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Le défi du samedi
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16 mai 2009

1966 ! (Tiniak)

 

 

- c'est quoi ce truc ?

- un EQ.

- un nid quoi ?

- un équaliseur d'aigus, ça donne de l'acidité à la piste enregistrée.

- ... t'es obligé d'en mettre ? ça vrille déjà pas mal la tête ton truc.

- bon. tu m'as dit vouloir retrouver le son du Revolver des Beatles. eh bien, c'est ça qu'ils ont mis partout comme effet. les guitares n'en sonnent qu'avec un meilleur grain acidulé. très pop. on fait pas mieux.

- fait voir...

- ... écouter...

- ... ?

- ... fait "écouter", voir.

- oui ben, balance!

zzzzzoiiiiiiiingniiaaaaaaaaouhciiiiinnnnngniiiiiiiiii

- ah la vache ! c'est moi qu'a fait ça ?

- c'est trop fort ?

- nan nan, c'est achteu bien !

- bon, vas-y.

 

- alors ?

- ben tiens, écoute.

- ... ah ouééééé, quand même ! ça pète ! ah oué, ça donne !

- ça te va ?

- ah, je veux ! ça dépote d’enfer !... on a fini, là, non ?

- oui, à moins que tu veuilles refaire une prise ?

- non, non, c’est bon comme ça. trop de la balle ! yeah ! yeah ! yeah !

- bon, tu te débranches et tu passes en cabine ?

- ouais, ok. j’arrive… yeah ! yeah ! yeah ! dum dum dum ! waaaah !

 

- alors, on s'en prend un ?

- maintenant ?

- si tu veux bien profiter de l'effet, le temps que je monte la boucle, c'est mieux, oui.

- je mets combien de gouttes ?

- trois chacun, ça devrait aller.

- allez.

 

 

 

- c'est quoi ce truc ?

- bah, un yaourt.

- beuah !

- t'aimes pas ?

- mouif, bof… il serait pas périmé, des fois ?

- ben non. écoute, t’as déjà pas mangé grand chose, alors tu me fais le plaisir de manger ce yaourt.

- ben oui, mais…j'aime pas trop son goût… il pique.

- tu trouves qu'il a trop d'acidité ? tu préfères un bio ? un 0% ?

- beuah !

 

 

 

- c'est quoi ce truc ?

- c’est un adoucisseur d’eau.

- ah… et vous le laissez avec l’appart’ ?

- oui, mais vous devrez vous acquitter de son entretien annuel.

- et, ça monte à combien, c’t’affaire ?

- oh, je dirais : environ 90,00 € la visite plus une douzaine de sacs de sels à 6,00 € chaque.

- mouef. qu’est-ce que ça fait à l’eau, en fait ?

- eh bien, ça en adoucit le ph.

- le… ?

- l’acidité, si vous préférez.

 

 

 

- c'est quoi ce truc ?

- le détonateur.

- bon, je mets la diode ici, c'est ça ?

- oui, mais faites bien attention de ne pas vous agiter comme la dernière fois.

- meeeuh, ça va hein. j'ai compris la leçon.

- oui, eh bien, permettez-moi de rester prudent et de vous exhorter à faire de même.

- je peux enlever mes gants ? ils sont trop gros.

- non... non, non, non.

- quoi ?

- cessez de vous agiter de la sorte, je vous dis.

- quoi ?

- naaaaan ! restez assis, dites ! eeeeh !

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16 mai 2009

La balance à péache (Vegas sur sarthe)

