Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 531
Derniers commentaires
Archives
19 juin 2021

Trotte dans ma tête (Kate)

 

De la trottinette de mon enfance, il me reste la couleur rouge si désirable, la lourdeur de l'engin pas forcément désiré, le frein central surprenant et l'impression de déséquilibre obligeant à avoir la plupart du temps une jambe posée sur la plate-forme alors que l'autre frappe énergiquement le bitume, le tout procurant un champ d'action réduit et une lassitude programmée.

Rien à voir avec les envies de vélo : le petit à roulettes puis sans roulettes et ensuite mon premier vrai vélo blanc muni de trois vitesses, j'ai six ans, c'est le mois de juillet et je ne voudrais pas rentrer en collision avec le triporteur de ma petite soeur.

0 2

Et la trottinette, il y a quelques années a fait un retour en force, des enfants aux adultes en passant par les ados pour se décliner sous toutes les formes possibles, des plus simples au plus chères... Aujourd'hui, un enfant de trois ans en a déjà plusieurs et se réjouit de posséder un tel parc ! 

0 2

Ah, trotter ! Trotte dans ma tête le poème "Impression fausse" de Paul Verlaine, écrit en prison, à Mons, si j'en crois Wiki (et non pas Sainte Anne à Avignon comme j'ai pu le lire aussi sur la Toile).

Oui, Dame souris trotte... en prison mais elle amène la vie, la liberté et la conscience d'être en prison, qu'elle n'a sûrement pas, elle !

Avignon, juillet 2014 : l'expo phare du Festival était "La disparition des lucioles", dans la prison désaffectée depuis des années.

Y aller ou pas, en prison ? Oui ! Un matin traverser la ville s'éveillant à peine, la chaleur montant déjà et, derrière le Palais des Papes, trouver la petite rue menant à l'entrée. Fermée depuis longtemps et exceptionnellement cet été-là transfigurée en lieu d'expo d'art contemporain mais on n'entre dans un tel lieu sans ressentir des émotions contradictoires. Déjà dès l'entrée, ambiance lourde, chargée d'histoires d'hommes et de femmes détenus, murs délabrés, couverts de graffiti, de restes d'affichettes, petites lucarnes, lourdes serrures, cadenas, vétusté conservée...

Pas vu de souris trotter mais la cour avec des lucioles géantes suspendues tournoyant lentement et inondant de reflets lumineux les murs piteux déjà brûlants de soleil ou obstinément sombres et lugubres...

Pensé à ceux et celles qui ont passé des jours et des années là, à leur espoir peut-être possible en voyant que "le ciel est, par-dessus le toit si bleu, si calme !"... ou leur désespoir de savoir que le peu de ciel et peut-être le dernier qu'ils pouvaient voir était dans cette prison.

"Dame souris trotte" : compagne d'infortune, signe de vie, lueur d'espoir...  Si dame liberté trotte dans ma tête, sur les trottoirs se méfier des trottinettes et sur la chaussée aussi puisqu'elles y prospèrent au péril de nos vies de piétons autant que d'automobilistes !

 

Publicité
19 juin 2021

Pied à la planche, ça roule pour moi ! (Vanina)


Souvenir "blague Carambar"
La petite Christine était une enfant vive, remuante. Il fallait sans cesse la surveiller. Ses parents ne cessaient de lui répéter:
«S’en est trop Tinette !»

Souvenir arrangé
La petite Shetland Eglantine, la mère de mes ponettes de compétition,  avait un surnom car il y avait aussi une grande Eglantine -surnomée Tinoute-.
Aux guides de ma jument pie, je donnais des ordres:
«Allez, au trot Tinette!»

Souvenir touchant
Un peu après la sortie de mon livre En roues libres, j’ai reçu un petite vidéo de ma nièce Amala.  Noa, sa fille, du haut des ses 3 ans, annonçait l’air assuré:
«Arrêtez de mettre des pavés sinon avec les fauteuils et les trottinettes on fait badaboum! (...)»
Elle faisait référence à une de mes BD 3 cases du livre en question...
C’est vraiment trop mignon, quelle comédienne!
Je me rends compte que sans la vidéo à l’appui, je vous propose là une pub. privée: je sais c’est contradictoire, on appelle ça un oxymore.

