"Un bachi-bouzouk ou bachibouzouk (du turc başıbozuk, littéralement «sa tête ne fonctionne pas ») est un cavalier mercenaire, de l'armée de l'Empire ottoman, avec un armement non standardisé et en pratique très léger, et une discipline faible. Ils sont comparables à ce qu'étaient les hussards au XVIIe siècle dans l'armée autrichienne, ou à d'autres corps de guerriers irréguliers ou supplétifs."
Ailleurs on trouve la traduction « cavalier irrégulier »."
Ca n’est vraiment pas gentil, ô grand Turc !
Au regard de ce combat-là, vous nous devez pourtant une fière chandelle ! En quoi était-il utile d’échanger votre évêque contre le bachi-bouzouk blanc que vous aviez acculé à la bande ? Etait-ce bien prudent d’établir vos fortifications à l’aile roi avant même que l’adversaire n’ait choisi où installer son siège ?
Vous avez vu mes manœuvres, mon cheminement ? De c8 à d7 pour prendre le relais de mon pareil en f6 et puis finalement, tout le travail en e4, menace sur f2, contrôle du château royal, capture de la dame en d2 puis dégagement en b1 et dernier échec fatal en c3 avant écrasement du roi adverse par la tour et les deux fantassins avancés ! Joli travail, non ?
Alors dire de moi que ma tête ne fonctionne pas, c’est quand même fort de café turc !
Vous voulez vraiment que je vous arnaque en vous parlant d’arnaque ? Pas de problème !
- Non mais tu te rends compte, Kiki ? Ce type qui monte dans la voiture, c’est le présentateur de la météo à la télé ! Il nous a prévu un temps superbe pour toute la semaine et lui il se balade avec un imper et un parapluie ! Quelle arnaque !
- Wharf ! Wharf ! [Traduction : Pauvre Isaure Chassériau ! Qu’est-ce que tu peux être crédule !]
Evidemment, cette phrase-là ne parle qu'aux Breton.ne.s et aux Normand.e.s : "Le xoanon en sa folie a mis le mont en Normandie".
C'est une référence vaseuse - c'est le cas de le dire - au Couesnon, le fleuve qui marque la séparation entre les deux régions. Donc je bois Vichy Saint-Yorre - ca change du whisky - et j'élimine.
Xoanon, xoanon, xoanon... En même temps, pourquoi devrais-je entendre quelque chose au grec ? Je ne suis qu'un pauvre latiniste, moi !
J'apprends donc ce jour qu'on dit un xoanon et des xoana. C'est un peu comme en français «Un fût du canon, des noces de Cana», «Un ana pour Ninon, des Annapurna», «Un petit cabanon, des François Cavanna». Ca ne nous mène pas bien loin non plus.
Si ça se trouve d'ailleurs on prononce peut-être "xoanonne" et je me retrouverais à pédaler dans le yaourt avec les fous de la tribu de Dana !
Ca devient vraiment très compliqué d'écrire pour le Défi du samedi. Franchement, est-ce qu'on ne ferait pas mieux d'oublier ces religions que plus personne ne pratique, leurs statuettes divinatoires, le fait qu'elles soient aniconiques...
N'y a-t-il pas derrière le choix de ce mot-là le désir, inconscient ou pas du Jupiter ou Zeus local, de nous envoyer nous faire voir chez les Grecs ?
Tandis que le docteur Pangloss rame le docteur Pangramme glousse :
- Regardez, Pangloss ! Joyeux, ivre, fatigué, le nez qui pique, le Clown Hary skie dans l’ombre du Karaboudjan ! Le vif zéphyr jubile sur les kumquats du clown gracieux ! C’est d’un drolatique !
- Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir ! » ordonne Allan sur le pont du cargo.
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Voyez le brick géant que j'examine près du wharf ! lance Tintin à Tournesol
- Ton pauvre zébu ankylosé choque deux fois mon wagon jaune sans que ça me fasse aucun effet ! dit Dupond à Dupont dans la cabine exiguë où ils étudient le kama-soutra.
- Je dirai même plus, répond Dupont à Dupond. Dans un wagon bleu, tout en mangeant cinq kiwis frais, vous jouez du xylophone dans l’oreille d’un sourd, mon ami !
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Monsieur Jack, vous dactylographiez bien mieux que votre ami Wolf ! » entend-on loin au-dessus dans la fusée rouge et blanche d’Objectif Lune
- Votre chant, Madame Castafiore, c’est la voix ambiguë d'un cœur qui, au zéphyr, préfère les jattes de kiwis ! » fayote gentiment le général Alcazar en baisant la main de la cantatrice.
- Hé, Gwendal et Xavier, vous qui jouez beaucoup au Molkky : "feu" !
