressionne!!
Alors! c'est l'heure des votes! si vous pensez que Seb peut continuer a vivre, envoyez VIE au 5 20 20. Si vous n'etes pas d'accord, envoyez MORT au 5 20 21. Les lignes sont ouvertes pendant 10 minutes. Si malheureusement Seb ne vous a pas convaincus, sachez que l'execution sera retransmise en direct sur cette meme chaine!

SEBASTIEN sourit d'un air crispe et vire au vert.

RIDEAU.

7 juin 2008

Un entretien peu ordinaire (Alexandra)

Ce matin là, il faisait froid, mais quelque chose me trottait dans la tête depuis mon réveil. Soudain, en passant devant mon magasin de lingerie, je me souvins enfin de ce que je cherchais tant, en vain. J'avais, par inadvertance, oublié mon entretien d'embauche. Je n'avais plus qu'une demi-heure pour rejoindre mon rendez-vous. En arrivant sur les lieux, des questions tournoyaient dans ma tête. L'endroit était désert, seule une vieille voiture était garée à l'entrée de l'entrepôt. Je m'avançai doucement et aperçus un homme aux cheveux hirsutes et au teint très pâle. Ce dernier m'invita à m'asseoir près de lui et se présenta.

— "Je me nomme Mr Ravenscar, votre CV m'a donné envie de vous rencontrer, soyons honnête mademoiselle, votre CV est particulièrement vide."
Je lui répondis:
— " Je sais Mr Ravenscar, mais..."
Il m'interrompit et dit :
— "Je n'ai nul besoin d'excuse. Si vous êtes là, c'est simplement parce que je vous trouve audacieuse. Comment avez-vous pu imaginer un instant qu'une société de notre standing puisse recruter quelqu'un comme vous ? Et pourtant, vous avez eu l'audace de m‘envoyer votre CV. Par respect, je vous reçois."
Je ne savais plus où me mettre. Son regard et son air hautain me pétrifiaient, j'étais mal à l'aise. Je voulais me lever, faire demi-tour mais mon corps ne réagissait plus. Soudain, il me regarda avec un air plus mystérieux. Que recherchait-il ? Pourquoi m'avait-il convoquée ?

Et c'est à ce moment là, que tout devint clair dans ma tête. Il allait se dévoiler. Il me regarda de la tête aux pieds puis, d’un air songeur, me dit:
— "Vous avez le poste, mademoiselle, mais sachez qu'il y a une condition."
Surprise, je le regardais les yeux écarquillés. Que signifiait toute cette mise en scène ? Au bout de quelques secondes, qui me parurent une éternité, il s'exprima enfin:
— "Il faudra que vous achetiez un chien et que vous le promeniez tous les soirs à 18h dans le grand parc. C'est impératif. Il faut absolument être à l'heure, tous les soirs, à 18h pile, pas moins une ou plus une, à 18h !"

Je ne comprenais pas, mais je vis dans son regard qu'il ne fallait pas poser de questions si je voulais le poste, donc j'acquieçai de la tête. Il me fit un signe comme quoi je pouvais disposer. Je me levai de la chaise et dit :
— " Je vous remercie de votre confiance, mais quand dois-je commencer ?".
Il me regarda, ahuri par ma question, et me dit :
— “ Je vous appellerai lorsque vous aurez votre chien et que vous l'aurez sorti à l' heure convenue.”
Je me détournai de lui lorsqu'il me rappela pour me dire:
— " Il faut un caniche ! "
Mon air surpris le fit reprendre :
—  " Vous devez vous approprier un caniche ! "
Je le saluai et rentrai chez moi, fière malgré les circonstances, d'avoir trouvé ce poste.


7 juin 2008

En fer et contre tous - Vanina

Laure a plutôt une imagination fertile, doublée d’un sens de l’humour parfois peste. Elle a surtout un caractère indépendant.

 

Suite à une lettre de candidature spontanée à laquelle elle a joint un CV, elle a obtenu un rendez-vous pour un entretien d’embauche.

