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Le défi du samedi
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20 juillet 2009

69 année d'puces et tiques (Sebarjo)

Sebarjo et son caniche

ont pris leur Jet privé

et leurs parachutes dorés.

Depuis qu'ils sont nouveaux riches,

ils ont quitté leur niche.

 

 

Ils s'aiment et leur envolée

durera plus d'une année,

Ils s'épouilleront

sans chemise ni pantalon,

des aisselles au pubis

jusqu'en deux mille soixante-dix.

 

 

69, année d'puces et tiques

69, année sans babyliss

(bis, bis)

 

 

Sebarjo et son caniche

chinent jusqu'en Chine.

Les corps en ivresse, ils se bichent,

En ferry, sur les eaux marines,

se bisouillent et se câlinent.

 

 

Ils s'aiment et leur embardée

durera plus d'une année,

Un coup dans la truffe et le nez

Ils ne vont pas dessaoulés.

Ils s'aimeront sans prémisses

jusqu'en deux mille soixante-dix.

 

 

69, année d'puces et tiques

69, année sans babyliss

(bis, bis)

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20 juillet 2009

Alors, déçus les gars ??? (MAP)

Papillons

20 juillet 2009

Juste un petit coup (vegas sur sarthe)

"Je rentre juste un petit coup, je ressors immédiatement!"
"Tu jures!"

_ann_e69

L'année 69 selon le journal Pilote.
Il parlait d'aller se baigner, bien sûr...

19 juillet 2009

La petite pause qui s'impose

pinicescalator

Ont déjà érotisé la blogosphère :

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et pour ceux qui veulent avoir des nouvelles de Janeczka, c'est tout public et c'est .

19 juillet 2009

69 bis rue du Quiqui (tiniak)

tiniak – Abécédérotique (suite)

AVERTISSEMENT n°69bis : ceci est une fantaisie alphabérotomane du Maître qu’appelle au vice (si !).

N

nature : " Après deux heures de lutte, qu'il soit encore si dur montrait la bête en rut sous sa vraie nature "

nappe : " Les seins sur le plateau et les poings dans la nappe, elle attendait, en gros, que je l'attrape "

O

occupation : " - Un dessus, un dessous et, en tout : trois dedans ? Tu as de drôles d'occupations, vraiment! "

outre : " En outre, je n'avais rien de mieux à foutre "

P

palette : " Ils ôtèrent le bandeau et tous apprécièrent la palette de couleurs dans ses yeux clairs "

pression : " Ferme, la pogne maintenait la pression, menant la verge vers le con "

Q

QI : " Nul besoin d'un gros QI pour mesurer combien tu as un gros cul, oui "

quiétude : " Fourbu d'avoir lustré ce con comme un moujik, la quiétude de son giron me fut très bénéfique "

R

rasséréné(e) : " Je dus y mettre force coups de boutoir avant de la trouver conséquemment rassérénée "

résister : " - C'est ça, résiste encore un peu. Je te savourerai d'autant mieux "

S

savon : " Quelle ne fut ma surprise de découvrir alors, un morceau de savon dans son Col de L'Homme-Mort "

soi : " L'amour déçoit quand l'amour de l'autre ne va pas de soi "

T

tarte : " Peut me chaut qu'elle soit tarte si je puis lui pétrir la pâte, lui beurrer le moule, lui garnir l'intérieur, l'enfourner, la démouler et picorer ces cerises... bonheur ! "

tatillon(ne) : " Fouet, martinet, lanière, elle faisait bien la distinction... 'faut dire qu'elle était tatillon "

U

ultime : " Le vertige nous prit du sommet à l'abîme, notre jouissance allant jusqu'au plaisir ultime "

urne : " Madame

La Députée

me laissa lui glisser un doux billet dans l'urne "

V

vaisselle : " - Plus d'huile ? C'est pas grave : j'ai du liquide vaisselle! "

voltige :  " Danseuse, elle m'entraîna dans des figures de haute voltige "

W

warnings : " Dans ses yeux s'allumèrent soudain des warnings ; nous n'étions donc plus seuls dans ce parking "

web : " Je suis accro à ta web came "

