Peut mieux faire (Papistache)
A l’école du jouir,
Le tout petit Benoît
N’a pas très bien compris :
Il lève haut... son doigt !
Ainsi petit Benoît
Se retrouve puni.
A l’école où l’on jouit,
Ce n’est pas de son doigt
Qu’on désigne la lune.
La maîtresse s’apitoie
Promet, encore une fois,
Deux heures de retenue
A l’indocile élève.
Gageons qu’elle saura
Obtenir de Benoît
Qu’il délaisse son index
Au profit de son ...*
* La solution, seulement pour ceux qui n'auraient pas déjà trouvé, évidemment !
Les autres peuvent s'abstenir de cliquer.
Je sais, par rapport à solex, c'est un peu décevant...
L'effleure du mâle (suite par Captaine Lili)
Elle
Lui tend sa bouche
D’une caresse d’aile
Le touche
D’une main s’en va
Cueillir
Les fleurs du gars
En un sourire
Sensuelle
Fille de l’eau
Sa peau étincelle
Sous ses mots
Sur l’envie masculine
Son corps glisse
Diablotine
Ses soupirs, ses délices
Sa chute de reins
Ses baisers et ses seins
Elle les livre
Et délivre
En son jardin
Coquin
Que s’exhale
L’effleure du mâle !
Merci à Tendreman Spice pour son expression « L’effleure du mâle » !
La petite pause qui s'impose
Ont déjà érotisé la blogosphère :
Walrus ; Vegas sur Sarthe ; Aignel ; Joye ; Tendreman Spice ; Poupoune ; Zigmund ; Walrus (bis) ; MAP ; Virgibri ; Berthoise ; MAP ; Walrus ; Tendreman Spice ; Martine27 ; Virgibri ; Poupoune ; Tiniak ; MAP ; rsylvie ; vegas sur sarthe ; MAP ; Papistache ; Moon ;
La page d'accueil de canalblog nous kiffe grave.
Hortense (Moon)
Avec sa plume, elle abordait mes rivages.
Son œil délicat observait mon ouvrage
Qu’elle allait bientôt attaquer de son ardeur,
De sa passion maligne à guetter mes erreurs.
Elle griffait alors la surface de mes mots
Et s’enfonçait dans mon histoire sans espoir de radeau,
Se noyait parfois dans mes allégories,
Ou traquait mes efforts de toute son euphorie.
Elle souriait délicatement à la venue d’un oubli,
D’une insuffisance, d’un élan interdit.
Mais elle rougissait de mes changements de taille,
De mes errements, de mes surcroîts de détails.
Elle s’affairait alors de sa douce main,
Œuvrant à ma réussite et mon entrain,
Jamais essoufflée par mes manques de ponctuation,
Elle m’offrait toujours la meilleure correction.
L'amour est dans le pré (Papistache)
Le jeune chevrier est content : pour la transhumance, Blanchette, la docile chevrette, sera du voyage.
Consigne #69Bis Consigne érotique... (Vegas sur Sarthe)
ELLE ne songea même pas à consulter le précieux guide qui ne quittait pas sa poche, elle sut aussitôt que c'était lui, vibrant et majestueux, dressé au ciel de San Francisco... Coit Tower !
Il était tel qu'elle l'avait vu sur tant
de photos et de sites touristiques, si trapu à la base, émergeant d'un
curieux fouillis végétal et si rond au sommet qu'elle en eut le souffle
coupé.
Depuis les méandres vertigineux de Lombard Street son regard
embrassait jusqu'à l'Embarcadero et l'océan ridé par le vent de longues
trainées d'écume blanchâtre... mais ça, ce serait pour plus tard, bien
plus tard.
Comme elle parvenait, à
demi évanouie en haut de Telegraph Hill Boulevard, elle eut un sourire
carnassier devant l'énorme cylindre de béton; dut-elle s'y cramponner
bec et ongles, soixante quatre mètres de plaisir l'attendaient...
IL
avait longtemps musardé entre les dunes blondes que caressaient les
derniers rayons du soleil marocain. Pourquoi se précipiter? Il
connaissait si bien les lieux tout comme les interminables caravanes
dont les traces profondes s'effaçaient d'un coup de sirocco.
Dans
deux heures, il aurait franchi l'immense replat encore tiède d'une
journée d'intense chaleur, et au bout était la récompense suprême,
l'explosion de tous les sens: passés les grands palmiers dattiers, il
traverserait le sillon de l'ancien oued jusqu'à l'ourlet odorant de
lauriers roses et de tamaris, puis il plongerait sur El Kela des
M'Gouna, là où la rose a un parfum et un velouté incomparables, là où
l'eau est si fraîche, là où s'offre un cadeau du ciel.
par une chaleur pareille, ... rien de mieux qu'une p'tite consigne érotique ! (Rsylvie)
Maintenant que sœur Marie Rose de l’enfant Jésus, savait devoir passer le restant de sa vie derrière ces murs, rien n‘avait plus d’importance. Non vraiment rien ! Bien sur elle aurait pu se révolter, désobéir au choix familial qui envoyait son frère aux armées des Indes, la condamnait à la prière et la chasteté. Mais non, rien… pas un mot.
