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Le défi du samedi
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8 mai 2021

Souvenirs pas assez nébuleux à son gré d'un hypermnésique débordé (Joe Krapov)

Jean-Paul et Jean-Pierre à Bonneuil (retouchée)

Je suis assez âgé maintenant pour pouvoir dire que j’ai vécu à l’époque du dieu Vintage.

La vie y était résolument en noir et blanc comme sur cette-photo-ci où l’on me voit avec mon frère William. Mes trois frères et moi portons les mêmes prénoms que les frères Dalton mais ça m’importe aussi beaucoup, à moi l'affreux Joe-Joe, de savoir quand est-ce qu’on mange et quand est-ce que les restaurants rouvriront.

Ça date d’entre 1960 et 1970. La maison se trouvait dans une rue tranquille de Bonneuil-sur-Marne. C’était le pied-à-terre que mes grands-parents occupaient quand mon grand-père montait à Paris pour travailler à la « Fédé ».

La voisine s’appelait Madame Bidart ou Bidard mais ça ne m’a pas permis de retrouver l’adresse du lieu sur Google maps. A quoi bon du reste ? A quoi bon mémoriser une adresse de plus qui ne servira à rien ni à personne ? Reste juste une photo du genre « jours heureux de l’enfance ».

C’est comme les PILI dont j’ignorais qu’on les désignât sous ce vocable ! Je me souviens très bien que ça les amusait beaucoup, les grands-parents, de faire découvrir à ces innocents du village que nous étions l’univers encore très Jacques Tatiesque de la capitale. Notre premier escalier roulant à la station de métro Ourcq ! Le panneau indicateur lumineux d’itinéraires, le Pili donc, avec tous ses boutons et ses voyants colorés qui affichaient le trajet à effectuer pour aller de «Vous êtes ici» à «vous voulez aller là-bas». Oui, un genre de GPS avant l'heure si vous voulez, «Pour Invalides, changez à Opéra» comme chantait le poète poinçonneur. Le PILI, une invention qui met du piment dans votre vie !

DDS 662 213 rue LafayetteParce que plus tard le pied à terre s’est trouvé au 4e étage d’un immeuble de la rue de Lunéville à Paris. Grand-mère nous emmenait parfois à pied jusqu’au 213 de la rue Lafayette retrouver Grand-père à l’heure de sortie du bureau. C’était tout droit dans le prolongement de l’avenue Jean Jaurès et on s’arrêtait pour regarder les bateaux dans l’écluse du canal Saint-Martin.

Je me souviens encore du hall d’entrée et du grand ascenseur qui nous emmenait au 2e étage où se trouvait la Fédération nationale des travailleurs du sous-sol. Je me rappelle les noms des collègues de «l’homme fort du Pas-de-Calais», je revois des visages : Henri Martel, Achille Blondeaux, Stanis Walczak, Lucien Labrune, Augustin Dufresne, Victorin Duguet qui m’avait surnommé «L’avocat sans cause». J'étais sans doute assez bavard et "rameneur" à l'époque !

DDS 662 La Nébuleuse d'Andromède

Ca vous fait des bosses à vous, hein, tous ces estimables fantômes, ces braves types qui n’ont pas vécu centenaires. Vous, vous attendez juste la nébuleuse ! Eh bien c’est là qu’elle était, au 213, venue directement d’URSS, installée sur une petite étagère parmi quelques livres du même acabit : « La Nébuleuse d’Andromède » un roman d’Ivan Efremov publié aux Editions de Moscou en 1959.

Pourquoi je me souviens encore de cela ? Je ne vais pas partir en chasse de ce vieux nanar puisque je ne lis plus rien désormais que des blogs ici et là avec leurs récits de frottements qui durent depuis vingt ans, le Canard enchaîné, des bandes dessinées de cette même époque vintage récupérées grâce à des camarades roumains et des revues de jeu d’échecs qui m’apprennent qu’un joueur russe nommé Nepomniachtchi a gagné le tournoi des candidat ?

Nepomniachtchi ! A peu de chose près, en russe, c’est "nié pomniat’" : Ne te souviens pas !

Ultime gag, l’image du PILI qui clôt ce billet a été capturée sur un site qui parle de Patrick Modiano, grand nostalgique d’un Paris qui n’existe plus, et le site s’appelle… Spacefiction ! Ca ne s’invente pas !

