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Le défi du samedi
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6 avril 2013

Les vies de Patachon (Joe Krapov)

 

patache

23 lignes pour raconter une vie de Patachon ? Mais on me demande l’impossible, là ! Et quelle vie, d’abord ? C’est qu’il y en a, des vies et des souvenirs, dans sa valise ! Voulez-vous que je vous parle de la diligence de Beaucaire à Bellemecque dont il était, vers 1869, le cocher Tonkiné, pardon taquiné, par les mouches ? Ca vous intéresse vraiment de savoir qu’il transportait dans sa patache des porteurs de moustaches, des moureurs à la tâches, des trafiquants de grenache à la pistache, des adjudants bravaches, des potaches sans attache, des lanceurs de sujets qui fâchent ? Qu’entre deux étapes bien arrosées il livrait les lettres de mon moulin, les colis du révérend père Gaucher qui pour la plus grande gloire de son père envoyait ses flacons d’elixir au château de Mamers (Sarthe) ? 

Les_deux_aveugles_1855_Berthelier_(Giraffier)_Pradeau_(Patachon)_by_Drane

Préférez-vous l’époque précédente, vers 1855, quand, grimé en non-voyant  sur le Pont neuf, il formait un incroyable duo, lui jouant du trombone à coulisse et Giraffier, son complice amoureux d’aptonymes, de la guitare à cou long ? Faux aveugles bien sûr mais vrais escrocs : aucun des deux n’avait le moindre diplôme, pas même un offen-bac et certaines de leurs notes étaient fausses !

 

Voulez-vous que je vous parle de sa carrière cinématographique entre 1921 et 1928 avec le moustachu Doublepatte ? On les avait baptisés les z’héros du cinéma !

 

patachon_café

La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles, c’est lorsqu’il m’a annoncé, récemment,  qu’il était retourné en Asie. Apparemment, sa chaîne de cafés français en Chine marche bien ! Je crois que si j’avais 600 000 euros sur un compte en Suisse, j’irais bien moi aussi investir là-bas et lui faire concurrence avec des boutiques où je vendrais du kouign amann, des m’cheweks aux amandes, des cornes de gazelles et des gaufres flamandes ! (Vive l’internationale pâtissière, camarades !)

Non, puisque la limite des 23 lignes approche ou est dépassée, je vais juste vous massacrer une des chansons qu’il a ramenées de son premier voyage en Orient en 1881. C’est dans la série « Ben mon colon, Joe Krapov chante n’importe quoi ! ». C'est même peut-être du honky tonky noise !

 

P.S. Oui, je sais, ça semble bizarre qu’un type comme Patachon, avec les vies qu’il a menées, soit resté aussi jeune d’apparence. A croire que les voyages déforment les valises mais apportent un surcroît de jeunesse à certains ! Chez notre ami, aucune ride, aucun cheveu blanc, aucun stigmate alors que Jésus, à 33 ans, fallait voir comme il était marqué ! Je le concède à Christine Boutin et Frigide Barjot, c’est à vous dégoûter d’avoir de la religion !

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6 avril 2013

Râ, lonely (tiniak)

Voici l'heure à nouveau des histoires sans fin
des histoires sans cou, des histoires sans main
sur le cours de leur vie petitement notable
pour n'y jamais chercher de trésor véritable
et ça va, sous mon nez, par les rues

Oh, c'est trop de fatigue (y porter intérêt)
puisque c'est tout pareil (gavade et satiété)
et que j'ai du sommeil à solder en passif
et rien qui ne m'éveille un œil compréhensif
Allez, c'est le ballet bien connu

Y aura-t-il un pas, hésitant quelque peu ?
Une lumière neuve à l'ourlet d'un cheveu ?
Bon, quoi ! quelque spectacle, incongru et futile
qui me semble sincère, amène et indocile
que j'en aie, s'il-vous-plaît, de l'amour ?

Embellie, ton secret ignore mes sarcasmes
Je ne sais où donner de l'or ni du fantasme
Ah, voici ma sœurette en nuisette étoilée
qui va tourner la tête à des énamourés
liant leurs vanités, pour Toujours

Une valise, tiens ? Au milieu de la foule !
Seule, en ce va-et-vient qui peste, qui roucoule
elle baille aux corneilles, répand ses effets
Adieu morne sommeil ; je suis tout intrigué
et de l'âme, et du cœur, et alors !

Ruée dans l'escalier, bousculade à l'aveugle
en dépit du cheptel qui s'insurge, qui beugle
Je déploie mes rayons pour nettoyer la place
sans prêter attention à qui jure ou menace
à genou, devant Toi, mon trésor

Ici et maintenant, l'univers à m'épier
je fouille à pleines mains ton linge familier
comme une peau chérie, fragile et lumineuse,
au supplice odorant, à la lie délicieuse
je tremble, je défaille et jubile

Savourer ce plaisir parmi tous ces mortels
après avoir usé tout le pain, tout le sel
à me crever les yeux derrière tes ris d'eau
ça valait donc le coup d'être épinglé là-haut
chaque jour, sur la toile infertile

Mon bel insaisissable et fabuleux trésor
que j'ai tant admiré arrimé au dehors
dont j'ai tant désiré la souplesse indolente
à qui j'ai consacré tant de fébrile attente
c'est fini, mon métier de lampiste

Et, quoi que tu aies dû sacrifier - je le vois !
à ce monde imbécile, aux éphémères lois
de ton séjour ici, je garde témoignage
Ondine, mon amour, à nouveau seule et sage
en serai le gardien fétichiste

30 mars 2013

Défi #240

Valise enchantée

Affiche du nouveau spectacle de Marionnettes au Jardin du Luxembourg à Paris

Qu'y-a-t'il donc dans cette valise enchantée ????

Nous attendons avec curiosité vos réponses à

samedidefi@hotmail.fr

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