Elle se rend donc le jour dit à l’adresse de la société, et se retrouve au pied d’un immeuble de la banlieue parisienne. Ses renseignements sont exacts, pas de marches, et l’ascenseur n’est pas en panne !

Arrivée à l’étage désiré, juste à l’heure, elle frappe à la porte du bureau que la secrétaire lui a indiquée. Elle ouvre la porte sur invitation et se présente en entrant. En retour, elle se prend en pleine tête une phrase pleine de reproche : « Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez en fauteuil roulant. » Trouvant la réflexion mal placée à la limite de la discrimination elle répond du tac au tac en regardant son interlocuteur droit dans les yeux : « Vous ne m’aviez pas dit que vous portiez des lunettes ! »

Laure est souvent comme ça, plus pertinente qu’impertinente. Vexée, il lui arrive d’avoir la repartie assassine, lorsqu’elle arrive à surmonter sa timidité.

Sur ce, elle est partie, sans doute pour que personne ne voit les larmes qui montaient dans ses yeux. Elle n’a pas été retenue.

 

Ce soir là, en rentrant chez elle, furibonde, elle a commencé cette lettre de motivation qu’elle n’a finalement jamais finie, mais qu’elle garde précieusement sous le nom de fichier : motiv00.

 

« objet : candidature spontanée maquettiste-infographiste

 

Madame, Monsieur,

 

Je suis veuve et j’ai un enfant à charge, de plus je suis paraplégique, et pour compléter le tableau, j’ai décidé d’entrer dans la vie active ! J’ai fait de longues études, celles dont j’avais envie, j’ai élevé mon fils qui commence à être grand maintenant, il me reste donc à trouver un emploi.

Or, devant un écran mon handicap ne paraît pas.

 

En fait, ma différence fait ma force. Les trois mots-clefs tant prisés par les entreprises : adaptabilité, flexibilité et mobilité, je les vis au quotidien. J’ai des compétences, du sérieux et de l’originalité, il ne me manque que le travail qui va avec.

Alors pourquoi ne pas m’accorder un entretien ? »

 

Elle a finalement choisi la modération et a ajouté, à regret, une ligne à la fin de son CV :

« Reconnaissance COTOREP : travailleur handicapé 100 % »

 

Cela lui est égal de savoir qu’elle perd des chances d’obtenir un entretien d’embauche. Son problème finalement, c’est de vivre en « milieu ordinaire » et de ne pas se sentir différente des valides… valide comme elle l’était jusqu’à 16 ans.

Et comme elle le sera pour toujours dans sa tête.

 

7 juin 2008

Rendez-vous d'embauche (Brigou)

brigou Au bout d’une enquête de deux ans et demi, l’équipe a rendu son jugement positif et me propose un entretien d’embauche. Je dois me présenter à quatorze heures.

Après avoir franchi la porte blindée, je me retrouve dans un long couloir étroit et aérien. Des bruits électromagnétiques me guident vers un espace éclairé de rayons lumineux. Je m’arrête devant un panneau en verre, celui-ci glisse et me laisse pénétrer dans un sas.

Je patiente quelques minutes, une voix métallique me dicte les consignes. Il me faut me tenir droite devant une cellule photoélectrique, déposer dans une corbeille ma montre, mon téléphone portable.

Je sens les murs se rapprocher de mon corps. La sensation d’étouffement m’indispose. La sueur perle sur mon front et mes mains sont moites.

La porte s’ouvre enfin et je me retrouve dans une grande pièce toute blanche. Je suis seule. Une lumière éclaire une table en verre et une chaise. Au mur rayonne un écran plasma.

Une voix, à travers un micro, m’invite à m’asseoir et à commencer les tests. Les épreuves sont projetées : items verbaux ou pratiques, raisonnements arithmétiques, assemblages d’objets, classements d’images, etc… A chaque épreuve, un chronomètre se met en marche et relève exactement le temps accompli.

Ma concentration est au maximum. Les yeux commencent à me brûler, mon dos et mes cervicales me font souffrir. Depuis combien d’heures suis-je là ?

Une sonnerie retentit. L’écran se ferme. La voix m’annonce la fin des épreuves.

Je reprends le même itinéraire qu’à l’aller.

A la sortie, une borne électronique me demande de poser ma main droite sur un écran. S’affiche alors un message : votre numéro d’enregistrement est le : XJH45/J2, nous reprendrons contact avec vous.

7 juin 2008

L'Entretien de Ta Vie! pt 1 - Janeczka

Une piece en deux actes.


ACTE UN.

Lever de rideau.

Spotlights flashy et effets de lumiere.

VOIX OFF: Nous voici pour une nouvelle edition de 'L'Entretien de Ta Vie!' avec LEMURR (le projecteur se pose sur un jeune noir d'une vingtaine d'annees), JORDANNE (projecteur braque sur une blonde possiblement refaite entre 25 et 35 ans) et RICHARD!!! (on decouvre un homme d'environ 45 ans aux cheveux poivre et sel).

Ils sont assis a une table en plein milieu de la scene. Devant eux, une seule chaise.

Entre en scene un jeune homme vetu d'un complet noir, qui serre la main des juges tandis que le public applaudit et que l'on entend:
VOIX OFF: SEBASTIEN a 26 ans, vient de Montpellier, est celibataire et vit avec son chat. Travaillant dans le domaine de l'informatique, Seb aime se reposer en lisant un bon Dan Brown ou en faisant de longues balades.

SEBASTIEN s'eclaircit la gorge.

LEMURR: Alors Seb, tu connais le principe: on va te poser une serie de questions, comme dans un vrai entretien. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises reponses, il n'y a que tes reponses a toi qui comptent.
SEBASTIEN: OK.
JORDANNE: Est-ce-que tu as ton permis?
SEBASTIEN: Oui. Depuis presque 10 ans!
RICHARD (applaudit lentement, et d'une maniere sarcastique): Bravo, Seb! et tu veux une medaille, aussi?
SEBASTIEN (d'une petite voix): Je ne faisais que repondre a la question...
LEMURR: Imagine que quelqu'un te fasse une queue de poisson sur l'autoroute. Comment tu reagirais?
SEBASTIEN: Je ne ferais rien... mais je l'insulterais dans son dos!!

Rires.

FIN  du premier acte.


~ INTERMISSION ~

Nous faisons une courte pause, mais pendant ce temps-la, n'hesitez pas a cliquer sur les liens de nos partenaires!

7 juin 2008

Lourde responsabilité (Papistache)

J’ai voyagé toute la nuit. Je suis crevé. En fait, je suis parti depuis deux jours et trois nuits. Je roule, je roule. C’est humide comme jamais. Vivement que je rencontre les candidats.

On est dimanche matin.  Quelle idée d’organiser un entretien d’embauche un dimanche matin ! Une idée de la patronne. C’est toujours elle qui décide.  Elle a tout planifié, tout organisé, mais c’est moi qui doit me taper le boulot !

La sélection. Oh ! J’ai en tête tous les critères. J’ai l’impression d’avoir toujours su que ce qu’elle attendait de moi. Elle a été claire, je n’aurai pas de deuxième chance. Ce sera dimanche ou bien... zou ! à la trappe le bonhomme. Remarquez, si je réussis à recruter le bon candidat, c’est la promotion assurée. Mon salaire multiplié par... pffff ! ! ! je ne vous dis pas! Une place au soleil et je laisse mon nom dans l’histoire !

Bon, c’est là ; j’installe mon bureau. Combien seront-ils ? Mystère !  Vu l’enjeu pour eux, j’ai peur que ce soit la bousculade, parce que... pour celui que je retiendrai, ce sera  également le gros lot.