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Voyez ce koala fou qui mange des journaux et des photos dans un bungalow ! se moque Miss Map en voyant l’oncle Walrus continuer ses recherches à propos du Juxbaron.
- Il n’y a vraiment plus de ce bon vieux whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Non, capitaine ! Nous avons porté le dernier flacon au juge blond qui fume !
Je n’ai pas trouvé mieux, cette semaine, pour évoquer la grande vadrouille qui est la nôtre, que de ressortir mon questionnaire du losange tout frais pondu de cet été et d’y répondre. Ca n’a pas beaucoup d’intérêt en soi, on ne découvre pas à la fin si on est plutôt Bourvil ou plutôt De Funès (plutôt bourrin des villes ou plutôt plein de finesse des champs !) mais ça montre bien que « les gens de Villejean voient du pays » ! Et les autres aussi !
Que vous le vouliez ou non, votre vie jusqu’à présent s’est inscrite dans un losange, ou, pour être plus précis, dans un quadrilatère (ou un triangle) formé par :
- La ville la plus septentrionale dans laquelle vous vous êtes rendu.e (septantrion n’est pas un mot belge qui laisserait entendre que, dans le lit de la baronne,nous étions soixante-dix chasseurs plus ou moins histrions, mais cela a rapport au nom poétique du Nord - La ville la plus orientale dans laquelle vous êtes allé.e. La plus à l’Est, si vous préférez - La plus méridionale (au Sud c’était pas les corons !) - La plus à l’Ouest (en direction de Brest pour les dyslexiques et les scouts!)
Nous aimerions obtenir de vous les informations suivantes (vous n’êtes cependant pas obligé.e de répondre à toutes ces questions) :
Quelles sont les extrémités de votre losange ?
Quelle est la ville dans laquelle vous avez passé le plus de temps depuis votre naissance ? Rennes.
Où avez-vous le plus ri cette année ? A Dol de Bretagne devant l’exposition John Wilhelm.
Dans ce losange, quel est l’endroit où vous retourneriez volontiers ? Burano dans la lagune de Venise.
Qu’avez-vous déjà fait dans votre vie que personne d’autre que vous n’a fait ? J’ai chanté, déguisé en bouffon, le rapport du commissaire aux comptes dans une assemblée générale d’association subventionnée.
Avez-vous déjà rencontré une célébrité ? Laquelle ? J’ai un peu honte de l’avouer mais j’ai serré la main de François Fillon.
Racontez une mésaventure à vous arrivée qui se termina bien Un été d’il y a bien longtemps nous sommes partis camper pas loin de Lorient pour assister au Festival interceltique. Arrivés sur place, surprise : on avait oublié les piquets de la tente sur le balcon ! Le gérant du camping nous a loué une caravane pour nous éviter de rentrer tout penauds à la maison.
Y a-t-il un endroit où vous ne vous attendiez pas à vous retrouver ? Oui : à l’opéra de Münich pour assister à un ballet sur le thème d’Alice au pays des merveilles. Aussi à Mourmelon le Grand pour y effectuer ce qu’on appelait alors le service militaire.
Racontez votre itinéraire professionnel en ne donnant que les noms des villes traversées : Naissance à : Libercourt (Pas-de-Calais) Premières études (maternelle, école primaire) à : idem Etudes secondaires (collège, lycée, université) à : Lille Premier poste professionnel à : Paris A vécu à : Libercourt, Paris, Sablé-sur-Sarthe, Rennes
A part celle où vous résidez, y a-t-il des villes dans lesquelles vous allez plusieurs fois par an ? Lannion et Nantes.
Dans votre ville, quel est l’endroit que vous fréquentez le plus régulièrement ? La salle Mandoline de la Maison de quartier de Villejean.
Citez une ville en dehors de votre losange dans laquelle vous aimeriez vous rendre : Portmeirion au pays de Galles, lieu de tournage du feuilleton « Le Prisonnier ».
Citez des villes, autres que votre lieu de résidence, dans lesquelles vous avez dormi cette année : Lannion, Marktheidenfeld, Dachau, Munich, La Flèche, Nantes, Poulennou, Baguer-Pican, Libercourt, Langon, Lanester.
On s’attend sans doute ce jour à ce que je fasse le dithyrambe du ukulélé. Je vais tâcher de ne pas décevoir vos espoirs mais pour cela il me faut encore une fois jouer les archivistes ! Je n’en sors décidément pas du farfouillement (je préfère dire farfouillis !) dans les armoires de ma mémoire, dans les strates de mes disques durs externes, dans mes pérégrinations musicales diverses.
Peu importe, allons à l’essentiel et faisons le dithyrambe de Dithyrambe. Il s’agit là d’un duo de comédiennes musiciennes que nous avons entendu pour la première fois au Festival des Affranchis à La Flèche (Sarthe). C’était le 11 juillet 2009 dans la cour de l’hôtel Huger et nous avons vu alors débouler, sur le petit carré de pelouse intemporel, deux beautés datées du XVIIIe siècle.
« Débarquées dans le monde contemporain après 257 ans et trois mois de cryogénisation dans une crevasse des Alpes, Dame Bérénice de la Troufinière et Dame Culnégonde de la Garde Montée, comtesses de leur état, découvrent le punk et le disco et le chantent à la façon de John Dowland en s'accompagnant à l'éventail et au ukulélé. Décoiffant ! » disait le programme.
Et sur cet instrument qui a l’air d’un jouet, les deux artistes se sont lancées dans l’interprétation de ce répertoire-ci :
ABBA - Gimme Gimme Gimme a man after The Clash - Should i stay Queen - A break free ACDC - Tiger Mickaël Jackson - Billie Jean Sex pistols - God save the queen Trust - Antisocial Les Mules - J'ai la quéquette qui colle
Ce fut un régal en matière de surréalisme et j’ai pu doubler la mise en 2011 où elles furent invitées aux Tombées de la Nuit de Rennes. L’ambiance côté public y fut un peu moins réceptive et j’ai retrouvé une vidéo jamais publiée dans laquelle un fonctionnaire municipal vient mettre un terme au délirant concert de Dithyrambe : il était l’heure de fermer le jardin du Thabor. L’heure c’est l’heure !
En 2014, je fis l’acquisition du fameux ukulélé rose qui me caractérise désormais aux yeux de certain(e)s bipèdes. Joe Krapov, l’homme qui a flashé sur Isaure Chassériau et sa robe rose au point de s’acheter un ukulélé rose, un appareil photo rose, de voir la vie en rose et à qui on offre des nœuds papillon roses !
L’année suivante j’intégrai le groupe « Les B Car » (B car Brassens, Barrier, Brel etc.) où je jouai longtemps du ukulélé sans qu’on m’entendît vraiment : les deux autres guitaristes « bûcheronnaient » et le chanteur avait une voix à enfoncer Stentor sous trois tonnes de ses décibels.
Lors d’un concert au cours duquel je montrai mes dons sur cet instrument, un ami me dit : « Tu joues bien du ukulélé mais tu me fais moins d’effet que Marilyn Monroe ! ». Tout cinéphile qui se respecte sait que la dame en joue en effet dans «Certains l’aiment chaud» de Billy Wilder.
Depuis novembre 2017 je fréquente un café rennais, l’Ubuntu, où se rassemblent, une fois par trimestre, des joueurs et joueuses d’ukulélé pour « faire le bœuf », apprendre des morceaux ensemble et participer à une scène ouverte. Cela s'appelle "Up d'uke", "Un poil d'uke" ! Il y a là Christophe, Louise, Marianne et des tas de talentueux-tueuses de la mini-guitare à quatre cordes. Houla, qu’ai-je dit là ?
Car attention : on ne se fait pas que des amis avec un ukulélé. En musique aussi, et ce jusque dans ma propre famille, il y a des puristes. Certains me reprochent de céder à une mode venue des Etats-Unis, d’autres me disent que non, ce n’est pas comme une guitare avec un capodastre à la cinquième case et un troisième ensemble m’affirme que l’accord que j’ai noté do est en réalité un fa : du coup je dois réécrire toutes mes partitions si je veux qu’on joue ensemble. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai de moins en moins de temps pour écrire des bêtises sur le Défi du samedi ? C’est que les instruments-jouets et la musique légère… c’est un boulot à part entière !
P.S. Sans compter qu’au bout de tout ce temps, je ne sais toujours pas s’il faut prononcer oukoulélé ou ioukoulélé !
C’est l’été, je crie « Pouce ! » Il ne faut pas se faire de mousse Et en boire une petite en douce !
Qu’elle soit brune, blonde ou rousse, A la va comme je te pousse Ou bien savourée avec fièvre, Il faut bien y tremper sa lèvre.
C’est l’été, je demande : « Patron ! Il ne faut pas se casser le tronc ! Servez-moi un Perrier citron ! »
C’est l’été, je photographie, Et je trouve sur mon chemin Un jeune plaisantin d’Helvétie Qui fait le même bouleau ( ?) que le mien :
La façon dont il voit la vie Me rend mort de rire et songeur : Il semble répondre au Défi Avec cette photo de rongeur !
Connaît-il notre oncle Walrus ? Est-il familier avec lui Pour le portraiturer ainsi En amusante compagnie ?
