Éphémères sentiments (Brigou)
C’est avec la pluie et le soleil qu’apparaît l’arc en ciel aux multiples couleurs. De cette beauté fugace, de cet instant fragile tout n’est que lumière et émerveillement.
Avant que tout s’achève, il me charme, me séduit, me fait oublier comme par magie le monde qui m’entoure.
Du bout de ses rayons d’or, je sens la caresse du rouge qui me réchauffe le cœur. Délicieusement l’orange m’imprègne de sa brillance délicate et m’offre le chemin où l’on hésite à aller parfois. L’éclat du jaune me surprend et m’enveloppe de sa douceur, il dore ma chevelure et me guide vers mon reflet. Le vert si présent dans la nature me rafraichit et me donne l’espoir des bonheurs ordinaires. L’horizon s’ouvre avec le bleu et me désaltère comme l’eau de la source. Mon œil perçoit difficilement l’indigo. Je me tourne alors vers le violet qui me laisse un goût de mélancolie et de solitude.
Le nez en l’air, je rêve d’un pays merveilleux où le plaisir est règle, où le plaisir est devoir, où la vie n’est plus sage, droite et nette mais intense, folle et floue.