Oh ! Ça tangue fort ! Elle m’a dit que le rendez-vous aurait lieu à neuf heures. Il est huit heures cinquante-neuf.  Je suis à mon poste. Les candidats peuvent entrer. Misère, mais combien ils sont ? Je pourrai jamais les évaluer tous. Je vais poser une barrière.

Bon sang, les critères... Elle m’a bien dit d’être exigeant : bonne santé, belle intelligence, pas de tare physique,  de l’humour, sobre, non fumeur, polyglotte, artiste, poète... J’arrête, la liste est trop longue. Comment vais-je m’y prendre ? C’est la première fois que je suis dans cette situation.

Mais, c’est pas possible !
— Faites la queue, s’il vous plaît !
Oh ! Il en arrive de partout ! J’ai préparé mes questions, mais ça va pas être possible, il me faudrait six mois ! J’ai la matinée, seulement !

— Avez-vous une expérience professionnelle ?
Ce sont des gamins ! Comment pourraient-ils avoir une expérience professionnelle. Au moins, ils ont de l’enthousiasme et de l’énergie.
— Arrêtez de me tourner autour, les mecs ! Vous me donnez le tournis ! Je vous en prie, rangez-vous en file indienne. Je vais vous donner un numéro et vous passerez chacun à votre tour.

Ils sont mignons, mais pas disciplinés pour un rond. Qu’est-ce qu’elle m’a dit pour la discipline ? Rien ! De l’esprit d’initiative, qu’elle m’a dit. De l’audace, de l’audace ! J’en vois bien un, là, qui sent bon et qui  voudrait forcer la barrière. Oh ! Comme il sent bon ! A moi, il me plaît. Je ne sais pas ce qu’elle en penserait. De toutes façons, je ne peux pas attendre plus longtemps. J’écarte la barrière.

— Allez viens, chéri ! La patronne sera contente. Dans neuf mois, on passe à la postérité. Ben, pour les autres, je suis désolé, les mecs ; j’ai rempli mon job. Je ne peux pas vider l’ANPE à moi tout seul ! C’est cruel, mais... vous étiez des millions et la patronne, elle n'ovule qu’une fois tous les vingt-huit jours.

7 juin 2008

La tête de l'emploi (Caro-carito)

La secrétaire fait entrer un homme à l’air un peu effaré.

- Entrez, entrez, mettez vous à l’aise.

L’homme en complet bleu marine lui tend une chaise.

- Bien, vous avez donc eu en main l’annonce parue dans le journal local.

L’homme, en complet bleu marine, assis derrière son bureau, extirpe d’une pile de documents et de dossiers une coupure de journal soigneusement pliée. Son interlocuteur semble vouloir dire quelque chose.

- Je sais, je sais. Le texte est assez précis. Voire trop précis. J’avoue, ce fut une erreur. Un de vos devanciers sur cette chaise nous a même accusés de chercher un mouton à cinq pattes. Bien sûr, c’était exagéré. Mais vous verrez, nous nous sommes amendés. Désormais, nous allons à l’essentiel…

Une pause

- Une bonne partie de ce qui est requis n’est désormais plus d’actualité. Des détails, des requêtes, somme toute, secondaires.

Il marmonne : « très secondaires ».

- Bon, entrons dans le vif du sujet. Sexe. Age, état civil, nationalité. Corpulence. Origine rac….

Il s’approche de ses notes pour les relire comme s'il n’arrivait pas à déchiffrer quelque chose. Entre ses dents : « Zut, c’était barré. »

- Bien, passons aux diplômes. Mettons nous d’accord, nous voulions un double cursus avec expérience Erasmus exigée, trilingue bien sûr. Mais avec le niveau actuel, ça n’est pas si important, vous êtes bien dans la moyenne ? Avec un bac, un équivalent. Parfait.

Il s’interrompt brusquement.

- Vous savez ce qu’est un ordinateur ?

Soulagement visible

- Une souris ?

Un soupir de contentement.

- Français courant. Quelle question stupide ! Vous avez bien compris l’annonce. Esprit de débrouillardise ? Mais que diable, comment auriez-vous fait pour arriver jusque chez nous sans une once d’ingéniosité.

