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Le défi du samedi
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7 décembre 2013

Aux portes de la folie (Djoe L'Indien)

J'ai rencontré ce soir, entre deux réverbères,
Un renard à poil blanc et à la queue de chat
Mais ce que j'ai cru voir, près de ces lampadaires...
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

J'ai croisé dans le noir, et le bois de derrière,
Un vieux cerf bleu à ski déguisé en sherpa...
Un cerf à ski d'accord, mais bleu jusqu'au derrière,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

L'autre jour a toqué par trois fois à ma porte,
Un cygne à dents de sabre et à la robe à pois.
Mais un cygne voyons, qui frappe de la sorte,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Par un matin d'été, musant dans la clairière,
J'ai vu un cheval d'or jouant des maracas ;
Mais un cheval en or comme une chevalière,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Un dimanche tout gris, longeant le cimetière,
J'ai vu un spectre saoul qui dansait la samba !
Un spectre pourquoi pas, mais buvant de la bière...
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai vu par la fenêtre
Un homme à blouse blanche et faisant les cent pas,
Mais je suis au cinquième et je me dois d'admettre...
Qu'il est vraiment là ! Qu'il est vraiment là !

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7 décembre 2013

Le merle et la mulotte (Sable du temps)

Beau Merle, siffleur pas moqueur, et Souricette, œil vif pelage doux, se rencontraient chaque jour, sous la ramure.
Ils se connaissaient depuis longtemps.
Elle écoutait avec ravissement les sifflotements de ce célèbre virtuose de la gent ailée, enchanter l'alentour. - “ Siffle Beau Brun, ton plumage est-il semblable à ton ramage ?
“- ( Souricette taquinait ses classiques ! )
Il aimait l'entendre raconter des histoires fabuleuses, réciter les comptines rigolotes, qui faisaient la joie des familles de “ trotte menu “ et autres rats des campagnes alentour.
Ainsi passaient, sagement, les jours et les saisons.
Par un bel après-midi d'automne, la brise venue des collines avait, dans un souffle, chantonné : “ un petit poisson, un petit oiseau s'aimait d'amour tendre … “
Ce fut la révélation.
Tout était possible, Oh! l'heureux présage, l'invite au plaisir intense et complice, à l'instant mille fois rêvé, mille fois désiré.
Premiers regards, premiers émois.
Souricette, troublée, avait permis le frôlement soyeux.
 Beau Merle, conquérant timide, avait osé la caresse et murmuré : - “ Ah ! te prendre sous mon aile “.
Heure exquise, à l'indicible volupté, folle passion, douce fourrure et belles plumes, corps et âmes mêlés.
Puis, impatient, l'implacable sablier, avait bousculé le temps.
Beau Merle, siffleur pas moqueur, le cœur lourd mais les yeux plein d'étoiles, s'était envolé dans la lumière du jour finissant. et Souricette, œil vif pelage doux, s'en était allée se perdre dans les chemins creux, en rêvant que demain, oui demain, peut-être … à tire d'aile …


...

7 décembre 2013

Maison (par joye)

Ma maison est une de ces vieilles dames qui portait et qui porte encore et avec classe le souvenir de sa beauté disparue. Elle était grande, spacieuse, et, pour son époque, elle était vraiment superbe. Hélas, ce n’était plus le cas quand je l’ai vue pour la première fois. Elle était sale, négligée, abîmée. Elle avait des trous dans ses murs ; des abeilles vivaient dans ces murs et sortaient par ces trous à des moments inopportuns.

D’une grande pudeur, elle dissimulait discrètement la plupart de ses rides et ses cicatrices jusqu’à ce que je commence à lui enlever ses habits et ses fards pour lui faire des relooking. Quand il y eut enfin d’argent pour réaliser des rénovations, nous fîmes ses strip-teases de papier peint ensemble, peu à peu, été après été. 

Jake, le vieux voisin qui avait grandi dans cette maison approuvait mes travaux. Il passait souvent pour dire bonjour et me raconter une histoire sur la maison, comment il y avait grandi, et comment la maison avait généreusement reçu sa jeune femme, Anabel.  Son vrai prénom était Anabel, mais Jake l’appelait « Becky », comme l’amoureuse de Tom Sawyer. Les deux étaient inséparables. Même à leur grand âge, ils s’aimaient encore, férocement. Je les imaginais terriblement heureux ici.

Anabel se plaignait beaucoup de la famille qui avait vécu dans la ferme avant nous. Scandalisée, elle racontait comment les garçons sauvages de cette famille enfoncèrent de gros clous partout, dans les murs et dans la boiserie. Ce n’était pas faux. Ça me faisait de la peine aussi, car la maison dut être d’une beauté exceptionnelle, construite aux années vingt,  parfaite pour une famille de douze enfants, même si elle était au début sans WC et sans électricité, deux choses qui n’existaient pas à la campagne à cette époque-là, même pour les familles aisées.

Alors, ma belle demeure et moi, nous nous connûmes peu à peu, un peu à cause des histoires de Jake et son Anabel, et aussi dans les heures, les jours, les semaines, les mois où je la nettoyais, la soignais, et aussi en lui faisant des liftings pour assouvir ses rides et ses cicatrices. J’appris à l’aimer, et elle dut faire pareil, parce qu’en 2005, elle me fit enfin une confidence de copine.

Un jour, j’enlevais le papier peint dans l’escalier entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Il était affreux, vieux et crade. D’un coup, je découvris un message écrit en crayon sur le plâtre du mur nu :

Jake + Sarah, le vrai amour pour toujours 

Ce même après-midi, Jake et son fils passèrent me faire le bonjour. Jake ne voyait plus, il fallait que son fils le conduise partout, il devenait de moins en moins rapide, on le voyait de moins en moins. Son Anabel avait disparu trois ans avant, et il était vraiment perdu sans elle. Ce jour-là, Jake ne put sortir du camion.

Alors, je m’approchai du véhicule et saluait Jake de son côté pendant que son fils bavardait avec mon mari. Il me fit signe de la main, mais je vis qu’il ne me reconnaissait pas.

-          Dis-moi, Jake, c’était qui, Sarah ?  Un autre sobriquet pour ton Anabel ?

Sans hésiter, Jake me répondit, une vague lueur dans ses yeux bleu fade.

-          Ah non, non, Sarah, c’était ma cousine. Elle était magnifique. Mon plus bel amour. Je l’adorais…

Un mois plus tard, Jake mourut et fut enterré à côté de sa petite Becky.

Quelques jours après les obsèques, j’étais enfin prête à peindre les murs dans l’escalier.

Je pris ma brosse, la trempai dans le blanc et puis j’enterrai pour toujours le secret entre Jake et la maison, celui d’un petit garçon et sa maison qui  avait fidèlement gardé le silence pour bientôt cent ans.

maison

 

7 décembre 2013

Une histoire de yin et de yang (JAK)

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7 décembre 2013

! Attention Public Averti ! (Stella No.)

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Aujourd’hui, je fête mes trente ans. Mariée, trois enfants, un poste de cadre peu épanouissant, je suis plutôt du genre sage et réservé. Je ne bois pas, je ne fume pas et je sors peu car j’ai toujours une tonne de repassage qui m’attend à la maison. Une vie très passionnante, en somme.

Ce soir, mes amies m’entrainent en boite de nuit. Ça fait bien dix ans que je n’y suis pas allée. En fait, pour être exacte, c’est depuis que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon époux, pour la vie, pour le meilleur et pour le pire.

Mes amies ont décidé que je devais fêter cette nouvelle dizaine, autrement que par la bouteille de mousseux et le fondant au chocolat que je fais chaque année. Elles ont donc préparé une soirée de fête : restaurant chic puis boite de nuit. Selon elles, je manque de fun dans ma vie. Elles ont surement raison, mais comment pourrais-je manquer de ce que je n’ai jamais eu ?

Devant leur insistance, je me suis résignée. Elles m’ont demandé de faire un effort, alors j’ai mis une jolie robe indienne, mauve et noire à manches trois-quarts, qui m’arrive au-dessus du genou. Emma m’a prêtée ses bottes noires à talons hauts. Je suis assez surprise de pouvoir marcher avec ces choses. Elle voulait que je mette des bas mais impossible de faire tenir la bande élastique alors je les ai abandonnés au profit de petites socquettes pour protéger mes pieds.

Je suis un peu fébrile, j’ai peur des surprises qu’elles peuvent m’avoir réservée.

