Suite de Toltek (MAP)
« Alors, mon bon Trousse-Laine, quoi de mieux qu'un bon bain dans l'onde fraîche pour se remettre de ses émotions ?
- Ah, Messire, ce n'est point moi qui vous contredirai. J'ai cru retrouver dans cette eau la douceur du sein de ma mère, Dieu ait son âme.
- Diantre, Trousse-Laine, cela n'a pas dû bien te changer des ribaudes que tu as l'habitude de côtoyer d'assez près ! »
Le chevalier et son écuyer s'étalaient paresseusement dans l'herbe, sous les frondaisons d'un vieux chêne, nus sous les nues, séchant paisiblement leur corps repu de fraîcheur au soleil, tandis que leurs montures paissaient tranquillement non loin.
« Messire, visez un peu ce nuage ! Ne dirait-on pas la croupe vaillante de quelque gourgandine ?
- Ah ah, mon garçon, tu ne penses donc qu'à courir la gueuse ! Ne peux-tu point juste profiter de la caresse de la brise, plus douce que n'importe quelle main experte, ou de la chaleur des rayons de notre soleil, si réconfortants ?
- Messire, pardonnez-moi, mais j'aime les plaisirs simples, ceux qu'on peut toucher pour quelques pièces ou que l'on peut tenir entre ses doigts pour deux ou trois belles paroles.
- Tu as ton lyrisme et ta poésie, je te le concède bien volontiers, si prosaïques soient-ils.
- Oui-da, Messire. A ce propos, ne devrait-on point s'inquiéter de notre dîner ? Pensez-vous que nous puissions lever un lièvre ou quelqu'autre succulent gibier aux environs ?
-Je crains fort que nous devions nous passer de dîner, mon bon Trousse-Laine. Il faut nous vêtir sans tarder et lever le camp illico. Les Hommes du Guet sont à nos trousses, et je doute fort que Messire Alvain se laisse distancer trop longtemps après l'affront que nous lui avons fait la nuit dernière. »
Ainsi fut fait, tandis que les oiseaux piaillaient continûment dans l'air évanescent de ce début d'après-midi, et qu'au loin on devinait l'approche tonitruante de la troupe des poursuivants.
Suite par MAP :
- Ah si seulement vous n’aviez pas contrecarré les plans de ce Messire Alvain Messire, nous n’en serions pas là !
- Mais, cher compagnon je n’aurais pas pu laisser molester ces gentes dames par ces pourceaux braillards et avinés ! Il me semble que toi-même tu as moultement pris part à la mêlée !
- Oui-da Messire mais comment aurions-nous pu savoir qu’il s’agissait des hommes du guet déguisés en mendiants dans le but d’arrêter deux espionnes de notre bon Roy ?
- Allons Trousse-Laine, galope et tiens ta langue, ils se rapprochent …
Sous les sabots des chevaux la poussière s’élevait en un écran opaque sans cesse renouvelé. Les deux cavaliers filaient un train d’enfer tandis que derrière eux retentissaient les cris de colère de leurs poursuivants.
- Séparons nous Trousse-Laine, nous aurons plus de chance de leur échapper ! Va vers l’Abbaye, moi je vais contourner la colline et leur jouer un tour à ma façon !
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C’est à ce moment-là que l’orage éclata avec une telle force que tout le quartier fut privé de courant !
-Ah non ! M…e alors je ne saurai pas comment ça se termine ! Juste au moment le plus palpitant !!! GRRRRR !!!!
- T’inquiète pas ! Ils le redonnent sur « TV Review » la semaine prochaine !
-Ouais mais c’est pas pareil, là j’étais bien dans l’histoire, il va falloir attendre !
-Allons cesse de pleurnicher, cherche plutôt des bougies !
On va se faire un petit scrabble …………..