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Le défi du samedi
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20 mai 2017

Participation de Venise


On lui avait dit de se taire , et de cessez de regarder dans la boule de cristal , le monde allait comme ‘VA JE TE POUSSE ‘et qu’est-ce qu’on pouvait craindre de pire après l’arrivée de MACRON?
L’effondrement des marchés?
La faillite des fonds de pension?
Voilà maintenant qu’elle nous tire les tarots la bougresse!!
Quel toupet elle a!!
Elle diseuse de bonne aventure , juste un cran au dessus de la bohémienne et en plus elle affirme que c’est moi la marchande d’illusions.!
Bon tu vois quoi derrière la figure de Macron un vampire caché ?
Elle m’adresse un sourire si large que tu pourrais y glisser toutes les définitions du ‘va comme je te pousse ‘de ce cinglé de Walrus .

Moi je n’ai aucun doute au sujet de mon avenir je suis née sous la mauvaise étoile et dans ce monde qui finira en nœud de boudin MACRON ou pas on se fera tous avoir .
Fini le temps où les milliardaires se jetaient par la fenêtre .

ve

 
Ce matin j’ai rencontré  papa mendiant , maman mendiante fiston mendiant .

Dis mois ce qui est arrivé à ces gens dans ton tarot Madame la diseuse de bonnes aventures!!
Tu me dit qu’ils n’ont pas  de souci de mensualités à rembourser leur Porsche eux au moins!!

On passe des vacances pourries depuis des décennies et Macron fonde sa religion la dessus !!

Depuis que TRUMP est arrivé au pouvoir ,l’aigle américain ressemble à un poulet que les marchés asiatiques  vont décapiter et ça ton Tarot ne le dit pas !!
Laisses tomber ton jeu de carte et accepte une bonne fois pour toute , l’indécidable , l’improbable , l’imprévisible et le chaos de ce monde .
Il n’existe pas  de pèse personne qui t’éclairera sur notre destin .
C’est un gros merdier , point barre!!
Une liseuse de tarot qui accorde autant d’importance à la figure MACRONIQUE du monde finira comme tous ces toquets pachydermiques devant leur écran numérique: défaits prêts à danser comme des ours sur des charbons ardents .
LAISSE TOMBER le monde ne cessera jamais d’aller comme va je te pousse !!
Contentons nous de regarder la lumière de Sirius en murmurant pour le moment tout va bien pour moi!!

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20 mai 2017

Participation de JAK

j01

13 mai 2017

Défi #455

 

Va comme je te pousse

 

4551

Ben oui, j'ai pensé que vous alliez en avoir marre des consignes en un mot.

Vous pouvez même ajouter "à la" si ça vous chante.

 

 

13 mai 2017

Ont fait chanter l'ombre et la lumière

13 mai 2017

Paysages de montagne, entre ombre et lumière (Laura)


Je me revois marcher dans une des nombreuses représentations de la Montagne Sainte-Victoire de Paul Cézanne: je voulais comme lui la voir sous toutes ses coutures.

J'aurais voulu être avec Gustav Klimt lorsqu'il a découvert  son "Versant de montagne A Hunterach": a t-il  ensuite peint ces chalets et arbres sur place ou de mémoire?

Caspar David Friedrich dans ses  "Croix et cathédrale dans la montagne" si romantique
Dans son sens premier  du sublime de Burke et non dans son interprétation mièvre!

Après Van Gogh, j'ai vu les "Oliviers et montagnes" du côté de St Rémy et d'Arles
Comme je me suis senti proche de lui, comme si son ombre me suivait dans ce paysage!

Ernst Ludwig Kirchner me plonge dans des souvenirs de "Coucher de soleil en montagne"
Je m'y plongeais dans les couleurs et les flamboyances de ce décor grandiose

Je voudrais traverser la terre entière avec Gauguin pour y voir à Tahiti ses  "Montagnes"
Marcher sur ce sol jaune, voir ce sommet rouge avec mes chers palmiers casaouis

Claude Monet m'a emmené dans une promenade à la Rousseau vers les "Montagnes
De l'Esterel":  le pin se penche vers la mer bleue  comme le ciel, en plus sombre

J'ai marché sur les pas de Gustave Courbet en Franche-Comté entre montagnes
Effrayantes de froideur et sources magiques où se baignent des femmes ouvertes

A Grenoble, j'ai revu Kandinsky qui vivait à ce moment-là dans notre capitale
Nous n'avons  pas parlé  de son "Paysage de montagne avec un village."

