Il était une fois un dragon si belliqueux qu'on l'avait nommé « La Foudre » car il crachait du feu pour un oui pour un non et brulait tout ce qui était devant lui lorsqu'il était en colère. Pour le punir, le Roi des Dragons l'avait renvoyé sur terre pour purger son karma et l'avait affublé, (je dis bien, affublé c'est du moins ce qu'il le pensait), d'une gentillesse exceptionnelle.
C'est ainsi que « La Foudre », nom qui lui était resté mais que des gens malveillants lui attribuaient dans cette nouvelle vie pour se moquer, car il était plutôt tranquille, était arrivé dans un pays neuf, et dans un collège mixte où pouvaient aller les dragons pour apprendre à se comporter avec une parfaite civilité.
Or, il s'était trouvé dès le premier jour à côté d'une très belle collégienne brune avec des yeux verts, à faire pâmer n'importe quel dragon digne de ce nom , Anna, que l'on avait surnommée tout de go « Nana brisefer ». pour son énergie et sa témérité indéfectibles Nana Brisefer avait lu toutes les aventures de son héros préféré, Benoit Brisefer dans sa prime jeunesse et les avait reproduites avec fidélité, ce qui lui donnait auprès de ses camarades une aura exceptionnelle.
Dès le pemier jour « La Foudre » en était tombé éperdument amoureux, car il admirait Nana et son caractère intrépide (qui lui rappelait sans doute ses antécédents de dragons colérique).
Avec une grande gentillesse, une grande douceur et un souffle tiède et maîtrisé, juste ce qu'il fallait, « La Foudre » avait une fois séché les vêtements de Nana qui était tombée à l'eau en se penchant trop dans une barque pour attraper une tuite.. Une autre fois, il pleuvait à torrent, Nana qui n'avait pas de capuche avait les cheveux trempés, « La Foudre », avec une grande gentillesse, une grande douceur et un souffle tiède et maîtrisé, juste ce qu'il fallait, avait soufflé doucement sur sa chevelure brune pour la recoiffer. Plein de bouclettes s'étaient mises à friser dans son cou. Ainsi, elle était encore plus adorable et « La foudre » plus amoureux que jamais.
Pour le remercier de sa sollicitude, elle lui avait frotté le museau, caressé le dos. Il avait applati ses écailles pour se faire tout doux et l'avait regardé avec des yeux qui en disaient long sur ses sentiments mais Nana, trop fière, n'avait rien voulu remarquer.
Mais ce pur amour avait bien été remarqué par quelques garnements qui lui tournaient autour et qui la convoitaient. ; ça les faisait ricaner et ils se moquaient, car Nana Brisefer n'était pas de sa trempe, ils le savaient bien, mais faisait partie de tous les coups tordus que concoctaient sa bande et c'est elle qui les incitait même le plus souvent.
Mais c'était une fille, elle avait grandi, elle était belle, et l'un d'eux ne voulait surtout pas s'en laisser compter par une fille et désirait avant tout la posséder et la mettre au pli. Un jour où elle voulait tout commander à sa manière, ce rustre voulut la tabasser pour la faire plier. Et comme il avait une carrure et une force herculéennes, Nana Brisefer impuissante allait se laisser briser en sanglotant , les bras tordus par la brute qui la maitrisait.
« La Foudre » arriva juste à temps pour la sauver. La colère de l'ancien dragon « La Foudre » ressurgit des profondeurs de son être et il se mit à cracher le feu comme jadis et d'une telle manière que la brute lacha sa prise en hurlant, et s'enfuit en courant avec quelques brulures sévères et les cheveux qui continuaient à cramer au vent comme des flammèches, ainsi que ceux de tous les autres garnements de la bande. Une forte odeur de souffre et de cramé plana un bon moment sur la lande ….
Et je vous laisse, chers lecteurs, deviner la suite de l'hisoire !