DDS 662 PILI

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8 mai 2021

Plus que 12 coups pour arriver au minuit de l’alphabet (Vanina)

v1

Un homme misogyne dirait qu’une femme se distingue, dans le meilleur des cas, par son neurone unique... Heureusement un examen en laboratoire montre que ce n’est pas vrai. J’avais raison : coup de klaxon dans ma tête, je me cabre dans mon jodhpurs comme un cheval vainqueur. Où est le scientifique mon idole ? Quand même pas à Houilles... où la gargouille s’est absenté de St-Nicolas, voire ne s’y est jamais tenue.
Mes pensées ne valent pas un fifrelin, je suis figée comme un moucheron dans de l’encaustique, même si les défis semblent aller pas à pas, ou devrais-je dire, lettre à lettre.
Un son lancinent de didgeridoo envahit mes oreilles, comme un compte à rebours aussi long que le curriculum des actions d’une vie. En fait, sur le ballast, c’est un train qui résonne. Non ! je ne fais pas partie du dernier wagon de pommes. Oui ! J’irai à nouveau sur la plage ramasser des abalones.
Enfin peut-être un jour lorsque la fièvre du samedi m’aura quitté et que mes pensées seront moins nébuleuses...

 

8 mai 2021

Nébuleuse (JAK)

defi 662 du samedi nebuleuse

1 mai 2021

Défi #662

 

Nébuleuse

6621

 

comme ma pensée...

 

1 mai 2021

Ont apporté leur point de vue

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1 mai 2021

Les femmes misogynes (Laura)

 

Il est des femmes qui se disent tellement femmes, complètement femmes qui connaissent tout sur les hommes, les vrais qu'elles finissent par nuire aux femmes comme si elles détestaient et/ou jalousaient toutes les femmes qui ne sont pas comme elles, complètement femmes ou même pas du tout ne serait-ce que parce qu'elles ont(eu) des hommes qui ne sont pas complètement hommes.

Ces "vraies" femmes se coiffent, changent de couleurs de cheveux comme de chemises, lavent, repassent, cuisinent, se maquillent, ont des enfants qu'elles vénèrent(ou pas) et ont des maris qui envoient leur linge à laver par la poste, se font servir, soigner, torcher(comme des enfants) ne rentrent pas quand ils sont à dix kilomètres de chez eux, ne font pas trop l'amour, rentrent peu chez eux parce qu'ils sont importants et ont plein de choses très sérieuses à faire.

Les faux hommes, voire des "vrais femmes" savent tout faire eux même voire aiment  laver, cuisiner, repasser, bricoler, emmener leurs femmes en voyage, sont des chauds lapins, travaillent beaucoup mais offrent des fleurs, sortent avec leurs femmes, s'occupent d'elles, rentrent dès qu'ils peuvent malgré la fatigue, s'occupent de leurs enfants, lisent les journaux, vont au cinéma, marchent. Ils sont gentils comme des bonnes bêtes, comme disent les femmes misogynes

 

Les fausses femmes ont les cheveux courts pour passer le moins de temps possible dans la salle de bain pour bichonner leur mari, voire plus, cuisinent des gâteaux pour leur mari pendant qu'il cuisine le plat principal. Elles aiment le sexe et ne s'en cachent pas. Elles repassent et eux font le ménage parce qu'elles ont le dos trop cassé. Elles gardent leur nom de jeune fille non parce qu'elles y tiennent mais parce qu'elles ne veulent pas s'effacer derrière leur mari. Elles ont "la belle vie", sont traitées comme des "princesses" parce qu'elles le méritent et sont jalousées par les femmes misogynes qui présentent leurs vies à elles comme "la norme."

 

1 mai 2021

Misogyne, moi ? Vous voulez rire ! (Walrus)

 
Comment ?

Ah ! Je vous ai embarquée un jour dans ma voiture ?

... et à un moment, j'aurais dit : "C'est encore une femme !"

Impossible : en voiture, je ne dis pas : je crie ! Ah !

Ouais, bon, mais c'était manière de vous asticoter un peu... (Qui aime bien chatouille bien, c'est le principe !)

D'ailleurs, je connais par cœur le slogan et je suis au fait des statistiques : les femmes ont moins d'accidents que les mâles et, généralement, ils sont moins graves.

C'est bien ce qui m'énerve !

Mais, de toute manière, cette brave conductrice, elle ne m'a pas entendu, n'est-ce pas ?

Comment ?

Vous, si !