Il coche avec rapidité des cases sur une feuille dactylographiée.

- Bon la tenue. Cela peut s’améliorer.

Il fixe son interlocuteur, soupèse la chemisette avachie, les boucles blond-roux qui entourent avec un vague désordonné le visage poupin et légèrement coloré de son vis-à-vis.

- Un short par cette chaleur passe encore. Je précise l’usage est circoncis au bureau.

Il s’éponge le front avec un mouchoir en tissu.

- J’ai aperçu vos sandales. Cela donne un look de touriste allemand égaré en France. Surtout avec les socquettes. Vous êtes bien d'accord… Oui ? Comme le bob, vous me comprenez, ça ne fait pas très sérieux pour un commercial.

- Le camping ? Vous acceptez déjà le poste ! Martine, Martine, vite le contrat, le champagne… Ainsi vous êtes disponible tout de suite… Quelle merveille !

Il se tord les mains de joie, on croirait presque voir une larme perler au coin de la paupière droite. La jeune femme du début entre dans le bureau quand une grosse voix avec un fort accent teutonique cherche ses mots avant d’ânonner : « Je viens de Munich, je cherche le camping des flibustiers de la Rance. » Consternation générale.

L’homme au complet le raccompagne jusqu’au parking. En regardant partir le camping-car, il éprouve un léger pincement au cœur : « Quel dommage, il avait l’air vraiment bien… »

7 juin 2008

Profils congruents - majic

Ce patron d’une petite entreprise commerciale très prospère juge depuis toujours que tous les moyens sont bons pour faire encore et toujours de substantiels bénéfices ! Il appelle cela du positivisme 

Oui, il aime beaucoup l’argent, c’est normal direz-vous mais ce patron-ci aime tellement avoir le compte rempli à ras bord qu’il est capable de tas d’artifices, de supercheries, d’irrégularités et de tromperies pour arriver à ses fins !

Ceux qui travaillent avec lui sont des gens sensés avoir le même profil : même langage, même comportement vis-à-vis de la clientèle et des fournisseurs et mêmes réactions, en général, que lui !

Les gens qu’il embauche doivent absolument être de vrais vautours pour soustraire la richesse aux autres par tous moyens et la rapporter à lui de sorte à encore et encore remplir et même bourrer ses caisses !

Ces derniers temps il a besoin de renforcer son équipe par un fiscaliste qualifié ! Des dizaines de demandes d’emploi dormaient dans les tiroirs et le moment est venu d’en voir de plus près quelques unes !

Il procéda lui-même à la  sélection puis fit convoquer quelques jeunes parmi les postulants qu’il devait  tester lui-même en organisant un genre de casting en conséquence.

1er candidat à l’embauche devant le patron :

-Conjuguez moi le verbe « manger » au présent.

Le candidat étonné mais ravi de la facilité de cet examen de passage entonne :

-Je mange, tu manges, il mange, nous mangeons, vous mangez, ils mangent !

Le patron avec un sourire en coin :

-Tu es recalé !

Le candidat quitte la salle, étourdi et consterné!

S’adressant au deuxième, puis au troisième et au quatrième candidat, le patron fut déçu par leur prestation et les renvoya l’un après l’autre la tête basse !

Voilà qu’arrive le cinquième larron avec des yeux espiègles et en même temps dévoués d’un asservi et lèche-bottes prêt à tout !

Le patron :

-Conjuguez-moi le verbe manger ……..

Le candidat :

-Je mange, Tu manges, Tu manges, Tu manges, Tu manges, Tu manges, Tu manges………et personne d’autre !!!!

-Ha, ha ! Voilà qui est magistral ; tu es recruté !"

7 juin 2008

Pour un nouveau contrat …(yvette)

 

-Y’a du nouveau ?

-Ne commençons pas sur ce ton !

-Ce n’est pas de ma faute si nous n’en sommes pas à notre première …Négociation ! Abrégeons !