Souvenir d’un alphabet en arrière
Pour ce défi "trottinette", je vous invite relire ma participation -BD 3 cases- de 26 lettres en arrière: "trottin".
http://samedidefi.canalblog.com/archives/2020/12/19/38710439.html

Souvenir ému
Pour mes 16 ans, quel cadeau! Je suis sortie de l’hôpital de Garches. C’était après plusieurs mois passés en rééducation fonctionnelle. Mais mon plus beau cadeau a été, pour les vacances d’été, une voiture sans permis (49,9 cm3): une Marden sur le toit de laquelle mes parents avaient fait adapter une galerie. Grâce à ses deux sièges 2CV toilés, je pouvais soit mettre mon fauteuil roulant à côté de moi, soit prendre une personne qui mettait mon fauteuil sur le toit.
Quelle liberté! La même que celle ressentie un ou deux ans plus tôt avec ma Motobecane verte dont le réservoir se situait au niveau du porte-bagage.
Bref, imaginez: aller où je le voulais quand je le voulais malgré le poids de mes jambes inertes. Merci Papa Maman pour tous vos sacrifices afin que je continue ma vie en milieu ordinaire, "comme tout le monde". Merci aussi à mes grands-parents, ma fratrie et mes ami(e)s de toujours.
Revenons à ma petite voiture. Son atout était aussi son défaut, la Marden était plus large que la moyenne des voiturettes. J’avais beau tenir ma droite, les automobiles avaient tendance à arriver vite derrière moi, et parce que les chauffeurs devaient freiner au dernier moment, je me suis parfois fait invectiver par des ours mal léchés: «Gare ta trottinette!»
Parfois contrariée, fatiguée de me faire insulter, jamais mon bonheur de liberté n’a été entaché par ces comportements discourtois.

Conclusion
Non, non! Je refuse que l’on prétende que faute d’un petit vélo, j’ai une trottinette dans la tête, fût-elle électrique!

 

19 juin 2021

Bientôt je serai grand (Ilonat)

 

Trotte menu Trotte minette
Moi j’aimais bien te voir passer devant chez moi
En trottinette

C’était avant avant
Et bien encore avant
Que l’on en voit autant
Qui défilent zombies
Et le casque aux oreilles
Dans les rues de la ville
Quand ce n’est pas  sur les trottoirs effarouchés

Trotte menu trotte minette
Je te revois encore qui faisait la fiérote
Avec tes deux petites couettes
Enfourchant ton Pégase les mains sur le guidon
Et puis d’un simple coup de pied
Le propulser sur la chaussée
Pour filer nez au vent
En trottinette

Trotte menu trotte minette
Pas froid aux yeux nez en trompette
Tu me faisais un petit signe de la main
Comme pour dire
T’as vu moi je suis grande
Je vais toujours où bon me semble
En  trottinette

Trotte menu trotte minette
Je te suivais des yeux envieux
Comme impuissant
Et craignant chaque jour
Qu’il ne t’arrive un accident
De  trottinette

Tu n’avais pas de frein
Mais tu savais très bien
Ralentir du talon
En usant la  semelle
De tes petites sandalettes
Sur le goudron

Un jour, beaucoup plus tard
Tu as laissé en plan ta patinette
Dans le garage de tes parents.
Car moi aussi j’étais devenu grand.
Et nous allions tous deux le nez au vent
Et le cœur en chamade
Sur les chemins de l’escampette
A bicycléééttte…

 

19 juin 2021

Ma place dans le trafic (joye)

Assise sur ce banc public, derrière mes lunettes de soleil bon marché (les lunettes, pas le soleil), je regarde passer le monde : les vieux, les jeunes, les moins vieux, les moins jeunes, les moyens, les moyens exceptionnels, les peut-mieux-faire. Les chiens, les chats, les monstres, les anges, les jeunes loups, les vieilles biques, et tout le vulgum pecus dont le monde est compris.

Certains marchent, certains flânent, certains courent, certains boitent comme des sardines à la recherche d'une clé.  

Certains cheminent péniblement, comme des chevaux brisés par l’âge en route pour l’usine de colle. Certaines piétinent au bout des petits petons entassés cruellement dans des talons hauts comme des échafauds et aussi mortels.