X

xanadu : " Pour couvrir l'écho de nos cris, dans cette pièce sonore, nous avions mis la bande son de 'Xanadu' un peu plus fort "

xylophone : " Je tapotais son dos comme on joue du xylo, mon dard mis bien au chaud dans son petit fourreau "

Y

yes : " ...mais je n'attendis pas que la lectrice dise "yes", d'un coup je lui saisis sa belle paire de fesses "

yoyo : " Allongé sur le dos, mes mains dans ses aisselles, je jouais au yoyo avec la demoiselle "

Z

zéro : " Je plongeais donc d'entre ses pattes dans son giron, tel un zéro en 44 sur un porte-avions "

zygomatique : " - Etonnante, cette similitude entre tes contractions vaginales et tes zygomatiques... ça te vient de ta rééducation périnéenne ?"

La semaine prochaine, nous reprendrons l’étude d’un point de vue étymologique.

Je vous remercie de votre attention,

Pr NIAK.

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19 juillet 2009

Régime sensuel (shivaya-warduspor)

- Ben, t'es encore à poil à c't'heure ?! T'exagères!

- Ben, j'arrive pas à mettre la main sur ma gaine.

- Laquelle ? La blanche ou la chair ?

- Non, non, non ! Celle avec les dentelles.

- M'enfin, bidon, on n'est pas samedi.

- Moui, mais c'est ton anniversaire quand même.

- Et c'est pas cette semaine que t'as tes ragnagnas ?

- Ben non, chonchon. C'est pas toutes les semaines.

- Vouiche, mais vu comme t'étais encore grognasse pas plus tard que ce matin...

- T'as pété au lit, aussi. Tu sais que je déteste ça, le matin.

- Je t'avais dit de faire des nouilles. C'est sensuel, ça, les nouilles. Mais non. Le jeudi : chou farci.

- A propos de sensuel... si tu crois que je t'ai pas vu mettre du sel dans ton chou ! Le docteur t'a bien dit que c'est pas bon pour ce que t'as.

- Eh bien figure-toi, que j'ai vu l'autre jour à la télé qu'ils disaient que la gaudriole, ça vaut tous les régimes... alors comme on est vendredi, je m'étais dit que je pouvais faire un écart avant samedi.

- Et à quelle heure tu r'gardes donc la télé pour voir des trucs pareils ?

- Comme d'hab', vers deux heures du mat ! Sauf que vu que t'as résilié mon abonnement à K-nal, maintenant je me tape les rediffs de la nuit.

- Bah, tu f'rais pas mieux de dormir ? que t'es tout patraque en ce moment, mm ?!

- Je dors bien... quand j'ai pas mangé d'chou, chou. Pi je dormirais mieux si le samedi revenait plus souvent dans la semaine.

- Oui, ben piskeu t'en parles, où qu'elle est cette gaine ?

- La blanche ?

- Tu l'fais d'exprès ou quoi ?

- Si je te disais ce que j'en ai fait, tu vas encore partir pour une semaine de ragnagnas dans le ciboulot, avec Auberge du Cul-Tourné et tout et tout.

- Ooouh, bah, ce que j'en dis, moi...! C'était pour te faire plaisir, hein. Après tout, c'est ton anniversaire pas le mien.

- Pi t'aurais fait quoi d'autre qu'un samedi - vu qu'on est pas samedi ?

- Ben justement, c'est ça l'truc. Sauf que j'aurais besoin de ma gaine.

- Tu veux pas mettre la chair ? J'aime bien moi la chair, tu sais.

- Oh non, je trouve qu'elle me boudine un peu. Et pi je la mets d'jà le lundi et le jeudi. Là, je voulais te faire le grand jeu.

- Donc le grand jeu c'est samedi, mais la veille et une fois l'an, quoi.

- Oh, eh! A nos âges, j'en connais pas mal qui s'contentent du premier samedi du mois.

- Ah ouais, quand même ! Sévère le régime.

