Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 481
Derniers commentaires
Archives
18 juin 2016

Problème de coordination (Joe Krapov)

DDS 407 Ornicar 1

Est-il allé chasser l’ornithorynque et le caribou en Laponie ?

Est-il parti prononcer l’oraison funèbre de Nicéphore Niepce à Caracas ?

Manger des oranges en Californie et y vider des carafons de vin local ?

Jouer les orpailleurs en Virginie du Nord sans fusil ni cartouches ?

Ramasser des oronges pour en garnir ses nids d’hirondelles qu’il carbonisera comme à son habitude ?

Forniquer à Carvin (Pas de Calais) ?

DDS 407 Ornicar 5

Vérifier si les orangs outangs de Tanzanie sont aussi caractériels qu’on le dit ?

Offrir une orchidée à la Mélanie de Brassens qui est devenue sœur carmélite ?

Orchestrer une symphonie pour 33 ukulélés dont un rose à Carquefou (Loire-Atlantique) ?

Chanter « Les trois orfèvres », « Nini peau d’chien » et « Dominique nique nique » au karaoké du 3e régiment de bistouquetterie paillarde du Touquet (Pas-de-Calais aussi) ?

Pousser des cris d’orfraie devant les nichons de Mariah Carey (il est un peu Tartuffe, cézigue !) ?

Essayer une robe d’organdi pour parader à Nice au prochain carnaval ?

DDS 407 Ornicar 2

Organiser le pique-nique annuel de l’Association des cardiologues végétariens ?

Planter l’oriflamme du nihilisme sur le plus haut sommet des Carpates ?

Jeter aux orties les nippes démodées de Donald Cardwell ou de Pauline Carton ?

Faire entrer à l’orphelinat la nièce du cardinal avant qu’elle ne parle à la presse des orgies au cours desquelles ce pied nickelé l’a caressée plutôt plus que moins ?

Réparer l’ordinateur du Manitoba qui semble tombé en carafe (aux dires des R.G. il ne répond plus) ?

Accompagner un ornithologue en caroline du Sud pour vérifier la thèse selon laquelle l’ortolan local niche plus longtemps dans les carrières de fonctionnaires que dans les carrières de gypse ?

DDS 407 Ornicar 3

Donner des cours de fraise des bois à un orthodontiste pour remettre à niveau ses connaissances en caries ?

Suivre un stage d’oracle à Delphes pour y apprendre, à partir de la dissection des animaux à carapace, à déterminer si elles peuvent avoir des orgasmes, les saintes-nitouches, à la mi-carême ou si pratiquer l’oratorio pour atteindre le nirvana est suffisant comme carburant.


Voilà j’arrête là mes hypothèses. Moi non plus je ne sais pas répondre à la question posée « Mais où est donc Ornicar ? »

Peut-être est-il à Orange ? Nijni Novgorod ? Carcassonne ?
En Orient ? Au Nicaragua ?
A Orléans ? A Nicosie ? Sur le Karaboudjan ?

Cette ordure, indéniablement, s’est carapatée !

Publicité
18 juin 2016

ornicar (par joye)

18 juin 2016

OR – NI - CAR (Lorraine)

 

     OR était seul , affreusement, désespérément seul.  Plus seul qu’Adam en son Eden, à qui Dieu ôta tout simplement  une côte dont il créa Eve, une aimable  bavarde qui lui tint compagnie.  Mais OR  n’avait pas cette chance, il n’appartenait pas au genre humain. Et malgré son immense désir de « communiquer » , il restait dans son « quant-à-moi », désolé et plaintif.

      Certes, il murmurait pour lui-même, il imaginait des discours où il intervenait noblement. Un soir qu’une fois de plus il haranguait le ciel, de sa voix imperceptible, il lui sembla entendre un faible bruit. Un bruit ?...Une voix ?...Une réponse ?... Il s’assit sur le faîte du toit, bouleversé, osa susurrer : « Il y a quelqu’un ?... »  et entendit, pour la première fois, une réponse inespérée :

     - Je suis là, OR, tout près de toi. Je te prends la main, je m’assieds, je suis seule moi aussi depuis si longtemps !..

     - Tu es qui ? osa-t-il bafouiller, éperdu.

