Zoulou, va! (Laura)
Zoulou, zouave sont des substantifs (et adjectif pour zoulou) que j'ai entendus quand j'étais gamine et qui n'étaient dits gentiment mais comme des critiques à l'encontre de personnes ou de choses (la musique par exemple) qui étaient sauvages (zoulou) en son sens négatif ou excentrique de façon péjorative comme un zouave. Aujourd'hui, cet emploi de ces mots serait qualifié de discriminatoire pour le peuple d'Afrique australe ou les soldats algériens. Mais peut-on considérer que les personnes qui proféraient ces "jugements négatifs" faisaient un usage politiquement incorrect de la langue ou même étaient racistes. La culture woke juge le passé à l'aune du présent et ça m'inquiète même si je partage certaines de leurs opinions concernant le genre qui me paraît à moi aussi une construction sociale. Combien de fois ai-je entendu que j'étais un garçon manqué , que je n'étais pas une femme ou que mon mari était une femme car si nous avons les attributs sexuels de nos sexes, nos comportements sociaux ne sont pas conformes à ce qu'on attend d'une femme ou d'un homme. Avec le recul, je suis heureuse de ne pas être une femme qui était marié à une "femme"; un "chaud lapin" marié à un garçon manqué qui mettrait sa "main dans la culotte d'un zouave". Je crois que je serais fière qu'on me traite de "zoulou" comme on m'a dit "sans tabou." C'est celui qui dit, qui est, disait-on quand j'étais gamine. Alors, zoulou, va!