 

 

19 juillet 2009

"Vibre ô ma sœur" (Tendreman Spice)

 

"Bouche à oreille
Main si nue
Vibre ô ma sœur"

19 juillet 2009

Dans la tradition de Joe et MAP‏ (Joye)

Place aux campagnards !!!

arbres_am

19 juillet 2009

Consternant ! (Walrus)

Il nous a été rapporté que durant l'ère ottomane, des érotomanes ayant été pris en flagrant délit de détournement d'épouses auraient été  aussitôt reconvertis en gardiens de harem ! On a peine à croire que l'on ait pu prendre des mesures d'une telle inconséquence !

castrat

19 juillet 2009

A fleur de peau (MAP)

Effeuiller

18 juillet 2009

La petite pause qui s'impose

piquenique11

Ont déjà érotisé la blogosphère :

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18 juillet 2009

"pour un petit coin de paradis" suite et fin (rsylvie)


……les mains jointes sur la poitrine,

bien en dessus des draps de lit,

sœur Marie Rose de l’enfant Jésus ferment les yeux

« une nuit, j’ai fait l’amour avec la mer »

« sœur marie rose de l’enfant jésus,,,, venez vite, venez vite

il y a le feu dans l’aile gauche de la tour saint benoit … 

vite vite venez, vite ! « 

Encore dans son rêve lointain, elle ne réalise pas vraiment.

Ce n’est que le son de la cloche de la sacristie qui la tire du sommeil,

 et lui fait prendre conscience de la tragédie qui se joue salle des béatitudes.

En moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, elle est debout et enfile la chasuble bleue roi, symbole de la congrégation des hirondelles. Dans le couloir c’est la panique… à grands coups de manches dans tous les sens, s’envolent les oiseaux de paradis.

Mes sœurs, mes sœurs, ressaisissez vous !

Et que l’on appelle les pompiers. »

-« Oui c’est cela. Que l’on appelle des pompiers »

-« Les pompiers…. Au secours » !

-« Eau secours !

oups pardon, je m’égare !! »

-« Bénit soit cette eau qui nous tombe soudainement du ciel

 devriez vous dire, sœur Dominique !

Sœur Miséricorde couvrez vous,et

 allez donc leur ouvrir, j’entends la sirène. »

Dehors le combat fait rage. Les langues rougeâtres lèchent avec gourmandise les façades du XIIX siècle. Tel Belzébuth se querellant avec les gardiens du temple, le feu et l’eau s’unissaient dans un tourbillon d’éclairs plus flamboyants les uns que les autres.

Au pied de la grande bibliothèque, les pompiers oeuvrent de leur mieux. Tel des archanges des temps modernes, les hommes se battent pour libérer le monastère de l’emprise du démon. Quand soudain son regard croise les yeux du capitaine Michelangelo.

Là sur la grande échelle, tel Michel Ange chevauchant la Sixtine

pour y laisser son empreinte. Ce ne peut être que lui.

Comme frappée par la foudre,

sœur Marie Rose de l’enfant Jésus s’écroule et reste prosternée, incapable de dire un mot.

Ce n’est qu’à l’aurore que le feu est enfin circonscrit. Jamais telle agitation n’avait été observée au sein de la congrégation. De toute part c’était embrassades et congratulations.

Sœur Marie Rose de l'enfant Jésus, avait jusque là réussi à l’esquiver, mais à présent cela était impossible. Car il était bien là, à deux pas de son cœur, à fleur de peau de sa bouche.

Alors comme si, les aiguilles du temps s’étaient arrêter en ce jour de juillet sur la crique des Pins. Aussi timidement qu’à ses 16 ans, Rose se laissa envahir par le feu du désir qui vous habite et vous porte par de là l’extase.

Les yeux dans les yeux, il la regarde et la désire comme au premier instant. Aucune n’a jamais réussi à lui faire oublier l’odeur de sa peau, la chaleur de son étreinte, la délicatesse de ses gestes, le battement de son cœur…

Il l’avait tant aimée que ses lèvres avaient encore le goût salé de sa bouche

-« Sœur Rose de Marie … dites vous » ? sont les seuls mots qui lui viennent à l’esprit, la main dans celle de la responsable de la congrégation des Hirondelles.

-« oui, en fin non, plutôt Sœur Marie Rose de l’enfant Jésus

depuis maintenant 4 années » répondit-elle.