Emma, Mel et Sally viennent me chercher avec la décapotable de cette dernière. C’est vrai que c’est la classe d’être véhiculée ainsi, ça me change de ma vieille berline. Les filles sont excitées, on dirait que ce sont elles qui fêtent leur anniversaire.  

Elles m’emmènent dans un restaurant proche de la boite de nuit.  Le repas est bon, l’ambiance feutrée, je ris beaucoup avec mes amies. Je ne suis, cependant, pas sereine. J’ai comme un nœud à l’estomac qui ne me permet pas de profiter pleinement de la soirée. J’ai le pressentiment que quelque chose va se produire. Je suis incapable de manger avec le bon appétit qui me caractérise d’ordinaire. Les filles s’en rendent compte et expédient le repas rapidement. Nous ne prenons même pas de dessert, un comble pour un anniversaire !

La boite de nuit est encore déserte lorsque nous arrivons. Je me sens déjà plus à l’aise dans cette pénombre, je le suis encore plus lorsque l’espace se remplit d’anonymes. Nous avons une table réservée, et tout en dégustant des mojitos, je peux observer les ballets de corps inconnus. Je me sens hypnotisée par leur transe, j’oublie peu à peu mes inhibitions. Je sens monter l’envie irrépressible de m’adonner au lâcher-prise. Et c’est cette chanson que j’aime tant qui va mettre le feu à ce désir que je dois assouvir. Les premières notes de Midnight City se font entendre et je me lève en m’écriant : « j’adore cette chanson ! ». Mes amies sont surprises mais elles rient et me suivent.

Je commence à me déhancher sans réfléchir, je laisse mon corps s’exprimer en toute quiétude.  Je ferme les yeux et ressens la musique. Les vibrations des basses résonnent dans mon cœur, je sens leurs effets dans mon ventre. Mes bras virevoltent autour de moi, tandis que je penche la tête en arrière et laisse mes longs cheveux caresser mes fesses. Mon esprit s’imagine seul et heureux. Je peux entendre tout proche de moi la voix du chanteur, elle me parle, elle m’attise, elle chuchote à mon oreille cette ode à la vie. J’ouvre les yeux en sentant un souffle dans ma nuque : il est là. Le chanteur. Il murmure ses incantations au creux de mon oreille, il est dans mon dos, si proche que je ressens sa chaleur. Je me tourne vers lui, nous sommes face à face. Il chante toujours tandis que je tends la main vers lui. Il est bien là, je ne rêve pas. Cet homme à la voix envoutante et au regard brulant. Il s’approche de moi afin que je puisse le toucher et nos corps se meuvent en harmonie l’un contre l’autre. Les yeux dans les yeux, nos souffles se mélangeant, nous évoluons sans nous soucier de ce qui nous entoure. Je ne sais plus qui je suis, je vis l’instant tel qu’il se présente. Sa main remonte doucement mon bras pour effleurer ma joue. Son contact m’électrise, je passe la langue sur mes lèvres, j’ai soif, j’ai faim, je ne sais plus. J’aperçois une lueur de convoitise dans son regard. Je sais qu’il me veut. Mes seins sont durs, ils crient pour être délivré de leur gangue de coton. Mon bas-ventre me supplie de commettre l’innommable. J’ai envie de cet homme. Et il le sait. Mais la musique nous soumet à sa volonté. Inexorablement nos corps se cherchent, se repoussent puis s’attirent. La tension monte en même temps que le tempo se fait plus rapide. Nos mains s’effleurent, nos corps se frôlent, je joue de mes cheveux pour me cacher de son regard ou au contraire pour m’offrir pleinement. Je lui tourne le dos pour faire mine de m’éloigner, il me retient contre lui murmurant ses mots enchanteurs. Nos lèvres se rapprochent dangereusement et les derniers accords de la chanson résonnent sans que nous avoir laissé commettre l’irréparable. Plus rien existe autour de nous. Le temps est suspendu. Je suis ancrée dans son regard, nos respirations sont rendues rapides par le désir et chacun attend de l’autre la permission de franchir les quelques millimètres qui nous séparent. Un coup de pouce du destin et un danseur me propulsent contre lui. Nos lèvres s’unissent avec ferveur et empressement. Nos langues se cherchent et se rencontrent. Il n’existe rien d’autres que le ballet sensuel qui se joue et nos mains qui s’effleurent encore avec pudeur. J’oublie tout ce qui se passe autour de moi, je ne suis plus une mère, je ne suis plus une épouse. Je ne suis qu’une femme qui s’enivre de sensations depuis longtemps oubliées.

Le regard dans le sien, je n’existe que pour sentir sa peau contre la mienne. Je penche légèrement la tête pour lui présenter le creux de mon cou, cet endroit si tendre où pulse ma vie. Il comprend instantanément et pose ses lèvres délicates sur cette zone qui a toujours été la plus érogène. Des frissons parcourent ma peau, mes poils s’érigent tandis que les sensations se décuplent. Tout devient plus intense. Il pose ses doigts autour de mon poignet gauche et remonte doucement vers mon coude. Le chemin ainsi tracé me semble brulant, il garde l’empreinte de sa délicatesse. Ses lèvres s’affairent sereinement, la ferveur a laissé place à une exploration sensuelle : mon cou, mon oreille, ma joue, mes yeux, mon nez, mes lèvres. L’homme est méthodique pour mon plus grand plaisir. Il apprécie chaque zone offerte à lui. Il goute, savoure, exalte. Et moi, j’exulte.

Mes mains s’aventurent sur ses bras, son torse, son dos, sa nuque. Je plonge mes doigts dans ses cheveux et attire son visage afin de parcourir moi aussi cette peau qui m’embrase. Je veux le respirer comme il m’a respirée. Je veux que lui et moi ne fassions qu’un. Je me coule contre lui, il n’y a que nos vêtements qui nous empêchent d’être peau contre peau. Le désir fait rage, nous ne contrôlons plus nos pulsions. Il me prend la main et pose son front contre le mien. Nos souffles sont courts et nos yeux ne se quittent pas. Je sais qu’il attend que je m’éloigne. Je reste et m’appuie encore plus fermement contre lui. Il sourit légèrement en fermant les yeux, je l’effleure de mes lèvres. Il m’entraine vers les toilettes. Je ne me pose aucune question, je le suis. Sans aucune frayeur, je l’observe fermer la porte après que la dernière personne soit sortie. Je ne souffle aucun mot lorsqu’il prend un préservatif au distributeur, puis après un regard furtif vers moi, quelques autres. Je n’ai qu’un sourire béat aux lèvres lorsqu’il se tourne de nouveau vers moi et qu’il pose ses mains sur mes hanches. Là encore il pose son front sur le mien, en quête d’un refus. Pour toute réponse, je pose une main sur son torse et de l’autre je déboutonne un bouton de ma robe. Je laisse ainsi apparaitre la dentelle qui me gène tant depuis que je l’ai entendu chanter doucement à mon oreille. Le signal est donné, il me prend presque maladroitement les lèvres tout en soulevant ma robe. Je relève une jambe afin se sentir les effets de notre corps à corps sur lui et commence à onduler les hanches. Après un râle, il interrompt le baiser pour embrasser mon sein à travers le tissu. Dans mon bas-ventre, l’orage gronde. Je suis indifférente à l’environnement et aux gens qui frappent à la porte. Je ne vis que pour l’instant. Je suis pressée, impatiente, je souffre de ne pas être délivrée de cette tension en moi. Je saisis fermement son jeans et fais sauter bouton et braguette. Il s’immobilise, surpris de ma véhémence, et pousse une plainte faible lorsque je baisse pantalon et caleçon afin d’avoir accès librement à l’objet de mes investigations. Lorsque je le saisis entre mes mains et que je le parcoure, il frissonne violemment et reprend mes lèvres tout aussi fortement. Je frotte son sexe contre ma culotte, j’en ai assez de ce jeu de séduction. Je revêts son sexe de l’enveloppe protectrice : il me le faut en moi maintenant. Il partage le même empressement que moi. D’une main sous les fesses, il me soulève le dos contre le mur pendant que je noue mes jambes autour de lui. De l’autre main, il arrache le derrière rempart avant mon intimité puis il plonge en moi. Le feu de mon bas-ventre s’en trouve à la fois soulagé et attisé. Rien ne nous sépare, nos désirs se fondent l’un dans l’autre. Chaque coup de reins m’emplit d’un plaisir si intense que j’ai la sensation que je vais m’évanouir. Je ne peux retenir les petits cris de ravissement et je le sens attisé par mes réactions. Le rythme s’intensifie et la profondeur des mouvements se fait plus ample. La tension monte inexorablement jusqu’à je n’en puisse plus et laisse échapper un long murmure de plaisir. L’orgasme m’a pris en même temps que mon compagnon se déversait par spasme. Nous reprenons peu à peu nos esprits. Aucun mot n’est échangé, les regards sont tendres, les gestes empreints de douceur. Ce que nous avons partagé ne se commente pas, il se vit. Nous nous rhabillons sereinement. Nos cœurs s’apaisent, nos mains cessent de trembler, nos esprits sont apaisés.

