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Le défi du samedi
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10 avril 2021

Participation d'Emma

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20 mars 2021

Fantaisie médiévale (Emma)

13 mars 2021

Participation d'Emma

14 novembre 2020

Le nombril du monde (Emma)

 

Souvent je me prends pour le nombril du monde.

C'est mon frère Kevin qui dit ça.

- Pourquoi tu dis ça, Kevin ? je demande.

- Y'en a que pour toi, ma vieille Pam ; tu penses qu'à toi, t'arrêtes pas de parler, de parler, et pour rien dire en plus. Et tu fayottes grave.

- Moi, je fayotte ? et qui ça, je fayotte ?

- Tu te vois pas, toujours à roucouler "oh maman, ton gâteau, il est GEANT… Mon petit papa par ci, mon petit papa par là…"

- D'abord je parle pas comme ça avec ta voix de kiwi.

- Une voix de kiwi, c'est la meilleure, ça va vraiment pas la tête !

 

Quand on se dispute comme ça, en général Maman dit :

- Thomas, va voir ce qui se passe !

Et alors Papa dit :

- Kevin, laisse ta sœur tranquille.

Et à moi il demande :

- Qu'est-ce qu'il y a mon chaton ?

- Il dit que je me prends pour le nombril du monde !

- Mais TU ES le nombril du monde, chaton.

- Il est où, le nombril du monde, Papa ?

-Eh bien comme le tien, chaton, au milieu.

 

Je vais chercher mon globe terrestre lumineux, dessus c'est marqué "coupe du monde 98", un vieux truc, j'étais pas née .

- Le nombril du monde, ça peut être qu'au pôle, celui du haut ou celui du bas, vu que personne peut savoir où c'est, le milieu de l'équateur. Peut-être que Dieu a gonflé le monde comme un souffleur de verre, et le nombril c'est la trace de là où il a retiré sa canne ?

- Oh chaton, c'est vraiment joli ce que tu dis là, dit Papa.

-C'est joli joli joli, Chaton chatounet, répète Kevin avec sa voix de kiwi.

 

Alors je lui envoie dans les fesses ma mule de princesse Cindy, qui a des diamants presque vrais.

 

7 novembre 2020

Participation d'Emma

 

ceci n'est pas un texte, mais c'est une participation

 de la part de tous ceux qui peut être ne se rendent pas compte du temps et de l'engagement que vous leur consacrez, je voudrais dire un grand merci à vous qui animez généreusement des lieux de loisir et d'évasion, principalement en cette période si anxiogène

kalé

 

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26 octobre 2019

Participation d'Emma

29 juin 2019

celle qui fait déborder le vase (Emma)

8 juin 2019

Lumière (Emma)

em

L'homme dit :
Je sais, je peux.
Je suis Dieu.

Je sais créer le feu, la lumière, l'énergie.
Je peux plonger dans les abysses.
Les atomes, je les fuse et je les fisse
dans d'admirables pyrotechnies.
Je peux voler
plus haut que les oiseaux,
plus vite que l'éclair,
plus loin que la lune.
Je vois ce qu'on ne peut pas voir,
et même ce qui n'existe plus.
Je peux, d'un claquement de doigt,
ou un clic,
mobiliser des foules,
les faire danser,
ou marcher comme de braves petits soldats.
Je peux ôter la vie à tout être,
et fabriquer de beaux massacres sur écrans géants.
Je peux semer la vie dans des ventres séniles,
Je peux la créer sans parents.
Je sais transmuter en or
des cartes, des bourrins,
de la poudre, ou des filles.

Il répète :
je suis Dieu.

Puis il crie : "où t'as encore foutu mes lunettes ?"
Alors elle dit : "dans le tiroir, chéri, comme d'hab"
et grommelle in petto:
"Commence à me gaver celui-là !
Deux millions d'années
qu'il se croit sorti de la cuisse de Jupiter
…"

 

5 janvier 2019

Etranges étrangers… (Emma)

 

Étranges étrangers
qui misère fuyez,
et qui nous effrayez,
toujours vous recevez
surnoms et quolibets.
(comme nous en recevons,
quand ailleurs nous allons…)


         Ma grand-mère m'avait raconté l'histoire.

         Eux, Orlando et ses deux aînés, Rocco et Angelo, étaient venu prêter leurs bras pour faire vivre une famille aussi pauvre que nombreuse au fin fond de la Calabre.
Pas sûr qu'ils aient trouvé ici l'Eldorado, les garçons chez les maçons du canton, et Orlando dans la ferme décrépite que, depuis la mort de son frère en Argonne, Simone essayait de faire marcher avec son père Joseph, infirme et bougon.
Mais enfin, tant bien que mal, Orlando aidait mollement de ci de là, et le plus souvent se colletait avec Gédéon, le mulet, têtu comme un âne, qu'il insultait dans sa langue, ou plus probablement son patois. Payé et nourri chichement, il agrémentait ses menus de passereaux qu'il abattait avec une fronde et cuisait à la sauce tomate.
Des sauvages, quoi.
Ils venaient du pays qui a donné les plus merveilleux artistes* du monde, alors on les appelait "les macaronis", ailleurs les "ritals", un nom plus flamboyant, qui traîne  un parfum de mauvais garçon.
C'est vrai qu'ils avaient le sang chaud, pas comme les polacks qui se contentaient de bosser dur sans voler les femmes d'ici, et d'endosser la soutane pour pallier la crise de vocations autochtones.
Ah, les femmes ! c'est là que le bât blesse souvent, à croire qu'elles sont plus accueillantes que les hommes. De beaux garçons comme ces deux-là, qui en plus de chanter le soleil à l'ocarina, ont les cheveux bouclés du David de Michel Ange, et des yeux, ah des yeux…  notre terre à betteraves n'en produit pas souvent. Certains vieux se rappellent des bagarres que suscitaient ces macaronis qui régnaient dans les bals.
A moins que ce ne soit leurs vieux à eux  qui le leur aient raconté. Les campagnes ont la mémoire longue des envahisseurs, comme de ces cosaques qui, disait-on, venaient faire leur show sur le terrain vague chaque fois qu'une guerre se préparait.

Tant et tant d'années plus tard, Simone avait encore les larmes aux yeux.
En pensant à son père, disait-elle.
Jamais elle ne parlait de Magali, sa fille. Pourtant, dans la chambre où elle se mourait, l'infirmière  avait vu la photo dans un cadre barré d'un crêpe noir d'une jeune fille lumineuse à la luxuriante chevelure noire.
Une enfant naturelle, pensez donc ! Les décennies, et même la mort,  n'effacent pas la honte.
Ni l'amour, d'ailleurs.

* Rossini, qui a laissé des airs pétillants, était si gros que Théophile Gautier affirmait qu’il y avait des années qu’il n’avait plus vu ses pieds ; la légende veut qu'il ne voyageât jamais sans la seringue en argent avec laquelle il fourrait ses macaronis de foie gras.

 

8 décembre 2018

Il était une fois l'incipit (Emma)

17 novembre 2018

Fanfreluche et galette (Emma)

27 octobre 2018

Le nord, hommage (Emma)

13 octobre 2018

Participation d'Emma

 

em

 

     Je ne vous permets pas, tonna le vieux comte, la main crispée sur le pommeau de sa canne armoriée, je ne vous permets pas, mon neveu, de me traiter d'harnacheur et de grugeur, du haut de l'arrogance de la jeunesse que vous prenez pour de la vertu.
Ne prenez pas cet air de pintade outragée, qui vous fait furieusement ressembler à votre mère, parce que vous demande un petit service qui n'est en fait que réparation d'une injustice.

Oui, une injustice, Cléante ! Trouvez-vous juste que, tandis que je suis étranglé par les dettes, votre mère, ma sœur, dilapide la fortune de votre défunt père, par ailleurs fort mal acquise, en œuvres imbéciles, entretenant une cour de poètes sans esprit, et une vingtaine d'horribles chiens au nez plat même pas bons pour la chasse ? Elle a perdu la tête, pour autant qu'elle en eût jamais eu !

Je vous demande quoi en vérité ? de détourner quelques fermages qu'elle a sans doute oubliés, et qui en aucun cas ne feraient défaut aux tristes rimailleurs qui mangent votre héritage ! considérez au pire que nous nous servirions dans la pâtée des chiens !

Ah, il vous sied de vous draper dans la vertu, vous qui n'avez pas vécu ! Croyez en votre aîné, même si ce n'est guère plaisant à entendre : ne parlons pas des femmes, ce sont nos maîtres en rouerie, mais tout homme, sachez-le, même derrière la mine la plus austère, qu'il porte toge ou soutane, est un larron en puissance, et le deviendrait à coup sûr s'il était assuré de n'être jamais pris.

Voulez-vous que je vous le prouve ? Approchez de la fenêtre, Cléante, voyez-vous la petite Ninon qui joue là au croquet sur le gazon, joue rose et mollet blanc ?
Répondez-moi franchement : si vous portiez un loup, hésiteriez-vous à la trousser de force derrière un buisson ? peut-être un instant si vous saviez que son père marquis peut vous passer par le fil de l'épée, mais si je vous dis que c'est la fille du jardinier ?

Allons, mon neveu, ce qui fait le larron n'est juste que l'occasion.
Cette leçon vaut bien un fermage, sans doute ?

 

18 août 2018

Les roses blanches (Emma)

 

em

Chante, petite caille, te voici parée pour l'offrande, corsetée pour la vie…

Plus jamais tu ne courras échevelée dans les chemins printaniers, plus de genou qui saigne, plus de brassées d'aubépine, plus de jeux avec les garçons du village. Plus de vélo au bord de la mer, plus de marelle, plus de fous rires.

Ta vie n'est plus à toi.

Chante, petite caille, te voilà prête à rôtir sur le bûcher des conventions…

Content qu'il est, ton papa ! 

De te caser, et d'une, il a quatre filles, le pauvre ! Et surtout de l'union de sa scierie avec le domaine forestier de beau papa.

Chante, petite caille, pour ta mère adorée.

Regarde là, c'est toi dans vingt ans, couperosée, et vingt kilos de plus. Sept enfants aussi. Dont ce crétin de Sven qui croit que tu ne le vois pas ricaner.

Elle aussi avait la taille fine, ta maman, il y a vingt ans, à cette même place, où elle a chanté "quand passent les cigognes" pour la dernière fois.

Pépé, c'est pas seulement "les roses blanches" qui l'émeuvent, il ne supporte pas la musique en général, ça lui rappelle toujours quelque chose. Il a versé des torrents de larmes quand l'oncle Gustav, déjà bien éméché, alors qu'on n'en est pas encore aux alcools forts, a entonné "la cantinière a du poil aux pattes ".

Heureusement qu'il ne se souvenait plus des paroles. Tous les vieux ont alors repris en chœur "Pom pom pom" pour couvrir sa voix. Et depuis Pépé se liquéfie, lui qui a servi dans le 13ème régiment de Uhlans.

Si tu te retournais, petite, tu verrais l'avenir dans le miroir magique…

En grand uniforme, ton joli mari à la fringante moustache blonde, souriant sur le piano dans un cadre doré barré d'un crêpe noir. Lui que tu aimeras vraiment, bien que ce ne soit pas gagné au départ…

Et puis ta petite fille, enterrant sa vie de jeune fille, braillant "les roses blanches" avec ses copines, sur les genoux d'éphèbes mercenaires… avant un mariage d'amour, qui durera trois ans…

Ne te retourne pas, et chante, petite, le champagne pétille !

peinture de Gunnar Berndtson : la chanson de la mariée

 

11 août 2018

Participation d'Emma

 Trou la la, making of :

1. la consigne  est folle -  fou  > entonnoir, entonnoir > dans le trou, le trou = entrée du puits d'Alice, dans lequel tombent des personnages, surréalistes comme la consigne -
mais  il faut une happy end, alors ils ressortent par un tunnel et remontent dans le tableau -

2.  comme bande son s'imposait la chanson ancienne (?),  du joueur de luth, vaguement égrillarde, dont le refrain est "trou la la" - interprétée ici par  Patachou (une version un peu différente par Colette Renard ) , et dont le web propose une interprétation (années 60 ?)  de joyeux amis canadiens , insérée ici parce qu'elle frise le  surréalisme, elle aussi.

 

23 juin 2018

Participation d'Emma

affiche

16 juin 2018

tap et top (Emma)

2 juin 2018

Love story (Emma)

pigeons, love story

28 avril 2018

La kermesse à Pierrots* (Emma)

 

C'est arrivé dans les années 80.
Au fil des siècles et des années, dans ce petit village de Flandre, la traditionnelle kermesse du dernier samedi de juin s'était rétrécie jusqu'à se résumer au défilé de la fanfare, une buvette, un jeu de boules, et une baraque à frites.
Les associations de danse offraient en fin d'après-midi leur gala de fin d'année dans la salle polyvalente, pour l'occasion affublée, en plus des coupes de championnats derrière le bar, de ballons, écussons en carton, et oriflammes bigarrées.
Les familles des danseuses traînaient là de force des fratries au regard éteint, moroses à l'idée de se taper deux heures d'un spectacle déprimant.
Presque toute la salle était occupée par les tables de ceux qui avaient réservé le traditionnel et roboratif dîner aux Pierrots qui devait suivre le spectacle ; derrière, de simples chaises accueillaient les "entrées simples", qui se contentaient de la buvette, constituées majoritairement d'ados ricaneurs venus zieuter et railler les plus grandes des danseuses du cours de Madame B.

Il faut dire que les costumes de celles-ci n'avaient rien à envier en potentiel érotique à ceux des pole-danseuses professionnelles, bien que ne seyant pas forcément à des gabarits hétéroclites.
On eut droit d'abord aux scènes de ballet classiques, qui firent bailler les gamins. Puis les danses modernes de madame B, plus ou moins orientalistes, les émoustillèrent et leur permirent de montrer toute l'étendue et la finesse de leur esprit. Ensuite ils levèrent le camp.
La deuxième partie était consacrée aux petites. Des ablettes anémiques et quelques dodues au ventre rebondi, frissonnant, à demi nues, dans leurs costumes approximatifs en crépon cousus à la hâte : pagne court frangé et ridicule soutien-gorge.
Elles se trémoussaient sur "Mélissa, métisse d'Ibiza", lorsqu'une bretelle du soutien-gorge de papier de Caroline lâcha, à sa grande panique. Elle essayait de le retenir de l'autre main, mais rien à faire, le crépon pendait, révélant une partie de sa petite poitrine chaque fois qu'elle devait faire face au public ; petit drame pathétique, que la mise en scène, l'éclairage intermittent, la musique, rendaient obscène.
Sa maman se précipita dès la fin de la prestation pour lui donner un gilet, mais le mal était fait, la pauvrette en larmes s'échappa et courut cacher sa honte dans les vestiaires situés dans le bâtiment annexe, entourée d'une nuée de petites filles pépiantes dont la plupart ne s'étaient aperçues de rien.
Le Dédé, qui était venu aider sa femme Jeannette à servir les repas, se glissa derrière les petites filles, suivit Caroline jusque dans les toilettes où elle s'était réfugiée en sanglotant, tandis que les autres se changeaient en caquetant à l'autre bout du couloir.
Il mit le loquet, la viola et l'étrangla.
Puis il s'enfuit par la fenêtre qui donnait sur le sentier le long de la rivière, où ne passait jamais personne, parce qu'il ne menait qu'à l'ancienne tannerie désaffectée.
Sauf ce jour-là, justement où le vieux Paulin promenait son chien obèse et à demi aveugle, dont le ventre touchait terre ; il salua le Dédé à la Jeannette d'un "eh ben mon vieux, toi non plus t'aimes pas la gambille ?"
     Ce qu'il ne manqua pas de répéter dix fois aux gendarmes, ponctué de "ben ça alors ! "  dans toute l'agitation qui suivit les cris.
Quand ils eurent alpagué le Dédé, qui tentait de fuir sur sa mobylette, les gendarmes se rendirent chez Jeannette, et la trouvèrent pendue à une poutre du hangar.

Voilà.

 

* les  ducasses à pierrots sont une vieille coutume à Lille et les environs, dont l' origine se perd dans la nuit des temps, prétexte « à de gaies réunions et à d’honnestes beuveries ». Le pierrot, c’est un bout de saucisse d’une dizaine de centimètres de longueur, toujours accompagnée de haricots bien chauds et fort souvent, aussi, de pommes de terre. (le web)

 

7 avril 2018

Hystérique (Emma)

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