     - Je suis NI, celle qui dit toujours « ni chèvre ni poisson », « ni bien ni mal », « ni vrai ni faux »,  « ni beau ni laid », « ni…

     OR ne se tenait plus de joie. « Quelle chance de te rencontrer, quelle chance… » répétait-il , essayant de percevoir les traits de NI. Mais comme lui, elle n’en avait pas, elle était seulement une fille de la pensée, une élucubration que les humains utilisaient dans leurs discours, un être sans corps.  Mais elle était là, amicale, issue de son monde à lui et il sentit qu’à deux ils étaient une force.

      - CAR moi aussi, j’existe, vrombit soudain un son à leur oreille. Je suis celui qui explique, qui connaît les réponses, qui intervient quand les humains se trompent ou qui prouve ce qu’’on vient de dire. Je ne vous connaissais pas, mais je vais vous présenter quelques amis.

      Il n’eut qu’à prononcer ces mots. Aussitôt jaillirent de nulle part  quatre invisibles qui se donnaient la main : MAIS, OU, ET, DONC. Ils se rencontraient enfin, ils n’étaient plus d’anonymes petits mots inconnus, mais formaient – et forment toujours – le beau cortège des  conjonctions  de coordination, qui donnent à la langue française  tant de nuances !

 

18 juin 2016

Mais où est donc Ornicar par bongopinot


Mais où es-tu donc Ornicar
Peut-être dans ce grenier
Ou bien dans ce placard
Pas question de me résigner

Je te cherche ici et là partout
Dans la maison dans le jardin
Vilain petit canaillou
Où te caches-tu petit gredin

Je consulte les journaux
Voir s’ils ont de tes nouvelles
Aux quatre points cardinaux
Pour revoir tes prunelles

J’ouvre alors mon enquête
Oreille à l’affût œil aiguisé
Nez busqué qui inquiète
Sur ces chemins aromatisés

J’ai suivi toutes les traces
Sur le sentier de la liberté
Où tout est décoré avec grâce
Par tous les vents légers

Et un soir au coin de la rue
Deux jolis points brillants
Tels des étoiles suspendues
Tu étais là tout frétillant

Enfin te revoilà Ornicar
Mon petit voyageur
Mon gentil petit lascar
Mon adorable explorateur.

18 juin 2016

Participation de JAK

j01j02j03

Publicité
18 juin 2016

Ici ! (Walrus)

ocarina

18 juin 2016

mais où est donc... (petitmoulin)

p01

p02

11 juin 2016

Défi #407

Mais où est donc OR-NI-CAR ?????

 

Recherche

Bonne recherche et à tout bientôt sur

samedidefi@gmail.com

 

 

11 juin 2016

En ont sous le chapeau !

11 juin 2016

Participation de Venise


On avait trouvé aucun papier d’identité, un sac de femme et un chapeau acheté une heure avant rue des chapeliers, pas d’autres indices , recherche ADN , on pensait que le sang relevé sur la porte arrière de la boutique parlerait ou il fermerait sa gueule.

Il y avait un agenda dont certaines pages déchirées avaient été retrouvées sous un chapeau.

On avait enlevé la puce du portable .

Elle a pris le premier rocher et elle est tombée dans la mer voilà ce qu’a conclu l’enquête .
On a dit qu’elle était morte en dormant au volant .Ils ont signé le permis d’inhumer sans demander leur reste .

Je parle au présent car on vient de réouvrir l’enquête .
La nouvelle équipe a pointé son doigt soupçonneux sur le gérant de la chapellerie criblé de dettes.

On a épluché ses comptes , ses dépenses , ses entrées d’argent . Personne ne s’était pourtant plaint de la disparition de cette dame .

Mais l’inspecteur besogneux et malchanceux avait un sourire caramel qui me dégoutait .
J’ai été viré pour négligence.
Depuis j’ai repris la gérance de la chapellerie , je m’étais  attaché au quartier  .

11 juin 2016

Bibi la Palourde (Pascal)

 

Mon père, monsieur Fricottin Auguste, avait une tête à claque et une belle moustache en guidon de moto ; ma mère, Gloria Emboite, un chapeau à plumes et des rires cristallins à faire retourner tous les hommes. Ils s’étaient rencontrés à la Fête annuelle du Bada à Caussade qui, comme chacun le sait, est encore un haut lieu de la résistance des coiffures contre le made in China international. Il était prestidigitateur de lapins blancs et de ballons bleus, elle était petite main chez Albert Grandpied, fabricant de rubans multicolores pour canotiers bon marché, et, à ses heures, spectatrice émérite du premier cinéma de la ville. Quand elle fut enceinte, naturellement, c’est elle qui porta le chapeau. Naquit une jolie petite fille, ils l’appelèrent Bibi : c’est moi.  