Certains sautent comme des lapins, chaud-froids, froid-chauds, les lapins, un coup de lapin, comme les marrons vendus jadis aux coins de la rue avant que l’État ne les défende, avant que le Covid ne les chasse et les assassine.

J’observe aussi les modes de transport transportant : des camions, des voitures, des bolides, des taxis, des Uber-Alles, des Unter-Alles, des chevaux, des ânes, des baudets, des mulets, des chars d’assaut, des tacots d’attaque, des chariots volés d’un Carrefour égaré aux bords de la cité.. Des bus au parfum de diesel, des trams, des rames, des drames, des rollers, des patins, des scooters, des motos, des mob’s et des peaux de banane...je m'y connais. On glisse comme on peut dans les rues des grandes villes.

Les tuyaux d’échappement me grognent, les silences fâchés des ouatures électriques me font peur. Le silence m’a toujours fait peur. Les freins qui grincent, et les chauffards, les routards, les ambulanciers, les flics à la poursuite d’un malfrat quelconque dans un après-midi qui terminera sous une pluie de balles. Tout le monde passe devant mes yeux fades et fatigués.

Je replie mon journal. Il est temps de repartir. Je suis juste sur le point de me lever quand je vois passer une trottinette conduite par un papillon noir et jaune, et une fourmis rouge qui se tient debout sur les épaules d’une mante religieuse -- mais encore jolie -- qui est en retard pour la messe de cinq heures.

19 juin 2021

Tout le monde fait de la trottinette ! (Joe Krapov)

Tout le monde fait de la trottinette !

Les bonnes sœurs en cornette
La reine Elisabeth,
Sidonie-Gabrielle (Colette !)
Le fileur de parfaite amourette,
La petite marchande d’allumettes,
Les porteurs d’amulettes,
Et même la cousine Bette

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS

Le mangeur d’andouillette, de blanquette, de côtelettes,
de coquillettes, de galettes complètes, de crêpes Suzette,
celui qui s’envoie des gaufrettes dans la gargoulette

Le buveur d’anisette à la buvette, de canettes à la guinguette,
le danseur à casquette, celui qui boit de la clairette en chemisette,
celle qui attend, fluette, le Tango des fauvettes,

La chanteuse d’ariettes de Lamballe,
la susurreuse de bluettes sans luette,

Les brunettes, les blondinettes à bouclettes, à frisettes,

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668 Dubout

 

Les fous de la gâchette
Maigret avec sa chansonnette
Don Camillo et ses burettes
Le conducteur de camionnette
Le tâteur de têtons à l’aveuglette
Le poseur de girouette
Le marchand de balayettes à nettoyer la tinette
Le marchand de tourniquettes à faire la vinaigrette
Les adeptes de la fumette, les chanteurs d’opérettes, les pipelettes
Le chef d’orchestre et sa baguette

Tout le monde fait de la trottinette !

Vraiment la trottinette,
Quelle joyeuse amusette !

Le zouave à baïonnette à la braguette ouverte,
Les japonais dans leur brouette,
Carmen avec ses castagnettes,
Ramsès II dans ses bandelettes,
Tchaïkovski et son casse-noisettes,
Les tailleuses de bavettes,
Et Samuel Beckett,

Tout le monde fait de la trottinette !

On se tire même la barbichette à trottinette !
Mets ta binette sur internet à trottinette
Ma sœur cadette !

Le chasseur d’avocettes et de bergeronnettes,
Le loup, le renard et la belette,
La Tusortiras Decechou biquette,
Lola Chevillette, Paméla Bobinette
La catherinette, la gigolette,
Bécassine et Marinette,
Jean Valjean et Cosette,
Le joueur de clarinette, la joueuse d’épinette,
Papageno et ses clochettes,
Mandryka et ses Clopinettes,
Paulette la reine des paupiettes,
Vegas et Germaine en goguette
En font aussi (mais en cachette)

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668 Vegas

Même les durs de la comprenette, les lopettes, les mauviettes,
Corto, capitaine de corvette,
Les cousettes, les coquettes, les douillettes,
les croquignolettes, les joueuses de crapette, les divettes,
les starlettes, les poseuses de devinettes,
les fillettes, les femmelettes, les grassouillettes,
les grisettes, les guillerettes, les midinettes,
les messieurs à fixe-chaussettes,
les joueurs de fléchettes, les porteurs de gourmette,
les montreurs de marionnettes, les pique-assiette et les nymphettes,

La môme Crevette,
Gustave Courbette,

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668

Pour frimer sur la Croisette,
Pour aller faire des galipettes,
Ou ses emplettes,
Pour payer ses dettes,
Pour conter fleurette,
Pour pousser l’escarpolette,
Pour prendre la poudre d’escampette,
Pour respecter l’étiquette,
Pour entretenir l’exosquelette,
Pour aller faire de la grimpette dans une chambrette,
Rien ne vaut la trottinette !