Pas même un soupir, non rien. Un soir d’été, elle avait connu le loup…
de mer alors, comme si le feu qui activait ses sens depuis ce rêve d’une nuit s’était soudainement éteint, elle garda les mains jointes sur sa poitrine et se remit à prier……
C’était un soir, sur le chemin qui mène à la crique.
Insouciante, Rose se dirige vers l’océan afin d’aller s’y baigner les pieds.
Il fait si chaud en ce mois de juillet que l’idée d’une promenade au bord de l’eau,
loin de l’agitation de la maison familiale lui paru des plus rafraîchissante.
L’esprit libre de tous ces projets d’avenir que l’on veut faire pour elle, Rose n’est plus qu’à un détour de la plage, quand ses yeux se posent sur une silhouette masculine au bord de l’eau.
L’homme, d’une vingtaine d’année ne semble pas porter d’importance à l’environnement. C’est ainsi qu’en moins qu’il ne faut pour l’écrire, il commence à se dévêtir et jeter négligemment sa chemise vers le sol. D’un geste rapide, il fait glisser le corde qui lui ceinture la taille et déboutonne d’une main habile les 3 boutons qui finissent de maintenir le jean sur les hanches.
Soucieuse de ne pas troubler l’instant, l’adolescente s’assoie sur un banc placé là, et en profite pour retirer les espadrilles qui enlacent ses chevilles. Rose d’émotion, elle lève à nouveau les yeux vers la plage, pour apercevoir le bel échassier, retirant la toile bleue faisant découvrir la partie charnue de son anatomie.
D’un pas assuré l’apollon, dont le hale de la peau laisse deviner qu’il est plus qu’un simple vacancier, s’est jeté dans les vagues pour disparaître dans le sillon d’un poisson argenté.
Happée par le sac, et le ressac… Rose avance silencieuse.
Le sable encore chaud des rayons du jour, lui caresse les pieds.
Les yeux rivés sur l’horizon, elle s’engage par delà les vagues.
Les ailes du vent soulèvent le voile d’une robe qu’éclaboussent des perles océanes.
Sirène d’un instant, elle se dirige vers le large et rejoint l’amant des eaux troubles.
Rose est jolie…
Les doigts se cherchent, les corps se frôlent. Au rythme des eaux bleues, les corps s’attirent et se repoussent.
L’homme est charmant…
Les yeux se cherchent, les mains se trouvent. Au rythme des eaux bleues, les bouchent s’appellent et s’enhardissent.
En cet instant, ils sont jeunes, beaux et Rose… insouciante et heureuse.
……les mains jointes sur la poitrine,
bien en dessus des draps de lit,
sœur Marie Rose de l’enfant Jésus ferment les yeux
« une nuit, j’ai fait l’amour avec la mer »
La petite pause qui s'impose
Laquelle choisir (Martine 27)
Il les regarde avec envie.
Elles sont belles, douces, leurs corps ne sont que courbes voluptueuses.
Il s’approche d’elles.
Laquelle choisir, laquelle déguster longuement, savamment ?
Et puis, voilà son regard s’accroche à elle, si belle, si savoureuse dans sa longue robe.
Il s’approche.
Doucement, il l’enlace et commence tendrement, du bout des doigts, à lui enlever ses voiles.
Abandonnée, elle se laisse effeuiller.
Bientôt, trop vite à son goût, elle est nue devant lui, offerte à sa gourmandise.
Il approche son visage d’elle, il hume son odeur, du bout de la langue il la goûte.
Elle n’est que délicatesse sur sa bouche.
Et sans plus de retenue, il la dévore sensuellement, faisant glisser ses dents le long de sa chair offerte.
Hélas, l’instant de plaisir est si bref.
Pas encore repu, il se tourne vers ses sœurs.
Elles sont toutes tellement tentantes ces belles bananes dans leur corbeille d’osier.
Cours de géographie (Virgibri)
Dans les vallées
Dans les monts
De son corps
Je m’endors
Et me fonds
Dans les rebonds
Et les soupirs
J’atteins alors
Le frémissement
Et les délices
Ses seins de neige
Mes îles flottantes
Mes oasis
Et elle soupire
Et demande grâce
Dans les grottes
Dans les cavernes
Où je me cache
Il y a une femme
Qui s’endort
En souriant
Suite 69 (Poupoune)
Ah ! ce petit je…
Où vois-tu tes doigts
quand tu rêves de moi
embrasant nos sens
en toute innocence ?
Où vois-tu tes lèvres
quand bientôt la fièvre
réchauffe mon sein
même d'aussi loin ?
A ce petit jeu
mon bel amoureux
nous brûlons tous deux
d'un drôle de feu
A ce petit jeu
mon fol amoureux
nous nous perdrons mieux
les yeux dans les yeux
Abécédérotique (1) Tiniak
AVERTISSEMENT n°69 : ceci est une fantaisie alphabérotomane du Maître qu’appelle au vice (si !).
A
aller : " Aller, venir, allers, retours ; mécanismes de baise ou tourments de l'amour ? "
amen : " - Lors, je n'aurai de cesse de te secouer la couenne, que la peau de tes fesses ne me diront amen "
B
banane : " Avec la chantilly qu'elle avait mis autour de ma bite, je me faisais l'effet d'être un banana-split "
bouche : " Ta bouche et la mienne fondant, l'un et l'autre de nos corps s'apprêtent à vibrer haut et fort, comme avant "
C
court : " Le cheveu court ne démentait pas de son bulbe le poil ras "
culotte : " - N'enlève pas ta petite culotte, j'arrive! "
D
disert : " - L'affaire conclue, il était moins disert, tout nu "
donner : " Devant cette cambrure, j'éprouvai le besoin de donner quelques claques à ce gros popotin "
E
élaborer : " Lors, j'employai pour la bourrer un procédé élaboré "
évidence : " Je m'astiquais à l'évidence péniblement sous cette panse "
F
ferme : " Qu'ils soient mous ou bien fermes, j'ai la passion des seins "
foire : " Le sol, après tout ça, avait des airs de foire aux vêtements dressée dans tout l'appartement "
G
girondin : " - Elle était plutôt gironde, hein ? la supportrice des girondins "
glousse : " - Faut-il vraiment que tu glousses chaque fois que j'y mets le pouce ? "
H
hirondelle : " - Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais ta rondelle, sûrement! "
horreur : " - Et tu lui as tout mis, comme ça, sans prévenir ? Quelle horreur! "
I
îlot : " Dans l'enchevêtrement des corps alanguis, son genou faisait un îlot bien joli "
intriguer : " - Tu veux dire : sans les mains ? Alors là, tu m'intrigues "
J
jamais : " - Je ne l'avais jamais fait comme ça, avant. On recommence ? "
jeune : " - Va, je ne suis plus toute jeune / - Que tu dis, viens par ici! "
K
karma : " - Je file un bon karma, on s'enfile un kama' ? "
képi : " C'est encore sur le haut du cul que tu portes mieux le képi, vu ? "
L
lacet : " - Bon, je n'aurais peut-être pas dû tirer sur ce lacet, mais maintenant qu'on y est... "
lucide : " - Non, 'y a plus de place pour personne, là. Restons lucides! "
M
mignon : " Son parfum évoquait la crème de marron, j'en goûtais davantage son sein rond et mignon "
mort : " La vie ne vaut pas d'être encore sans cette petite mort "
La petite pause qui s'impose
69 (Berthoise)
69,
érotique ? bien sur que le 69 est érotique, non parce qu'il évoque une
position amoureuse, non parce que Gainsbourg pensait que c'était l'année
de tous les possibles, non, 69 est érotique car c'est le numéro de Lyon.
Il n'y a pas de ville plus érotique que Lyon. Lyon, c'est l'érotisme
fait ville. Si vous ne me croyez pas, c'est parce que vous n'y êtes
jamais allés.
Lyon naît de la rencontre de la Saône et du Rhône et une ville qui naît
d'une rencontre est propice aux rencontres. À Lyon, j'ai rencontré des
amours fidèles, fiévreuses, inconstantes et renouvelées.
Il me plaisait un peu, je ne lui déplaisais pas ; un bout de chemin
ensemble sur la route des vacances, après tout, pourquoi pas ? Pour
descendre vers le sud, il m'avait proposé une place dans sa voiture.
Pour aller à Montauban, quand on vient de Paris, chacun sait que le plus
court chemin impose une halte à Lyon. J'avais du temps, on ne
m'attendait pas. Arrêtons-nous à Lyon, puisque c'est le chemin.
La
Croix Rousse, ses pentes, et les immeubles aux hautes fenêtres.
L'appartement était en hauteur. Quand je franchis la porte, je fus
éblouie, la lumière, l'espace, et lui, qui me fit entrer dans son
royaume. Je lui sautais au cou, le lit nous nous faisait signe, nous y
restâmes un peu, beaucoup, longtemps, passionnément. Dans ce logement de
canut, il avait installé sa chambre en hauteur et nous voyions la ville
en nous aimant. Est-il bon amant ? je ne sais plus. Sans doute puisque
j'en parle encore. Mais plus encore que sous ses caresses, je me pâmais
devant sa ville.
Je ne me lassais pas de la douceur des berges de la Saône, elles
brillent sous le soleil qui effleure les façades.
Nous empruntâmes des passages oubliés qui font vibrer de joie.
Et nous achevâmes le parcours dans la ville des plaisirs par le jaillissement parfait de la place des terreaux.