Mon prince et moi, nous nous sommes rencontrés sur internet ; j’ai mis des photos de mes vingt ans ; c’était, il y a si longtemps… J’ai eu mon CAP de coiffure, option bigoudis chauffants, au lycée de Montauban et je suis shampouineuse, employée chez monsieur Merlan Albert, à Caussade, sur la route de Montalzat ! La petite rousse avec des nattes et des grains de beauté partout : c’est moi !... Des aventures, j’en ai eu, et bien plus que vous ne le croyez ! Des hommes à feutre ! Des hommes à béret ! Des hommes à casquette ! Même des hommes abonnés… Et puis, un jour, je me suis dit : Bibi, il faut prendre ton avenir en main ; ni une ni deux, je me suis inscrite sur « Trouve un mec.com » ! Je me suis connectée au monde entier et depuis, j’ai plein de soupirants ! Un paysan de Carpentras m’a fait des avances avec son chapeau melon en belle révérence ! Un cow-boy m’a saluée ! Un sacré pistolet, celui-là ! Un explorateur a tiré son Fedora safari devant mes photos ! Un tyrolien veut me faire compter les plumes de son chapeau ! Même un mexicain a cliqué sur mes photos ! Il m’a parlé du coup du sombrero ; admettez, trois fois en quatre-vingt dix minutes, c’est un peu cavalier, n’est-ce pas ?...  

Mon Antonio Spagiari, il m’a raconté qu’il était placeur de raies et de petites morues sur les trottoirs de Pigalle, et qu’il pouvait faire ma fortune ; épouser un poissonnier installé sur Paris, quand on est fille de magicien, c’est quand même le haut du pavé ! Il a même une belle résidence secondaire à Sotta, en Corse du Sud ! Il joue aux courses, moi, je joue au scrabble, il rentre à pas d’heure, je suis toujours ponctuelle, il boit aussi avec ses copains ; mon Toto, il faut bien qu’il s’amuse un peu, au milieu de tous ces harengs et de tous ces maquereaux ! Moi, je suis sobre comme un chameau ! Entre nous, ce sera l’équilibre parfait ! Nous sommes faits pour nous entendre ! Notre fils, nous l’appellerons : Gibus ! Vous savez comment il m’appelle dans l’intimité du pc ? Ma petite palourde !... Pas lourde, pas lourde, toutes les balances ne sont pas de cet avis !... Il dit que Bibi la Palourde, ça sonnera bien sur son trottoir ! Quel galant !...

Cet été, à Caussade, c’est la vingt-quatrième estivale du Chapeau, du 13 au 17 juillet. Nous nous sommes donné notre premier rendez-vous le premier jour devant le magasin du chapelier ; pour nous reconnaître, ce facétieux mareyeur aura un chapeau de gendarme sur la tête, moi, je coifferai Catherinette. Je prendrai mon chapeau à étages, celui avec les petits oiseaux, les cerises, les champs de blé mûr, la fontaine, l’église, la mairie et la luzerne fraîchement coupée ; il ne pourra pas me manquer… Hé, si vous me voyez, faites-moi un petit signe, cela me donnera du courage !... J’espère que quand il me reconnaîtra, il ne fera pas comme les autres, il ne s’enfuira pas sur les… chapeaux de roue…

 

11 juin 2016

Il levait son chapeau (petitmoulin)


Quand l'aube d'un printemps
Fulgurait en parfums
Au-dessus du jardin
Il levait son chapeau
Quand la mer flamboyait
Ivre de crépuscule
De secrets et de brumes
Il levait son chapeau
Quand un vol d'oies sauvages
Emplissait de son cri
Les ciels bas de novembre
Il levait son chapeau

Quand apparut la mort
Au gué de l'autre nuit
Il posa son visage
Sur l'épouvante nue
Et d'un geste poli
Il leva son chapeau

11 juin 2016

Participation de Rêves de plume

 

C'est en passant devant cette chapellerie que toute l'affaire me revint en mémoire quand le chapelier me fit un clin d'oeil.
Alice ! Elle s'appelait Alice !
Et elle m'attendait à midi pile.
Les 12 coups que sonnaient les cloches de l'église le confirmaient !
Consulter ma montre de gousset n'y changeait rien.
J'étais en retard, très en retard !

 

11 juin 2016

Rua do capelão (Walrus)

C'est en passant devant cette chapellerie que toute l'affaire me revint en mémoire : je l'avais rencontrée au restaurant Les Chapeliers, au numéro trois de la rue du même nom, à Bruxelles.

wa01

 

J'y étais attablé avec une bande de copains, sous l'escalier. Nous étions tellement entassés à notre table que pour pouvoir manger plus facilement, nous avions dû mettre au point une procédure : tandis qu'un convive sur deux se penchait vers son assiette, les autres se redressaient pour leur faire de la place. C'est Pierrot qui était à la manœuvre et donnait la cadence à la chiourme qui ramait dans les assiettées de stoemp-saucisse.

Alors que je me trouvais en position relevée, j'avais posé la main droite sur une marche de l'escalier à claire-voie menant à la salle du premier. C'est là qu'elle m'a marché dessus.

Elle m'a regardé entre deux marches et m'a lancé un joyeux "Desculpe !"

Une Portugaise ! Ou, plus vraisemblablement au vu de son accent chantant et de son couvre-chef digne du sambadrome de Rio, une Brésilienne. Je l'aurais parié et même qu'elle s'appellerait Zoe, Zozo pour les intimes. Mais j'ai pas pu vérifier, c'était à mon tour de ramer.

11 juin 2016

Sainte-Chapellerie (par joye)

homburg

C'est en passant devant cette chapellerieque toute l'affaire me revint en mémoire … je venais de remarquer à la vitrine un charmant Homburg, tel que portait mon grand-père Louis.

D’un coup, je vis mon grand-père à côté de moi sur le trottoir. Il ne me reconnut pas. Normal, il mourut quand j’avais sept ans.

Je lui adressai la parole :

-          C’est toi, Papy ?

L’homme n’avait pas l’air surpris.

-          Moi-même, me répondit-il.

J’hésitai.

-          Tu es bien mon grand-père ?

Il sourit.

-          Je suis bien ton grand-père, je suis mal ton grand-père.

C’était certainement sa façon de répondre, en tout cas.

-          Comment se fait-il que tu sois ici ? murmurai-je.

-          Bin, tout comme toi, Petite-fille.  Je pris le métro.

J’hésitai encore.

-          Euh...n’es-tu pas mort ?

-          Si. Depuis un moment déjà.

-          Mais…si tu es mort, pourquoi dois-tu prendre le métro ?

Il sourit encore.

-          Parce que le taxi est trop cher, qu’est-ce que tu crois ?

Et puis, comme ça, il disparut…sans doute parce qu’il ne voulait pas rater son train.

homburg

11 juin 2016

Le chapelier (Marco Québec)

 

Mademoiselle Yvonne entra dans la boutique du chapelier, bien déterminée à obtenir ce qu’elle voulait. Elle aperçut un jeune homme affairé dans l’arrière-boutique qui vint vers elle.

-  Bonjour. Comment puis-je vous être utile, mademoiselle?

-  Mademoiselle Yvonne, lui répondit-elle.

-  Comment puis-je vous être utile, mademoiselle Yvonne?

-  J’aimerais parler au propriétaire de la boutique.

-  La chapellerie m’appartient.

-  N’êtes-vous pas un peu jeune, monsieur…

-  Monsieur Jacques, dit-il. Les apparences peuvent être trompeuses. J’aurai 25 ans la semaine prochaine.

-  Comme c’est drôle. Nous avons presque le même âge. J’aimerais vous poser une question indiscrète. Êtes-vous marié?

-  Votre question est indiscrète en effet. Disons que la boutique ne me laisse pas beaucoup de temps pour ces choses-là.

-  Vous êtes pourtant plutôt bel homme.

Monsieur Jacques rougit et lui demanda :

-  Et en quoi mon état civil vous intéresse-t-il?

-  En fait je prévois me marier le printemps prochain. J’aimerais faire fabriquer un chapeau pour mon futur mari et pour moi-même. J’imagine que si vous aviez vécu personnellement le mariage, vous seriez davantage en mesure…

-  Je suis chapelier, mademoiselle! Un très bon chapelier. Je confectionne régulièrement des chapeaux pour des mariages. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être marié pour cela. Il n’est pas besoin d’être vignoble pour apprécier le bon vin.

-  Pardonnez-moi, monsieur Jacques. Je ne voulais pas vous fâcher. C’est probablement l’énervement du mariage qui m’a poussée à commettre cette indiscrétion.

-  Je ne suis pas fâché. Je voulais simplement préciser que vous pouvez me faire confiance. Je me porte garant de votre entière satisfaction.

-  S’il en est ainsi, c’est une affaire conclue, déclara-t-elle.

Le chapelier lui fit quelques propositions et ils s’entendirent facilement sur le modèle que monsieur Jacques fabriquerait.

-  Ce modèle mettra en valeur la couleur de vos yeux et la beauté de votre visage.

-  C’est à votre tour de me faire rougir.

-  Je ne fais que souligner l’évidence, mademoiselle. Pour ce qui est de votre futur mari, celuici devra passer à la boutique.

-  J’ai bien peur que cela soit tout à fait impossible, monsieur Jacques. Mon futur mari est un homme très important et n’a nullement le temps de s’occuper de ces détails. J’ai déjà pris la mesure de son tour de tête. Et je ne serais pas surprise qu’il soit identique au vôtre. Laissez-moi vérifier, ce qu’elle fit sur-le-champ. En effet, comme c’est drôle, vous avez le même tour de tête.

-  J’ai l’habitude de mesurer moi-même la tête de mes clients. Comme il s’agit d’une procédure un peu particulière, vous comprendrez que vous serez la seule à blâmer si le chapeau ne convenait pas à monsieur.

-  C’est tout à fait normal dans les circonstances et j’en assume toute la responsabilité.

Après avoir convenu d’un modèle pour l’époux et de la date où madame Yvonne reviendrait pour procéder à l’essayage, celle-ci prit congé.

Un mois plus tard, madame Yvonne se présenta de nouveau à la boutique du chapelier. Celui-ci lui présenta le chapeau qu’il avait créé pour sa cliente.

-  Monsieur Jacques, vous êtes un véritable artiste. Les mots me manquent pour vous

exprimer ma satisfaction.

Sans plus attendre, elle l’embrassa sur la joue.

-  Pardonnez-moi, monsieur. C’est l’excitation. Vous avez fait une telle merveille.

-  Je suis en effet très fier de mon travail. Je suis flatté qu’il en soit ainsi pour vous. Je peux donc passer à l’étape finale de la confection?

-  Bien sûr! Et le chapeau de mon futur?

-  Le voici!

-  Il est très réussi. Si vous le placiez sur votre tête, cela me donnerait une meilleure idée.

Le chapelier s’exécuta.

-  Vous allez être magnifique. Pardon, mon mari sera magnifique.

Un dernier rendez-vous fut fixé pour le mois suivant. Revoilà donc mademoiselle Yvonne qui se présente à la boutique.

-  Mais que se passe-t-il mademoiselle Yvonne? Vous semblez si triste.

-  Ah! monsieur Jacques. Si vous saviez, vous ne le croiriez pas.

-  Dites-moi ce qui vous afflige de cette façon.

Mademoiselle Yvonne se mit à sangloter pendant de longues minutes. Monsieur Jacques lui offrit des papiers mouchoirs et un verre d’eau. Puis il lui tapota doucement l’épaule, jusqu’à ce qu’elle se décide à parler.

-  Mon futur mari m’a laissée, monsieur Jacques.

-  Ah! Quelle tristesse! Quelle désolation, mademoiselle Yvonne. Votre mariage qui est annulé!

-  Annulé? Il n’est aucunement question d’annuler, monsieur Jacques. J’ai déjà le chapeau du marié. Il ne reste qu’à trouver un homme à qui il fera. Mais j’y pense, monsieur Jacques, il vous va à ravir ce chapeau. Qu’en pensez-vous?

11 juin 2016

Le peintre fou au chapeau vert (Laura)

Dans le train à vapeur
Où il avait presque oublié
L’asile, le peintre avait observé
Attentivement tous les voyageurs.
Même les visages rébarbatifs
N’arrivaient pas à engourdir
Son âme et le laissaient admiratif
Avec une forte envie de glapir
Et de jeter son chapeau vert
Par la fenêtre, vaincre la conspiration
Gagner sur toutes les crispations
Et prendre dehors un peu l’air.
 
11 juin 2016

Participation de JAK

 

j

 

C'est en passant devant cette chapellerie que toute l'affaire me revint en mémoire ....

C’est une sombre histoire que je vais vous narrer  là. Je l’ai vécue dans ma tendre enfance.

Dans les années 45, dans une petite bourgade de province, où comme tant d’autres dans l’hexagone, chacun s’observait, il était de bon ton d’avoir une tenue vestimentaire impeccable, même  si la situation n’était pas au diapason.

Les hommes arboraient un couvre-chef, qu’ils soulevaient lorsqu’ils saluaient les passants dans la rue. Les femmes exhibaient  des bibis, souvent agrémentés  de leurs mains avec des fanfreluches laissant  deviner  des cheveux bien soignés.

