Journal (Val)
Jeudi 8 février
J’ai encore attendu tout l’après-midi pour rien, hier. Je n’ai pas vu Pimprenelle. Je suis dégoûté. La semaine va être longue… Si seulement j’habitais pas loin, je viendrais le week-end, mais là, c’est mort ! J’ai même pas envie de rentrer chez mes vieux demain soir. Si j’pouvais me faire coller samedi, je resterais à l’internat ce week-end. Je crois bien que le dimanche aprem on a une perm.
Vendredi 9 février
Pff, j’suis chez moi, comme un con. Il est con, ce pion. Y’a pas eu moyen… C’est pas faute d’avoir essayé, pourtant. C’est long, jusqu’à mercredi, bordel ! J’en peux plus, moi…
Dimanche 11 février
Bon, demain matin, déjà, retour au lycée, je me rapproche de là-bas c’est toujours ça! Faudra attendre mercredi, mais bon déjà je serai pas loin, c’est déjà mieux que d’être là, dans ma chambre, chez mes parents comme un pauvre crétin.
Lundi 12 février
Je crois bien que je vais redoubler. M’en fous. Y’a plus important dans la vie que le lycée. Comme Pimprenelle, par exemple… Comme je sais pas son nom je l’appelle Pimprenelle.
Allez, courage, mon gars ! Mercredi, c’est dans pas longtemps, t’as fait le plus long !
Mardi 13 février
Cette nuit, j’ai rêvé d’elle. C’était trop bien. J’étais tout près d’elle, et elle était toute nue comme quand je l’ai vue à sa fenêtre. Je lui croquais les seins et ça faisait ressortir ses tétons, comme deux petites amandes. Et elle, elle gémissait un peu. Et elle gloussait. J’avais envie de la manger. Dommage, ce con de surveillant m’a réveillé, c’était l’heure d’aller en cours. J’en ai ma claque, de ce bahut !
Mercredi 14 février
C’est la Saint Valentin et je suis comme un galérien. J’ai attendu tout l’aprèm pour rien. J’ai les boules ! Je l’ai pas vue !
Vendredi 16 février
Tous mes potes me disent de lâcher l’affaire avec cette fille que je connais même pas. J’y arrive pas. Depuis que je l’ai vue ma vie a changé.
Ce jour là, je fumais ma clope peinard, sur un banc au square (on se fait chier, le mercredi aprèm), et je l’ai vue à sa fenêtre. Elle était toute nue. Trop bonne…
J’en dors plus, j’fous plus rien en cours depuis que je l’ai vue. Faut que je la revoies ! Toutes les nuits je rêve que je suis sur le même banc, que je la vois nue, qu’elle me voit, qu’elle me fait signe de monter chez elle, qu'elle attend que ça, cette cochonne. Moi, dans mon rêve, j’hésite pas, je fonce, je monte les marches de son immeuble quatre à quatre et une fois arrivé dans sa chambre je la plaque contre le rebord de sa fenêtre et je lui crie des saloperies. Et la suite c’est schichimitorgasmique. Et dans mon rêve, elle aime ça et elle en redemande ! C'est trop bon!
Faut que je la revoies, purée ! Vivement mercredi, bon sang…c’est long !!!
Lundi 19 février
Si mercredi arrive pas plus vite que ça, j'pete un câble!
Message personnel : Pardon! Mouarf!