4 années déjà. Mais alors, elle n’a que 20 ans. Et à cet age tous les projets d’avenir sont permis. Oui tous, car en ce moment Michelangelo rêve d’une nouvelle vie auprès de celle qu’il vient de retrouver et s’est bien décidé à ne pas laisser partir une seconde fois. Mais l’affaire semble corsée !

 

Corset ! voilà ce à quoi il pense depuis cette nuit d’automne où ils avaient été appelés en urgence à la caserne pour éteindre un feu au couvent des Hirondelles. Le travail avait été long et pénible, mais ses collègues avaient bien fini par circonscrire le foyer principal. Mais pour celui de son cœur, c’était une autre affaire. Et oui, depuis que ses yeux avaient retrouvé le chemin de son cœur, il n’avait de cesse de vouloir qu’elle devienne sienne pour la vie. Son envie était si intense qu’il passait ses nuits à rêver des baisers qu’ils échangeraient …

Lui tendre et prévenant, déshabille fébrilement une taille qu’un joli corset bleu roi enlace méticuleusement. Il caresse la nuque d’une main et de l’autre retire négligemment une mèche de cheveux. Un cou de signe laiteux, se laisse conquérir par une vague de baisers, que seul l’attrait d’un mamelon frémissant détourne d’une déferlante impulsive. Sous la caresse d’une main ferme et conquérante, la poitrine se soulève au rythme des assauts d’une langue indiscrète que l’hardiesse d’une victoire annoncée, émoustille et ravit à loisir.

 

Convoquée par la mère du saint siège!

Voilà ce qui met sœur Marie Rose de l’enfant Jésus en rage. Depuis cet incendie, tout tourne de travers dans le monastère. Les nonettes de la congrégation ont le sourire aux lèvres. La mère Marie Noel fait des sermons plus longs qu’à la coutume, sœur Dominique fredonne en permanence… et qui plus est, la supérieure la convoque dans son bureau.

sœur Rose Marie de l’enfant Jésus, il faudrait vous ressaisir » !

depuis cette nuit tragique, votre esprit n’est plus parmi nous. Je vous vois bien au moment des prières. Vous êtes ailleurs. Votre conviction n’est plus la même. Mon enfant, je comprends votre désarroi, mais il vous faut faire un choix. On ne peut aimer un homme et Dieu à la fois. Je vous laisse jusqu’à demain pour me donner votre réponse. Que notre sainte Vierge Marie vous vienne en aide ».

 

……les mains jointes sur la poitrine,

bien en dessus des draps de lit,

sœur Marie Rose de l’enfant Jésus ferment les yeux.

Sous la chemise de coton le corps d’opale d’une fleur pure et fragile,
lutte contre ses démons. Le cœur en feu l’enfant de la plage se rappelle la douceur des mains
sur sa peau, la chaleur de son souffle sur sa bouche. Et le délice de sentir monter en soi
le plaisir naissant qui conduit mystérieusement à l’extase.

Petit à petit, se laisser pénétrer pour ne plus faire qu’un.

Etcela l’amour de Dieu ne pouvait pas le lui donner… mais
le beau pompier pouvait-il le lui donner ? elle ne savait rien de lui, était-il marié,
seul,,,,,,,, libre de toute entrave.

Que faire, surtout qu’il n’avait pas donné signe depuis l’intervention ? Attendre un signe.

Les mains jointes sur la poitrine,

bien en dessus des draps de lit,

Rose ferment les yeux…

18 juillet 2009

AMITIÉ VOISINE (Joye)

Je savais que c’était elle devant la porte même avant qu’elle ne sonne, même avant qu’Abraham, mon berger allemand, me signale avec ses doux gémissements qu’il y avait quelqu’un.

- Oui, entrez, c’est ouvert, criai-je et la porte s’ouvrit doucement, presque sans bruit.

- C’est moi, monsieur, dit-elle dans sa voix de velours, mais j’entendis de ces quelques syllabes mélodieuses que ma voisine d’en face avait encore pleuré.  On est jeudi, continua-t-elle, je vous ai apporté la lessive.