Un ami de mes parents vint à décéder, il était dans la quarantaine.

Dans le village il était aimé de tous, principal employé municipal, chacun avait eu l’occasion de le rencontrer et d’échanger des mots gentils avec lui car il était de bon service, bienveillant, arrangeait tout le monde, riches ou démunis

Il laissait une veuve et 4 orphelins, en bas âge  ce qui chagrinait davantage la population.

Inutile de vous préciser que l’église fut bondée car il était pratiquant.  Même les mécréants s’y rendirent – restant toutefois debout dans le fond de la nef-  pour lui rendre un dernier hommage.

Un psaume entonné  par la chorale appesantit tristement l’assemblée, plusieurs pleuraient en sortant sur le parvis de l’église.

A cette époque, la coutume était d’accompagner le mort jusqu’au cimetière où le curé y faisaient une ultime bénédiction.

Ce cimetière était à 3 ou 4 kilomètres de la paroisse, et un cortège, avec en-tête   la veuve chapeautée d’un voile noir, commençât lentement,  suivait la  famille puis  tout le village formant  une longue  procession  ondulant comme un serpent.

Ce cimetière était sur un promontoire élevé, et le dénivelé pénible faisait sortir les mouchoirs, épongeant discrètement des nez larmoyants, et surtout  subrepticement,  des tempes moites.

La procession enfin accéda à une  petite place ombragée, où chacun put alors reprendre son souffle.

Mais c’était sans compter sur les éléments naturels, capricieux en cette période de l’année, et un vent violent soufflât   d’une façon intempestive, et ce qui devait arriver arriva : tous les chapeaux s’envolèrent dans toutes les directions.

 Chacun courait après le sien dans des fous rires irrépressibles, faisant contrepartie au chagrin accumulé  

Et ce fut une belle pagaie, et le mort  lui-même fut abandonné à son sort, sur son catafalque, le drap mortuaire dissimulant son cercueil  envolé lui aussi.

La débandade  dura plusieurs minutes, puis tout se remit en place, mais on voyait bien dans les regards et  les comportements confus  qu’il restait des lambeaux de cette scène un peu trop déplacée.

Le mort fut enfin mit en terre mais longtemps dans le  pays on se souvint de la scène épique de sa mise au tombeau.

 

11 juin 2016

Une affaire d'amitié par bongopinot

bo

 

C’est avec le cœur triste et lourd
Que je participe à notre rendez-vous
Pour écrire un clin d’œil un bonjour
A ma petite sœur de cœur ma petite Babou

C'est en passant devant cette chapellerie
Que toute l’affaire d’amitié me revint en mémoire
Pourquoi maintenant et pourquoi ici
Parce que c’est là que débuta notre histoire

Quelques heures qui ont changé ma vie
Une amitié qui s’est installée au fil des jours
Et qui se poursuit encore aujourd’hui
Un soir de juillet au son des tambours

Une jeune femme aux yeux si bleus
Et une autre un peu plus âgée
Et une rencontre au milieu
Une discussion, jusqu’à la nuit tombée

Des aventures et une belle honnêteté
Très vite tu m’as surnommée Tantine
Nos moments difficiles, toujours surmontés
Toi rebelle et moi déjà dans la routine

Toi, l’indocile pas très fréquentable
Notre approche fut pourtant une évidence
Au fil des années nous sommes devenues inséparables
Et lorsque tu es partie, on s’appelait en abondance

Et tous les ans tes visites sont attendues
Tu es devenue ma petite sœur de cœur
L’éloignement a renforcé notre amitié assidue
Et aujourd’hui frappée par le malheur

Qui porte le vilain nom d’anévrisme
Je veux te donner la force de te battre
Et te dire combien je t’aime et je t’estime
Pour te voir je parcourrais des kilomètres

Dès que l’autorisation me sera donné
J’accourrai le plus vite possible
Car il ne faut pas faire attendre l’amitié
Et toutes deux nous serons indestructibles

Rappelle-toi nos premières sorties
Ça fait trente ans qu’on se suit toi et moi
Et c’est devant cette chapellerie
Que notre amitié est née je pense à toi.

4 juin 2016

Défi #406

 

C'est en passant devant cette chapellerie

que toute l'affaire me revint en mémoire ....

Chapellerie

à vous de continuer .....

Bonne inspiration à toutes et à tous !

Envoyez vos trouvailles à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité