Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 390
Derniers commentaires
Archives
30 mars 2013

ma participation fumeuse mais non fumante :-)‏ (Sandrine)

Dimanche matin, dans un demi réveil, je pensais à ma participation aux prochain défis du samedi, je souriais à l’histoire que j’avais inventée, elle me plaisait bien, pas de crayon ni de bloc notes à ma portée, tant pis, car en plein hiver, sortir de la tiède et douce chaleur du lit est bien difficile, c’est même impossible un dimanche sans une bonne envie de pisser.

J’étais donc là, à me complaire dans la paresse avec délectation, confiante : c’est que j’ai une vaste mémoire et elle ne me fait presque jamais défaut, alors je pouvais faire du lard tranquille.  Et puis, après tout, même si ma mémoire flanchait*, ce n’était pas bien grave, j’inventerai autre chose. Voilà peu ou proue le point sur le flot de mes pensées dominicales et matinales.


Nous voici jeudi 13H28 (soyons précis)  et je n’ai toujours pas remis la main (mon esprit n'est donc pas manchot) sur mon texte. Il faut dire que ma mémoire est un vrai cabinet de curiosités bien mal rangé, une éléphante (même rose) n’y retrouverait pas ses petits alors, comment voulez-vous que j’y retrouve le brouillon d’une histoire ! Je crois juste me souvenir que je sautais à cloche-pied sur les toits. M’enfin une pensée aussi sautillante est bien difficile à suivre et je risque d’être en retard si je lui cours derrière.

Moi qui travaille si facilement de la cafetière d’ordinaire et qui n'ai qu'à regarder les volutes de fumée en sortir par le bec, voilà que je sèche sur une histoire de cheminée ! C’est un comble.

Bah, les cheminées, après un si long hiver, ont bien mérité de se reposer. Au moins, je serai là ce samedi et n’allez pas me dire que vous auriez préféré me voir courir derrière une pensée sautillante. Partir un jeudi pour suivre une idée et revenir ici le samedi, c’est IM-POS-SIBLE ! Avez-vous déjà bien regardé les méandres d’un cerveau ? Mes idées en suivent toutes les circonvolutions, je puis vous l’assurer, c’est pour ça, d’ailleurs, qu’elles sont aussi tordues à l'arrivée.

Publicité
23 mars 2013

Participation de Sandrine

Je sirotais, tranquille, un verre au bord de l’eau, un truc tout droit sorti du pianocktail de Boris Vian, quand un inquisiteur des temps modernes est venu m’importuner :

-Puis-je vous poser quelques questions ? C’est pour une enquête sur l’utilité des livres et de la lecture ?

-Euh… Euh…Oui, pourquoi pas…Enfin si je peux… (Zut, de crotte, de flute, j’aurais pas dû sortir de mon sac l’écume des jours (ça m’apprendra à lire en public, tiens !) et il faudra que je pense à prendre des cours pour apprendre à dire non. C’est simple non, c’est un joli palindrome,  j’aime ça, moi, les palindromes…)

-Qu’avez-vous appris des livres ?

-Ce que j’ai appris des livres ? (Punaise, ça partait fort !!) Bigre, en voilà une question… Ce que j’ai appris des livres, euh… Voyons, voyons… Ce que j’ai appris, vous voulez dire de sûr et de tangible ? Genre, je ne changerai jamais d’avis sur la question ? Nan parce qu’hélas, sans changer d’opinion comme de chemisier, je ne suis pas une imbécile et je le regrette assez souvent d'ailleurs : les imbéciles sont heureux, c’est la règle et les sursauts…

-D’intelligence ?

