Au décrochez-moi ça, articles de voyages (Joe Krapov)

Que ne ferais-tu pas pour séduire Artémise,
Homme, présomptueux ver de terre, qui boîtes ?
Depuis la nuit des temps tu m’admires et convoites,
Tu voudrais m’accrocher aux pans de ta chemise

Mais c’est plaisanterie, ce sont carabistouilles,
Ballets de mots passants, contes de la bécasse,
Forfanteries de Cyrano ou de Fracasse,
Orgueil de fanfaron enivré de chatouilles !

Si tu veux me toucher, entre dans la cabine,
Espèce d’animal ! Fais vrombir le delco,
Promets-moi de l’amour, du miel, Acapulco !
Approche-toi de moi, montre-moi ta bobine !

Parcours cette distance en petite foulée !
N’oublie pas de m’offrir, en guise de pastis
Un bouquet de poèmes ou de myosotis
Mais surtout pas de valse, encor’ moins d’azalée. *

Ah, te voilà enfin, sortant de ta nacelle,
De ton petit module enfin posé chez Diane.
Emu par ma tranquillité si océane
Tu as fait un grand pas… Patatras ! Tu chancelles !

Un petit Papou l’homme,
Un grand Papou Lune habitée !

* Parce que "l'azalée c'est une valse" ne rajeunit personne
et surtout pas les vieilles lunes !

Comments

[bongopinot]

Je suis admirative quel texte quel talent Bravo Joe Krapov

[JAK]

j’♥ cette véritable féerie papouesque

[katyL]

oui offre moi aussi un bouquet de poèmes et de myosotis ! j'adore les deux !!

allez JOEK je serai ton Artémise pour cette fois

kissssss

[EnlumeriA]

Exercice de virtuosité krapovienne. Hé ! Joe ! Pour quand un texte nul ? ça nous changerait un peu.

[zigmund]

Walrus m'a devancé pour le calembour

Un Meliès grand cru revisité par Joe Krapov !

[Walrus]

J'ai cru que tu allais me donner du Philae à retordre, mais ça va...

[vegas sur sarthe]

Buien heureusement les vers de Joe ne boitent pas! J'ai bien ri à tes facéties :)

[MAPNANCY]

Irrésistible ce "Un petit Papou l’homme,

Un grand Papou Lune habitée !"

Et PAN !" pour "l'azalée c'est une valse" !!!! :-D

[joye]

Eh oui, yésui trop djeune pour comprendre !

(voui, c'est mon excuse, et j'y tiens !)



;-)



Ah, ah, les grands esprits ! (et vive les parodies, camarade)