C’est l’été, la saison magique Où l’on s’interroge à foison : Que serions-nous si d’aventure On nous supprimait sans raison Nos fournisseurs de confitures, Les aimables Suisse et Belgique ?
Devant cette nouvelle misère Il nous faudrait noyer le chagrin dans la bière : « Patron ! Le monde tousse ! Servez moi donc une autre mousse ! »
N.B. « L’Univers de la famille Wilhelm » est une exposition photographique vue avec un plaisir immense par votre serviteur-cycliste en la ville de Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Le travail photographique de John Wilhelm est visible, entre autres lieux, ici. L’abus de surréalisme est conseillé pour la santé : à consommer sans modération !
Monsieur Arthur Rimbaud B.P. 01 au vieux cimetière 08000 Charleville-Mézières
Mon cher Arthur
"Quand j’aurai du vent dans mon crâne…" Boris Vian
La catacombe a été inventée pour rappeler aux humains qu’un jour la cata tombe. Aussi bien sur Taka Takata que sur Emile Combes.
Le cimetière est là pour leur dire leur misère : un jour où l’autre, mortel, tu tomberas du haut des cimes, tu gicleras par la portière, tu finiras au cimetière.
Qu’est-ce que t’incinères, Joe Krapov ? Qu’on devient feu ?
A côté d’Eros on pose Thanatos pour signifier à Emile qu’il ne fera pas de vieux os là ! Un jour ou l’autre on l’a dans l’os. La maladie vous fait la peau, arrive la mort, on s’évapore au dernier port et pour toi cela fut celui des Marseillais.
Mais pour moi mon cher Arthur, tout cela est tabou. Je m’abstiens de toute danse, y compris et surtout de la danse macabre : j’ai décidé une fois pour toutes que j’étais immortel. C’est plus facile de vivre ainsi. Et pour plus de sécurité, pour parfaire mon bonheur de touriste de 2018, je retourne de plus en plus souvent vivre dans les années 60 et 70.
Ainsi l’autre samedi ai-je acheté 34 numéros de Charlie mensuel, un journal de bandes dessinées dont le rédacteur en chef, Georges Wolinski, est décédé dans l’attentat contre Charlie-hebdo en janvier 2015.
Ainsi ai-je visionné « Living in the material world », un film de Martin Scorsese consacré à George Harrison, le guitariste le plus mystique d’un groupe appelé les Beatles qui connut un certain succès de 1963 à 1969, année érotique plus que thanatotique.
Ainsi, par association d’idées, suis-je retourné en pensée mettre vingt centimes de franc dans le juke-box d’un café de Carvin (Pas-de-Calais), chez Jean-Pierre, où nous allions, à une certaine époque, chaque samedi soir, au siècle dernier. Inlassablement j’y écoutais, du même Harrison le 45 tours « Is n’t it a pity ». Je ne comprenais rien aux paroles mais j’étais amoureux fou de cette musique lancinante. L’après-midi qui précédait nous avions joué de la musique électrique dans la cave parentale transformée en lieu de répétition underground. Les rockers aussi étaient un peu caves, ce qui me ramène aux catacombes.
Quand j’aurai du Vian dans mon crâne, à l’automne, comme tous les pékins, je ne danserai plus la java des chaussettes à clous ni le joyeux tango des bouchers de la Villette. Il faut évoluer : de nos jours les policiers utilisent le teaser, le flashball et la grenade et tout le monde devint plus ou moins vegan.
Je n’entamerai pas plus l’interminable tango des perceurs de coffres-forts : celui-là vous mène directement en prison sans passer par la case départ et, derrière les barreaux, avant de mettre un terme à cette écriture de lettres folles je pose et repose la question essentielle te concernant :
Arthur ? Où t’as mis le corps ?
Engagé dans l’armée hollandaise en 1876 tu suivis le mouvement jusqu’à l’île de Java (des bombes atomiques !). Là, tout dépité de n’y avoir pas rencontré la dénommée Riquita, tu as déserté, tu as fait quarante-huit kilomètres à pied et tu as réembarqué pour regagner Charleville-Mézières en décembre !
Arthur, où t’as mis le corps du délit ? Tu n’as répondu à rien, tu as brûlé les questions et tu restes à jamais de ce fait le déserteur ultime de l’année 1876 et de celles qui ont suivi.
T’es snob ou quoi, Rimbaud ? Cela fait un an que je t’écris et jamais personne ne me répond jamais ! Tout le monde doit être occupé à surfer sur l’écume des jours !
Comme j’ai finalement compris, moi aussi, ou plutôt déduit, que ce salaud d’Arthur était au paradis, je retourne dans le mien chanter comme une cigale au milieu des fourmis.