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13 mai 2017

Ubac or not ubac ? (Vegas sur sarthe)


Depuis le jour où ont été créés le soleil, l’hémisphère Nord, les montagnes et les vallées les ubacquois et les ubacquoises vivent dans l’ombrée tandis que les adretois et adretoises vivent dans l’adroit.
Tout le monde ne peut pas naître du « bon côté » de la montagne sinon la montagne déséquilibrée basculerait, de même que le soleil ne peut éclairer les deux versants de la même manière sinon à quoi servirait l’ubac ?
Ainsi les ubacquois vivaient dans l’ombre quand les adretois vivaient dans la lumière et c’était ainsi, les uns condamnés à grelotter et choper la crève quand les autres grillaient et se ratatinaient au soleil.
Un versant sentait la tisane et le grog quand l’autre versant sentait la merguez et l’huile solaire.
Alors chaque année ceux qui n’en pouvaient plus de grelotter votaient pour élire le roi de l’adroit et ceux qui en avaient assez de griller votaient pour élire le roi de l’ombrée.
Bizarrement le roi de l’adroit était cousin du roi de l’ombrée; ils avaient eu la même nurse, les mêmes couches-culotte, avaient été élevés dans les mêmes principes, avaient suivi les mêmes études de roi et régnaient pourtant sur deux peuples qui s’enviaient à tout instant.
Certes l’herbe était plus verte chez les uns que chez les autres mais qu’y faire ?
Un jour vint à passer au creux de la vallée celle qu’on baptisa aussitôt la reine des tièdes et dont les deux rois tombèrent éperdument amoureux tout comme tous les ubacquois et tous les adretois.
Le roi de l’ombrée en fut tout cramoisi quand le roi de l’adroit fondit sur place bien plus qu’il ne le faisait chaque jour.  
Mais dans les contes une reine – fut-elle reine des tièdes et pas farouche – ne peut épouser deux rois tout comme le soleil ne peut sourire aux deux pentes d’une montagne en même temps.
Elle leur raconta qu’elle venait de l’hémisphère Sud, un endroit curieux où ceux exposés au Sud grelottaient et ceux exposés au Nord grillaient et s’enviaient tout autant… ce qui ajouta à leur confusion.
Il décidèrent donc que le mieux était de ne rien faire et de laisser la reine des tièdes choisir son amoureux.

Des siècles plus tard les ubacquois continuent à grelotter, les adretois à griller et les deux cousins-rois à se morfondre… et tous les hommes quel que soit leur versant élisent et réélisent leur célibataire reine des tièdes.

13 mai 2017

Le petit déjeuner (Pascal)

 

La soixantaine, tirée par de longs cheveux blancs, poussée par l’habitude, elle arrive avec le premier rayon de soleil quand il s’invite contre les vitres de l’établissement. C’est une habituée ; ce bar, c’est son fief du dimanche matin. Elle a sa place attitrée ; je ne sais pas si elle virerait celui qui, par innocence ou bravade, occuperait sa table ; je crois plutôt que, quand elle n’est pas là, son fantôme retient l’endroit. Il y stagne son odeur, l’empreinte de ses fesses sur le coussin, d’inexpugnables auréoles de café sur le carrelage. Encore dans l’encadrement de la porte d’entrée du bistrot, et ignorante des occupations du serveur avec d’autres clients, elle l’interpelle ; avec autorité, elle lui commande son petit déjeuner. Il en a vu d’autres et, celle-là, il la voit chaque semaine. Ses remontrances, ses prétentions, ses explications, ça lui passe au-dessus de la tête ; il est habitué…  

L’ombre de la femme semble la devancer en s’allongeant sur le paillasson ; elle repère les lieux, hume l’espace, cherche sa place, et entraîne sa patronne vers son bivouac… 

« Ce sera deux longues tartines de pain beurré avec de la confiture de fraise, mais pas de framboise ! Un croissant du jour, mais pas trop cuit ! Deux petits morceaux de sucre, mais pas en poudre ! Un café crème dans une grande tasse, mais pas trop chaud !... »