En sandalettes ou en socquettes,
Tout le monde fait de la trottinette !
Tout le monde se casse la margoulette !
Tout le monde écoute les sornettes
Et patine sur la savonnette !

A part Gérard Lambert qui roule à mobylette
Et moi, poète anachorète,
Qui marche toujours sur mes gambettes
Ou bien parfois à bicyclette,
Tout le monde fait de la trottinette !

Le monde retourne à la layette !
Le monde n’est pas dans son assiette !

Le monde a fumé de l’herbette !

Le monde se barre en sucette…
A trottinette !

Ici finit mon historiette.

Publicité
19 juin 2021

Trotte, inerte ! - tiniak

 

Tout va si vite

dès qu’on s’arrête

pour contempler ne fût-ce qu’un soir


Revisitant la notion d’espoir

un grain en tête

gris anthracite


Où va la terre

dans le cosmos ?

… toujours sa même révolution… 


Trompant son monde avec la saison

rognant nos aires

et jusqu’à l’os


Tous ces passants

leur pantomime

en de si laborieux quotidiens


Il m’en remonte un Hymne du Rien

au port sublime

et paressant


Navrantes courses

tristes saumures

quand finirez d’user la planète ?


Elle n’en peut plus de vos sornettes

fastes mercures

tankers en bourse… 


Tout doit finir

c’est la leçon

La question est : qui veut bien l’entendre ?


Tant il est plus aisé de prétendre

au Grand Pardon

des vains empires


Et puis, ça trotte

et puis, ça vire

ça se console d’applications


Sans égard pour Les Contemplations

car le chien tire

et fait sa crotte





19 juin 2021

Trottinette et gueule de bois (Clio101)

 

      Un vrombissement sonore comme le signal de départ d'un navire et de petits cris aigus résonnaient en continu dans la pièce.

      Sophie ouvrit péniblement un œil.

      Toute l'eau de son corps semblait s'être évaporée et elle avait  l'impression que sa tête avait triplé de volume.

     Elle referma les yeux, prête à ignorer l'importun et se rendormir mais le vrombissement reprit de plus belle ; à ce fond sonore s'ajoutaient les couinements de Serge, son rat de compagnie. De guerre lasse elle s'empara de son téléphone qui n'en finissait pas de vibrer, prête à incendier celui ou celle qui osait la tirer de son sommeil.

      Le nom qui s'affichait sur l'écran éteignit sa colère.

      Sophie appuya sur le bouton « décrocher ».

      « Sophie, je ne veux plus me marier !! »

      Cette phrase qui résonna dans le micro du téléphone dissipa instantanément le brouillard qui enveloppait son esprit et la laissa un moment figée de stupéfaction.

      La veille Cassandre frétillait à l'idée d’épouser  Charles.

      Quel évènement avait pu provoquer un revirement aussi brutal ?

      Sophie ne gardait de la veille qu'un souvenir flou, des taches de couleur sur un fond de chansons et de rires et des silhouettes en mouvement. Elle fixa le plafond, comme si sa blancheur pouvait correspondre au vide de son esprit et faire remonter quelques instants. Lentement plusieurs images se présentèrent à sa mémoire. Elle plissa les yeux, comme pour les ordonner mentalement, et un tableau se matérialisa devant elle.

      Elle revoyait Cassandre, désinhibée par l'alcool, commencer à créer une chorégraphie, bientôt reprise par tout le bar.

      Elle se voyait elle-même, gênée par la chaleur et le bruit, se rendre sur le pont du bar pour prendre l'air. Elle avait  discuté un moment avec les uns et les autres avant de retourner à l'intérieur.

      Sophie n'en avait pas cru ses yeux.

