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Le défi du samedi
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28 mars 2009

"N'oubliez pas de me rendre ce sourire" (Alice)


Je suis allongée dans la prairie. Le soleil grignote doucement chaque parcelle de mon corps et de petits insectes essaient timidement de le parcourir. Je voudrais bien les chasser, mais il faudrait bouger et je n’en ai pas envie. Les brins d'herbe chatouillent mon ventre, je crois que je n'ai jamais été aussi bien.


Il est à côté de moi, il me regarde, je le sais mais ma tête dit bonjour aux fourmis. Les feuilles des arbres bruissent timidement.


Au loin, j'entends le bruit de la route


Loin, très loin...

 

Nous avons pris les chemins buissonniers.


Nous avons roulé jusqu'au bout du chemin, et marché jusqu'à nous perdre.


Il s'est assis sur un bout de la couverture et il a regardé le paysage d'un air un peu gêné.

 

J'ai souri de sa timidité et j'ai enlevé ma robe. C'était la première fois qu'il me voyait nue et je n'avais pas peur de son regard. Je me suis déshabillée comme la fleur s'ouvre le matin à la rosée sans pudeur, sans crainte, et j'ai attendu que le soleil vienne m'embrasser.

 

Le soleil n'a pas résisté.


Il m'a embrasée...

 

Éblouie, j'ai fermé les yeux quand ses doigts de feu se sont posés sur mon ventre. C'était doux et brulant à la fois.  Ses mains ont frôlé mon bassin, lentement, comme une torture délicieuse.  Il a posé sa bouche sur la pointe de mes seins et c'était comme si enfin il pouvait boire à mon âme.

 

Je ne sais dire comment le soleil fait l'amour.


Je sais ses mains de feu, sa bouche assoiffée et  son corps brûlant qui enveloppait le mien.

Un instant, j'ai cessé d'exister parce que la vie meurt à approcher de trop près ce qui la nourrit.

 

    Un instant, j'ai cessé d'exister et mon corps tout entier a oublié qu'il était corps et âme aussi.

 

Une brindille dans une prairie, un fétu de paille emporté par le vent de l'été...

 

Le soleil m'a regardé jouir et il a souri.


Je ne sais pas dire le sourire du soleil mais je sais qu'il est resté en moi.

 

Alors, monsieur, quand vous me verrez pleurer parce que le monde est cruel, quand vous me ferez une belle ordonnance remplie de petites pilules qui font voir la vie en rose, n'oubliez pas de me rendre ce sourire.

 

Sans quoi ma vie n'est plus nourrie.

Sans quoi la vie n'est plus la vie.


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Commentaires
V
Un très beau texte, lumineux...
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J
Alors l, oui, chapeau! tendrement poetique.
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S
Je vais remiser le parasol à la cave, moi...<br /> <br /> Superbe.
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A
valérie : je pense tout pareil!<br /> Tiphaine : Oui.<br /> rsylvie : le soleil de Normandie est-il aussi doué que celui des terres ensoleillées?<br /> Joye : Fille ou fils du soleil, j'ai déjà lu ça quelque part...<br /> caro_carito : Le soleil, quelle merveille !<br /> Papistache... Papistache... Je suis heureuse moi aussi de vous retrouver. J'étais là où le soleil n'entre que par la petite fenêtre mais depuis, je me suis échappée...<br /> Plume Dame : Le plus beau baume.<br /> kloelle : Merci à toi.<br /> cartoonita : Fonce ! je ne suis pas jalouse!<br /> tilu : Que cela dure le plus longtemps possible...<br /> poupoune : Merci!<br /> tiniak : C'est l'énergie du futur, paraît-il.<br /> Walrus : Je vous en prie, resservez-vous !
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W
Un délice, Alice !
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T
bon... ben finalement, je vais peut-être m'y mettre moi, à l'énergie solaire... (superbement vivant)
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P
Que c'est beau !
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T
Quel beau moment.... j'en suis toute chose...
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C
Des galipettes dans l'herbe avec le Soleil, cela donne envie...
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K
Sensuel est beau...à s'y abandonner aussi.
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P
le soleil et la chaleur pour le bonheur du coeur ...
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P
Alice... Alice... ça fait plaisir de vous retrouver. Je ne demande pas où vous étiez... je n'imagine même pas... je suis content que vous soyez avec nous...
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C
Alice au pays du soleil...
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J
De superbes descriptions, Alice, bravo, c'est superbement sensuel.<br /> <br /> Cela dit, je suis fille de la prairie, et les insectes par chez moi mordent cruellement. Leur réalité bourdonnent autour de moi en lisant ton texte.<br /> <br /> Parce que -- et pas pour rigoler, parce que ton texte est vraiment super bien écrit, je te le jure -- après un tel scénario, on risque bien de rentrer en cloques...
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R
je me retrouve dans ton texte...<br /> c'est vrai que c'est si bon de s'abandonner aux douces caresses du soleil
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T
Le pendant du texte de Tilu?
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V
J'ai toujours pensé que c'était la meilleure des thérapie. Vrai!<br /> Le sourire du soleil, et puis des mains qui embrasent... et des yeux qui regardent un corps nu. Un super médicament. A tous les maux.
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