Tout un fromage (Lorraine)
Pendant que les Maroilles s’opposent,
Se disputent et enfin explosent
Je fais le guet à la fenêtre
Et qui donc vois-je apparaître ?
Le renard sans doute alléché
Par l’odeur au goût bien tranché
Il me dit « Corbeau de malheur
J’aperçois ton œil aguicheur
Faisons un pacte, toi et moi
Allions-nous pour cette fois
Quand le centurion ahuri
Ira laver son pied meurtri
Le patriarche au désespoir
Ira avec lui au lavoir
Tout comme on verra la sœurette
Partir sans tambour ni trompette
Et la suivre en un instant
L’amoureux sourd et bedonnant
J’ai donc accepté la combine
Il fallait voir notre trombine
Du fromage jusqu’aux sourcils
Nous mangeâmes presqu’au péril
De notre vie réconciliée
Nous avions trouvé l’amitié
Quant aux Maroilles père et fils
Je crois qu’ils n’y ont rien compris.