Reçois, avec mes remerciements pour nous avoir fait rire un peu depuis un an, mes très poétiques amitiés !
Si vous avez raté un épisode de votre série préférée (ou sauté un Défi du samedi !) remerciez le Schtroumpf bricoleur ! En s’inspirant du ventre rebondi du Schtroumpf gourmand, il vient d’inventer le mode replet !
Ca donne des choses comme cela :
LE SCHTROUMPF DU SCHTROUMPF
Couplet 1 Ça c'est le schtroumpf Oui c'est le schtroumpf du schtroumpf
Un schtroumpf de schtroumpf pas trop schtroumpf Avec un schtroumpf au bout
Fais un schtroumpf et mets du schtroumpf par-dessus le schtroumpf Et schtroumpfe dans ton schtroumpf un bon coup
Refrain Puis on va se schtroumpfer en schtroumpf Même en Schtroumpf patois je m'en schtroumpfe
Je schtroumpferais même un Schtroumpf Je schtroumpferais un Schtroumpf Je schtroumpferais même un Schtroumpf en schtroumpf
Je schtroumpferais même un p'tit Schtroumpf Je schtroumpferais même un vieux Schtroumpf Je schtroumpferais même un grand schtroumpf en schtroumpf
Bien sûr, pour l’instant la chaîne est cryptée mais le décodeur, ci-dessous, est gratuit !
A quatre pattes sur la moquette, je m’étais mis en quête de ma paire de chaussettes.
Houla le mal de tête ! Quelle tempête sur le faîte de mon crâne ! Mes aïeux, quelle casquette ! Tout tournoie ! Faut que j’arrête la piquette ! Pourtant je n’avais rien bu la veille. Juste un peu d’anisette. Et aussi plus bas, quel besoin de balles neuves, quelque part !
Quand je soulevai la couette tombée dans nos ébats de cette nuit de fête, je trouvai ma conquête dans une posture fort peu coquette. Sûr qu’elle avait une drôle de binette, toute violacée sur la moquette, étranglée qu’elle était avec les cordes d’une raquette. Finies les galipettes, ma minette !
Pas de doute, comme disait le maître de requêtes Samuel Beckett, il allait bien falloir que j’échappe à l’enquête.
Et tant pis si j’étais le principal suspect.
Ah non : y avait aussi cet aviateur français, Roland Garros, à qui Phryne balançait sans cesse « Roland, arrête, t’es bête ! ».
Et l’écrivain également, un nommé Dashiell Hammett, qui ne m’avait pas semblé très honnête quand il jouait à la roulette.
Tout partait en sucette ! Mauvaise pêche ! En levant Miss Fisher, cette drôle de midinette, j’avais fait une boulette et perdu le premier set !
Je remis mes baskets, ma liquette, ajustai le toutime et je pris la poudre d’escampette. Par la sortie de service, bien entendu ! Pas question que je tombe dans les filets du brigadier Collins et de l’inspecteur Robinson, ces enquêteurs à la noah !
Et qu’est-ce que je pourrais vous soûler avec cet itinéraire qui va de Placid et Muzo à Fabcaro en passant par les héros de Vaillant, Pif-Gadget, Tintin, Spirou, Pilote, Charlie Mensuel, A suivre, Fluide glacial…
Comme j’ai décidé de faire court je vous livre juste un petit jeu très facile. Saurez-vous trouver quel personnage de bande dessinée a prononcé ces paroles dans un phylactère si mémorable que je m’en souviens encore ?
1 Bretzel liquide ! 2 Je suis mon cher ami très heureux de te voir ! 3 C’est un Alexandrin ! 4 Je veux être calife à la place du calife ! 5 I’m a poor lonesome cow-boy far away from home 6 Et combien de sucres dans thé à toi, subséquemment mille tonnerres ? 7 Ne négligeons pas le fait que je suis peut-être génial ! 8 Pas glop ! Pas glop ! 9 Ils sont fous ces Romains ! 10 Je ris de me voir si belle en ce miroir 11 Venise sera ma fin 12 Je dirais même plus 13 M’enfin ?!
A Bianca Castafiore B Corto Maltese C Dupond (ou Dupont ?) D Iznogoud E Le Concombre masqué F Lucky Luke G Numérobis H Obélix I Panoramix J Pifou K Snoopy L Tempête rose (dans un album de Chick Bill) M Gaston Lagaffe
Finalement, je suis bien content ! Mon intention première sur ce défi était de coincer la bulle ! Comme quoi je peux encore en sortir, de ma bulle !
Pour avoir la solution de l'énigme, retournez l'écran de votre ordinateur ! ;-)
Je trouve que l’on devrait aimer davantage le Japon et les Japonais(e)s !