      Adossée au bar, Cassandre à côté d'un homme inconnu.

      Cassandre qui sourit au bel inconnu, discute avec naturel et rigole.

      La conversation qui se poursuit, la main de l'homme qui glisse vers celle de Cassandre, la prend et y dessine une lente caresse.

            Cassandre qui ne proteste pas.

      Sophie se souvient alors s'être dit que son amie ne lui avait jamais paru aussi heureuse.

      Sauf que Cassandre est fiancée, le mariage est prévu dans moins d'un mois.

      Et que tout changer du jour au lendemain pour un parfait inconnu est de la folie.

      Sophie se souvient s’être dirigée d'un pas résolu vers eux et avoir ordonné à l'homme de s'éloigner.

      Cassandre n'a rien dit mais s'est fondue dans la foule .

      « Sophie ! Tu m'entends ? »

      Les sanglots de Cassandre la ramènent au présent.

      « Je t'entends ma belle. Ne bouge pas, j'arrive ! »

      Sophie s'empare de sa trottinette et sort en trombe de l'appartement.

      Elle l'enfourche et se prépare à foncer chez Cassandre quand une voix l'interrompt.

      « Excusez-moi, vous êtes bien Sophie ? »

19 juin 2021

Une belle balade par bongopinot

b

 

Sur ta trottinette

Fillette fillette

Tu files tu files

Le long du canal

 

Sur la piste des vélos des rollers

Des trottinettes des promeneurs

D’un côté l’eau de l’autre les champs

Tes cheveux volent au vent

 

Tu côtoies les canards

Direction le phare

Tu files sans rame

Petit bout de femme

 

Un bateau passe

Un canoë glisse

Au bord de l’eau

Comme il fait beau

 

Et tu files tu files

Le long du canal

Tu vas vers la mer

Et, arrivée au port

 

Encore un kilomètre

Et puis quelques mètres

Et ça y est enfin

Tu t’enivres d’air salin

 

19 juin 2021

Participation de JAK

Défi #668 trotinette

19 juin 2021

Trottinette, trottinette ? (Lecrilibriste)

 
Comme un coup de baguette magique, il me rappelle soudain quelque chose ce défi  …. D’abord, notre vieille trottinette  qui ressemblait à l’image, que l’on se prêtait ou que l’on se disputait avec mon frère pour rouler sur le trottoir en béton de la cour

Il me rappelle … Encore quelque chose …

Une chanson d’enfant que le défi du jour me colle dans la tête :
«  Il avait belle moustache et belle crinière au vent
il avait belle moustache et se trouvait élégant
trotte, trotte trottinette, trotte trotte trottinant » 

Mais encore …  Mais Ouiiii ! Mais c’est bien sûr !  Moustache et Trottinette !  La BD de Calvo, un auteur français, dont les aventures paraissaient chaque semaine dans « Femmes d’aujourd’hui », la revue à laquelle ma Mère était abonnée, lorsque j’étais enfant.
Je me précipitais sur la revue et feuilletais jusqu’à la page de « Moustache et Trottinette » le chat et la souris pour découvrir leurs nouvelles aventures. Et je détaillais ses illustrations avec avidité et une certaine désespérance – quant à lui ressembler un jour et avoir ce talent - la précision avec laquelle l’auteur pointait le doigt, jusqu’au plus petit détail du tout petit dessin, le sujet qu’il dessinait d’une manière extrêmement précise et fouillée qui m’émerveillait et je passais au crible toute la page pour découvrir ses astuces et ses trouvailles.

lec

Mon mari garde précieusement, bien à plat sous sa pile de chemises dans l’armoire, car le format est grand et ne tient pas sur les rayons de notre bibliothèque, l’album de Calvo « La bête est morte » album qu’il a réalisé sur la seconde guerre mondiale en illustrant les camps des belligérants par des animaux. Et cet album est tellement précieux pour lui qu’il ne le laissait voir à nos petits enfants qu’en sa présence pour ne pas l’abîmer.

lec2

Actuellement, Martin Handford, un illustrateur britannique a un peu la même patte et la même approche pour dessiner ses albums. «Où est Charlie » fait le bonheur des enfants – et des parents - à la bibliothèque. Dans un fouillis inextricable et compact, mais pourtant organisé de dessins colorés et très précis, il faut retrouver « Charlie» et d’autres petits sujets, ce qui, sur certaines pages, prend un certain temps ! Mais sur le coup, avec leurs yeux aiguisés, les enfants battent les parents !

lec3

19 juin 2021

La trottinette (TOKYO)

 
Je rentrais chez moi en trottinette en suivant un itinéraire curieusement tortueux.