- Ah merci ! Vous allez bien, madame ?

Je n’entendis pas bien sa réponse, elle devait déjà se trouver dans ma chambre, à ranger les vêtements qu’elle lavait pour moi chaque semaine, histoire d’avoir ses « quelques sous pour la folie » comme elle aimait dire. Je savais bien que les sous n’étaient pas à elle, qu’ils seraient sans  immédiatement refilés chez ses deux gosses pour leur petits plaisirs ou encore à ce goujat de mec qui lui servait si piteusement de mari.

- Allez, monsieur, tout rangé !

- Merci madame, vous avez le temps de prendre un petit thé ?

C’était notre petit rite. Le jeudi, elle venait avec son panier qui sentait la lavande et moi, je lui proposais un petit thé. Souvent, elle disait non, qu’elle avait encore à faire avant que son Homme ne rentre, mais aujourd’hui, elle accepta. Je fis donc un mouvement vers la cuisine, mais elle mit des petits doigts légers, qui sentaient encore la lessive propre, sur mon épaule.

- Vous en faites pas, je ferai l’honneur.

Je la laissai faire, parce qu’il me plaisait bien d’entendre ses petits mouvements que je devinais gracieux.  Je ne sais pas si elle était belle ou laide, j’ignorais la couleur de ses cheveux, et celle de ses yeux, mais son pas était léger, et sa voix encore jeune, douce.

Le thé préparé, j’humais sa vapeur. Elle me demanda pour le sucre et le lait comme si elle ne se souvenait pas que je n’en prenais pas. C’était une petite attention, mine de rien, et je me laissais bercer de nouveau par la musique de son débit, les consonnes soigneusement prononcées, les voyelles liquides, exquises.

Normalement, on ne se disait rien d’important. Cela faisait presque sept ans qu’elle vienne s’occuper un peu de mon linge et parfois de l’appart’, cela faisait presque six ans qu’on prenait un petit thé ensemble, dans le calme d’un jeudi après-midi d’immeuble, avant d’entendre dans l’escalier les pas des résidents qui rentraient du boulot ou de l’école ou de leurs vagues sorties au monde des couleurs qui les caressaient négligeamment comme une vieille amante longtemps oubliée.

Oh, je sortais, oui. Je sortais pour sentir le soleil ou la pluie ou le vent ou la grêle sur mon visage. C’était parfois comme une caresse, parfois comme une claque contre ma joue, pendant qu’Abraham m’emmenait au square nous asseoir sur un banc au plein milieu des bruits des passants, des grincements des freins des cars, des échos des talons sur le béton.

Parfois on m’adressait la parole. Souvent, c’était pour admirer mon chien, pour demander de le caresser, que je devais, malheureusement refuser, à chaque fois expliquant qu’Abraham travaillait, qu’il ne fallait pas le caresser, que ce n’était pas le moment de son break. Parfois les gens continuaient à me parler, parfois, ils s’en allaient furieux, jetant une petite injure derrière eux, destinée à mes esbrouffes de connard. J’apprenais des tas de choses assis sur ce banc là au square. C’est terrible ce qu’on dira devant une personne aveugle qu’on croit aussi sourd et dingue. Il arrive même que les gens les plus discrètes ne font pas attention.

C’est ainsi qu’un beau jour, il y a trois semaines, j’appris que le mari de ma voisine recommença son infidélité. Il ne passait pas trois mois de suite sans que j’entende sa voix, murmurant des sottises à quelqu’un qui lui répondit d’une voix douce, ou cuivrée ou abîmée par la cigarette. Et cette fois-ci, comme toutes les autres, c’était sa voix et une qui n’était pas celle de son épouse légitime. Ma voisine.

- Mais quel con ! dis-je à moi-même, perdu dans le souvenir.

- Pardon ? vint la voix troublée de ma voisine.

- Oh, excusez-moi, madame, je rêvassais ! Excusez-moi, je sais que c’est fort impoli !

Soudain, ma voisine commença a sangloter. Pour la première fois, j’entendais cette petite voix angélique s’étrangler dans sa gorge.