-Oh, ben non, qu’allez-vous chercher là, de simple sagacité, vous brise le bonheur, c’est fou !! Mais je m’égare. Alors, les livres m’ont appris des choses certes, certes,  mais toujours de façon transitoire… Oui, j’ai la pensée en transit, enfin si je puis dire… (Rose aux joues, gêne, pensées qui se bousculent : merde de merde, voilà que je suis à deux doigts de virer scato. Ressaisis-toi ma fille, ressaisis-toi ! Dis quelque chose, ne t’enfonce pas. Toussotement, éclaircissement de voix). A bien y réfléchir, y’a bien une chose qui est comme un clou dans mon esprit, une cheville qui serait un peu comme la charpente de mon savoir (ah, voilà, c’est mieux, on s’éloigne de l’éloge du torche-cul, c’est bien ma fille, poursuis sur ta lancée), une certitude, une vraie, inébranlable, mais je ne sais si je puis vous la dire….

-Ne vous inquiétez pas, j’en ai déjà entendu des vertes et des pas mûres, des blettes et des pourries sur le sujet : allez-y, jetez-vous à l’eau.

PLOUF, deux longueurs dans la piscine. En crawl, car je suis toujours pressée de rejoindre le bord puis la terre ferme et enfin réponse :

-Eh bien, voilà, un livre déchiqueté en bandelettes ou en morceaux de la taille d’un timbre poste fait un excellent papier mâché… Alors bien sûr ça ne vaut pas pour les livres numériques… Certes, certes, du coup, je ne suis pas bien sûre d’avoir acquis la moindre certitude du moindre livre…

-Les livres vous aurez donc appris à douter ? C’est ça ?

-Euh… Ben, oui.

L’inquisiteur des temps modernes est reparti sans me poser la seconde question… Je me demande bien pourquoi !

16 mars 2013

Participation de Sandrine

(Dans la catégorie absurde)

Un psychiatre reçoit un patient, un habitué, la séance dure depuis un moment, et depuis le début,le médecin lui      pose des tas de questions et prend des notes en se grattant le cuir chevelu (le   psychiatre a des poux, il les élève pour conjurer sa propre peur d’en attraper  un jour…  Les poux venant d’une tête inconnue l’inquiètent      grandement et      c’est même pour ça qu’il est devenu psychiatre et pour couper les  cheveux en quatre).

Le psy : De quel chiffre avez-vous le plus peur ?

Le patient : D’aucun.

Le psy : C’est impossible,  vous devriez avoir peur de tous et il doit bien y en avoir un qui  vous effraye plus que les autres.

Le patient : Non, non, vraiment aucun.

Le psy : Bon, c’est  vous ou moi le médecin ? Je vous dis que vous avez forcément peur des nombres alors autant s’attaquer à la racine du mal et au chiffre qui vous  effraye le plus.

Le patient : Mais enfin je   suis comptable la nuit et prof de math le jour. Je suis même  astrophysicien le week-end, c’est dire si je n’ai pas peur des nombres.

Le psy : Le zéro peut-être ?

Le patient : Mais non !! Et puis, c’est quoi le rapport entre ma peur du vide et les chiffres à la fin ?

Le psy : Comment ça, c’est  quoi le rapport, mais c’est la racine du problème, la racine même.

Le patient : ???

Le psy : C’est une simple  question de logique et d’étymologie… Chiffre vient de l’arabe siffr et veux dire vide, si vous êtes sujet au vertige, vous avez DONC peur des nombres.

Le patient : ???

Le psy : Mais si  vous ne  voulez rien entendre, je ne peux rien faire pour vous ! Avec les  25 autres  séances, ça fera 1600 euros, mais je vais vous faire une fleur et  arrondir à  2000.

Le patient : 2000 ? Quoi ? Mais enfin, ce n’est pas possible !!

Le psy : Eh bien voilà, on y  vient… Alors, est-ce le deux ou les trois zéros qui vous font le plus peur ?   

9 mars 2013

Poussières de chimères (Sandrine)

"Tiens on cloche à la porte..."