C’est miracle que soient sortis, d’une si petite île, autant de concepts, d’inventions et de merveilles qui donnent à réfléchir à l’humanité toute entière. Citons par exemple :
- L’origami : là où nous autres occidentaux, dès lors qu’on nous donne une feuille de papier, nous nous obstinons à tartiner des phrases qui n’en finissent pas pour fabriquer des livres qui n’en finissent pas de remplir les rayons des bibliothèques, le Japonais plie savamment sa feuille et en fait sortir fleurs, personnages ou animaux qui enchantent le regard et l’âme alors que Marcel Proust par exemple, avec son papier noirci, ne fait rien qu’à énerver les nerfs de notre oncle Walrus. En même temps, c’est vrai, dans « écrivain », il y a « vain » alors que dans « origami » il y a « ami » ;
- Le judo : là où le Gaulois Obélix file un méchant coup de menhir sur la tronche du touriste romain qui suivait son petibonum de chemin pour visiter ce pays étranger où il ne pleut jamais – que des coups ! -, la Bretagne, le Japonais enfile son pyjama de cérémonie (kimono), déroule un tapis rouge pas rouge (tatami) et se lance dans une série de salamalecs gracieux mais compliqués pour exprimer à son hôte (judoka) l’idée « Après vous, je vous en prie, je n’en ferai rien » ;
- Yoko Ono : Il n’y a pas mieux que ce produit japonais pour semer la zizanie dans une bande de mecs qui font de la belle musique ensemble (oltouguézerno). Même quand on la cache sous un drap – le live à Toronto de 1969 – on ne voit et n’entend qu’elle. Yoko Ono, la reine de la caYokophonie !
- Fukushima : cette fabrique de « feux de bengale pour égayer le nouveau monde cher à notre Président » n’est pas sans nous rappeler que nous dansons tous sur un volcan. Bien involontairement, les Japonais nous l’ont déjà signalé par le passé. Ca s’appelait Hiroshima, mon amour, et Nagazaki ne profite jamais (Sttellla) ;
- L’ikebana : dîtes-le avec des fleurs ;
- Le bonzaï : dîtes-le avec des arbres ;
- Le Fujiyama : dîtes-le avec un disque de Léo Ferré qu’ « avec le temps va tout volcan » !
Je m’arrête là. Je pourrais vous parler du manga, du sudoku, du saké, du haïku, du mikado, du pays du soleil levant, de Mishima mais je suis sous l’empire de la décence : je me souviens que l’oncle Walrus est encore à Colmar (en cure d’intoxication au Gewürztraminer) et je ne voudrais pas lui envoyer ma copie ce soir entre 23 et 24 heures. D’autant que mon intention première était juste de vous refourguer cette histoire de judoka français qui fabrique des origamis avec ses adversaires aux abattis aplatis. J’avais livré la version studio en avril. Voici une version enregistrée « en public » dans un café rennais.
LE NUMISMATE - "Hé ! Ho ! On n’est pas aux pièces !" comme dit le numismate ! Et qu’est-ce qui vous prend, d'abord, d’entrer sans sonner dans l’arrière-boutique où je roupi(ll)e ? J’ai quand même bien le droit de piquer un som de temps en temps, non ? Vous n’allez pas en faire un dram d’avoir dû attendre cinq minutes ?
LOREILLE - Désolé, Monsieur, mais il s’agit d’une urgence ! Nous avons absolument besoin de vos talents d’expert !
LE NUMISMATE, les ramenant dans la boutique - Aboulez la monnaie ! C’est cinquante euros !
LARDU (à voix basse à Loreille) - Boudjou ! C’est cher ! Il pratique des tarifs de yen, ce charognard !
LOREILLE – Pendant que mon collègue vous fait un chèque, je vous expose notre problème. Hier après-midi M. Lardu et moi nous déchiffrions le terrain dans le petit bois derrière chez moi.
LARDU – Celui où il y a un peuneu.
LE NUMISMATE – Je pense que vous défrichiez, plutôt !
LOREILLE – En déterrant une souche avec une pioche on a entendu « Klong !».
LARDU – Et on a trouvé ce coffre métallique. Il est rempli de pièces bizarres.
Le Numismate examine les pièces une par une et reste silencieux. Puis :
LE NUMISMATE – Messieurs, c’est un grand jour à Mark-er d’une pierre blanche ! Je crois que vous avez mis la main sur le trésor de Monsieur Sequin, le célèbre curé éleveur de chèvres du midi de la France !
LOREILLE – Ah ? Et en tant qu’inventeurs ça va nous rapporter beaucoup ?
LE NUMISMATE – Pas une peseta ! Ce sont là des oboles versées pour le denier du culte ou lors des quêtes effectuées pendant la messe ! Il n’y a ici que des monnaies d’avant l’euro ! Elles ne valent pas un peso ! Des centimes, des sous, des couronnes tchèques, des escudos portugais, des lires italiennes, rien que des monnaies qui n’ont plus cours !
LARDU – Et on vous a payé cinquante euros juste pour entendre ça ?
LE NUMISMATE – Attendez, attendez, je n’ai pas fini ! Les pièces ne valent rien mais pas contre, comme je suis collectionneur, je vous rachète tous les boutons de culotte que les drôles de paroissiens ont donnés à la quête.
LOREILLE – Combien ça nous rapporterait ?
LE NUMISMATE - Trente euros.
LARDU – Attendez, ils sont vachement jolis, ces boutons. Ca vaut certainement plus, non ?
LE NUMISMATE – Allez, vous m’êtes sympathiques, je monte jusqu’à cinquante mais c'est mon dernier prix. Et du coup, comme la transaction est blanche, je déchire votre chèque et on est quittes !
Loreille et Lardu statère du regard et décidèrent d’accepter. Ils sortirent les boutons de la malle au «trésor», les laissèrent sur le comptoir, saluèrent le numismate et quittèrent la boutique avec leur coffret sans valeur sous le bras.
LE NUMISMATE, resté seul – Baht d’affaire ! Ah les gourdes ! On dirham ce qu’on voudra mais c’est quand même un sacré coup de bol que ces deux idiots-là aient mis la main sur ce coffre ! Il contenait la collection de boutons pour habits royaux dont le curé avait hérité après le décès de la marquise de Maravédis de Piastre-Pistole ! Et quelle chance qu’ils soient venus me trouver, moi, Louis Bienloti, qui connaissais cette histoire ! Allez ! J’ai gagné ma journée ! Je me sers un petit birr, je ferme la boutique, je contacte le musée Carnavalet pour leur vendre les boutons et après je retourne roupi-er !
J’viendrais bien faire le mirlifore Mirlitontaine, mirlitonton, Avec mes vers de mirliton Pour chanter la faune et la flore Et les charm’s du pays teuton !
Je ne ferais pas de manières Pour vous jouer un ou deux airs Avec mon petit mirliton Et vous dir’ comment, sans façons, Je me suis prom’né en Bavière.
Mais au kazoo vous l’sauriez pas De cet instrument de carton Ne sort pas le son de la voix, Juste un bruit de vol du bourdon ! Pour s’exprimer, c’ n’est pas coton !
Et pour vos oreilles c’est rosse : Le son est un poil casse-couilles ! Cet instrument est pour les gosses ! C’est la cinquième Ruhr du carrosse, Ca n’vaut pas La Mirlitantouille !
Alors du coup je passe la main ! Alors du coup je passe le Main ! Tant pis ! Ce sera sans musique Que je commencerai demain Le récit quasi mirifique
De mon voyage magnifique De Marktheidenfeld à Munich Via le château de Nymphenburg Et l’alte Brücke de Würzburg Où l’on boit du vin en public.
Finalement ça vaut mieux pour vous ! Quand je turlute dans mon kazoo Tous les mirlitaires tombent à terre En criant « Dieu, épargnez-nous ! Ce Breton est un vrai calvaire !».
Aussi pour que grand bien vous fasse Je passe mon tour, je laisse ma place A ces chanteuses sympathiques De la Kantorei germanique Devant qui, humblement, j’m’efface !
Il n’y a rien de tel qu’un atelier d’écriture pour conjuguer le verbe « improviser ». L’animateur arrive avec un thème principal et chacun dans son coin écrit son contrechant par-dessus puis le livre aux oreilles – ou aux yeux - des autres.
Improviser sur le verbe « improviser » est une belle mise en abyme ! J’imagine que beaucoup d’entre vous, devant un champ aussi libre, auront été bien inspiré(e) s. Pour ma part j’ai choisi de vous livrer une improvisation d’il y a quinze jours sur un motif plus astreignant : l’écriture d’une suite de tankas à partir d’une photo !
COMME L’ITALIE ME BOTTE !
Au caillebotis Bottes vertes, blanches, rouges Sèchent sur le seuil.
Moi je joue au chat botté Et je rêve d’Italie.
Je sais qu’au musée, Signé par Botticelli, Le printemps est beau.
C’est incroyable vraiment Comme l’Italie me botte !
Sur un ferry-boat J’embarquerais volontiers Comme Cyrano.
C’est fou – péninsule ou cap – Comme l’Italie me botte !
