Ben quoi ? (Walrus)

Je réfléchis...

Comments

[captaine lili]

Oh je savais bien que ça venait d'une BD !!! Gil Jourdan, mais c'est bien sûr ! :-)
Le commentaire est comme un éclat de souvenir lumineux réfléchi...

[martine27]

Court et clair ! Mais le commentaire en dit un peu plus

[tiniak]

..dec

[Walrus]

L'honnête homme ne saurait avoir qu'une bibliothèque, Joe, la vôtre.

[Joe Krapov]

Gil Jourdan ! Libellule ! Crouton ! Je vois que nous lisons la même édition de la Bible !

[Walrus]

Merci, les amis. Je dois vous faire un aveu : l'idée m'est venue via les aventures de Gil Jourdan (la série BD de Maurice Tillieux) où l'inspecteur Crouton dit "Je réfléchis" et où Libellule lui répond "Miroir".
Alors puisqu'on m'a dit "Miroir"...

[zigmund]

j'ai découvert votre texte sans le comm dès la parution, je n'ai pas exprimé assez vite mon admiration : cette brève réponse à la consigne m'a fait bien rire.
mais j'aime aussi votre suite sur les tryptiques, et ce regard décalé sur le biseau des glaces. bp d'entre nous ont sans doute joué à ces jeux de lumières, à vous lire on reprend un petit coup de jeune...mon kaleïdoscope n'est pas loin, votre texte me donne envie d'y rejeter un oeil

[brigou]

Magnifique résultat !!

[phil]

Sobre.

[cartoonita]

Wlarus mérite que l'on fléchisse la jambe pour s'incliner devant lui :-)

[MAP]

Chouette souvenir qui fait "tilt" dans ma propre mémoire ! La réflexion sur le triptyque à miroirs !!! Epatante ! Tu mérites plein de bons biseaux !

[vegas sur sarthe]

Comme tu as bien fait de réfléchir pour nous livrer ces éclats de souvenirs irisés! Joli texte made in Walrus... let the sunshine in

[Papistache]

Bien que fléchir se cache dans réfléchir, Walrus ne faiblit pas. Vos souvenirs démontrent une fois encore votre curiosité scientifique. Rien à faire vous êtes né ainsi.

[Joe Krapov]

On est toujours gagnant-gagnant avec notre maître Walrus : son recueil sur papier de contributions au Défi du samedi occuperait une place bien moindre que celle de Tolstoï (pourtant Guerre et paix, lui aussi) dans votre bibliothèque et serait bien plus bidonnante à relire.

[joye]

Waouh, Walrus, regarde-moi tous ces com's, et il n'est même pas 19 h chez moi ! Waouh !!!

[poupoune]

du pur walrus avec une pirouette magistrale (j'adore) et un comm' (avant joye!!!! Bravo ;o) pour qu'on ne reste pas (trop) sur sa faim...
Bel effort, merci !

[joye]

J'ai pas de mérite, il n'est que 17 h 14 chez moi.

[Walrus]

Vingt dieux, Joye, j'ai dû faire vite pour arriver avant toi !
Maintenant, je vais me coucher...
Mais si, je vais commenter ton oeuvre avant !

[joye]

Ah non, voilà un texte qui n'avait besoin d'AUCUN commentaire !!! Nickelé tousseul, je te le jure !
Et pas les pieds, mais c'est le pied !!!

:-) (-:

[Walrus]

Le mobilier de la chambre de mes parents était très particulier. C'étaient de robustes meubles en chêne massif avec moulures et décors fleuris sculptés et surtout, et la commode, et la garde-robe, étaient garnies de glaces biseautées.
Enfant, cela me facinait.
Un beau jour - j'étais déjà bien entré dans l'adolescence et nous avions investi une demeure plus spacieuse - ils ont décidé de remplacer ce mobilier par un autre plus moderne (entendez plus impersonnel) et j'en ai hérité.
La commode était un meuble singulier : trop haute pour être une coiffeuse, elle était cependant pourvue d'un dessus de marbre blanc, lui-même surmonté d'une petite étagère de même matériau. Le tout couronné d'une sorte de triptyque garni de miroirs.
Comme pour les panneaux d'un triptyque, les miroirs latéraux étaient mobiles.
Au moyen de ces trois miroirs et de ceux des portes de la garde-robe (celle où j'avais dissimulé le blogove), c'est fou ce que l'on pouvait céer comme combinaisons de vues se perdant à l'infini en abîmes souvent torves. J'ai passé des heures à créer et contempler ces mondes étranges où alternent les images inversées.
Mais le plus fascinant ne requérait pas de ces arrangements subtils. Cela provenait tout simplement du biseau des glaces : la lumière y volait en éclats irisés et un imperceptible mouvement de tête faisait défiler toute la gamme des couleurs, il suffisait de plisser les yeux pour faire surgir des étoiles aux longs rayons lumineux.
J'avais le coeur baigné de lumière. Pourtant il faudrait des années encore avant que n'éclate "Let the sunshine, let the sunshine in !"