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Le défi du samedi
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7 novembre 2009

Ah les ados ! (Borsolina)

Ah les ados !

C’était pour ce soir, Mathieu l’avait décidé. Depuis qu’il avait vu cette inscription à l’intérieur de la porte de la grande armoire de l’aumônerie, il n’arrêtait pas d’y penser. Il avait d’ailleurs appelé Samy pour la lui montrer et celui-ci avait lu :

A la nuit tombée
Ce n’est pas par pur hasard
La porte du jardin

et s’était écrié :
- Ben la porte du jardin quoi ? Ca veut rien dire ton truc, c’est trop naze ! Pfff
Mathieu lui avait alors répondu :
- Mais arrête ! Tu sais bien : la porte au fond du cloitre, parait qu’il y a un passage secret qui mène direct au dortoir des filles. C’est de notoriété m’enfin ! Même mon frère m’en avait parlé à l’époque où il était pensionnaire lui aussi.
- N’importe quoi ! Quelque chose en toi ne tourne pas rond mon pote ! Tu rêves, on pourra jamais rejoindre les filles.
- Crois-moi, on tente ! Viens on va chercher Flo, j’suis sûr qu’il sera partant !
- Ca c’est vraiment toi… quand t’as une idée en tête tu l’as pas ailleurs !

Le soir venu, les garçons attendirent l’extinction des lumières du pensionnat pour filer en douce dans la cour. Ils traversèrent le cloitre en courant, la pénombre leur glaçait déjà le sang lorsqu’ils arrivèrent essoufflés devant la porte. Samy commençait déjà à trépigner et essayait de dissuader ses deux amis. Mais ils ne lui laissèrent pas le choix et commencèrent à traficoter la serrure rouillée de la porte. A leur grand étonnement, celle-ci n’était pas verrouillée et s’ouvrit dans un grincement qui aurait réveillé un mort. Les trois copains se trouvaient alors devant cette entrée plongée dans le noir. Mathieu dit : « Allez les gars, à vos lampes-torches, on y va. » Mais malgré son ton autoritaire et l’excitation de l’expédition, on pouvait déceler une légère inquiétude dans sa voix. Il entra le premier, pour donner l’exemple. Mais surtout il ne voulait pas perdre la face en se dégonflant.
Ils avancèrent alors dans une sorte de petit tunnel vouté en pierre. Le sol en terre battue craquait sous leurs pas. Ils ne disaient mot.
Rapidement, les trois garçons arrivèrent à un croisement : le passage se partageait en trois. A droite et au centre, le tunnel semblait continuer, alors qu’à gauche, il y avait un escalier. Flo, surnommé monsieur GPS, dit que l’escalier semblait trop près de la porte pour mener au dortoir des filles. Il restait alors le tunnel de droite et celui du milieu, Samy proposa celui de droite, Mathieu et Flo s’exclamèrent alors : « On prend celui du milieu ! »
Alors qu’ils longeaient le passage souterrain depuis quelques minutes, la lampe de Samy rendit l’âme. Ses deux amis éclatèrent de rire. Mais tandis qu’ils se moquaient gentiment de leur camarade, ils ne firent pas attention au sol qui se dérobait sous leurs pieds. Les trois garçons hurlant glissèrent sur une pente très raide et tombèrent dans une grande galerie. Samy pleurnichait et reprochait à Mathieu de l’avoir entrainé dans cette aventure. Mais Mathieu et Flo étaient subjugués par le lieu où ils se retrouvaient.
La grotte, immense, était magnifique. Elle était creusée à même la pierre et de nombreuses sculptures très étranges tapissaient les parois. Les garçons, intrigués, s’approchèrent en silence afin d’admirer ce magnifique tableau.
- Dis, Math, tu sais ce que ça représente ?
- Non, aucune idée… D’où ça sort ça ? C’est vraiment bizarre…
Leurs lampes parcouraient lentement les murs puis le plafond. C’est à cet instant que les garçons virent des milliers de petits yeux qui brillaient dans le noir et les regardaient. Samy, sautant dans les bras de Flo, poussa un cri strident et les milliers de paires d’yeux commencèrent à bouger dans tous les sens. Les chauves-souris, gardiennes tranquilles de ce temple, s’envolèrent toutes en même temps dans un brouhaha terrible et plongèrent tout droit sur les trois amis. Mathieu cria : « Courez, courez !!! ». Ils se mirent à courir aussi vite que leurs jambes le leur permettaient vers un autre tunnel qui se trouvaient dans le fond de la galerie. Virage à droite, virage à gauche, tout droit, « plus vite, plus vite » une petite montée, encore tout droit, le bruit des volatiles derrière eux s’amenuisaient au fur et à mesure de leur fuite, mais les enfants galopaient toujours jusqu’au moment où ils finirent par retomber sur le premier croisement qu’ils avaient vu après avoir passé la porte du cloitre. Ils étaient revenus à leur point de départ. Ils n’hésitèrent qu’un quart de seconde, et d’un signe de tête, se dirigèrent vers la sortie. A toute vitesse, ils arrivèrent devant la porte qui était maintenant fermée, mais impossible de l’ouvrir malgré les coups qu’ils lui assenaient. Il ne restait alors qu’une solution : l’escalier. Obligés de rebrousser chemin, il ne leur fallu pas longtemps pour grimper quatre à quatre les marches de l’escalier surplombé par une autre porte. Elle était fermée elle aussi. Ils tambourinèrent de leurs poings en criant à l’aide quand enfin ils entendirent le cliquetis d’une clé de l’autre côté. « Vite, vite, ouvrez-nous ! » La porte finit par céder, les garçons se précipitèrent à l’intérieur. « Mais que faites-vous là ? » leur aboya madame de Bouveret. Ils avaient atterri dans la chambre de la surveillante générale du pensionnat des filles.