-Je passe à 36 273 oures… Par mois.

-La différence n’est pas lourde !

-C’est sans compter le 13e mois, quelques heures supplémentaires par-ci par-là …

Une prime ou deux si les choses s’améliorent …

-L’argent ne fait pas tout …

-De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards tout de …

-Ça tombe mal, j’ai commencé le régime !

-Et bien à ce propos, question cu….

-Ah ! nous y revoilà !

-Justement, plus aucune exigence ! Je ne demanderai plus rien ! Nada ! Une petite gâterie le soir ou le week-end ne se refuse pas bien sûr … Mais au quotidien, je me débrouillerai tout seul.

-La semaine de vacances en hiver ?

-C’est promis, hors vacances scolaires, ce sera plus calme.

-En été ?

-Voyages, farniente, soleil … Il faut faire un break, au moins 4semaines …

-Un ordi perso ? Mes emails respectés ? Possibilité de bloguer à toute heure … ?

 -Pas de problème. Je fermerai les yeux.

-…..

- Aucun commentaire, plus aucune question en cas de retard ou même absence …

- Y’a un lézard ! Y’a sûrement un lézard ….

-Euh…Et bien… Après quelques petits travaux … En transformant le bureau, par exemple comme on avait dit ….. Elle pourra ….

- Ah….Non ! Ne pas pouvoir m’offrir un vrai Huithon,  passe ; devoir te préparer 7 jours sur 7 des petits plats qui ne te plaisent jamais, passe ; supporter tes soirées foot et ta bande de copains qui va avec, passe ….. Mais, ta mère à la maison ? Non, Alfred, pas question !

 

 

7 juin 2008

Entretiens (Aude)

Le réveil ne me tire pas du sommeil : je suis réveillée depuis longtemps, égrainant les minutes avant de devoir le quitter. Mon réveil l’éveille. Il bouge légèrement, ouvre un œil. Je lui donne un sourire, ses bras m’emprisonnent. Je ne lutte pas pour me lever, reste dans ses bras. Je soupire :

-          J’ai pas envie d’aller travailler.

Il me serre un peu plus fort.

-          Tu pourrais travailler pour moi.

-          Et tu m’offres quel genre de travail ?

-          Un travail de muse. C’est un travail à plein temps. Tu devras en tout instant m’inspirer. Chacun de tes gestes, chacun de tes mots, de tes sourires, chacun de tes regards, de tes colères, de tes peines seront pour moi. J’en ferai des photos, des peintures. J’en écrirai des poèmes que tu chanteras. Je filmerai ta silhouette qui avance vers moi, je dessinerai les courbes de ton corps.  Tes yeux je chanterai.

-          C’est bien payé ?

-          Non.

J’enfouis ma tête dans son cou, emplis mes poumons de son odeur, scelle notre contrat d’un baiser.

-          Ok.

7 juin 2008

Après l’entretien … (MAP)


Après l’entretien d’embauche,

les candidats malheureux

au poste de gardiennage de la Boucherie

« OMILZO »

font grise mine...

Embauche_1


1 juin 2008

Défi #13

Le défi #13
qui nous fera nous retrouver samedi 7 juin 
est lancé par Val.

Ce sera le suivant :


"Un entretien d'embauche peu ordinaire."

pitch30@wanadoo.fr  ;

janeczka@hotmail.co.uk ;

papistache@laposte.net

Avec, pour satisfaire certaine(s) curiosité(s)
un aperçu des statistiques du blog.
Cliquer pour agrandir

teb

Sont inscrits, au guichet #13, les demandeurs d'emploi suivants :

Papistache ;
    Majic ;
        Aude ;   
            Yvette ;
                MAP ;
                    Caro-carito ;            
                        Brigou ;            
                            Val ;
                                Janeczka & Janeczka ;
                                    Alexandra;

                                        Vanina;

Certains seront appelés à 9 h 00 les autres à midi !

 


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Le défi du samedi
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