Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 575
Derniers commentaires
Archives
74
26 septembre 2009

Ce qui s'appelle meubler la conversation (Sebarjo)

Hier soir, je me suis assis pour dîner, seul face au mur. Blanc.

 

Noir.

 

Un silence étouffant et écrasant régnait en maître lorsque soudain, celui-ci fut réduit en miettes. Par mon assiette.

En effet, celle-ci me mit à parler, me recommandant de manger bien vite car les macaronis au ketchup qu'elle portait en son creux, l'alourdissaient. Elle s'est plainte quelques instants encore, mais bien vite a stoppé toute conversation, se rendant sans doute compte que je n'étais pas...

dans mon assiette.

Les couverts, craignant peut-être mon coup de fourchette légendaire, ont préféré se taire et, pour ne plus me voir, louchaient vers le mur. Blanc.

 

Noir.

 

Ils voulaient ne pas me mettre le couteau sous la gorge et éviter surtout de devoir me ramasser à la petite cuillère. Je restais calme. Stoïque, ni hic ni coup de torchon. La vaisselle passerait encore une fois la nuit au fond de l'évier en inox terni, baignant dans un fond d'eau stagnante.

 

Mais le silence devenait si lourd que cette fois-ci c'est moi qui me mis à converser. Avec ma table. Elle nappe a... Non, elle n'a pas réagi de suite. Finalement, elle m'a répondu et voyant que j'avais le c.. entre deux chaises, elle me demanda de tout déballer. En somme, elle me demandait de passer...

à table. Comme je décidais de ne rien dévoiler de mon spleen, habitué à être mis au ban(c) de la société, je me levai, préférant quitter le siège. Et tombai, me cognant la tête contre les murs. Blancs.

 

Noir.

 

Le tabouret s'exclama, se foutant de moi : « t'es bourré, t'es bourré !!! »

Je me relevai et m'assis sur un fauteuil, pensant retrouver un peu de réconfort. Hélas, j'avais laissé traîner ici même, se retrouvant alors sous mon saillant seyant, un vieux coussin péteur délaissé par mon petit cousin. Il s'exprima vivement. A sa façon. Mais ses élucubrations ne méritent pas d'être retranscrites dans ce récit. Pétant les plombs, pris de colère, Je l'envoyai valser vers les cannes à pets, appelés également, banquette ou sofa.

 

Finalement, je décidai d'aller me coucher ne voyant pas de meilleure chose à faire.

 

Je m'endormis bien vite. Mon lit voulut me raconter sa vie mais voyant mon état de fatigue se contenta de rester à mon chevet et, me voyant dans de beaux draps, me berça jusque dans les bras de Morphée.

 

Le lendemain, je m'éveillai en sursaut me dressant soudainement, face à mon dressing. Cette espèce d'armoire à glace ne me faisait pas peur. Elle voulait m'intimider mais je lui montrai bien vite que je n'étais pas commode non plus. Je ne voulais plus rester parqué ici, aussi me levant du bon pied, je débarassai bien vite le plancher. Je ne voulais plus faire partie des meubles . Ainsi, ils verraient que j'en avais dans le buffet en les abandonnant à leurs palabres ridicules et farfelues !

 

Et puis de toute façon mes potes m'attendaient au bahut. Quittant la table, je pris mon cartable.

Publicité
26 septembre 2009

Qui ? (Stipe)

Qui, plus que moi, sait son intimité ?

Qui, moins que moi, n'a été respecté ?

Croyez bien que j'en ai vu des vertes et des bien mûres

Croyez bien que j'étais là quand il avait ses coups durs

Il m'a trimballé partout, et surtout ailleurs

Il m'a trimballé jusqu'à des pas d'heures

L'été, il n'avait d'autres que moi

L'été, je dissimulais mal ses émois

Et l'hiver, même malade, je l'ai caché

Et l'hiver, je lui apportais la chaleur camouflée

Oh, pour d'autres il m'a bien changé

Oh, sur d'autres il s'est déchargé

Mais toujours j'ai été son favori

Mais toujours j'ai porté ses outils

Combien de fois, pour une fille, il m'a jeté ?

Combien de fois, pour un fantasme, il m'a souillé ?

Avec lui, toujours on a fait la paire

Sans moi, toujours il a fait son affaire.

Je l'ai vu descendre en rappel

Je l'ai vu prendre des râteaux, des pelles

De Superman, je porte le sceau

De Superman, je donne l'air faux

Des strips comic du super héros

Des strips comiques du super zéro

Peut-être vous, m'avez déjà vu

Peut-être vous, vous êtes souvenu

Si le hasard, sur votre chemin m'échoit

Si le hasard, s'il vous plait enlevez-moi

C'est pas une vie que d'être un caleçon

C'est pas une vie de l'être de ce garçon

 

26 septembre 2009

Foyez en paix (tiniak)

Sur la table en noyer
finement marqueté
la tasse en grès anglais
nargue le mazagran
près de sa tisanière
qui ne fait plus la fière
- elle est bien trop vidée

Aux flancs du canapé
couvrant des coussinets
en toiles ouvragées
et cousues de fil blanc
la cascade d'un châle
semble pousser un râle
- peut-être le dernier ?

Un orage est passé
délaissant le parquet
pour le sol carrelé
au damier noir et blanc
puis l'épaisse moquette
où pleure une chaussette
- privée de sa moitié

Dans leur paix retrouvée
les bibelots sonnés
ont fini de trembler
et de claquer des dents
sur la bibliothèque
et les meubles en teck
- c'est enfin la journée !

ils sont partis, les agités.

19 septembre 2009

La consigne # 74

Objets inanimés

avez vous donc une âme ...

Vous connaissez ces vers de Lamartine.

Les objets qui nous entourent pourraient raconter bien des histoires

si nous voulions leur prêter attention.

Ce sera le défi de cette semaine.

Veuillez envoyer à l'adresse habituelle :

samedidefi@hotmail.fr

les paroles, les souvenirs, les plaintes, les joies ...

d'un ou de plusieurs de vos objets familiers.

A vos stylos et à tout bientôt !

Publicité
<< < 1 2
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité