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Le défi du samedi
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27 février 2010

Attendre (Berthoise)

À Hélène, son
nez c'est une piste noire.

Dans la salle d'attente, le temps passe lentement.

Pourtant, j'ai pris le livre.

Les lacets de ses souliers sont défaits.

Il va tomber.

Il pleut. Bon sang, qu'est-ce qu'il pleut.

En sortant, je serai trempée comme une soupe.

Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?

J'ai des courgettes.

C'est pas joli, des ongles rongés.

Cernés de noir, c'est carrément crade.

5 pavés rouges, 1 pavé noir, 3 pavés gris, 2 pavés rouges.

Pas de logique, tiens, on dirait un éléphant.

J'ai trop chaud.

C'est pour faire mijoter sa pratique qu'il chauffe ainsi. Des patients bouillants, c'est comme des patients fiévreux.

Tu crois que j'ai de la fièvre.

Ce serait bête, j'ai plein de choses à faire, j'ai pas le temps d'être malade.

Non, c'est trop chauffé, voilà tout.

Un perroquet :

Allo, Jacot !

Allons, personne ne pose son chapeau ici, d'ailleurs plus personne ne porte de chapeau.

Bon, c'est mon tour.

- Bonjour Docteur.

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Commentaires
J
Consultation chez Dr " Pasaleur" ? J'adore cette façon de traiter cette consigne.
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S
super ! c'est tout à fait ça !<br /> qu'est ce que j'ai pu les compter les dalles du plafonds de ma chambre d'hôpital !!!
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P
C'est vrai que dans les salles d'attente le temps est comme arrêté, c'est comme dans les chambres d'hosto d'ailleurs. Du coup, les pensées fusent et prennent le large. <br /> Je suis étonnée que Papistache relie ton texte avec l'auteur du défi, en l'occurrence Thiphaine, il me semble que répondre au défi n'est pas répondre à une personne en particulier; qui plus est, imaginer une situation à partir de la proposition du défi n'est pas un message plus ou moins codé pour son auteur. Tu es trop franche, Berthe pour employer de tels procédés. Bien sûr on peut faire un clin d'oeil à un bloggueur dans sa réponse au défi, comme je l'avais fait dans le défi papier avec Zigmund, mais alors on annonce la couleur! <br /> En conclusion, je dirais que je ne vois pas quel lien on pourrait faire entre ta réponse et la personne de Thiphaine qui a proposé ce défi.
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R
comme un excés de réalisme<br /> avant la crise de délirum<br /> (trés mince... bien sur !)
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M
Pensées éparses dans la salle d'attente trop chauffée ... Cerveau en ébullition ! Bien vu Berthoise !
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C
La fièvre joue des drôles de tour à nos pensées. je verrai bien une tête et les pensées passaient à travers .
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W
Plus jeune (il y a très longtemps, donc) je m'amusais à essayer de remonter le cours de mes pensées. C'était un peu ça : un vagabondage étrange mais dont les éléments sont pourtant reliés par un fil ténu.<br /> Très joli texte, Berthoise !
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P
Est-ce suggérer que Tiphaine était fiévreuse quand elle composa son collage ? Plus que fiévreuse ? Malade ?
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P
chouette balade dans des pensées aussi décousues que la bedaine du pauvre gus du collage !
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F
Original et bien observé.
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K
Dans un train...dans une salle d'attente...au travail même parfois... quand je laisse divaguer mes pensées ça peut tout à fait donner ça.<br /> Bien vu.
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Z
déroutant à la première lecture... bravo Berthoise. l'écho d'une salle d'attente, ou des pensées de chaque patient dans une salle d'attente est un sujet qui me passionne.( l'idée d'un roman ou d'une histoire s'y déroulant me trotte depuis longtemps dans la tête)
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V
Une manière originale de traiter la consigne... belle réflexion Berthoise! Bravo
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V
Un collage... de mots, d'observations apparemment débridées et pourtant un lien existe.<br /> J'aime bcp ce point de vue <br /> Sourire<br /> Vanina
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J
Une mise en abyme formidable et une proposition magique aux admin(e)s du défi du samedi :<br /> <br /> Insérer les 23 éléments de phrases dont est composé ce texte drôlissime pour raconter une histoire qui tiendrait moins debout que celle-ci (la chute de l'Empire romain, de la maison Usher, des cours de Toyota ou le naufrage du Titanic, par exemple !)<br /> <br /> Bravo Berthoise !
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J
Tu fais très exactement une narration dite "courant de conscience". Excellent !<br /> <br /> Et un grand plaisir de te relire ici, Berthoise.
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T
Que c'est drôle et que c'est bien vu ! Et, crois-moi, je sais de quoi je cause ! :-)<br /> Merci beaucoup Berthoise !
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