Et voilà ...

Et qui me met le nez dans mon caca ?

... Encore une femme !

1 mai 2021

Le temps... misogyne ? (maryline18)

 

Quel plus beau mépris que d'ignorer ces beautés...

...Ignorer les étoiles qui attendent, qui espèrent. Chaque jour, les effacer de la nuit, les essuyer de la vie, ces lueurs d'histoires merveilleuses, impossibles, inaudibles...

Sans état d'âme, recommencer. Lancer un nouveau jour comme si de rien n'était...Bannir leur amour et les laisser s'abîmer, indifférent et gourd. Voir leurs larmes glisser, impuissantes. Laisser le ressac en mélanger les sels. Entendre se briser les coquillages qui s'accrochent à leurs bras, dans un bruit déchirant de viole de gambe. Laisser pleurer leurs yeux en amandes. Ignorer jusqu'aux marques qu'elles font sur la plage en tombant, curieux tatouages. Regarder se traîner leurs fantômes essoufflés, rien que des maux, des mots, trop fatigués pour atteindre la dune ou pour aller parler à la lune. Lancer un nouveau jour, en maître, une comète chargée d'espoirs à rebours et dans une lumière sans nuance, brûler jusqu'aux évidences, jusqu'à faire naître un désert sans âme et sans conscience.

Bientôt seront inutiles les para/pluies, la Terre et ses habitants s'assèchent...Voyez donc ces para/boles, attestant du planétaire manque de "bol" ! L'heure n'est plus à chinoiser mais plutôt à accoiser (oui, ça existe).

Personne ne sais plus quel est sont rôle dans ce monde !( les féministes, ne criez pas tout de suite !) On marche sur la tête ! Les femmes, les hommes, on croirait une meute de chiens qui se bagarrent un bout de viande déjà faisandé...C'est pas beau à voir ! Oui il y a des hommes imparfaits, maladroits, méchants et oui il y a des femmes imparfaites, maladroites et méchantes. Non non, je n'ai pas mangé du chien enragé mais j'échangerais bien un bol de riz contre une tranche de rire avant de perdre définitivement l'appétit...

Devinette : Toto chez les ch'tis :

Toto rencontre un Rois-mage, pour se fendre la poire il lui lance

-"Eh ! t'as fro...mage ?"

-" J'ai décidé de rire de tout et de me foutre du reste ! (Charles Le Quintrec), cette citation n'est que celle d'un personnage d' "Un Breton à Paris", mais je la trouve géniale ! Je commence maintenant.

 

1 mai 2021

Misogyne ? (Lecrilibriste)

 

Du costume trois pièces, il n’en pouvait plus

Du nœud papillon, il n’en pouvait mais

Être cravaté, c’était plus qu’assez

En mai, Il craqua un beau jour de mue

Il s’est mis au jeans

 

Toujours raconter les mêmes histoires

Des géants, des trolls, des elfes et des fées

Tout en sirotant son bol de café

Un trait de génie signa sa victoire

Il s’est mis aux djinns

 

Fatigué de mettre de l’eau dans son vin

Il se mit à mettre le vin dans son eau

Un jour de grand vent, un soir de grand spleen

Il n’y eut plus de vin dedans son tonneau

Il s’est mis au gin

 

1 mai 2021

Un rat dans un laboratoire (Clio101)

 

            La petite laborantine se mit résolument en route vers son lieu de travail avant de s’arrêter.

D’un geste vif elle attrapa son nouvel ami et l’installa dans la poche avant de son sweat.

—    Surtout ne bouge pas, lui intima-t-elle. Il ne faut pas que le gardien te voit, ce serait la cata sinon.

            Serge couina pour lui indiquer qu’il avait compris puis s’installa du mieux qu’il put. Il ressentit qu’elle reprenait sa marche, l’entendit lancer un « bonjour, bonjour » retentissant, perçut deux chuintements puis ce fut de nouveau le silence. Sa maîtresse se mit alors à lui décrire les membres de son laboratoire.

—    Tu verras, ils sont tous sympas, sauf le chef qui est vraiment misogyne et Rodolphe, son assistant. Celui-là, tout sucre tout miel avec nous mais je sais qu’il nous casse du sucre sur le dos quand il fait le point avec lui. Et moi c’est Sophie ! Je suis la plus jeune du labo. Je commence une thèse sur les effets du chlorure de sodium sur le goût des aliments.

