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Le défi du samedi
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5 juillet 2008

Une boite de bonheur (Aude)

Plusieurs fois que j’en cherche déjà mais c’est pas facile. On m’a pourtant dit que ça existait. J’étais un peu sceptique au début. Même les haricots, je ne les achète pas en boîte, alors le bonheur… Je rentre dans cette épicerie. On ne sait jamais.

- Bonjour Monsieur,

- Bonjour Mademoiselle, que désirez-vous ?

- Une brique de lait, des tomates et puis une boîte de cassoulet et une boîte de bonheur s’il vous plait. Ah j’oublie, il me faudrait du beurre aussi, je n’en ai plus.

J’ai lâché la boîte de bonheur au milieu d’autres choses, comme ça presqu’innocemment.

- Une boîte de bonheur ? Mais je n’en vends pas.

- Ah bon. On m’avait pourtant dit que j’en trouverais chez vous. Vous vendez tant de choses.

- Mais le bonheur ne s’achète pas.

- C’est ce que je leur dis à tous mais personne ne veut me croire. Aujourd’hui tout le monde pense que le bonheur s’achète.

- Non, le bonheur se mérite, Mademoiselle.

Je ressors de l’épicerie un peu dépitée. «  Le bonheur se mérite. » Avec ça, je ne suis pas plus avancée. Et que faut-il faire pour mériter le bonheur ? Est-ce que je le mérite moi ? Je décide d’interroger mon voisin. Il a une boîte de nuit.

- Je cherche une boîte de bonheur ? Tu sais où je peux en trouver ? L’épicier vient de me dire qu’il ne faisait pas le bonheur en boîte et que ce dernier se méritait.

- Dans ma boite de nuit, je vends du bonheur. Les gens sont heureux, se détendent.

Je suis sceptique. Il vend plus d’alcool que de bonheur, à mon avis. Je rentre chez moi et consulte ma boite mail. J’ai reçu plein de mails, dont un de mon amoureux qui me remplit de bonheur. Une boite mail peut-elle être une boîte à bonheur ? Je vais chercher mon courrier. Bof, que des factures. Ma boîte à lettres n’est pas boîte à bonheur aujourd’hui.

Je vais dans mon jardin. Il est ensoleillé, les roses sont parfumées et se joignent aux senteurs du jasmin. Les oiseaux chantent bien à l’abri du chat qui ne les regarde même plus, trop occupé à se prélasser au soleil. Un enfant arrive, le cartable à la main et le sourire aux lèvres, derrière lui, un amoureux- dans son mail il annonçait qu’il arriverait de bonne heure - tout tendre et tout doux. Je respire de bien être. Quelqu’un a dû ouvrir une boîte à bonheur pas loin et il s’est envolé jusque là.

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5 juillet 2008

INVENTAIRE (Tilu)

Une larme de rosée

Un parfum respiré

Un serment murmuré

Un tendre baiser….



Un papillon léger



Une chanson en tête

Un sourire, des fossettes,

Des yeux bleu et paillettes

Une rose offerte



Un papillon volète



Un lever de soleil

En bouche, un gout de miel

Une caresse au réveil

Un reste de sommeil



Un papillon vermeil



Une balade en forêt

Dans le cou, un air frais

Un poney dans le pré

Un câlin dérobé



Un papillon doré



Un ciel noir étoilé

Un silence habité

Une main à serrer

Se comprendre sans se parler



Un papillon rêvé….

flamb__

5 juillet 2008

Dans le coffret de bois (MAP)


En l’honneur de ma Grand-Mère


CoffretMAP

Dans le coffret de bois

que tu tenais caché

j’ai retrouvé pour toi,

des souvenirs, Mémé.

Quelques mèches très brunes,

une lettre jaunie,

-dessins de mains unies-

La petite couronne

de fleurs de la moisson

tressée d’un fin cordon.

Ton joli dé à coudre

que j’essayais souvent

tout près de toi, enfant …

Le beau peigne à écaille

-j’admirais son décor –

J’en faisais un trésor !

Des pétales de roses

et -désormais muets-

tes grains de chapelet …

Dans le coffret de bois

que tu tenais caché

j’ai retrouvé pour toi

des souvenirs, Mémé.

* * *

 MAP

5 juillet 2008

La boite de Pandora

C’est une Pandora grincheuse qui s’est retirée dans le jardin, sa petite boite posée à côté d’elle sur la balancelle. Une Pandora de bien mauvaise humeur quand quelques heures plus tôt la soirée s’annonçait pourtant si prometteuse : elle avait décidé de montrer à tous ses invités le contenu de sa boite à petits bonheurs pour partager avec eux souvenirs et émotions.

Oui mais…

Oui mais quand elle était venue avec sa jolie boite cartonnée cubique qui ressemblait à un paquet cadeau avec le ruban de velours bleu nuit noué autour, tous s’étaient levés en hurlant qu’elle ne devait pas l’ouvrir. Tous sans exception, ces gens qu’elle considérait comme des amis proches, ses familiers. Ils s’étaient écriés qu’il ne fallait pas ouvrir la boite de Pandora, qu’elle contenait tous les malheurs du monde et malgré tous ses efforts, elle n’avait pas réussi à les convaincre qu’il n’y avait dans sa boite que joies et bonheurs…

Elle s’était retirée dans le jardin et elle boudait dans son coin. Une petite voix la tira de ses noires pensées, celle d’Aphrodite, une petite fille envoyée en éclaireuse par ses courageux amis qui sentaient qu’ils l’avaient blessée. Une petite fille pour parler à la petite fille fragile qui sommeillait encore en elle.

-          Tu fais quoi ?

-          Je me balance…

-          Je peux me balancer avec toi ?

-          Bien sûr, viens …

Et Pandora prit la petite fille sur ses genoux, faisant doucement osciller la balancelle en caressant les cheveux d’Aphrodite.

-          C’est quoi cette boite ?

-          C’est ma boite à bonheurs

-          Waouw, t’en as de la chance !

-          Tu veux voir ce qu’il y a dedans ?

-          Oh oui, s’il te plait …

L’avantage avec les enfants, c’est qu’ils ne connaissent pas encore la mythologie… et qu’ils sont plus curieux que les adultes. Les yeux brillants d’Aphrodite avaient rendu le sourire à Pandora. Elle dénoua délicatement le petit nœud de velours en regardant la petite fille qui elle ne quittait pas des yeux la boite

-          Tu es prête ?

-          Oui

-          Un… deux… trois…

Et elle souleva le couvercle de la boite… Aphrodite leva un regard désolé

-          Pandora, on t’a volé tous tes bonheurs, regarde, la boite est vide

-          Mais non regarde bien…

-          Je ne vois vraiment rien

-          Et pourtant cette boite est pleine de petits bonheurs…. Tiens penche-toi, tu sens cette odeur de cannelle ? C’est la cannelle que ma grand-mère mettait sur les tartes aux pommes quand je venais la voir enfant. L’odeur de cannelle à l’entrée de sa maison annonçait le festin qu’elle nous avait préparé et je m’en léchais les babines d’avance. Et là, tu sens l’odeur de la lavande, c’est celle que nous allions tous ensemble cueillir le soir, en vacances dans le midi. Nous partions avec de grands ciseaux et ma maman en coupait quelques brassées qu’elle faisait ensuite sécher pour la mettre dans de petits sacs dans les armoires. Et là il y a une odeur d’épices, une odeur qui me rappelle mes voyages lointains. Tu ne vois vraiment rien ?

-          Ah si, je crois que je sens du parfum, comme celui que papa met sur ses joues après s’être rasé et après il vient m’embrasser dans mon lit pour me réveiller le matin…

-          Et là, tu sens cette odeur de chocolat ? Ces courses aux œufs de pâques dans le jardin, ces glaces au chocolat qui annonçaient l’été et les vacances. D’ailleurs ça me donne faim, tu sais ce que j’ai préparé comme dessert ? Du gâteau au chocolat.

-          J’adooooooooore le gâteau au chocolat

-          Tu sais quoi ? Je vais te donner ma boite à bonheurs et ce soir tu y mettras cette bonne odeur de chocolat, comme ça quand tu l’ouvriras tu te rappelleras de ce moment avec moi sur la balancelle, d’accord ?

-          Mais, si tu me donnes tes bonheurs, tu vas être triste….

-          Non, j’ai d’autres boites à bonheurs à la maison, et j’ai vraiment envie de te donner celle-ci.

Et Pandora prend la petite fille à la main, qui elle-même tient précieusement contre elle la jolie boite cubique mauve. Elles rejoignent dans la maison les invités pour déguster, réconciliés et à nouveau réunis, un délicieux fondant au chocolat avec une boule de glace aux fruits rouges…

Chocolat et fruit rouge, 2 petits bonheurs de plus à mettre dans la boite.

5 juillet 2008

Le crâne aux souvenirs (Adi)

Il était une fois ma tête, mon crâne – ou plus exactement ma boîte crânienne, ma « boite à souvenir ».

Rappelons pour le lecteur non éclairé, le lecteur profane dirais-je, que dans un crâne il y a un cerveau et que celui-ci enregistre beaucoup d’informations. Est-il nécessaire de préciser à nouveau que ces informations constituent dès l’instant présent passé, des souvenirs ?

Ces informations s’entremêlent, certaines sont aussitôt effacées (quoique ?), certaines s’atténuent avec le temps, mais d’autres restent là. Bien ancrées. Mortes mais vivantes.

Elles se réveillent sans qu’on le veuille, surtout quand on ne s’y attend pas. Elle nous transporte dans un passé plus au moins lointain. Quelles sont elles ?

Une odeur, celle d’un poulet qui cuit, et aussitôt me voilà dans la cuisine de ma grand-mère. Elle tourne le poulet sans faire attention au fait qu’elle pourrait se bruler.

Une chanson, Sleeping Sun de Nightwish, et me voilà dans les bras de celui que j’aime.

Un dessin animé, Princesse Sarah, et me revoilà fillette avec les autres enfants que gardaient ma nounou, devant la télé, insouciante.

Une image montrant un événement sportif retransmis sur la place de l’hôtel de Ville, et me revoilà 10 ans plutôt, avec mes amis sur cette même place à soutenir l’équipe de France pour la coupe du monde.

Un gratin de courgettes, et me voilà dans la cuisine avec ma maman, en train de parler de tout et de rien en préparant le plat.

Un mot, cancer, et me revoilà un an auparavant, au téléphone avec ma mère, nous deux en larmes.

Les informations que nous appelons souvenirs ne sont pas toujours satisfaisantes, et peuvent parfois être futiles, en tous les cas pour les autres.

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5 juillet 2008

LES INDISCRETS DÉSAPPOINTÉS (Joe Krapov)

- Mes bonheurs n’aiment pas qu’on les mette en boîte. Ce sont des gens sérieux, que je prends au sérieux, qui se prennent au sérieux, qui n’ont pas trop d’humour et qui n’apprécient pas que l’on se moque d’eux.

Je pense qu’ils ont raison et qu’il ne faut pas plaisanteravec le bonheur. Un certain Félix – bienheureux est celui qui porte ce prénom ! – chanta jadis qu’il ramassa le sien sur le bord du chemin mais que le p’tit bonheur partit sans lui donner la main.

Le bonheur n’aime pas la publicité, il préfère la discrétion. Il est chose fragile, volatile, farouche. Un peu comme cette libellule attablée à sa terrasse de bistrot. Si tu lui poses trop de questions sur sa légèreté, si tu transformes sa gargote en café-philo, il ne fait aucun doute qu’elle partira en douce.

http://joekrapov.free.fr/index.php?post/2008/05/23/Libellule-assoiffee-a-La-Prevalaye-Rennes-le-18-mai-2008

Certes la question du bonheur est posée chaque jour mais dresser la liste de ses composants, n’est-ce pas déjà prendre le risque de le faire s’enfuir ? C’est comme un gâteau : si tu veux le partager et que tu le coupes en huit, chacun a une part de gâteau mais toi tu n’as plus de gâteau. Tu peux aussi lister les ingrédients que le pâtissier a utilisés pour le fabriquer mais est-ce que cela rendra compte de sa saveur pour autant ? Moralité, le bonheur ce n’est pas du gâteau !

Ce n’est pas une poule aux œufs d’or non plus. Ce n’est pas en lui ouvrant le ventre que tu deviendras plus riche ! Et puis boîte, malle, coffre, pourquoi pas compte en banque ? « Oh la la on nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir ! »

Le bonheur, c’est peut-être cette libellule : elle va, elle vient, elle se pose, elle scintille, Dieu seul sait pourquoi elle est là ! Tout ce que je peux faire, si tu tiens réellement à ce qu’on parle de boîtes, c’est enfermer son image dans mon Kodak puis la mettre dans mon ordinateur. Je peux aussi l’envoyer à Estelle qui en a fait son fond d’écran ou à vous-même qui lisez mes bêtises et contemplez la bête.

Mais bon, je ne vais pas faire ma mauvaise tête et je vais soulever pour vous le couvercle de ma boîte à bonheurs. Vous êtes prêt(e)s ? Un, deux, trois !

- Quoi ? Que ça !

- Ben oui ! Je n’ai jamais prétendu que j’étais ni très riche, ni très heureux, ni plein de certitudes ! J’ai peut-être même aussi quelque part un sac à misères qui traîne! Dans l’Aéropostale, vous savez, il y a de tout !

- Quand même ! N’avoir comme petits bonheurs que deux questions sur un bout de papier ! Et quelles questions bizarres : « Suis-je le bonheur d’une libellule ? Suis-je le fond d’écran d’une douce ? ». T’avoueras que t’es quand même un drôle d’aviateur, Joe Krapov !

- Bon ça suffit maintenant ; cassez vous, Petitprince et Lemouton, c’est un désert ici, pas un café-philo !

5 juillet 2008

De chair et de sang (Tiphaine)

Elle est de chair et de sang, ma boîte à bonheurs.

Là, juste au cœur de mon cœur.

Elle n’est jamais fermée à clefs, elle déborde toujours.

Je crois bien que je ne pourrai jamais faire son inventaire.

Si je prenais le temps de vous raconter chacun de mes bonheurs, je serais peut-être morte, et vous aussi, avant que je n’aie fini.

Avouez que ce serait dommage ! Je préfère vivre.

D’autres bonheurs m’attendent. Je ne voudrais pas les manquer.

De temps en temps, j’ouvre la boîte, et je souris en regardant ces bonheurs.

Le bonheur, comme l’amour, n’est pas fait pour rester prisonnier.

Alors, puisque vous insistez, mais c’est vraiment parce que c’est vous, j’en appelle un au hasard.

- Coucou les petits loulous ! Qui veut dire bonjour?

Ah ! C’est Léon qui a envie de causer aujourd’hui. Allez, racontez-nous, s’il vous plaît, racontez-nous une histoire de bonheur…

- Tu te souviens Tiphaine, c’était il y a presque dix ans, le jour où mes animaux se sont tus pour la première fois.

- Oh! Vous connaissez mon prénom! Je l’ignorais !

- Bien sûr que je connais ton prénom ! Tu sais, on cause pas mal dans la boîte, je me suis fait des amis, j’aime beaucoup tes autres bonheurs.

- Merci Léon ! Mais continuez, s’il vous plaît !

- C’était la fin de la matinée, moi, j’avais terminé de m’occuper des bêtes, alors je m’étais installé sous le figuier pour la regarder, cette éclipse. J’ai entendu les coqs soudain, puis les vaches, les moutons et jusqu’au chien qui hurlait. Le soleil était en train de se faire manger, tu aurais vu cette couleur extraordinaire qu’avait mon champ de tournesols, je me demandais s’ils allaient tourner en même temps que le soleil mais non, ils avaient du mal à suivre le rythme, ils essayaient quand même, c’était drôle de les regarder faire tous ces efforts.

Ils pouvaient pas savoir, les tournesols. Et puis, d’un seul coup, tous les animaux se sont tus. Plus un bruit. C’était la nuit en plein jour. C’était beau, Tiphaine, je te jure que j’ai jamais rien vu d’aussi beau mais je ne sais pas bien te le dire…

- Vous le dites très bien Léon, comme vous me l’avez dit quand je suis arrivée dans votre cour, le soir même. Je me souviens Léon, comme votre voix tremblait encore quand vous m’avez raconté, et vos mains qui montraient le ciel, et vos yeux qui souriaient…

La boîte à bonheurs.

Elle déborde, elle déborde…

Elle est de chair et de sang.

Là, juste au cœur de mon cœur :

Les pieds d’un funambule, un rayon de soleil, un nénuphar, un verre de vin, une étoile, un framboisier, trois petits cailloux, un bâton de cannelle, un bisou du soir, la place d’un village, une nuit d’été, des sourires, des soupirs, des caresses, des morceaux de tendresse…

Il n’y a pas de petits bonheurs au cœur de mon cœur.

Juste la vie en grand.

2 juillet 2008

Au creux de la boîte aux petits bonheurs

Brigou ; Aude ; Tilu ; MAP ; Pandora ; Adi ; Joe Krapov ; Tiphaine ; Joye ; Mariev ; Vanina ; Caro-Carito ; JF ; Ondine ; Janeczka ; Val ;

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