Nous nous quittons à la sortie des toilettes sur un dernier baiser.

Je rejoins mes amies partagées entre le choc, la crainte et l’envie. Là encore je ne dis rien, je me contente de ressentir.

Ce soir, j’ai trente ans. Ce soir, j'existe.

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7 décembre 2013

Drôle de personnage ! (MAP)

Il se prenait pour une lumière

lumiere

mais n'éclairait pas plus qu'une lampe de chevet !

Lampe de chevet

 

 

7 décembre 2013

Rencontre féérique (KatyL)

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7 décembre 2013

Le corbeau et l’agneau (Sergio)

Bonjour maitre corbeau .Vous n’êtes plus perché

Sur le plancher des vaches vous faites donc le beau

Mais question odeur sans vouloir vous fâcher

Vous puez le fromage, pour tout dire le Lanquetot

A LIDL pour l’hiver, des provisions j’ai fait

Et sans réfléchir, stocke dans mon logis

Une promotion, une affaire, c’est moi qui suis refait.

Dix achetés, dix offerts, des camemberts pourris

Remarquez, cela nous sert. J’ai abusé Goupil

Tout gonflé de son égo, il pensait me jouer

Et me subtiliser par ruse un délicieux fromage.

Vantard et goulu, tout fier de sa leçon

L’imprudent engloutit amibes et asticots. Dommage !!

Le lendemain, son ramage vert de gris le vit

Plus tout à fait étanche, se vidant par le bas.

Un carnage. Une ligne jaune traversant les taillis.

Renard, un spot de PUB pour les dragées FUCA.

Mais je ne vois plus le loup vous faire des ennuis.

Apprenez Corbeau que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.

Je connais, je connais, mon jeune ami.

Samedi arpentant le quartier dans son AUDI A4

Rayban, santiags et jeans Dolce & Gabana

Bien qu’au RSA Monsieur mène grand train

Il crut me faire confiance. Pour lui je suis sans teint

Avec ma gueule d’ange, frisé, capuche et Adidas

Flattant le vaniteux, le hâbleur, le bravache

Je gagnai sa confiance, vantant le fanfaron.

Plus il était vantard plus il était flemmard

L’indolent paresseux paradait tel un paon

Insidieusement mon air benêt me fit connaitre

Toutes ses cachettes, ses réseaux, son bizness

Mes arrières assurés, chantant « ni dieu, ni maitre »

En bon citoyen j’alertais les pandores

Il l’avait bien cherché. Ils ne m’épargnaient guère

Lui, ses dealers et la BAC.

Depuis et pour vingt ans, résident des Baumettes

Il ne peut plus gâcher mes indolentes siestes.

Moralité

Je n’en ai pas trouvé d’adaptée à cette fable .c’est un nouveau défi ..

ser01

7 décembre 2013

Partout et toujours (Célestine)

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Je l'ai vu sur le Pont des Arts, il accrochait un cadenas au fade vent de la Seine.

Plus tard, je l'ai revu parmi les vignes blondes et rouges d'une plaine du Midi.

Il s'est glissé un jour sur une colline fauve, un soir de printemps ébloui de cyprès et de pins cembros.

Je l'ai revu plusieurs fois, encore, sur un boulevard bruissant de foule, un lendemain de fête, au fond d'une vieille abbaye, dans une arène noire écrasée de soleil.

J'espère le retrouver partout et toujours, j'ai hâte qu'il me surprenne et m'enveloppe de ses longs doigts fins, soulève ma robe comme une brise, emballe mon cœur dans de l'osier, qu'il tresse mes cheveux de fleurs jaunes.

A chaque fois, je le retrouve. Mon insolite et épantelante rencontre...

Il est toujours là quand je suis heureuse.

C'est un ange qui me suit partout.

Je lui souris.

 

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