Et elle continuait à babiller tout en marchant. Serge, quelque peu étourdi par ce flot d’informations tentait de les organiser dans sa mémoire.

            Il était pratiquement arrivé au bout de son classement quand la petite main de Sophie l’attrapa et le jucha de nouveau sur son épaule. Elle pénétra ensuite dans une pièce où se tenaient quatre personnes. Au centre, une dizaine de paillasses avec tout le matériel nécessaire aux expériences. Sur le devant une estrade avec un bureau et un tableau noir, une armoire contenant les produits chimiques, un frigo pour contenir les expériences et une large hotte pour la manipulation des substances dangereuses. Au fond de la pièce dix casiers où les laborantins déposaient leurs affaires.

            A l’entrée des deux comparses fusèrent les cris, tant de surprise que de dégoût.

—    Soph’, s’écria une petite brune aux yeux verts, je ne savais pas que tu avais un animal de compagnie. Il est tellement mignon !

—    C’est absolument dégoûtant. Tu vas contaminer toutes nos expériences. Va immédiatement remettre ce rat dans la rue, dit un homme blond portant sur le visage un air insufférablement arrogant.

—    Mais non il faut juste lui donner un bain et tout sera parfait, Rodolphe, répliqua Sophie. En plus ce n’est pas un rat ordinaire. Je l’ai rencontré assis face aux panneaux publicitaires, il tentait de recopier les lettres. Il veut apprendre à lire c’est juste génial.

—    Alors il faut le remettre au laboratoire sur l’étude du comportement animal, dit Rodolphe de son air je-sais-tout. Ce rat sera un sujet de choix pour les collègues. Donne-le-moi je vais m’en occuper, dit-il en s’approchant pour s’emparer de Serge.

—    Non, s’écria Sophie en reculant le plus loin possible de lui. Ils ne l’auront pas. Ils vont le mettre dans une de ces horribles cages et le soumettre à tout un tas de tests et quand il ne servira plus à rien ils lui feront je ne sais quoi.

            Rodolphe tenta d’argumenter mais la petite brune et deux grandes femmes, l’une blonde, l’autre rousse vinrent se placer devant Sophie et le regardèrent d’un air mauvais. Après quelques instants de réflexion il n’osa pas insister.

—    Au moins va le nettoyer. Il y a du produit tue-parasites dans le placard.

            Et sans plus regarder ni adresser la parole à quiconque il se rendit à sa place et se mit à taper fébrilement un mail.

            Le jour durant, le petit rat, une fois correctement lavé et peigné, assista, fasciné, aux expériences de sa maîtresse, perché sur son épaule. Il l’observa analysant, manipulant et mélangeant des substances, notant les résultats dans son ordinateur et lui commentant ses manipulations. Il se tenait là, ravi d’enfin pouvoir assister à un savoir en construction.

            Le soir venu, alors que tous ses collègues étaient peu à peu rentrés chez eux, Sophie demeurait au laboratoire, complètement absorbée dans ses expériences. Ses pas et ses yeux allaient de son microscope à son ordinateur, à l’armoire et à la hotte. Serge se tenait toujours sur son épaule mais, gagné peu à peu par la fatigue, s’était finalement lové dans le creux de son omoplate. Quand vint le moment habituellement dédié à la picorée et qu’il s’aperçut que sa maîtresse ne semblait pas décidée à abandonner son étude, couina pour lui dire qu’il avait faim, mais très doucement pour ne pas la perturber.

—Oh, sursauta-t-elle tout de même. Je suis désolée, quand je suis dans mes travaux j’oublie tout. Je m’en occupe.

Elle rangea prestement ses affaires et le matériel, pianota sur son téléphone.

—    Voilà, c’est lancé, s’écria-t-elle en attrapant Serge, un super repas nous sera livré dans peu de temps. En attendant je vais t’apprendre à lire.

Serge eut à peine le temps d’émettre un son qu’elle s’était dirigée vers l’estrade. Elle s’empara d’une craie et traça toutes les lettres de l’alphabet puis se mit à les enseigner au petit rat. Sophie les lui montrait et il inventa vingt-six couinements. Des lettres, ils passèrent aux syllabes, puis à quelques mots simples.

Totalement absorbés dans leur tâche ni lui ni elle n’entendit l’homme qui pénétra dans la pièce, les observa un instant puis se dirigea vers eux, un sourire cupide sur le visage.