Laissant mon aiguille de feutrage se reposer un peu, je suis partie m'enquérir du carillonneur...
Bien droite, sur les marches de l'entrée, elle n'eut pas besoin de se présenter, largement identifiable avec ses os saillants et sa faux, la Camarde se dressait là. Grande et muette... presque majestueuse, impressionnante en tous cas. Elle me tendait une minuscule boite, pas plus grande qu'une coquille de noix, plus petite qu'un petit pois.
C'était donc le glas qu'on sonnait ce matin à ma porte, je ne l'avais pas reconnu.
Elle n'eut rien à me dire... En voyant la poussière grise dans ce menu réceptacle, j'ai su. Je les aurais reconnues même mélangées aux cendres d'un vaste feu de la saint Jean. Oui, comme Cendrillon triant les lentilles pour aller au bal à l'heure, j'aurais trié les cendres grain par grain, les reconnaissant entre mille, et je serais arrivée à temps pour la mise en bière même sans carrosse.
 
Eux si gros, si grands qu'ils me gonflaient jadis le cœur à m'en faire éclater la poitrine, ils en étaient réduits à n'occuper que cet espace, à peine plus gros qu'une tête d'épingle ! A peine croyable et pourtant...
 
J'ai pris l'objet des mains de la faucheuse. J'ai dit merci avec un petit accent anglican qui me paraissait de circonstances et j'ai enterré sous les pâquerettes en fleurs (heureux présage de printemps) la cendre de mes rêves.
 
Un escargot heureux d'être arrivé à l'heure à son premier enterrement fut tout content de faire mentir Prévert... Il m'a offert dans son sillage, en discret hommage, un léger trait de bave argenté.

Et sur la terre, noire comme la nuit, s'étalait la voie lactée.

2 mars 2013

Participation de Sandrine

Mais c'est le monde à l'envers !

Publicité
1 décembre 2012

Participation de Sandrine

-C'est impossible, fit-il, avec une certaine fermeté, j'ai un rendez vous pris en mai 2013 alors je ne vois pas comment, ça pourrait être la fin du monde.

Extrait de conversation du nombril du monde.

17 novembre 2012

Les modes d'emploi ? De toutes façon personne ne s'en sert... (Sandrine)


Le derviche divin avait achevé de créer son monde, il lui restait trois,
quatre vis, deux clous et vingt boulons dont il ne savait que faire, il
avait eu beau retourner le plan de montage dans tous les sens, compter
et recompter, pas moyen de savoir où toute cette ferraille allait...
Il avait tant serré les premiers boulons que la clef à molette en
alliage de mauvaise qualité n'était plus vraiment ajustée aux derniers
montés... Alors démonter pour vérifier...
Une fois son travail fait, vanné, il s'est dit qu'il irait bien se
pieuter toute une journée. C'est vrai quoi, après six jours de boulot
intensif avec un mode d'emploi à vous filer envie d'inventer le chinois,
il pouvait bien se tirer sur l'élastique. Le serre boulons ne pouvant
plus servir, il l'a jeté dans un trou noir et comme il avait été lui
même in-fichu de suivre le mode d'emploi et d'assembler TOUTES les
pièces, il a allumé sa vieille pipe avec... De toute façon son jouet
durerait le temps qu'il durerait, m'enfin, il en voulait un peu au
magasin de mondes en kit de fabriquer des systèmes solaires, univers et
autres galaxies qu'on ne pouvait pas remonter après déménagement, ça
l'empêchait de trop s'attacher et ça le frustrait un tantinet...
Bah, quand celui-ci ne tournerait plus rond, il ferait comme d'hab : il
irait s'installer ailleurs et se ferait livrer un nouveau joujou en kit
à sa nouvelle adresse.

Voili bien le bonjour chez vous

Sandrine

10 novembre 2012

Où l'on découvre que le bon sens n'est pas toujours égal à celui du voisin... (Sandrine)

Une nuée de faux billets emportée par le vent ne tarderait pas à inonder la ville... Dans la carlingue de l'avion choppé in extrémis, Antonio Durakuir alpaguait par l'encolure du paletot Pablo Povtchioleu.
Le baron du crime (dés)organisé écumait de rage, postillonnant :
- Je t'avais dis d'utiliser de la BONNE ficelle.
- Ben patron, c'est que je n'en connais pas de meilleure que la picarde, moi.