- Mais madame ! criai-je. Madame, qu’est-ce qui vous prend ? et sans m’en rendre compte, je quittai ma chaise et me mis derrière sa chaise, osant mettre une main hésitante sur ses épaules frèles. Je sentis au bout des doigts le coton de sa blouse. Je passai ma main gauche sur ses cheveux que je découvris soyeux, pendant que sa tête hôchait. 

Je la sentis lever la tête, elle plaça ses petits doigts rugueux des tâches ménagères sur la mienne.

- Voyons, Sylvie, prononçant pour la première fois son prénom, qu’est-ce qui te prend ?
Ce tutoiement s’échappa de mes lèvres qui tremblaient, elles aussi, d’émotion. J’étais au paradis, j’avais envie de la prendre dans mes bras, de recouvrir sa bouche avec la mienne, de lui apprendre que ce ne sont pas tous les hommes qui sont des crétins, lorsqu’elle dit, enfin :

- Oh, pardon monsieur !

- Marc ! murmurai-je, un peu perdu dans le toucher et le parfum de la femme devant moi.

Elle hésita et puis prononça mon nom pour la première fois, délicieusement, hoqueté comme si elle venait de boire une gorgée de champagne.

- C’est que…

- Oui ? je l’encourageai doucement, mais j’éprouvai une envie furieuse de la retourner contre moi, de tâter avec mes doigts la rondeur de ses joues, la pente de son nez, la courbe de sa bouche, la soie de ses sourcils.

Mes doigts se contractaient, légèrement, envoyant des frissons le long de mes bras.

18 juillet 2009

En écho à Joe : ENLACEMENTS (MAP)

Enlacement

18 juillet 2009

Consigne 69

Comme convenu, la consigne 69 court encore toute la semaine qui vient...

69


Consigne érotique...

Parce que des textes érotiques, on en veut DEUX fois plus, cette consigne sera d'actualité pendant DEUX semaines.

On peut jouer autant de fois que l'on veut...

17 juillet 2009

La petite pause qui s'impose

piquenique10

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17 juillet 2009

Amitié amoureuse (val)

Ils se sont assis en terrasse. Il a commandé un café. Elle aussi.
Elle est là, assise, face à lui. Enfin ! Un an qu’il attendait ça….
Elle est là, près de lui, depuis ce matin. Elle est là. Et ça n’a pas de prix.
Leur journée d’escapade clandestine, il l’a projetée mille fois en rêve, mais aucun fantasme ne lui a procuré l’ivresse de la réalité.

Elle est là, et elle lui sourit. Tout à l’heure, ils ont marché dans un square qu’ils ne connaissaient pas. Ils n’ont fait que marcher, et parler, parler, parler. Ils ont tant de choses à se dire…C’est si long, une année..
Plus tard, il iront visiter le vieux centre. Il paraît que les rues pavées sont pittoresques. Aucun des deux ne connaît cette ville. Ils l’ont choisie parce qu’elle était à mi-chemin, c’est pratique.

Elle est là, face à lui, et elle lui parle. Ses yeux brillent. Il aime quand ses yeux brillent. Dans le square, tout à l’heure, il a eu une irrésistible envie de lui prendre la main. Il s’est retenu. Il s’est contenté de frôler parfois ses hanches. Il aimerait qu’elle ait  froid ou bien qu’il pleuve un peu. Il pourrait lui frictionner le dos en marchant, ou encore ôter sa veste pour la lui déposer sur les épaules. Il aimerait poser ses deux mains sur sa nuque blanche, et plonger son nez dans ses cheveux pour les humer de près.

Quand ils parlaient, tout à l’heure, elle lui a  pris l’avant-bras. Il aime bien qu’elle le touche. C’est si rare, qu’elle le touche....

Combien de fois, en quelques heures, a-t-il senti cette chaleur délicieuse irradier son bas ventre ? Il lui semble que ça n’a fait que ça. Lorsqu’elle marche un peu devant lui, il ne songe qu’a poser ses mains sur ses hanches, et a venir sauvagement se coller à elle. Il lui embrasserait le cou, lui mordillerait les oreilles un peu violemment,  tandis que son sexe dressé viendrait se plaquer contre ses fesses. Il se dit qu’avec les vêtements, et dans un lieu public,  ça ne compterait pas, ce ne serait pas bien méchant…

Il sent bien qu’elle aussi, elle le désire. Cette lueur, dans ses yeux… ça se sent, ces choses-là.
Pourtant, tout à l’heure, et comme à chacune de leurs rencontres,  ils s’accorderont à dire, très convaincus, que leur communion n’est que spirituelle, et que c’est ça qui est beau.