Juste avant de goûter un repos bien mérité, Dieu créa Adam et Eve et je l'en remercie puisqu'à un jour près  je n'aurais pu écrire ce Traité d'Acidité.Adam aurait dit selon des témoins "Dieu créa Adam mais Eve" après qu'elle se fut empressée de lui offrir ce que Dieu avait créé au troisième jour et qui reste aux hommes en travers de la gorge... un fruit au péache plutôt acide.
Expliquons qu'au premier jour la formation des planètes et l'embrasement du soleil avaient donné naissance à "l'hydre aux gènes" et donc au péache qu'on nomme aujourd'hui pH.
Dès lors le grand combat entre acide et basique allait commencer: Placide contre Al Calin ou Comment Satan met son grain de sel dans le panier de la ménagère.
Stressé par ce premier pépin, Adam regardait baisser son péache avec inquiétude; alors Dieu créa le sommeil pour son plus grand plaisir et au grand dam d'Eve qui était assez chaude selon des témoins au-cul-l'air.
Alors Satan créa le café, y ajouta le sucre et je l'en remercie tant j'aime le café sucré.
Le péache d'Adam en prit un coup mais c'était sans compter sur Dieu qui riposta en créant les volailles puis les oeufs ou le contraire, puis de mal en pis le fromage et enfin les fameux yaourts au bifidus actifus.
Le combat allait durer longtemps puisque 400 ans avant JC, Hippocrate qui n'était pas à un serment près déclarait «  l’acide est le plus nuisible des états d’humeur".
A cette époque Adam avait pris de la bouteille ce qui n'arrangeait rien, et pas mal de thé-citron créé par Satan à défaut du Coca Cola... mais il ne perdait rien pour attendre, d'après le devin Yes OuiCane.
Patates, bananes et fayots étaient arrivés à point nommé pour le sauver d'une mort certaine et buvant la bonne parole, Adam se sentit un peu rassuré:
"Mange cinq fruits et légumes par jour, et tu auras la vie sauve".
Facile à dire quand l'Autre exhibe le miel et les six rôts des rables !
Monté sur sa balance à péache, marque déposée par Dieu, Adam qui n'était pas bégueule s'efforçait de tutoyer le chiffre Sept du mieux qu'il pouvait sous le regard indifférent d'Eve qui ne pensait qu'à son plaisir selon des témoins.
Eve usait beaucoup des bains de mer depuis que Satan avait ensablé Cabourg et Deauville, et surtout de l'absinthe créée par Dieu, soi-disant pour soigner le mal de mer... mais les absinthes ont toujours tort!
Dès lors ni l'Antiquité ni le Moyen Age et surtout pas le Second Millénaire n'auront su consolider cet équilibre des plus fragiles; alors à vos balances à péache... enfin, c'est vous qui voyez, et arrêtez de penser que là où il y a de l'hydrogène il n'y a pas de plaisir.

16 mai 2009

Le vide (Brigou)

Voilà cette fois je la sens enfin se libérer cette sournoise colère ! Vous m’avez tellement dit que j’étais gentil, adorable, bon, serviable. Je vais changer puisque c’est ce que vous voulez, vous me verrez méchant, détestable, pourri, infréquentable…

Si quelqu’un tente d’entamer une conversation avec moi, de m’amadouer, je vais devenir mordant, acide, perfide s’il le faut…

Je le regarderai droit dans les yeux. Je m’amuserai à le voir déployer tous ses efforts pour me faire changer.

Il tentera tout… je tiendrai bon !

Je lui répondrai méchamment, l’enverrai balader, l’insulterai. Et puis il se résignera, abdiquera.

Alors je deviendrai irascible, je repousserai tout le monde, je ferai le vide autour de moi.


16 mai 2009

Perrier (Virgibri)

_ T’as le temps de boire un verre ?

_ Ouais, y’a rien qui presse.

_ Mouarf !

_ Passe-moi le lait, tiens.

_ Il va tourner, mais bon... Moi j’ai plutôt envie de Pepsi.

_ T’as vu la nouvelle ?

_ Laquelle ? La grosse ?

_ Nan, la moche.

_ Mouarf !

_ Ah c’est sûr, on n’est pas gâtés ! Voir leurs tronches aplaties tous les jours, y’a mieux.

_ Et t’as entendu leurs voix ?

_ M’en parle pas ! Tiens, quand j’y pense, je suis vert…

_ Mouarf !

_ Elles sont bizarrement sapées, aussi.

_ Moi j’dis, les donzelles qui se changent au moins deux fois par jour, c’est qu’elles ont pas grand-chose dans le ciboulot.

_ T’as raison. Elles manquent de goût.

_ Mouarf !

_ Bon, allez, faut reconnaître que la petite dernière, elle a beau être ronde comme une pomme, elle est plutôt pas mal.

_ Nan ? Tu le penses vraiment ?!

_ Mais nan, j’ris jaune !

_ Mouarf ! On s’en paye toujours une tranche, avec toi !

_ Mouarf ! Faut bien : la vie est courte, hélas… Un zeste d’humour ne fait pas de mal.

_ Tu m’redonnes du jus pour la journée, quand même !

_ Mouarf ! N’en fais pas trop…

_ Allez, j’vais m’couper en quatre encore pour la petite Cerise du premier…

_ Lâche-lui la grappe, un peu !