Je ne résistais à l’envie de monter sur le trottoir pour taquiner les piétons récalcitrants.

Quoi qu’il en soit maintenant je suis sur SECONDE AVENUE , une artère en sens unique qui va vers le sud .Cela signifie que je m’éloigne de l’université plutôt que je m’en rapproche.

Je me rends compte que j’ai un sérieux problème de navigation qu’il va falloir régler.

Alors que je ralentis pour voir si la prochaine rue perpendiculaire peut convenir, une soudaine bouffée de musique me saute aux oreilles avec une force qui me fait sursauter.

Je tourne enfin dans la ruelle et entrevois un attroupement de trottinettes. Je freine aussitôt envisage de faire marche arrière. Mais non cela ne sera pas nécessaire. Ces gens sont arrêtés devant  une corde en velours. J’avance doucement. C’est le club branché des trottinettes de la cinquième avenue.

Les abrutis , les fauches , les anxieux sont sommairement rejetés. Alors qu’ils sont très sélectifs me voilà embarquée dans la file de  droite .

L’espace d’un instant je me sens  l’élue  avec ma trottinette rose, mes sandales à paillètes   et mon ensemble saumon Kenzo . Soudain une limousine s’approche j’ai juste le temps d’esquiver la portière et de poursuivre ma route.

Ca fait longtemps que j’ai mis mes ambitions pathétiquement bourgeoises de cote , alors ce type de club ne me fait pas rêver .

Le regard fixé sur la route je pense à tous ceux  qui ruinés par le covid circulent en trottinette comme moi .

 Quel sera donc le prochain joueur de flûte que nous suivrons aveuglement avec nos trottinettes ?.

v1

 

12 juin 2021

Défi #668

 
Jouet désuet ?
 Plaie moderne ?
 

Trottinette

6681

12 juin 2021

Ont choisi leur fleur unique

12 juin 2021

Soliflore et tournesol (Lecrilibriste)

 

Un soliflore Esseulé ,solitaire

Attendait solennel

L’heure du solstice d’été

Pour convoler

Il lui fallait son tournesol

Pour solder sa solitude

Qui l’enserrait d’une camisole

Lui faisait perdre la boussole

Et le rendait fort peu solide

Sans solution pour en changer

 

Il lui fallait son tournesol

Qui à chaque année le console

à l’heure du solstice d’été

De cette sordide solitude

Son tournesol, do, mi, sol,

C’était comme un vrai solarium

Qui l’éclairait de son soleil

Et lui mettait le verre en joie

Lui faisant solfier le solfège

En gammes et arpèges solaires

Do, mi, sol, Belle Sollicitude !

 

Il lui fallait aussi son tournesol

Qu’il voulait offrir à sa belle

Le soldat amoureux plein d’émoi !

En attrapant le soliflore

Pour y mettre le tournesol

Ce soldat la,  fort maladroit

Fit tomber le soliflore qui se brisa

A côté du beau tournesol

qui resta tout seul et tout coi

solidaire sans se  faire la belle

Le soldat ramassa le tournesol

Et l’offrit tout seul à sa belle

Sans solution pour le soliflore

Qui périt sans son tournesol

 

12 juin 2021

Cas torve ! - tiniak

Ah, ça ! j'en ai tiré, des bords
et des fermoirs de soutien-gorge
J'ai croisé le fer à la forge
pour dénicher un soliflore

Ah, ça ! j'en ai bu, des couleuvres
et des tonneaux des Danaïdes
déclamé Laforgue et Ovide
pour que ma fleur passe l'épreuve

A ça, j'étais d'abandonner
quand je l'ai vu sur l'étagère
de la fleuriste, avant-hier
Il me faisait un pied-de-nez !

