15 juillet 2017

Participation de Sandrine

 

Assis sur son banc public, le sien mais à tout le monde, Emile attendait Sylvain. Son pote lui avait donné rendez vous là, deux saisons auparavant, quelque part au printemps :

-        Ciao, on se revoit à la saison des éléphants.

Crac, l’automne arrive, une branche profite du grand vent pour sauter de son arbre et aller s’asseoir sur le banc public d’Emile :

-        Salut Emile

-        Salut vieille branche… 

 

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08 mars 2014

ça me botte (en touche ?) (Sandrine)

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- Mais où vas-tu donc avec tes petites bottes rouges mon mignon petit cochon ?
- Ben, au concert de MSSR*, pourquoi ?

* Euh, non, non, ce n'est pas Aimé Césaire en langage SMS.

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15 février 2014

La B.P.P.F œuvre pour vous (Sandrine)

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"Alors, comme vous nous voyez là, on est en train de dresser l'itinéraire de notre prochain périple. Je me présente, matricule 777, prénom Zognon, nom de famille Aupti, et voici mes frères : Lardon et Pois. C'est qu'on ne manque pas d'humour et même d'ironie chez les colomb(e)s et c'est pas tout, on parcourt aussi le monde depuis que le pigeon est pigeon. Notre mission ? On ne va pas faire plus de mystères : rameau d'olivier au bec, on entend pacifier la terre.
Voilà pourquoi mes frères et moi, on s'est engagé dans la B.P.P.F : la Brigade des Pigeons Plein de Fientaisie*. Oui, courageux, nous veillons à enfienter vos jours et ce, à la ville comme à la campagne ! Et vous rustauds, humains barbares et sans jugeote, vous vous imaginez que c'est pour vous emmerder ? Un langage si peu châtié dans notre gosier ? Ne nous avez-vous donc jamais entendu chanter ? Non, le pigeon vous donne à sa façon fantaisiste, oh, même pas une, mais des leçons :
On enrichit vos champs avec un engrais maison 100% biologique. Oui, m'sieur dame, des fois que ça percuterait dans votre tête de linotte que les engrais chimiques, c'est dégueulasse.
Et d'un naturel obstiné et optimiste, on ne désespère pas d'atteindre votre tête de piaf, au cas où une idée avec du cœur y germerait, on sait jamais, OP-TI-MIS-TE que je vous dis !
Des pigeons ? Nous ? Alors que quand on ne travaille pas à changer le monde pour une version meilleure avec les seules armes dont on dispose, on roucoule, fidèles, pour vous montrer un peu ce que c'est beau l'amour à long terme et vous trouvez ça chiant ? M'enfin !
De toute façon, tant pis ! Il en sera ainsi jusqu'à ce que pigeon ne rime plus avec con ! (C'est dire si ne n'est pas demain la veille qu'on cessera de faire nos merveilles)"

*Hommage à Queneau et à ses "petits pigeons plein de fientaisie"

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08 février 2014

Je suis elle et elle est moi (Sandrine)

Où je vais ? Je ne sais pas, je suis la direction que m'indique Emma. Et si je ne reste pas immobile, imbécile, en regardant le doigt de dame Phore, je ne sais pas vraiment où me conduisent mes pas.
Emma est feutrée, très feutrée, elle parle peu, très peu pour un guide... Lorsqu'elle parle, il me faut au moins un lustre (à l'étalon du temps, ça dure tout de même cinq ans) et parfois même quelques chandelles pour décrypter ses propos étranges. Alors je la suis, je ne me pose plus trop de questions, parfois j'en invente une, juste pour entendre le son de sa voix et jouir du souvenir d'une voix aimée et disparue, c'est ma grand-mère qui me parle du fond de sa tombe, au fond de mon cœur et elle rit et je ris, et elle pleure et je pleure.

Parfois, je me cabre un peu, je refuse d'avancer... Emma délasse mon soulier, ôte le caillou réfugié dans ma chaussure, change la couleur de mon lacet, panse mon cœur puis me prend quelques temps dans le cocon de ses bras et me murmure "n'aie pas peur, vas-y ma douce, ce chemin-là, c'est le tien, quand il faut y aller, il faut y aller" et je finis toujours par me jeter à l'eau sans bouée ou par sauter à cloche-pied sur un fil du rasoir jeté au dessus de deux ou de dix falaises.

Emma m'emmène dans l'alchimie des rêves sur des sentiers de prose et de poésie, peuplés de laine... Elle m'emmène caresser des chimères, découvrir des choses extraordinaires, je cueille en chemin des merveilles, j'enfourche un nuage, je nage dans l'encre sombre et illuminée, je...
Où je vais ? Je ne sais pas, je suis Emma...

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01 février 2014

On ne dit pas l'âne de Buridan mais le chien d'Aristote (Sandrine)

Le conte le plus à dormir debout que je connaisse est sans doute l'histoire de l'âne de Buridan...
Il paraitrait que ce fameux âne (mais quel âne ne l'est pas, fameux, j'entends) tiraillé entre un seau d'avoine et un seau d'eau était en réalité un chien ! Vous imaginez deux secondes, un chien, tiraillé entre flotte et picotin, vous ? C'est si incroyable que ça n'en est pas du tout crédible !
Et encore ce n'est qu'un début... Ce chien, incapable de choisir entre deux possibles n’appartenait pas même à Buridan mais à Aristote ! Eh oui, c'est lui le premier (parmi ces êtres à se poser des questions inutiles, euh pardon on dit philosophiques, j'oublie toujours) à s'être demandé quel serait le choix de l'animal face à deux mets délicieux équidistants de lui... mettons entre une femelle en rut et un os à moelle... Si les philosophes se pillent entre eux sans se soucier de la véracité des propos d'origine, je peux bien à mon tour ne pas trop me soucier de savoir entre quoi et qu'est-ce le chien primordial avait hésité et l'inventer en tenant compte néanmoins de mes propres observations. S'il eut été question d'une poule, j'aurais choisi un ver de terre et un asticot, pour une vache un bouton d'or et une pâquerette... Bref et ainsi donc, l'âne de Buridan était un chien et n'était pas tant à Buridan que ça puisque c'est Spinoza qui raconte l'histoire qu'on connait !
Histoire à laquelle je n'ai JA-MAIS cru, car un âne face à deux options ne tergiverse pas (et se laisse encore moins mourir de faim), non, il en invente une troisième et c'est une mule qui vous l'affirme !!
Alors vous, je ne sais pas, mais moi, entre une mule et un philosophe, ce n'est pas ce dernier que je préfère croire !
De toute façon ce qu'il aurait été VRAIMENT utile de chercher à savoir, c'est bien : entre le chien et l'âne lequel est sorti de l’œuf en premier ? Parce que j'ai peine à imaginer que ce soit une poule comme on essaye de nous le faire croire... Et pourquoi pas une autruche, tant qu'on y est ? D'un œuf, enfin, voyons !

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25 janvier 2014

Participation de Sandrine

Mon interlocuteur : Allo !!!! T'es où ?
Moi : Sur Pluton et toi ?
Mon interlocuteur : A Maubeuge
Moi : Ce que tu peux être terre à terre.

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28 septembre 2013

Participation de Sandrine

Avec trois fois rien
je fabrique n'importe quoi !



Voilà le défi qu'un jour d'ennui dieu avait décidé de relever. Il a réfléchi et bricolé cinq jours sans rien réussir à assembler de correct... Ah, ça, il arrivait bien à tout, à tous les coups, mais pour ce qui était de n'importe quoi, il n'y arrivait JA-MAIS ! Non.
De désespoir, il est allé noyer son chagrin au bar du coin et c'est après cette nuit de beuverie qu'il enfourna dans un tube à essai, au petit matin, une crotte de nez, une pellicule et un gaz d'origine douteuse. Il s'est endormi satisfait jusqu'au lendemain soir. Depuis, traine un monde sur un coin de son établi. Il y a à ce jour, dans cet espace restreint, sept milliards d'entités humaines qui y trainent leurs os...

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20 juillet 2013

Querelle de poulailler (Sandrine)

La poule couve

 

Cul-Serré : Ben qu'est-ce que tu couves ma poule ?


Cul-Pincé : Un chien de ma chienne et je te le réserve, ça t'apprendra à caqueter sur mon croupion jusqu'au fin fond de la      basse-cour !

      Conclusion : Réconcilier des œufs brouillés, c'est envisageable mais des poules brouillées, c'est impensable.

      Aparté : Dites, vous ne trouvez pas que c'est un comble pour des poules pondeuses de porter de pareils noms ?

      Réalité : Vous croyez vraiment que je vais avaler l'idée que cette poule a sorti ça de son oviducte et de son cloaque ?

     (Ah, ben, je suis contente ! C'est pas tous les jours que je place quelque part le mot oviducte !)

      Imaginaire : Le poussin de dire à sa petite mère "Dis môman, je crois vraiment que tu as besoin de lunettes !"


    Des bises à l'omelette et à vous aussi ;)

    SandrinOchka

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06 juillet 2013

Qu'Eluard me pardonne ! (Sandrine)

Si nous retranchons la rue de ma naissance (chiffres et lettres comprises), à l'âge que j'ai aujourd'hui (sachant qu'on ne demande jamais l'âge d'une dame), que nous y ajoutons la somme des éléments du carrefour où je me trouve en cet instant précis (qui sont aléatoires et en perpétuels mouvement (l'instant et le carrefour)), que nous divisons le tout par l'heure de l'accident qui se produira dans trois jours, à trois pâtés de maisons qu'il faut ajouter au résultat obtenu (car d'après le théorème d'Archi (tecte) Charcutier, il faut toujours ajouter les pâtés de maison à tout calcul en cours), sachant qui plus est que le bateau qui quitte le port à l'instant même où nous déroulons ce calcul, était chargé de dix-sept chèvres et deux chameaux (dont le capitaine qui a une tête de mule), nous pouvons en conclure qu'il y a cinquante pour cent de chance que la rencontre de Pierre et Régine soit le fruit du hasard, bien qu'ils se soient fixés rendez-vous à date et heure précise avant de conclure...

La suite des événements nous apprendra que la probabilité s'élevait en réalité à cinquante pour cent de malchance puisque la règle veut qu'un couple sur deux divorce dans l'année qui suit son mariage et que Pierre et Régine se situent dans la moitié qui divorce. Oui, oui, les deux... En voilà une coïncidence surprenante !

Bref, le hasard existe, il permet à quiconque de s'en servir comme bouc émissaire en cas d'erreur de parcours.
Si l'erreur est positive, il s'agit alors, non plus du fruit du hasard, mais de l’œuvre de la volonté, bien évidemment.

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22 juin 2013

Ah, non, je ne travaille pas du chapeau, je travaille de la valise ! (Sandrine)

Déroulement des opérations : Je remplis une valise de laines cardées colorées... J'y ajoute, un carré de mousse, des aiguilles à feutrer, une pincée d'imaginaire, une dose de savoir faire, un soupçon de patience...

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Je ferme. HOP, HOP, LA... Je pars au bout du jardin... ABRACADABRA, j'ouvre et voilà :

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Une mignotille (mignonne et gentille) sirène d'eau douce et un poisson à barbillons lui mangeant dans la main

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C'est magique, non ? :)

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