_ Oh ça va, hein ! Sois pas amer ! C’est pas parce que t’as pas de gonzesse que tu dois priver les autres d’un peu de douceur.

_ Tu m’fais trop rire jaune, là. J’me casse. J’vais boire un verre.

_ Ouais, paye-toi une limonade !

_ Ah ah, très drôle. Me prends pas pas le citron !

_ Mouarf… Ceriiiiiiiiiiiiiiiiiiiise ?

Perrier

16 mai 2009

L'amertume (Janeczka)

Lorsque la patine des ans
Prend une teinte jaune citron

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16 mai 2009

Acidité, etc (rsylvie)

Aigreur.

Le cœur empli d’amertume, je rôde de ville en ville. Les beaux quartiers m’attirent. Leurs lumières m’hypnotisent. Loup errant, j’attends la nuit pour sortir, de peur d’effrayer le passant. La gueule vitriolée, le corps rompu des pas perdus, le cœur en lambeaux, Inexorablement, je reviens vers toi.

L’onctuosité.

Raffinement d’une robe délicatement perlée, jusqu’au trait de crayon qui souligne la délicatesse d’une bouche pulpeuse et sucrée, tu te prépares à sortir. La nuit approche à grands pas. Il ne te reste plus qu’à poser autour de ton cou un sautoir de perles bleutées, pour retrouver la grâce du signe et le charme des princesses invitées jadis à la coure du comte Vlad Tepes de Roumanie. Un dernier regard vers le miroir sans tain, tu souris. D’un geste précis, au creux de l’oreille, tu dessines une goutte de sang, sure à chaque fois de faire mouche ! Nostalgique d’une époque de fastes et de rires à jamais révolue, tu ouvres la porte et franchit le seuil de l’irrévocable.

L’acidité.

L’eau et le feu, Le rouge et le noire, La plume et le goudron, le loup et l’agneau.

Pas une étoile, pas un souffle, rien ne bouge, au hasard des visages, une rue sans nom, une proie facile. Mais surtout pas toi.

Pas toi que je veux si fort, que j’aime jusqu’à tuer pour sauver de mes griffes.

La douceur.

De tes yeux dans les miens, toi et moi, ta main dans la mienne, ta peau sur la mienne et ton parfum, au mien juste pareil… Enfin, je veux bien le croire.

L’écoeurement.

C’est bientôt l’heure, je guette par de-là l’horizon la venue des premières lueur de l'aube. Derrière le buisson, gît l’ombre d’un corps encore tiède. Demain un randonneur ou joggeur matinal découvrira horrifié, le cadavre dénudé d’une femme au regard vide.

La gorge tranchée, elle repose dans le brouillard laiteux, que transperce une vague de sang, couleur de la nuit.

 

7h30 du matin, habillé de bleu, Mathilde quitte la cuisine,

se dirige vers la chambre de la comtesse et frappe à la porte.

entrez ! »

-« bonjour madame la comtesse, avez vous passé une bonne nuit ?

Votre thé est prêt…

Dans votre bain, du jasmin comme d’habitude" ?

 Laissant tomber sa nuisette avec d’infinies précautions, Madame plonge paisiblement au travers des pétales nacrés. Les pieds meurtris par une nuit d’errance, elle s’abandonne en jurant ne plus retourner, par delà l’on ne revient pareil. Les yeux fermés, elle laisse ses mains caresser l’onde claire, provocant un tourbillon d’écume découvrant sur le cou une goutte de sang.

Suavité

16 mai 2009

Petit rébus (MAP)

Un rébus en 4 images ça vous dirait ? Comment ça il y a longtemps que je n’en avais point proposé !!! Eh bien, le sujet s’y prêtant je m’y suis attelé du fond de mon atelier

entre le bœuf et mes grigris ! Il me manque le temps de vous pondre un grand texte.

Je vous laisse cogiter … souffrez que je m’éclipse. Bon samedi, bon défi à vous tous ! Je pars sans faire de bannière … (de manière) mille excuses, je veux aller trop vite et voilà ce qui arrive !

……………………………………………………………………………………………….

- Isaure ?

- Y sort, veuille-je dire ?

- Voui, il est parti !!!

- T’as vu son rébus !

- Oh,oh,oh ! Fastoche ! Y s’est pas foulé ce coup-ci !

- Qu’est-ce que t’en dis, on donne la réponse tout de suite ou on laisse chercher les autres défiants ?

- Bah, laissons leur une chance, ce s’ra plus sympa !

- You’re right my dear !

- Allez bye et à plus !

- Have a nice day !

 

map60

16 mai 2009

Une bonne leçon (MAP)

map60_2

16 mai 2009

Acide comme… (Laura)


Un thé à la menthe non sucré.

Les regrets et les remords du passé.

Une pomme verte bien cirée.

Les choses qu’on n’a pas osées.

Un pamplemousse au jaune vitaminé.

Les gestes qu’on n’a pas tentés.

Une tarte à la rhubarbe ratée.

Les mots qui n’ont pas été prononcés.

Des bulles de champagne rosé.

Les adieux et les départs bâclés

Des fraises qui n’ont pas poussé

Sous le soleil du Maroc enchanté.

Les caresses et les baisers avortés.

Les clémentines trop vertes jetées.

Les tentations et les aventures rejetées.

16 mai 2009

Pl’acide (Poupoune)

Sur ce coup-là, on a joué de malchance.

« Tout doit disparaître » qu’il avait dit, le patron… On s’est pas trop posé de questions, au départ, mais pour finir ça nous a donné bien du souci.

Déjà, il a fallu qu’on ramène le paquet. Lucien et moi on est du genre parigots pur jus, voyez, on n’est pas motorisé, comme y disent. Et c’est pas le genre de colis que tu trimbales en taxi ou en bus. Alors l’a fallu qu’on le charrie à pinces et vu le morceau… ben on a fait des lots. Rien que ça, découpage, empaquetage et trajet, ça nous a pris deux jours et ça nous a vidés. On s’est tout crotté, Lucien il a bousillé un costard tout neuf et moi j’y ai laissé une paire de pompes italiennes qui m’avait coûté une fortune.

On saura pour la prochaine fois.

Après, s’est posé le problème du stockage. Lucien, avec le dragon qui lui sert de bonne femme, il a tout de suite dit que chez lui c’était pas possible. Alors on a tout monté dans mon salon. Cinq étages sans ascenseur. Et l’a fallu embrouiller le gardien, qui croyait qu’on trafiquait du pas net. Avec ça, on a salopé mon tapis de laine qu’était du vrai gazon sous le pied.

Ensuite, on a dû décider comment faire disparaître le bazar. Vu que c’était en morceaux, on a pensé à une solution de type dissémination discrète, mais pour peu que quelqu’un tombe sur un bout et que ça revienne aux oreilles du patron, c’était des coups à en prendre encore pour notre grade. Et puis vu qu’on s’était bien embêté à tout ramener sans penser à semer en route, ça nous chagrinait un peu, finalement, d’y éparpiller n’importe où.

Lucien il a pensé à tout brûler, mais comme on avait déjà niqué mon tapis, j’ai refusé tout net le feu de joie dans mon salon. J’ai demandé à mon neveu à lunettes de faire des recherches sur le ’ternet et y nous a trouvé plein de tuyaux pour dissoudre notre marchandise dans l’acide.

On voulait pas trop le mettre au parfum, des fois qu’après l’aurait fallu l’empêcher de parler, alors on s’est débrouillé avec c’qu’y nous a donné et on a fait un mélange. On a tout mis dans la baignoire avec les paquets… Je saurais pas trop dire qui de Lucien avec son cloppe ou moi avec mon digeo a le plus déconné, mais y a eu un moment où ça a fait une fumée verte, qui nous a fait des démangeaisons partout et nous a attaqué sévère les muqueuses.

Avec ça, la baignoire et le carrelage ont eu l’air de se dissoudre aussi et la salle de bain entière est tombée dans celle de la voisine du dessous.

Ça va que je louais sous un nom d’emprunt… avec Lucien, on s’est carapaté fissa et on fait profil bas depuis. Le patron a pas été trop chien, il a pas mis de contrat sur nos têtes parce qu’il a dit comme ça qu’on lui sert p’t’être à rien, mais qu’au moins on le fait toujours bien marrer.

L’ironie de l’histoire c’est qu’avec tout ça notre macchabé, lui, y s’est pas dissous.

16 mai 2009

Camélia (PHIL)


J’ai appris quelque chose, ce midi, et ainsi je me coucherai moins bête ce soir. A dix-huit ans, tout le monde devrait savoir cela, vous croyez ? Et ben pas moi. Scientifiquement, je ne suis pas une lumière.  

Hier j’étais accoudée à la rambarde du balcon, occupée à ne rien faire et à alimenter mon spleen, quand mon père m’a proposé de l’accompagner sur la côte pour ses affaires. Fanny, demain on va à la mer, il a dit, ça te changera les idées. Il vend des maisons de schtroumpfs, mon père. J’ai horreur des schtroumpfs. Et j’ai horreur des lotissements. J’ai même horreur de la campagne. Je suis une fille de la ville, j’aime la rumeur de la ville, c’est pour ça que j’aime bien glander sur le balcon au lieu de réviser mon bac. Sans trop savoir pourquoi, j’ai dit OK à mon père, et j’ai ainsi passé la matinée à arpenter une plage de galets gris enchâssée au pied d’une falaise pendant qu’il vaquait à ses occupations professionnelles.

Présentement, nous sommes assis face à face dans la salle vieillotte d’un restaurant hors d’âge. On se croirait dans un film de Tati. Perso, j’ai choisi des maquereaux un peu au hasard, parce qu’on est à la mer et que ça m’a rappelé les groseilles à maquereaux que je boulottais autrefois, pas mûres, dans le fond du jardin de Mémère Henriette. Je grignote du bout des lèvres pour faire plaisir à mon père. C’est alors que la corne de brume de son téléphone mobile se met à retentir, et tu voulais de la rumeur, ma fille, te voilà servie, après le raffut du ressac sur les galets de la plage, c’est plutôt pas mal. Je l’ai entendu déblatérer avec son client sans trop y prêter attention, je ne suis pas du genre à écouter les conversations des autres, et voilà qu’une phrase s’est détachée du lot et s’est égarée du côté de mes tympans, sans doute parce qu’elle n’avait pas de rapport évident avec le commerce des maisonnettes. J’ai compris qu’il n’était pas possible de planter des camélias je ne sais où parce que vous comprenez, il faut un terrain acide et que voilà.

Un terrain acide. Merde. On était là à bouffer des maquereaux, et lui, il dégoisait sur l’acidité de la terre. Je me suis demandé si ça leur prenait souvent, l’idée de goûter de la terre, parce que ce n’est vraiment pas un truc d’adulte. Quand tu es gosse, à la rigueur, et encore, quand tu as essayé une fois (et je l’ai fait, évidemment, chez Mémère Henriette), je te garantis que tu ne récidive pas le lendemain. Surtout s’il y a des lombrics. J’ai vaguement pensé à aller vomir, mais je me suis abstenue. Il a coupé la communication et il s’est remis à jouer de la fourchette comme si de rien était. Je n’ai posé aucune question à propos de l’acidité du terrain et des camélias parce que j’ai craint d’avoir l’air plus cruche que nature. Bon je me doute bien qu’il ne s’agit pas de manger de la terre à pleines poignées, et qu’il y a là-dessous je ne sais quelle explication chimique ennuyeuse dont je me fous éperdument. N’empêche que je suis bien contente de savoir que les terrains peuvent être acides, que ça convient aux camélias, que je ne sais pas encore à quoi ça ressemble, un camélia, on pourrait peut-être faire un tour chez un fleuriste après manger, pour voir, et oui, je me coucherai moins bête ce soir.

15 mai 2009

Message important...

Attention, attention!!!!!

La liste des participants sera  publiée demain dès 9h00.
Vous comprendrez qu'il nous sera impossible d'accepter toute nouvelle contribution après sa publication.

Donc, s'il y a des retardataires... vite, vite...


9 mai 2009

Consigne # 60

Pour la soixantième, on vous propose de jouer aux devinettes.
Vous avez bien lu!
Samedi prochain, seule la liste des participants ainsi que les textes non signés seront publiés.
Ce sera à vous de deviner qui a écrit quoi.




Pour brouiller les pistes, nous vous demandons de bien vouloir utiliser tous la même police d'écriture:
Arial, taille 12.

Les textes devront de préférence être dans une fourchette de taille comprise entre:
500 et 2500 caractères.

Vous pouvez glisser un indice dans votre participation, pour laisser aux autres la possibilité de vous reconnaitre. Mais les plus malicieux pourront aussi jouer à donner de faux indices...

Ah! Oui! Un thème pour les textes:



L'acidité!

Bonne semaine à tous...

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Le défi du samedi
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