A sa façon, cette breloque
m'aura tenu la dragée haute
Je me suis fendu d'une côte
et ravalé mon soliloque

Assassine et patibulaire
j'avais l'humeur en février
Elle arrive, et ta fièvre y est !
la Saint Valentin dépensière

ok-soliflore14

12 juin 2021

Soliloque (Vegas sur sarthe)

 

 

Comme m'avait susurré Jasmine, la jolie fleuriste qui tient boutique à l'angle de ma rue et philosophe le reste du temps « Le soliflore est aux bouquets ce que le soliloque est aux bonimenteurs et le solipède aux âniers unijambistes ».
Avant que j'aie fini de gamberger sur cette profonde réflexion à propos de la solitude, Jasmine avait réussi l'exploit de me refourguer un vase à cinquante cinq euros.

Certains aiment les fleurs, moi c'est les fleuristes, c'est comme ça.
Il faut dire que Jasmine avait une manière affriolante d'avancer de plantureux arguments de vente auxquels aucun homme ne saurait résister bien longtemps.
Tout à mon plaisir, je me remémorai une phrase du poète allemand Goethe qui disait «La femme est l'unique vase qui nous reste encore où verser notre idéalité ».
Toute philosophe que fut Jasmine je ne suis pas certain qu'elle ait compris cette citation que je lui susurrai en retour car elle me répondit en fronçant ses jolis sourcils « J'en ai de bien plus beaux dans l'arrière boutique ».

Ne voulant abuser ni de son temps ni de la situation, je me contentai d'ajouter une rose rouge à mon soliflore.
Elle semblait ravie car – ayant prestement remballé ses arguments de vente – elle m'offrit la rose de bon cœur.
Un colosse surgi de l'arrière boutique et qui ne pouvait être que son concubin me salua brièvement; je pris donc congé.

De retour à la maison, mon achat fut accueilli si fraîchement par Germaine trop occupée par une daube provençale à l'ancienne que je réservai mes citations de Goethe pour une occasion future et m'isolai pour un dialogue intérieur.
Finalement j'ai balancé la rose rouge et j'ai mis un hippocampe dans mon aquarium soliflore ; c'est bien le seul poisson qui nage debout.

 

12 juin 2021

Soliflore (Clio101)

 
     Le regard de Cassandre se posa sur le délicat soliflore bleu turquoise que lui avait offert Charles, son fiancé,  avant la soirée de la veille. Elle se rappela des douces paroles qui l'accompagnèrent « parce que désormais ton cœur ne sera plus qu'à moi.» Le souvenir du baiser qu'il lui apposa sur le front avant de la laisser rejoindre ses amies pour son enterrement de vie de jeune fille éveilla avec une acuité douloureuse celui d'autres lèvres sur sa peau.

     Tout s'était pourtant déroulé à la perfection et aurait dû continuer ainsi.

L'apéritif avec Sophie, sa meilleure amie, sur la butte de Montmartre, face au rouge et or du soleil couchant et leur serment mutuel de continuer à se voir régulièrement malgré la distance.

     La tournée des bars, les verres avalés et les défis farfelus que ses amies s'amusaient à lui lancer.

     Le bar péniche Le Rosa Bonheur, en partie privatisé pour l'occasion et cette scène où elle s'était enhardie jusqu'à inventer une chorégraphie, bientôt reprise par tout le bar.

     Sa descente mal assurée, ses chevilles engourdies par l'alcool, son pied qui glisse, la sensation de chute, deux bras solides qui la rattrapent, son regard qui cherche celui de son sauveur pour le remercier. Deux yeux verts amusés, la main secourable qui la guide vers un endroit plus calme. Elle ne se souvient que par touches vagues de ce garçon mais cela n’a pas d’importance. Cassandre n’a en mémoire que leurs paroles qui se répondent, la sensation grisante de ne pas devoir à tout instant peser ses mots, les traits d’humour inattendus qui lui échappent et les fossettes de son inconnu qui se creusent de façon charmante à chaque fois qu’il rit. Quelque chose encore revient à la surface : la main de l’homme qui, insensiblement se rapproche de la sienne et, comme elle ne fait pas mine de la retirer, la caresse délicatement ; les délicieux frissons qui naissent alors dans son ventre. Cassandre ne peut s’empêcher de comparer cette discussion avec celle si guindée, si convenue de son fiancé.

     Après la douceur de la main, la voix de Sophie qui s’interpose et les sépare puis, un peu plus tard, les au revoir de ses amies qui lui souhaitent tout le bonheur du monde dans sa nouvelle vie. Et ses remerciements qui lui donnent l’impression d’être détachée d’elle-même comme si c’était une autre qui devait se marier. Elle s’en était ouverte à Sophie qui s’était efforcée de la rassurer ; les mots de sa meilleure amie, d’habitude si réconfortants, ne lui permirent pas de combler les brèches qui étaient apparues dans ses convictions. A quelques semaines de la célébration jurer à un homme de lui rester fidèle et de vivre avec lui à jamais ne parvenait plus à la combler.

     Elle se trouvait à l’orée de deux chemins et aucun ne la satisfaisait vraiment.

     D’un côté la route toute tracée, rassurante, protectrice, les bras d’un homme qu’elle connaît depuis l’enfance et sait prévenir ses moindres désirs. Il lui offre le confort d’une vie paisible et sans soucis mais qui à la longue peut lui donner le sentiment d’être passée à côté de quelque chose.

     De l’autre, le saut dans l’inconnu, le retour à zéro, revoir l’homme du bar, encourir la déception de ses parents. La salle, le traiteur, la musique, les invités prévus, tout à annuler. Un grand recommencement, un nouveau choix de vie, une quête hasardeuse et sans doute vouée à l’échec. Elle n’est pas prête.

     Il lui semble que si elle s’engage dans une voie ou une autre aucun retour en arrière ne sera possible.

     Elle est en plein dilemme et bientôt Sophie doit venir la chercher pour aller choisir sa robe.

     Sophie !

     Dans son désarroi Sophie est sa boussole. A chaque fois qu’elle a douté elle a su trouver les mots pour la faire sortir du brouillard.

     Cassandre compose d’une main fébrile le numéro de sa meilleure amie.

 

12 juin 2021

Prière de rose (Joe Krapov)

DDS 667 Agnès Sorel

La rose au soleil est devenue folle !

La voilà qui solfie par-dessus ses folioles sur le sol de son île et, telle Lorie, chante :

« Eros, en qui j’ai foi, qui imposes ta loi même aux rois, qui fais de l’homme un serf et de la fille un feu suspendu à ton fil, qui rend fol tout mortel sur la frise du temps, je n’ose pas penser que mes jours sont comptés et qu’ils sont érosifs, loin de toute érotique ! En mon for intérieur je pense que tu foires ! Sire du olé-olé et de la bagatelle, trouve-moi un loser qui jette un œil sur moi et soit pris de folie, qui m’isole, me frôle comme si je fusse fille et portasse lolos comme à l’Agnès Sorel plutôt que des épines ! Elis-moi un bon petit esclave aux fers, un poète qui m’aime et me chante en ses vers. Vite, car il fait soif d’amour sur cette terre !".


Cupidon s’en émut, en parla à Vénus. Vulcain, le bricoleur, leur fit un soliflore. On l’offrit à la fleur.

Et c’est à moi bien sûr qu’on a attribué le rôle du loser ! C’est très osé mais le dieu de l’amour, expert en récipients, coups de pot et blagues vaseuses, on peut se fier à lui dès qu’il s’agit de se payer notre fiole !
 

12 juin 2021

Un bouton de rose par bongopinot

 

Ma mère aimait tant admirer son jardin
Dès que le printemps montrait son nez
Elle surveillait ses rosiers anciens
Et dès le premier bouton de rose arrivé

Elle coupait la tige à bonne hauteur
Pour mettre cette rose dans son soliflore
Pour disait-elle mettre dans la maison le bonheur
Et éliminer mauvais œil et vilain sort

Elle s'est envolée depuis dix ans
Mais sa tradition mon père la continue
Il place la première rose non loin de son banc
Où elle adorait s'assoir dans une pièce exiguë

C'est pour mon père un devoir de mémoire
Et une larme d'amour coule sur sa joue
Il reste dans cet endroit jusqu'au soir
Où il sent encore son parfum si doux

 

12 juin 2021

soliloque (joye)

soliloque

poète, elle pousse un cri solitaire,

sachant que sa joie sera solidaire,

sinon solidage, solive en appui,

à cheval solipède, si livide, solidifie :

la soliste solipsiste fait son lied solidement,

car il fait trop chaud pour faire autrement.

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité