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Le défi du samedi
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1 juin 2013

Ramer ? (Sandrine)

-Vous plaisantez j'espère, très cher, car j'ai suffisamment ramé dans
la vie pour mériter un canot à moteur ou mieux encore un bateau à voiles
avec vent en poupe et tout et tout ! Ramer ? Mais vous n'y pensez
décidément pas !
Oh, et puis non, pas de bateau, même à voile ou à vapeur ! Je préfère
encore rester à quai. Le courant ne va pas dans le bon sens, c'est une
évidence, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, non ! Non ! Non !
Aller à contre-courant ? Mais, très cher, vous n'y pensez guère ! Regardez ces
bras, si fins et délicats, vous imaginez qu'il y aurait là la place pour
pareil exploit ?
Filez-moi plutôt de solides chaussures : marcher dans les broussailles
par ce petit chemin de randonnée, ça oui, je veux bien. Avec un peu de
chance, je trouverai une mule en chemin.
Je n'ai jamais compris ce goût de l'eau chez les gens, alors que la
terre ferme à tant d'avantages ! On peut trébucher, se ramasser la
trombine par terre, se tordre le pied dans une ornière, se faire mordre
par une vipère, croiser une mygale sur la route du Népal ou se faire
amputer des amygdales en pleine brousse, un lion aux trousses, personne à
la rescousse, mais se noyer, JA-MAIS !

Euh, finalement, Henri-Charles-Hubert, je vais rester à quai, à
bouquiner. Si tant d'auteurs se sont fatigués à écrire des bouquins,
c'est bien pour nous permettre de marcher sur les chemins de la vie par
procuration, n'est-ce pas ?

Henri-Charles-Hubert tendit un livre à Berthe-Françoise, si absorbée
par son aventure qu'elle ne vit pas la noyade, c'était toujours ça de
moins à trainer, d'autant qu'elle s'était fait enlever par un marin d'eau
douce qui avait attrapé le mal de mer depuis que sa belle-mère avait
appris la navigation.

Le destin, c'est quand même quelque chose !

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Commentaires
G
jamais au grand jamais<br /> <br /> <br /> <br /> mais<br /> <br /> <br /> <br /> in media res<br /> <br /> <br /> <br /> tes mots filent et défilent<br /> <br /> <br /> <br /> et moi j'aime...<br /> <br /> <br /> <br /> ça...
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E
"Homme libre, toujours tu chériras la mer !...Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer." Une belle bourrique Berthe-Françoise, Henri-Charles-Hubert a noyé son chagrin avec lui-même, ça lui a évité une belle vie de misère avec cette égoïste !! :):) Le destin n'est pas toujours si cruel qu'il paraît !! :):):)
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P
Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre ce texte ! et pourtant tout y est jusqu'à la mauvaise fois... bon lire sans un regard pour la noyade, faut croire que le livre est vraiment prenant ! bravo Sandrine
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S
qui n'ont pas le courage de se, entre autres, je suis pressée, pressée et je vois toujours des fôtes :) me sauter aux yeux quand j'ai cliqué sur publier :-D
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J
Okay, reviendue, et peut-être pas plus compréhensive qu'avant, mais j'avoue que j'aime la musique de ta poésie en prose, je me sens emporté par le rythme des vagues faites par la barque de tes paroles. Merci Sandrine !
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S
Et puis l'écriture est un très bon moyen de voyager. Je suis d'accord avec Berthe-Françoise, pourquoi risquer de s'abîmer alors qu'elle tient un bon livre à la main!
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A
J'adore! La mauvaise foi des arguments pour défendre la marche. Et les mots que tu emploies. Pourtant elle arrive à en prendre très bien la défense, ta Berthe-Françoise! Même si sa décision finale est plutôt de vivre la vie par procuration.<br /> <br /> Quant à la noyade, l'histoire ne dit pas si la victime fut Henri-Charles-Hubert. Ou peut-être (aussi) la belle-mère? Bravo SandrinOchka.
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C
Voilà un texte qui parle au bélier que je suis, et qui n'a jamais eu trop confiance dans les frêles embarcations ou l'on n'a pas les pieds sur terre. <br /> <br /> Les pieds sur terre ne m'ont d'ailleurs jamais empêchée d'avoir la tête dans les étoiles...mais j'espère échapper a la mort par noyade, brrrr!<br /> <br /> Excellent tout ça, chère Sandrine!
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K
Henri-Charles-Hubert s'est noyé dans son regard de femme indifférente et très "terrienne" !! bon! avait-il pris une assurance à la MAF ! car tout est prévu<br /> <br /> (lol) bisoussssss
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J
J'ai rien compris, mais j'avoue que j'aime ça, et je le préfère à des textes qui disent tout et lourdement. Je suis intriguée. Je reviendrai.
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