L’ombre chinoise…

C’est une petite bonne femme encore véloce ; le regard est droit, la démarche est assurée, et elle fonce jusqu’à sa place. Elle a l’aplomb des gens qui savent ce qu’ils veulent, la suffisance de ceux qui paient, le courage de ceux qui n’ont rien à craindre. En laissant son blouson sur le dosseret, elle se débraille en vitesse pour ne pas être en retard avec sa routine, tire sa chaise bruyamment et s’assoie.
Faisant semblant de mater les rares bagnoles qui passent sur le boulevard, elle surveille l’animation du bar et ses directives de consommatrice auprès du serveur, dans le reflet de la vitrine. Comme si c’était plus fort qu’elle, elle se soulève de sa chaise, tend le cou pour ne rien perdre des préparatifs du serveur. La grande tasse qu’il charge sur le plateau, le pot de lait, le croissant, les tartines préparées, les morceaux de sucre, oui, tout a l’air bon… Lui, il n’ignore rien de son inquisition de mateuse parce qu’il connaît tout de son manège à travers les miroirs des étagères à bouteilles…  

L’ombre assise s’ennuie de supporter cet hypocrite temps mort ; elle tourne sous la chaise  en cherchant d’autres opacités congénères pour occuper l’attente. Avec des petits gestes de rassemblement, elle les appelle, elle les convie, elle les accumule ; c’est l’armée des ombres…

Pour faire diversion, d’un regard circulaire, sa patronne cherche le journal ; si des fois, il était libre de tout lecteur. De toute façon, elle se fout bien du futur président, des pages sportives, des cours de la bourse et de la rubrique des faits divers ; c’est juste pour emmerder le futur bouquineur. Ignorante du monde qui l’entoure, elle est absolument seule ; elle ne croise aucun regard, ne dit bonjour à personne, même aux habitués, ne s’intéresse à aucun mouvement dans la salle. Le couple adultère sur la  banquette, le vieillard tremblant sur sa canne, le gamin réclamant une glace à sa mère, celui qui l’observe sans façon, sont définitivement transparents de son intérêt…  

Enfin, le serveur apporte sa commande ; avec une forme de déférence inappropriée, on dirait un steward blasé s’occupant personnellement d’une pénible passagère, pendant un vol longue distance. Cela fait partie du jeu. Cérémonieusement, il transfère le petit déjeuner réclamé, du plateau sur la table de la dame. Elle se relève sur sa chaise, vérifie scrupuleusement sa commande, touche la tasse pour connaître son degré de chaleur ; c’est un rituel, le jeu du chat et de la souris. Qui est le chat, qui est la souris ?...

Elle sucre, touille et ferme les yeux en ouvrant grand la bouche ; elle mange de bon appétit ; elle trempe ses tartines. Rouverts un instant, ses yeux surveillent le tangage de la confiture glissant sur le beurre, entre sa bouche en hauteur et la profondeur de la tasse ; c’est son défi sportif dominical. Parfois, elle chasse une miette de la commissure de ses lèvres avec des gestes élégants de petit doigt en l’air. Elle mâche en surveillant la hauteur de son breuvage ; son café et le reste de sa tranche de pain doivent rester dans des proportions équilibrées ; c’est une équation, une science, que dis-je : un art…

L’ombre est vorace ! Elle a des yeux d’affamée en admirant sa bienfaitrice ! Elle s’active ! Elle court de la tasse au pot de lait, de la tartine à la bouche de son modèle !... Jamais on ne voit aussi prompte silhouette ! C’est une pantomime exaltée décalquée dans le fugace. 

D’un geste expert, la dame vérifie les restes de son café en faisant tourner le breuvage dans le maelstrom de la tasse. Elle constate des petites croûtes de pain naufragées, d’autres en perdition et d’autres encore, nageant difficilement à la surface. Toujours aussi péremptoire, elle demanderait bien une passette au serveur mais elle se ravise en pêchant les morceaux au bout de sa petite cuillère. Elle fait son ménage. Naturellement bruyante, elle tape ses ferrements sur le rebord de la tasse pour leur faire lâcher prise. C’est théâtral, c’est infernal, c’est machinal. Puis, d’un revers de paume, elle parque les miettes du croissant sur un coin de la table. Faudrait pas que l’une d’elles s’éloigne du troupeau. Elle sort de son sac un mouchoir en papier. Comme une chatte délicate, elle fait sa toilette. Avec la langue, elle mouille un côté du mouchoir et s’essuie lentement les moustaches ; si elle bisait une personne de sa connaissance, elle resterait collée contre sa joue. Dans la foulée, elle inspecte ses ongles, frotte son chemisier en chassant les dernières miettes, époussette son pantalon en jean pour terminer cette évacuation de brisures. Beaucoup moins élégant, elle fait des bruits incongrus avec ses joues pour chasser des reliquats de pain coincés entre ses dents. Tout à coup, elle porte sa main à la bouche pour juguler un petit rot clandestin qui voulait s’échapper dans un courant d’air…

Dehors, le soleil se cache derrière le feuillage des platanes et toutes les ombres malades se racrapotent dans le décor amorphe. Elles dégoulinent, s’enroulent, se dégonflent, s’évanouissent, se tapissent, se contorsionnent, se « révérence » misérablement, autour de leurs sujets. Ce qui était brûlant, éblouissant, pailleté d’or et d’argent s’est soudainement éteint comme si le coffre à bijoux de la Nature s’était brutalement refermé. Les visages pâlissent, le mascara s’insinue dans les cernes, les joues blanchissent, les costumes s’assombrissent ; les couleurs se sont tues…

Puisant au fond de son porte-monnaie, la vieille dame aux cheveux blancs cherche les quelques pièces qui correspondent à sa note et, surtout, à l’appoint. Le pourboire, il ne l’a pas mérité et puis n’a t-elle pas nettoyé sa table, cantonné les miettes, remis le couvercle sur le pot de lait, effacé les taches ? C’est comme cela tous les dimanches, il a l’habitude. Pendant qu’il a le dos tourné, elle se lève, contourne sa table et sort du bistrot dans le secret de l’anonymat des gens transparents. Comme elle a emporté son ombre avec elle, tout redevient brillant comme l’avènement du jour…

 

13 mai 2017

Walrus is back !

 

Après le quarterback, l'ubac

L'est complètement tapé ce Walrus !

S'il voulait faire dans l'ub il aurait pu choisir U-Boot ou ubiquité (ça c'eût été un cadeau, un don même !).

Faut dire que le choix est assez limité, il ne reste que le père Ubu, la bénédiction ubi et orbi, les suivants sont pires qu'ubac et réservés aux joueurs de Scrabble : ubéreux et ubris.

Enfin, ça c'est la langue française pure et dure, celle des Le Pen, dans le contexte actuel, on pourrait ajouter ubérisation et Ubuntu.

Bref, il y avait le choix. Limité, mais existant.

Mais non, fallait qu'il nous colle l'ubac, faudrait vite lui mettre la tête à l'ombre : y a son cerveau qui surchauffe grave !

 

13 mai 2017

Versant d'ombre (petitmoulin)

 

Versant d'ombre

De blessure et de défaite

De vide imprononçable

Et versant de plein soleil

De beauté tout entière

Séparée de l'obscur

De désir souverain

Sont même montagne

Me sont égal vertige

 

13 mai 2017

Le hêtre de l'ubac par bongopinot


Toi le hêtre réfugié aux ubacs
Planté au plus profond du sol
Tu offres tes bouquets en vrac
Au vent du nord sans bémol

Sur une montagne sacrée
Face à la lumière
Tu es sage et admiré
Superbe et fier

Formant un coin boisé
Un magnifique paysage
À la douceur sucrée
Solitaire et sans âge

À l'ombre de sa tendresse
De son petit côté sombre
Tu gardes ta tristesse
Dans ce coin bien à l'ombre

Et c'est sur ce versant nord
À l'endroit le plus froid
Que parfois tu t'endors
Car ici c'est chez toi

13 mai 2017

Le pénombre d'une inspiration (joye)

Ubac.  Ubac ? Ubac !  Ubac ?!?

Mais putain de bordel de mère d’alors, c’est quoi, un ubac ?

Habitant d’Ubacistan ?  Nan.

Un bac pour ceux qui n’ont pas assez d’intelligence pour faire un Bac A à T ?  Pffrt.

Serait-ce du verlan pour feu Cabu ?  Nan !

Allez, bon, Larousse, au pied ! C’est quoi-t-un ubac ?

Dans les Alpes, versant le moins ensoleillé d'une vallée (généralement exposé au N.), souvent forestier.

Hmm, on dirait un maxime…

Allez, bon, placer ubac dans un bac, euh, dans un texte, c’est pas la Mère Haboire, celle qui disait qu’un dessous, c’est un dessous, non ? et puis d’ailleurs, même si ça se trouvait, elle n’habiterait pas aux Zalpes.

M’est avis que ce Walrus devient un tantinet sadique…à partir de désormais je l’appellerai le Marquis de Walrus…bon, ce serait pire, on serait obligés d’écrire une histoire à propos d’eau et on serait obligés de se mouiller un peu pour cela.

Ouais bon, ubac…qu’est-ce qui rime avec « ubac » ?

Un snack ?  Rime suffisante. Yep, ça suffit.  Hmm, hmm, voyons…zivons donc pour une rime riche…tiens, abaque, eh oui, je savais que je pouvais compter dessus…

Allez, bon, un pneu de sérieux, hein, c’est pas le moment…

Mignonne, allons voir si le snack est encore ouvert à l’ubac...

Ça commence bien, mais je ne vois pas trop comment je vais faire pour placer abaque, hein ?

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac…

Ouais, trop cool, je vais me faire des amis, ce sacré Cabrel me le volera sans doute pour son prochain hit…faudra que j’y mette un ou deux subjonctifs pour faire Francis. (tiens, un, bon, je redouble mes efforts – ça marchait à l’école quand je redoublais… allez hop…)

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac…

Impossible que tu visses et fisses ta Suisse aux Alpes…

Mince ! Qu’est-ce qui rime avec Alpes ? Salpes ?  Nom d’un mollusque !

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac

Impossible qu'elle visse et fisse sa Suisse aux Alpes,

Car les salpes des Alpes sont des mollusques sans frusques.

Nan, trop bon, personne ne va apprécier, je ferai mieux d’attendre jusqu’à la semaine prochaine pour le V…

V-for-Vendetta-V-s-Hero-mask-3

13 mai 2017

Participation de Venise


TROIS BUSES saluent le soleil de l’aube et fabriquent à tout instant les nouvelles images du monde .

 

ve

 

Aucune autre bête ici ne s’aventure .

Aucun enfant ne joue du coté de l’UBAC.
L’UBAC  ne tient aucune promesse disaient les indiens .
Les montagnes portent des textes sacrés que l’ombre efface .
Les figuiers y jaunissent et les sons des cloches changent après la rosée et le givre .
L’UBAC ne murmure rien à mon oreille .
J’irai cueillir des jonquilles quand l’inquiétude aura déserté ce coté du versant des collines .

13 mai 2017

Un Bel Après-midi au Cinéma (La bande des cinés)

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Le gardien ne nous avait pas laissé entrer au stade municipal, car il y avait un match de division d’honneur. Ou alors il fallait payer. Du coup, on est allés jouer au foot sur l’aire aménagée pour la pelote derrière le cinéma des Frères Lumière. En principe, ça ne dérange pas les spectateurs, le plus souvent, c’est plutôt le patron du cinéma qui pousse le son un peu fort. Les lignes noires peintes sur le fronton délimitent les buts, mais quand on est goal, on n’ose pas plonger sur le ciment. Au début, nous fîmes attention à ne pas shooter trop fort, la salle de projection étant juste de l’autre côté du mur, mais dès lors qu’on eut formé deux équipes, on s’est tellement pris au jeu qu’on n’y a plus fait attention, poussant des cris de joie à chaque but marqué.

Juste avant l’entr’acte, l’ouvreuse, sortie un instant de la salle, est venue s’asseoir sur le muret pour fumer une cigarette, avec sur les genoux son grand chistera rempli de cônes et de cornets, tout en nous regardant pensivement de son regard noisette enrobé de chocolat. J’avais vraiment chaud à force de courir après le ballon, et je ne pouvais m’empêcher de zoomer sur ses cheveux, de la couleur rafraîchissante d’une glace à la mandarine. C’est alors que l’un d’entre nous, profitant de ma distraction, me dribbla avant de décocher un tir violent, qui claqua contre le mur comme un boulet de canon. « Je ne pense pas que ça s’entende de l’intérieur, surtout que c’est un film de guerre, mais faîtes attention. Moi, je vous aime bien, mais le vigile… Bon, je retourne à mon champ de bataille », dit-elle en bondissant comme un écureuil.

Nous nous cachâmes entre les grandes poubelles vertes du cinéma, où ils jettent les vieux navets tout pourris dont même la télé ne veut plus, et, tendant l’oreille, il nous sembla entendre le bruit d’une fusillade en riposte, mais les balles devaient ricocher sur l’écran, que nous imaginions étinceler comme un glacier. Nous quittâmes alors nos abris et recommençâmes la partie, d’abord en nous faisant des passes à une touche de balle, avec des contrôles de la poitrine et des têtes. Mais quand, dans notre élan, nous en vînmes à faire des ciseaux retournés, des coups du sombrero et des reprises de volée, le ballon se remit à fuser, faisant voler la poussière de la cancha, sur laquelle l’ombre du fronton avait fini par se coucher tout à fait, le museau entre les pattes.

Il fallut moins d’une minute au vigile, après que le ballon, salué par nos hourras, eut à nouveau frappé le fronton avec force, déclenchant à l’adret un bruit de miroir qui se feuillette, pour entamer un long travelling dans notre direction depuis l’angle du cinéma. Alors, nous enfourchâmes les mobylette et partîmes en vrombissant vers le mail planté de platanes. Nous fîmes les buts entre deux troncs, le long du mur du cimetière, jusqu’à ce que le gardien nous en déloge, à grands coups de pompes funèbres. C’est vrai que, pour une fois, c’est la famille et les proches qui étaient du mauvais côté du mur.

 

13 mai 2017

Le marcheur l'ombre et la lumière (JAK)

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Sur le chemin son  ombre le précède

Il est tôt le matin, il avance bon train

Car il sait que là haut

Indubitablement  le soleil

Illuminant le ciel à midi l’ôtera

Et bien vite au soir la laissera derrière

Ainsi tout à tour se succèdent  l’ombre et la lumière

Essentielles toutes deux,

L’une  sachant bien mettre l’autre en exergue.

 En  chacun  de nous notre part d’ombre et celle de lumière

6 mai 2017

Défi #454

Ubac

4541

Parce qu'il y a toujours
un côté du mur à l'ombre...

 

6 mai 2017

Se sont télescopés avec l'univers

6 mai 2017

Rue des étoiles (Laura)

 

Rue des étoiles, j’ai rencontré Gérard de Nerval

Qui cherchait sa « seule étoile » qui était déjà morte.

Rue des étoiles, j’ai ramassé des « Fleurs du Mal »

Sous un soleil noir qui rendait mélancolique.

 

J’ai marché jusqu’à la rue de la Lanterne

Où j’ai aperçu un gibet cythéréen lugubre

Qui assombrissait des côtes charmantes.

Je suis retournée lentement rue des Etoiles.

 

J’y ai croisé des « Bohémiens en voyage »

Peints par Chagall, Lautrec et Matisse.

Ils buvaient de l’absinthe forte et verte

En regardant passer une « Goulue » scandaleuse.

 

Rue des Etoiles, j’ai écrit des strophes érotiques

Qui plaisaient à Apollinaire et au marquis de Sade.

Rue des Etoiles, un tremblement de terre

A tout englouti dans la poussière des astres.

 

6 mai 2017

Téléscopage (Vegas sur sarthe)


La souillarde – d’autres disent cuisine –  était déserte, aucun témoin oculaire en vue à l’heure sacrée de la sieste, Jeannot se haussa à la hauteur d‘une des boîtes de lentilles, s’en saisit puis remit de l’ordre dans le placard.
Tante Jeanne n’y verrait que du feu.
En faisant deux petits trous dans cette boîte de lentilles, Jeannot ne visait qu’un seul objectif: se construire une lunette à bas coût, une comme il en avait tant vu dans les vitrines de Noël mais à des prix astronomiques; il en bavait d‘envie.
Maintenant il devait tester son invention et il ne s’agissait pas de regarder tous azimuts; il lui fallait trouver une cible de choix.
Il monta à l’étage où tante Jeanne était allée se reposer et braqua machinalement sa boîte magique sur le trou de la serrure de sa chambre.
Au début il ne vit rien qu’une nuit sans étoiles mais comme il allait pester contre son invention, il y eut comme un ronflement puis un mouvement sur le lit et une lune apparut, une grosse lune parfaitement ronde qui semblait lui sourire.
La planète callipyge rayonnait malgré un certain flou qu’il qualifia d‘artistique, elle palpitait comme un coeur ou bien c’était le sien qui explosait dans sa maigre poitrine!

Haletant, il observa l’astre blême pendant un long moment jusqu‘à s’en tordre le cou, jusqu’au bruit alarmant des pas d’oncle Hubert dans l’escalier.
Jeannot s’éclipsa dans sa chambre, serrant crânement son télescope de fortune dans ses bras: il n’en croyait pas ses yeux, ça avait fonctionné !
Derrière la mince cloison, des chuchotements puis des soupirs et des bruits divers s’étaient installés.
C’était donc vrai ce qu’on racontait sur les pouvoirs insoupçonnés de la lune… la mer qui montait, les cheveux qui poussaient, le sang qui bouillait, les femmes qui pondaient leurs marmots!

Après un temps interminable comme on peut en mesurer à l’heure où les grands font la sieste, les bruits divers cessèrent d’un coup; Jeannot attendit un peu avant de sortir discrètement de sa chambre non sans avoir caché son invention sous son lit. Demain, il se faisait fort d’aller observer les planètes jumelles de ses cousines.
Dans la pénombre il ne vit pas Oncle Hubert sorti vivement de sa propre chambre et qui le télescopa en s’empétrant dans les bretelles pendantes d’un pantalon tout aussi pendant :“Cré vindiou!“ tonna t-il de sa grosse voix “tu peux pas plutôt aller traînailler déhors avec ce soleil?“

Jeannot faillit lui faire remarquer que l’astre du jour ne présentait plus aucun intérêt pour lui dorénavant mais il se ravisa. Oncle Hubert ne devait rien savoir de sa nouvelle passion.
Plus tard il serait astronome ou voyeur… si les boîtes de lentilles n’avaient plus de secret pour lui il ignorait le terme exact pour décrire ce si beau métier.

6 mai 2017

Fouillons les profondeurs de l'espace syntaxique (Walrus)

 

Un tas de vocables se télescopent dans ma petite tête :

Téléphone
Téléviseur
Télépathie
Télékinésie
Téléchargement
Télécommande
Téléscripteur
Téléportation
Télétexte

Téléphérique
Téléguidé
Télédiffusion
Télégraphe
Télétravail
Télécopie
...


Alors...

Pourquoi pas téléscope ?

Décidément, la langue française est un univers insondable, même au télescope !

 

6 mai 2017

Celui qui croyait au ciel ? (Joe Krapov)

DDS 453 aldo

Et si le ciel était vide ?

Et si Thomas Pesquet n’existait pas ?

Et si Neil Armstrong avait posé le pied non pas sur la Lune mais dans un studio de Hollywood devant une caméra de Stanley Kubrick ?

Et si Aldébaran n’était qu’un comique enrhumé du genre d’Aldo Maccione ?

Et si l’étoile du Berger rentrait ses étoiles du Blanc mouton dans l’étable de Saturnin Fabre d’Eglantine parce que soudain il pleut et que les musiciens font des canards ?

Et si Vénus, Mercure, Saturne et Jupiter n’étaient que des divinités d’une mythologie oubliée ?

Et si la comète de Haley dansait le rock sans se faire de bile autour d’une horloge franc-ma-super-çonnique au lieu de filer à l’anglaise le parfait amour avec cette nébuleuse d’Andromède ?

DDS 453 rue de paradis

Si la planète Io n’était qu’une librairie intello sise rue Saint-Louis à Rennes ? J’avoue, ce serait vache pour les cruciverbistes et pour la Voie lactée !

Et surtout, si Saint-Pierre n’était qu’un poisson et non le concierge d’une boîte de nuit où n’entrent que des constellés d’horions ?

Si le Paradis n’était qu’une des rues de la série violette du jeu de Monopoly ?

Si la réponse de Georges Marchais avait pour effet qu’à la question posée – « Et Dieu, dans tout ça ? » - par Jacques d’un seul coup l’univers chancelle ?

DDS 453 pimpampoum1926

Oui, si le ciel était vide, à quoi servirait alors le télescope de Hubble ?

A quoi s’occuperait l’astronome de « Pim Pam Poum » (les Katzenjammer kids)?

Ami sceptique, ami stoïcien, ami agnostique, ami terre-à-terre, camarade matérialiste, ta vie elle est dite ici !

 

P.S. "Ta vie elle est dite ici" est l'anagramme de "Et si le ciel était vide". Cette forme d'écriture un peu analogue aux homophonies approximatives de Raymond Roussel m'a été inspirée par les livres de Jacques Perry-Salkow en collaboration avec Etienne Klein puis Raphaël Enthoven et plus précisément par ce dernier :

AEV 1617-26 Anagrammes-pour-lire-dans-les-pensees

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