Les ruses amoureuses (Jujube)
Comment faire, en 1967, quand l’élu se révèle tunisien alors que le rendez-vous était fixé à Jérusalem entre deux copines aventureuses ? La copine devenue chaperon veut bien suivre en Tunisie. Mais les parents de l’amoureuse ont eu déjà bien des difficultés à accorder une permission pour Israël ! Et comment motiver ce brusque revirement sans compromettre le secret des amours ? Voilà six mois que ce voyage se préparait, au mépris des tempêtes du désert !
Qu’à cela ne tienne ! Rassemblons une documentation variée et conséquente sur la vie en kiboutz. Quelques amis de là-bas nous feront parvenir des cartes postales vierges… Et nous voilà, à deux pas de la digne cathédrale, en train de rédiger des textes exaltés sur la culture de l’avocat, des pamplemousses, sur les divertissements nombreux, l’esprit convivial des communautés que nous rencontrons. Nous renvoyons tout cela sous enveloppe aux amis israêliens qui posteront aux dates indiquées. Ce qu’ils font ponctuellement.
L’ennui est que l’amoureuse oublie son dispositif ingénieux pour adresser des cartes postales de Monastir à ses cousines, dont la mère lit la correspondance : qu’est-ce que cette ubiquité ? Sa sœur lui a donné de récentes nouvelles venues d’Israël ! Elle en fait état aux parents, lesquels vont voir les parents du chaperon, lesquels s’affolent, ne sachant plus si leur propre fille est vraiment en Tunisie, et lancent un avis de recherche… bien vite abouti.
Retour assez penaud.
C’est compliqué, mais cela finit simplement : ils se sont mariés, elle était leur témoin.