Le corbeau et l’agneau (Sergio)
Bonjour maitre corbeau .Vous n’êtes plus perché
Sur le plancher des vaches vous faites donc le beau
Mais question odeur sans vouloir vous fâcher
Vous puez le fromage, pour tout dire le Lanquetot
A LIDL pour l’hiver, des provisions j’ai fait
Et sans réfléchir, stocke dans mon logis
Une promotion, une affaire, c’est moi qui suis refait.
Dix achetés, dix offerts, des camemberts pourris
Remarquez, cela nous sert. J’ai abusé Goupil
Tout gonflé de son égo, il pensait me jouer
Et me subtiliser par ruse un délicieux fromage.
Vantard et goulu, tout fier de sa leçon
L’imprudent engloutit amibes et asticots. Dommage !!
Le lendemain, son ramage vert de gris le vit
Plus tout à fait étanche, se vidant par le bas.
Un carnage. Une ligne jaune traversant les taillis.
Renard, un spot de PUB pour les dragées FUCA.
Mais je ne vois plus le loup vous faire des ennuis.
Apprenez Corbeau que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Je connais, je connais, mon jeune ami.
Samedi arpentant le quartier dans son AUDI A4
Rayban, santiags et jeans Dolce & Gabana
Bien qu’au RSA Monsieur mène grand train
Il crut me faire confiance. Pour lui je suis sans teint
Avec ma gueule d’ange, frisé, capuche et Adidas
Flattant le vaniteux, le hâbleur, le bravache
Je gagnai sa confiance, vantant le fanfaron.
Plus il était vantard plus il était flemmard
L’indolent paresseux paradait tel un paon
Insidieusement mon air benêt me fit connaitre
Toutes ses cachettes, ses réseaux, son bizness
Mes arrières assurés, chantant « ni dieu, ni maitre »
En bon citoyen j’alertais les pandores
Il l’avait bien cherché. Ils ne m’épargnaient guère
Lui, ses dealers et la BAC.
Depuis et pour vingt ans, résident des Baumettes
Il ne peut plus gâcher mes indolentes siestes.
Moralité
Je n’en ai pas trouvé d’adaptée à cette fable .c’est un nouveau défi ..