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Commentaires
J
Ils sont sympas ces trois Papillons en herbe. Vivement le suite!
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P
Marrant. On dirait une aventure de Quick et Flupke.
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C
Je pense aux Disparus de Saint-Agil, une aventure lue gamine...
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J
Il paraît que mai 68 a commencé comme ça aussi, à partir du même objectif. Mais tu le racontes mieux que Dany Cohn-Bendit !
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T
où ça ? où ça ?<br /> oussakisson, les mignons ?
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V
Faut jamais écouter les anciens... autrefois madame de Bouveret était peut-être appétissante ?
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J
OUAAAAAAAAAAAAAAAAAIS !<br /> <br /> La suite !<br /> <br /> ET <br /> <br /> un Bon bon !!!<br /> <br /> OUAAAAAAAAAAAAAAAAAIS !!!
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B
Bon bon, je vais voir ce que je peux faire! ;-)
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J
Ses robes de pourpre a décloses !<br /> <br /> MIGNONS, je vous dis, comme les filets !<br /> <br /> Tu sais ce que cela veut dire, Borsolina !!!<br /> <br /> LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!
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M
Mignons allons voir SI-LA-Rose !!!
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B
Tu me fais rire Joye!!!
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J
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!<br /> <br /> On est tous des mignons, on est tous des mignons !<br /> <br /> Parmi quelques-uns qui sont vraiment beaux, mais bon...<br /> <br /> On est tous des mignons !!!<br /> <br /> ;-)
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B
Bon si vous êtes mignons, je vous ferai peut être la suite un jour! :-)))
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J
Rhô, la chute !<br /> <br /> Ton texte me rappelle les films pour les enfants avant que tout ne devienne des animations, avec de bonnes descriptions qui nous font entrer dans l'histoire.<br /> <br /> Je vois le tout comme une partie d'un film qui ferait carton. <br /> <br /> Allez, voyons, qui pour jouer la surveillante générale...ah oui ! Valérie Lemercier. Je l'adore.<br /> <br /> En tout cas, bravo Borsolina !
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T
j'achète les droits et j'adapte ça au cinoche, fastoche.<br /> <br /> - CHICHE ?<br /> - CAPON!
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M
Ah alors on prend un coup de bouveret en lisant ce texte trépidant -oui Valérie a le mot juste-<br /> Très agréable à lire !
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Z
désolé, vous ai enduit avec de l'erreur( bouveret c'est au contraire le coeur qui va trop vite)
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Z
j'adore la chute, d'autant plus qu'on imagine que mme bouveret ne les fait pas autant fantasmer que "les filles"<br /> (ps : bouveret c'est une maladie qui ralentit le coeur ... bien vu !)
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T
Sacrés gamins...<br /> "Aller voir les filles"... c'est quasi universel !!!<br /> Je pense à mes ados de l'été...
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P
Un récit d'aventure mené tambour battant. C'est rafraîchissant.
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W
Aux mots de Borsolina, l'homme chauve sourit !
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P
le crime ne paie plus, ma pov'dame !<br /> ;o)
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V
Pas de bol!<br /> J'ai aimé cette petite aventure trépidante, on les suit avec plaisir, ces trois garnements.
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