1 mai 2021

Miso Maso (Ilonat)

 

Misogêné aux entournures

Imbécile engoncé dans sa détestation

Se privant du plaisir

Occasionné par la rencontre et la reconnaissance du

Genre qu’il n’a pas.

Yin et yang !

Nous disent les chinois

Energies fusionnelles qui font tourner le monde depuis pas mal de temps…

 

1 mai 2021

je dis non (joye)

je dis non à la violence psychologique

que tu sois misogyne, misandre, ou tout simplement tordu·e

je dis non à la violence physique

et je dis non à la violence verbale et émotionnelle

je dis non aux gens qui méprisent les autres

je dis non aux insultes, aux épithètes, aux blagues qui font mal

je dis non à ceux et à celles qui violent, qui battent, qui blessent, et qui tuent

je suis la pute, l'idiote, la trouble-fête, la vassale éhontée

du refus d'accepter, de prétendre que c'est normal ou drôle

car, surtout, je dis non

au silence approbateur

misogyne

 Plus de 137 femmes sur cette planète seront intentionnellement tuées aujourd'hui.

Ce n'est pas une blague.

***

NB : J'ai fait illustration sur WordArt.com

Elle contient des épithètes auxquelles j'ai eu droit, personnellement, en francophonie et sur l'Internet.

1 mai 2021

La Dure vie des acteurs (Joe Krapov)

Si tu t’imagines – Juliette Gréco
(Raymond Queneau ; Joseph Kosma) 

1 Pont
Si tu t'imajine Fiyète fiyète
Si tu t'imajine Se ke tu te goure
Fiyète fiyète  
Si tu t'imajine Lé bo jour s'en von
  Lé bo jour de fète
K’ sa va k’sa va k’sa Soley z’et planète
Va duré toujour Tourne tous en ron
La sézon dé z’a  
La sézon dé z’a Mais twa ma petite
  Tu marche tou drwa
Sézon dé z’amour Vèr s’ ke tu n’vwa pas
Se ke tu te goure  
Fiyète fiyète Trè
Se ke tu te goure Sournwa s'aproche
  La ride vélose
2 La pezante grèsee
Si tu krwa petite Le menton triplé
Si tu krwa a a Le muskl avachi
Ke ton tin de rose  
Ta taye de guèpe 3
  Alon keuye keuy
Té minyon bisèps Lé roze lé roze
Tes ongle d'émay Roze de la vie
Ta kuise de ninfe Roze de la vie
Et ton pié léjé  
  Et que leurs pétals
Si tu krwa petite Soi la mer étale
K’ sa va k’sa va k’sa De tou les boneurs
Va duré toujour De tou les boneurs
Se ke tu te goure  
  Alon keuye keuy
  Si tu le fè pa
  Se ke tu te goure
  Fiyète fiyète
  Se ke tu te goure

- Mais qu'est-ce qu'elle t'a fait, Joe Krapov, l'orthographe, pour que tu la maltraites comme ça aujourd'hui ? T'es devenu misogyne ou quoi ?

- A moi rien ! Je la maîtrise très bien, je suis très correct avec elle, je respecte ses règles, je pense avec Aragon que la femme est l'avenir de l'homme et avec Renaud que l'homme n'est l'avenir de rien.

- Alors ?

- Alors les temps sont durs ! Avec le confinement ça fait un an que je n'ai pas tourné alors j'ai accepté le premier scénario qu'on m'a proposé, même si c'est un rôle de composition et que je suis, c'est vrai, à contre-emploi.


- C'est qui le producteur de ce film ?


- Harvey W. !


- Ho ? Ils l'ont libéré ?


- Non, celui-là c'est Harvey Walrus ! Lui il court toujours ! Plus vaillant et provocateur que jamais !

1 mai 2021

Miso gin (Kate)

 

Restaurant japonais fermé

Supermarché non fermé

Voici donc l'un

Voici donc l'autre

Rien à voir l'un avec l'autre ?

Peut-être un point commun ?

miso

Cherchons

Sur les rayons

Ici " Produits exotiques/Asie"

Là "Alcools/alcools forts"

Pas si loin l'un de l'autre

L'un par ici

Et l'autre par là alors

gin

Du soja et de l'eau

Que boit-on avec du miso ?

Du genièvre et de l'eau

Et que mange-t-on avec un tel taux ?

Miso gin

Tchin tchin ?

Ou plutôt

Gin miso ?

