Dans le silence de l'église romane
seule, elle prie, l'orante,
agenouilllée comme une moniale
Elle lit les psaumes pour parler à son Dieu
parce qu'ils ont de jolis mots
parce qu'ils sont poétiques
parce qu'ils parlent d'esperance et de beauté
parce qu'elle a envie de les chanter
pour illuminer sa vie de tous les jours
s'acccrocher à l'Inaccessible Etoile ...
Sur des prés d'herbe fraîche, Il me fait reposer
Là, dans le calme, elle repose
Elle ne cherche pas de réponse
à qui est Dieu, à quel sens a la vie
Soumise, paisible, elle accepte ce qui vient
Sans questions, elle accepte son destin
Ou peut-être
l'a-t-elle déjà compris ?
où prie-t-elle pour qu'intensément, il change ?
Non ! Pas avec un livre de prière
elle est trop soumise pour cela
aux mots qui sont écrits,
qu'elle répète comme un mantra
Je préfère la foi de Don Camillo
qui parle à son Dieu comme à un ami
avec les mots que sa mère lui a appris
Il le met dans tous les coups de sa vie
Il lui échappe en douce
quand il fait des bêtises
que sa bonne conscience réprouve
Mais rien à faire, Il est là
de la vérité, II est son étincelle
qui l'attend chaque fois au virage
le fait réfléchir, changer, se bagarrer
se relier aux autres et les aimer
avec la foi du charbonnier
mais pas celle que chante Brassens
celle que je pense être la vraie !
Quant à moi
je concluerais bien comme dans « le mécréant »
« La foi viendra d'ell'même ou ell' ne viendra pas »
14 mars 2020
L'orante (Lecrilibriste)
Commentaires sur L'orante (Lecrilibriste)
- J'aime beaucoup.
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