Jamais ils  n’ont évoqué leur désir réciproque. Jamais ils ne le feront, probablement.

Il se dit que ce serait si facile, pourtant…
Sauter le pas, rien qu’une fois. Un hôtel, ce n’est pas ça qui manque, dans cette grande ville. Il suffirait de se l’avouer, de se ruer dans une chambre, de s’arracher tous les vêtements, et de régler la question physique une bonne fois pour toute ! Il suffirait…
Ce serait sauvage, pour sûr. C’est brutalement, qu’il a envie d’elle. Depuis le temps…

Aucun des deux n’avouera jamais, et il le sait. Il n’en est pas triste, ni même frustré…
Les jeux interdits sont des jeux dangereux. On peut jouer un peu, mais pas trop.


En fin de journée, tout à l’heure, à la gare, il l’embrassera d’abord sagement, avant de la prendre tendrement dans ses bras pour un adieu aux cœurs lourds. Il sentira, à travers ses vêtements, ses seins se plaquer contre sa poitrine, et il aura envie de les toucher, comme à chaque fois.

Seul dans le train, il revivra leur journée, puis il commencera déjà à fantasmer leur prochaine rencontre, qui n’aura pas lieu avant un an, probablement.  A moins de bien s’organiser..

Au terminus du train, la parenthèse sera fermée.

Ce soir, comme chaque soir,  il franchira le seuil de sa porte d’entrée, et il embrassera sa femme et ses enfants.


Merci à deux diaristes que j'aime lire et dont les confessions intimes titillent parfois mon...hem...heu... imagination!
Dommage, ils ne viennent pas lire ici. J'aurais pourtant aimé savoir si ce que je m'imagine est conforme à la réalité. Ou non...

17 juillet 2009

Les amants de la rue de Brest (Joe Krapov)

Je l'ai descendue des dizaines de fois, la rue de Brest, depuis que j'habite à Rennes. Tous les samedis matins, comme plein d'autre Rennais, je me rends à pied de mon quartier, Villejean, jusqu'au marché des Lices.

Finalement, il m'aura fallu plus d'un an pour m'apercevoir de leur manège, à ces deux-là. Et c'est, un peu bizarrement, le jour ensoleillé où je me suis rendu pour la première fois aux Tombées de la Nuit que je les ai vus, là, faire l'amour en pleine rue. Même encore maintenant, n'importe qui peut les voir ; il suffit de s'arrêter sur le trottoir et de les regarder : leur copulation, au n° 188 de la rue, est à ciel ouvert.

Lui a dû commencer à l'enlacer tendrement mais avec toute la verdeur, la rudesse et la fougue dont peuvent faire montre parfois les jeunes sauvageons. Elle, elle s'est laissé faire, digne, droite, un peu raide, apeurée mais séduite par sa soudaine audace.

Le temps s'est suspendu à ce vol de baisers.

Puis elle s'est sentie comme soulevée tandis qu'il la pénétrait en silence, tout en force et en douceur mêlées.

Et l'étreinte a duré jusqu'à cette fusion dans laquelle ni lui ni elle ne savent plus qui est l'un, qui est l'autre de l'une ou de l'autre. Et comme dans toute passion, le temps s'est arrêté sur elle à moitié chavirée et lui grandi de cet amour. Depuis ils sont restés ainsi et chacun peut les voir figés dans cette relation.

Désormais, comme pour Roméo et Juliette, seule la mort pourra séparer l'arbre et la grille du 188 de la rue de Brest.


dds69_amants_de_la_rue_de_brest_krapov

17 juillet 2009

Autre temps. Hors sujet ??? (MAP)

DSCF4869

16 juillet 2009

La petite pause qui s'impose

piqueniquerevers

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