Du pauvre goret Ecoutez la litanie Quasi-rimbaldienne :
En marche ! Allons de l’avant Vers l’Italie qui nous botte !
Sur quel paquebot Embarquer au débotté Jusqu’à la lagune
De Venise, vers Bologne Ou vers Naples ou Pompéi ?
D’une périssoire Peinte hier par Caillebotte Je ferais navire
Si quelqu’un voulait m’aider A ramer vers l’Italie.
Dans un port celé De la mer Adriatique Nous ferions escale.
Générosité d’autrui Nous aurions des confitures
Et des marguerites Sur des pizzas gigantesques Aux quatre saisons.
Pays de magnificence Vraiment, l’Italie me botte !
Pour Corto Maltese Venise serait sa fin. Moi, pauvre cochon,
Finir en jambon d’Aoste Je n’y peux rien : ça me botte !
Et si vous voulez de l'improvisation musicale, en voici de la vraie :
Monsieur Arthur Rimbaud B.P. 01 au vieux cimetière 08000 Charleville-Mézières
Mon cher Arthur
"Ecoutez la chanson bien douce…" Paul Verlaine / Léo Ferré
Je ne suis pas le mieux placé pour te parler des hystériques. Quoique…
Le hasard fait que je dois aborder ce thème la semaine et le jour-même où Jacques Higelin disparaît du circuit, nous laissant esseulés avec son âme de poète qui court les rues et le souvenir de ses concerts-marathons dont certains relevaient de la folie douce voire furieuse – j’y fus quelquefois au siècle dernier -. Je présente donc mes sincères condoléances à Dame Poupoune qui nous a réjoui(e)s ici il y a quelques années. Elle n’a rien à voir avec l’hystérie mais elle était La fan n° 1 du grand Jacques.
En tant que iatrophobe pratiquant, je ne m’intéresse ni à la classification DSM IV ou 5 ni à la psychiatrie et encore moins à la psychanalyse. Il faut bien que tout le monde vive, y compris les émules du docteur Knock – on heaven’s door ! - qui sont toujours prêts à vous déclarer grands malades du moment que vous avez les moyens de vous allonger et de les allonger. Mais je ne comprends rien à leur charabia, à leur manie d’épingler les papillons que nous sommes et à rédiger des étiquettes auxquelles on ne comprend rien pour mettre dessous.
Si « l'hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables », comme l’écrit Madame Wikipe, nous sommes tous hystériques.
Verlaine qui tenta d’étrangler sa mère pour lui soutirer du pognon et te tira dessus pour que tu ne te tirasses pas l’était quelque peu.
La houle qui assaille les récifs dans le Bateau ivre l’est aussi !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l'assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
Les jeunes filles qui se pâmaient à la vue des Beatles en concert étaient un bel exemple qui nous fait bien rire aujourd’hui où plus personne ne s’emballe pour la musique devenue gratuite sinon obligatoire.
Higelin dérange mon plan. Je voulais poser la question « Où donc a disparu l’hystérie ?". Hier on était Beatles contre Stones, Ricains contre Russkofs, cocos contre fachos, gauchos, trotzkos, socialos et de l’autre côté il y avait les «istes contre les iens » ; chiraquiens, sarkozystes, balladuriens, giscardiens, fillonistes…
Maintenant il n’y a plus ni droite ni gauche mais « en même temps »… tout et son contraire : plus rien.
On ne retrouve l’hystérie finalement que dans le domaine du sport. Quel sport pratiquais-tu, cher Arthur, à part le lancer d’anathèmes et de sarcasmes et la marche à béquilles sur ta fin ?
La natation ?
Le judo ?
Les plus curieux-ses de nos lecteurs-lectrices iront se documenter chez les Papous dans la tête qui posaient parfois cette question !
Moi je n’ai pas le temps : je suis actuellement un stage d’adaptation au nouveau monde ! C’est vrai, c’est toi qui l’as dit, Arthur : il faut être résolument moderne. Je soigne donc mon hystérie en essayant de limiter «mes excès émotionnels incontrôlables». Crois-moi, c’est dur !
- Et vu son état chacun de ceux-ci était un vrai défi ! - Il va en faire quoi ? - A tous les coups un nichoir à oiseaux ! - On va peut-être moins rigoler, sans elle ! - Pensez-vous ! Elle faisait trop partie des meubles ! Trop vintage ! Même l’agent Longtarin ne la verbalisait plus ! - « Il faut savoir tourner l’Apache » comme dit le Belge de Sttellla. - Allez, c’est pas le tout ça, le travail nous attend, Mademoiselle Jeanne ! - J’arrive, Monsieur Prunelle ! Bonne retraite, la guimbarde à Gaston !