Plus sérieusement

Allons-y gaiement

Blague à part

"Misogynie à part" !

 

 

1 mai 2021

Premiers contacts (participation d'Adrienne)

Les premiers contacts de (la future) Madame avec les directeurs des écoles où elle a sollicité un emploi lui sont restés en travers de la gorge.

Bien calé dans son fauteuil capitonné, l’homme l’avait regardée du haut de sa toute-puissance pour lui déclarer du bout des lèvres:

– Vous êtes sûrement très compétente, mais voyez-vous, les femmes ont si souvent des problèmes de discipline, elles ont du mal à tenir une classe.

Le comble, c’est qu’il n’avait jamais pu le vérifier: son personnel était uniquement masculin.
Ce qu’elle lui a d’ailleurs fait remarquer – qu’avait-elle à perdre? Rien! et ce serait peut-être utile à la prochaine qui se présenterait.

Autre province, même topo.
Sans que le mot femme ne soit prononcé: celui-là se croyait plus malin en parlant de jeunesse ou d’inexpérience.
Mais on avait compris.

Bref, quand (la future) Madame s’est trouvée devant le directeur qui se montrait prêt à l’engager, elle a cru bon de le prévenir:

– Vous êtes bien certain que vous vous voulez engager une femme? Vous n’avez pas peur pour « la discipline »?

La tête du pauvre homme!

Elle en rit encore ad

1 mai 2021

Sexisme et misogynie (Yvanne)

 

- Venez donc voir le tapis que nous avons reçu hier Madame P. Il est installé et on ne peut qu'être béat d'admiration devant la finesse du travail effectué. Tissé entièrement à la main. Venez donc...
Mon chef désirait me montrer la tenture murale offerte par son frère, médecin à New Delhi.

J'étais fraîchement débarquée de la région parisienne et me trouvai flattée que le patron, au demeurant pas très causant, pas très démonstratif, pas très aimable pour tout dire me fasse l'honneur de m'inviter chez lui, dans l'appartement qu'il occupait. Il y a quelques années, en province, les directeurs ou chefs d'établissement vivaient au-dessus des bureaux qu'ils supervisaient.
Certains collègues, qui avaient aidé à mettre le tapis en place vantaient sa beauté et j'étais vraiment curieuse de voir cet objet de décoration que l'on disait exceptionnel. Je ne voyais aucune malice dans cette invite.

J’emboîtai donc le pas à Monsieur C. Il me conduisit dans son salon et me fit asseoir sur le canapé. « Installez-vous là. Vous serez juste en face » Il était débout, fumant tranquillement sa pipe pendant que je regardais, émerveillée la tenture qui couvrait tout un mur.

Bientôt, C. prit place à côté de moi et je commençai à ne plus me sentir très à l'aise, d'autant que je remarquai soudain l'absence de sa femme. Je fis mine de me lever mais il me saisit par l'épaule, m'attira à lui et commença à me faire des propositions indécentes. Avec compensation bien entendu sur le déroulement de ma carrière. Je n'en croyais pas mes oreilles. Comment osait-il ? Je me dégageai en criant : « ça ne va pas, vous. Vous êtes fou. »

Un peu surpris, il tenta de me retenir sans doute pour s'excuser, ayant peur des conséquences. Mais je le repoussai, pris la porte que je refermai derrière moi avec fracas et rejoignis mon bureau, rouge de colère, de honte et de confusion. Mais oui. J'avais honte. Qu'est-ce qui avait pu lui laisser croire que je pouvais donner suite à ses élucubrations ? Qu'est-ce que j'avais fait ? Qu'est-ce qui, dans mon comportement depuis que je travaillais ici, lui donnait à penser que j'étais une femme facile ? Je me posais toutes ces questions en même temps qu'un profond dégoût pour le personnage me submergeait.

Mon arrivée intempestive dans la pièce n'échappa pas à mes collègues, un homme et une femme.
Je ne savais pas comment me comporter. Je baissais le nez, ruminant cette humiliation.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda Nadine.
- Rien. Foutez-moi la paix.
- Alors, tu l'as trouvé comment ce tableau ?
Je perçus soudain une certaine ironie dans le propos de Jacques. Je relevai la tête, remarquai un sourire entendu sur son visage. Il sentait qu'il s'était passé quelque chose et, visiblement, s'en délectait. Pas possible ! Qu'est ce qu'il croyait cet imbécile ? Ce fut plus fort que moi. Je débitai, tout à trac :
- L'autre, le porc, m'a fait des avances...Ça ne va pas se passer comme ça.
- Tu veux rire. Je ne te crois pas. Il n'aurait jamais fait ça. Tu inventes.
Là dessus, il s'esclaffa. Le bouquet.

La réaction de ce collègue me fit encore plus de mal que les suggestions indélicates de mon chef. Par la suite, l'attitude de ce dernier fut exemplaire à mon égard. Au fond de moi, cependant, je n'oubliais pas l'affront et me tenais sur mes gardes. Personne ne parlait de l'affaire qui avait pourtant fait – bien entendu - le tour du bureau. Le comportement du collègue ne fit que confirmer à mes yeux ce que j'avais compris : sa supériorité affichée de mâle. Déterminé à écraser toute velléité de prise d'initiative dans le travail par la gent féminine. Toujours prêt à se moquer de tout : coiffure, vêtements, paroles...Je m'interrogeais souvent à son propos : compensait-il par ces démonstrations hostiles vis à vis de toutes les femmes du bureau un mal être dans son foyer où il ne portait peut être pas la culotte ? Justement, en parlant de culotte peut être avait-il des problèmes érectiles ? J'en étais persuadée. Je peux bien me permettre cette insinuation graveleuse quand le défunt Léo Ferré – que par ailleurs j'aime en tant que parolier et chanteur – ne se privait pas d'asséner : « l'intelligence des femmes se trouve dans les ovaires. »

Sans entrer dans les détails et sans vouloir épiloguer, je dirais aujourd'hui que le chef qui avait eu un comportement sexiste, inexcusable certes vis à vis de moi ne détestait pas les femmes. A l'inverse, le collègue, par l'attitude arrogante qu'il manifestait constamment à l'égard de nous toutes faisait preuve d'une misogynie crasse.

 

1 mai 2021

Marre des phéromones (Vegas sur sarthe)

 

Le printemps est bien là – je sens que ça bourgeonne – et avec le printemps les chenilles urticantes descendent des arbres pour aller s’enterrer. Certaines sont très urticantes et même dangereuses.
Un article scientifique avait attiré mon attention et surtout le chapitre édifiant sur les pièges à phéromones, ces guet-apens sournois, retors qui émettent des hormones sexuelles femelles afin d’attirer les mâles et de les capturer …
Au même moment tombait sur notre ordinateur le thème du samedi avec ce mot que Germaine s'empressa de me jeter à la figure comme un poison histaminique : »Misogyne ! C'est un thème pour toi mon chéri»
Pour le coup Mon chéri était de trop ; elle avait failli dire Mon salopard.
Misogyne, moi ? hurlai-je en mon for intérieur tandis qu'une poussée d'urticaire m'obligeait à me gratter frénétiquement les bras.

A l'époque de ma rencontre avec Germaine ses phéromones avaient la forme d'une choucroute blonde à la Bardot et d'une robe vichy au décolleté XXL auxquelles je n'avais su résister malgré ma carapace de célibataire trentenaire.
Les milliers de micro-poils urticants étaient apparus bien après que je me sois installé dans son douillet petit cocon, au propre comme au figuré.
Germaine était devenue dangereuse avant même de devenir papillon !
Ça n'était pas tant les poils de cette chenille qui me dérangeaient que les milliers de petits crochets dont ils sont pourvus et qui s'agrippaient à moi au moindre souffle de ses envies … envie de voyage à Majorque, envie d'une cuisine Mobalpa, envie d'une thalasso entre copines, envie de shopping chez H&M.
Tenez, à propos de shopping c'est Berlusconi qui a dit que le point G chez les femmes est surtout la dernière lettre du mot shopping et il faut être un vrai misogyne pour dire ça.
Il faut être le roi des misogynes pour quitter sa femme de 34 ans pour en prendre une plus jeune quand on en a 83 … mais moi ?


J'avais toujours cherché à lui faire plaisir, lui achetant des dessous affriolants et même un petit canard vibrant pour les soirs où je m'absentais ...
J'ai poursuivi Germaine – il y a des lustres que ça ne m'était pas arrivé – m'aventurant jusque dans SA cuisine où elle faisait mine de s'affairer : »Moi, je suis misogyne ? Comment peux-tu dire ça ?»
Au milieu de tous ces ustensiles insolites où elle seule y voyait quelque utilité, Germaine soupira : »Si t'es pas misogyne, t'es sexiste et c'est guère mieux »
Sexiste, moi ? rehurlai-je intérieurement, en me regrattant frénétiquement les bras.
Pour couper court à cette polémique je lui lançai mon meilleur argument : »Arrête avec ces conneries ! Dis-moi plutôt ce qu'on mange à midi ».

Une poêle traversa la cuisine en décrivant une ellipse au dessus de ma tête.
Même au lancer de poêle, ma chenille était nulle.

 

1 mai 2021

Misogyne (TOKYO)

J’ai mon premier rendez-vous professionnel

Avec un magnat du pétrole.

A peine arrivée je descelle un regard libidineux qui pourrait décoller le papier velours de ma vertu.

 Si jamais pendant l’entretien d’embauche il se manque je crie comme un putois.

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 Ça fait un an qu’il me faut des lunettes, alors ce poste il faut que je le décroche.

 Je pense qu’on devrait s’asseoir et parler me dit il tranquillement.

 Dans toute la mesure du possible j’évite son regard

 Mais pas assez pour que celui-ci m’échappe.

Il a une barbe drue de plusieurs jours qui pointille comme du seigle dans les creux de ses joues et de son menton.

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Sa longue chevelure se balance comme la queue d’un étalon arabe sortie d’une écurie après une langoureuse saillie. Il a négligé de changer sa vielle veste de cuir qui semble grasse comme la peau d’un bouc et sa boucle d’oreille en argent sertie d’émeraudes me cligne de l’œil.

Il y a une cadence syncopée dans sa façon de parler , il aligne des chiffres ,des rendements , il parle d’efficacité de vision futuriste.

Puis il se penche sur mon CV. Il me fait l’aumône d’un sourire empreint de pitié Je suis rouge de la tête au pied.

Je suis dans un tel état que je crois que je n’ai pas trop envie de savoir si j’ai à faire à un misogyne ou à un génie du bisness qui se moque de la jeune femme sensible et belle que je suis .

Je me dis ma fille pense à ta paire de lunette et cesse dans ton propre intérêt de chercher à savoir où se loge sa libido et ça dans ton propre intérêt.

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Le problème c’est que ça fait des plombes que je joue avec une trompette bouchée et que là va falloir se faire entendre.

Alors avec l’assurance de celle qui n’est plus une débutante , jouant de la blancheur du signe , l’éblouissant de mon propre reflet , comme un rayon de miel neigeux élaboré par les anges .( Je vous l’accorde à cet instant rien de ma démonstration n’a un lien avec le profil  lié à l’extraction du pétrole ou du  pouvoir )je lui expose une vision futuriste un nouveau filon à exploiter .

 

Soudain je me sens un peu gênée et irritée à l’idée d’emporter ce poste. Il y a surement des gens qui trouvent un réconfort à dégotter un job .

Mais pour moi cette notion est déconcertante, accablante, horrible même.

Soudain il aborde ma future rémunération, je sursaute et il me semble avoir été projetée hors de mes chaussures trempées. Mes mains tremblent et je me demande comment je vais finir mon lait à la vanille sans le renverser.

 La somme est astronomique.je vais pouvoir m’acheter une brouette de paires de lunette.

 Je l’entends dire / qu’en pensez-vous Mademoiselle scott.

Ma première réaction a été de répondre/ comment osez  vous vous approchez de moi  afin de  me soudoyer  avec une telle somme espèce de misogyne.

Il agite deux morceaux de sucre comme si c’étaient des dés.

 Je refuse d’amplifier vos instincts de prédateur, . Une couche de supplémentaire de fraises remonte sur la surface de mes joues.

Je rassemble tout mon courage pour le regarder droit dans les yeux. Ses yeux sont d’un bleu profond son sourire merveilleusement agréable, je perds pieds.

 

 La partie professionnelle terminée, j’ai décidé de rester devant son sourire craquant et nous avons eu un entretien privé mais celui là ne se partage pas.

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1 mai 2021

Trait pour trait (Vanina)

PL&E_#661-misogyne_web

1 mai 2021

Misogynie et Kundera (Flo)

 

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 Note : le fichier de Flo n'étant pas reconstituable à l'identique dans l'éditeur de Canalblog, si l'image de sa participation vous semble peu lisible et trouble, vous pouvez voir le document original en cliquant sur ce lien :  D_fi__661_Misogynie_et_Kundera_doc_3.

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