 

3 novembre 2012

Participation de Sandrine

Etre assise sur un banc à côté de toi mon amie et pouvoir me taire...
Etre bien sans mot, sans musique, sans même un bruit. Le silence, c'est la plus pure expression de l'amitié, quand tant de fois on est mal à l'aise de ne savoir quoi dire pour rompre la glace tandis qu'on croise l'autre, avec toi, mon amie, je peux rester assise sur un banc, marcher sur un sentier ou en ville et être bien même si nous n'échangeons rien, pas même une parole.

26 septembre 2009

Il y a une pierre dans mon jardin (Sandrine)

Il y a une pierre dans mon jardin, posée au bord de la mare. On l’a mise là, il y a neuf ans, six mois, trois heures et vingt minutes. Depuis, elle fait partie du paysage. Lorsque j’observe mon petit poisson rouge qui s’ébat dans l’eau, c’est près d’elle que je me mets. Je l’ai toujours aimé ce caillou, je ne sais pas trop pourquoi : je suis du genre à tisser des liens affectifs avec les objets. J'aime à me planter près d'elle pour observer mon petit poisson rouge tout en mouvement. Quand mon poisson chatouille le reflet du rocher dans l'eau, un petit bien être et comme un rire semblent sortir de la pierre. Oui, quand on tisse des liens avec les choses, on devient parfois le jouet de sa propre imagination. Mais le plus souvent, je ressens comme une peine, un vague à l’âme, un je ne sais quoi de triste qui émane d’elle. Alors, un jour, j’ai murmuré tout bas : « ne dit-on pas ‘malheureux comme les pierres’ ».

-Et voilà, ça recommence.

 

Hein quoi, mais !?! Non, fichtre ! Etait-ce possible ?

 

-Et maintenant, vous allez embrayer sur le cœur de pierre. Je me trompe ?

 

-Oh, ben ça alors ! Ainsi, tu as vraiment une âme ?

 

- Ben oui et j’ai même un cœur, un cœur de choux à la crème d’amandes et de pistaches, mais mon petit cœur, il ne sert à pas grand chose, j’existe pour presque personne, il n’y a que le petit poisson qui vient me taquiner à l’occasion et puis…

 

Oh, avez-vous déjà entendu une pierre soupirer, c’est d’une tristesse à fendre les dolmens.

 

-Tu veux que je dépose près de toi, un autre rocher ?

 

-Oh, non, moi ce que je voudrais, c’est avoir un manteau de mousse qui me recouvre et me tienne chaud l’hiver. Un manteau pour moi et un matelas pour la fée qui vient parfois causer avec moi.

 

-Une fée ? Il y a une fée dans mon jardin ?

 

-Oh, oui, une toute mignonne, avec des ailes en chiffon et une robe en papier. Elle aime bien ma conversation, mais elle reste toujours un trop bref instant. Elle ne peut pas se poser sur mes arrêtes saillantes. Vous comprenez ? Ses petites ailes toutes molles ne la supportent pas bien longtemps et quand elle se pose à terre, je ne l’entends plus : j’ai les oreilles sur le dessus du caillou et sa voix est toute petite. J’attends, j’attends et ça fait bientôt dix ans que je me prive de mon plus grand bonheur : rouler. La nuit quand toutes les pierres du jardin se mettent à faire des pirouettes et des cavalcades, je reste stoïque et je ne bouge pas d’un quartz. Comme ça, un jour, j’amasserai la mousse et elle viendra se poser et converser sur moi…

 

La patience est une grande qualité presque toujours récompensée, mais des fois, les choses parviennent trop tard, l’avez-vous remarqué ? Alors, pour éviter que pareil drame n’arrive,  j’ai arpenté tous les coins de mon jardin pour récolter de quoi coudre une parure moussue et l’enfiler à ma petite pierre, en prenant bien soin de ne pas recouvrir les oreilles au dessus. La pierre a frissonné de joie.

 

Depuis ce temps là, la fée vient prendre sa rosée du matin et discuter avec son ami le rocher. On entend les murmures de leurs voix s’élever parfois jusqu’à la tombée de la nuit et quand elle part, la petite pierre chante pour accompagner son vol et rester avec elle, encore un instant…

Publicité
<< < 1 2
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité