Tolstoï, sous le joug de Palpatine (Krystel)
David Hamilton alias Wintersixfour, photographe, peintre écossais s’adonne à son art avec talent, dans la reproduction de grandes peintures; en geek passionné de la saga Star Wars il a l’audace du mélange des genres, de son imaginaire créatif de nouvelles compositions voient le jour, comme ce tableau, d’Ilya Repine, représentant Léon Tolstoï aux labours sous le regard d’un Clonetrooper.
Probablement, il se trouvera des intellectuels bien pensants, qui à défaut d’avoir la fibre artistique auront la critique loggorhéique!
Les férus de la série Star Wars apprécieront, à sa juste valeur, cette pépite de l’expression de l’art moderne et contemporain.
Cette rencontre improbable, entre ces deux univers fondamentalement aux antipodes, suscite la réflexion de l’opposition permanente, entre deux notions: la guerre et la paix, l’oppresseur et l’opprimé.
L’opprimé, personnalisé par ce vieillard souffreteux et gauche, qui péniblement mène son attelage sous la férule du Clonetrooper, sbire de l’oppresseur, bras armé des Forces Impériales Terrestres; à travers le soldat plane l’ombre malfaisante de l’Empereur Palpatine, le seigneur noir des Sith, incarnation du mal!
Pour flatter son ego de dimension impériale, le dirigeant despotique, constitue un cercle des Artistes à Moscou, dans l’expectative de se délecter d’oeuvres à sa gloire; s’entourant de l’élite représentative de l’art de la peinture, de la sculpture et de la littérature; intéressé au plus haut point par la phraséologie de l’écrivain Léon Tolstoï, il le sollicite et lui adjoint la transcription de ses mémoires.
Pour ne pas transgresser ses propres règles de conduite, et rester vertueux, Tolstoï brocarde l’ouvrage; Palpatine en conçoit une rage terrible, il le chasse du cercle et le fait embastiller dans son domaine campagnard, à Iasnaïa Poliana, où il le contraint au servage sur ses propres terres.
Tolstoï, réduit à l’esclavage, alors qu’il prônait, la libération de l’individu de l’esclavage physique, mais, aussi mental...
Étrange et obscur; comme cette vision télépathique du Jedi Yoda, s’étiolant dans son repère du marécage de Dagobah, qui lui souffle avec force:
«Libre, pour vivre, du côté obscur, être, tu ne dois pas...»
Cette période de captivité, d’épreuves physiques et psychologiques, inspireront à Léon Tolstoï son oeuvre littéraire La Guerre et la Paix.