Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 270
Derniers commentaires
Archives
6 avril 2013

Râ, lonely (tiniak)

Voici l'heure à nouveau des histoires sans fin
des histoires sans cou, des histoires sans main
sur le cours de leur vie petitement notable
pour n'y jamais chercher de trésor véritable
et ça va, sous mon nez, par les rues

Oh, c'est trop de fatigue (y porter intérêt)
puisque c'est tout pareil (gavade et satiété)
et que j'ai du sommeil à solder en passif
et rien qui ne m'éveille un œil compréhensif
Allez, c'est le ballet bien connu

Y aura-t-il un pas, hésitant quelque peu ?
Une lumière neuve à l'ourlet d'un cheveu ?
Bon, quoi ! quelque spectacle, incongru et futile
qui me semble sincère, amène et indocile
que j'en aie, s'il-vous-plaît, de l'amour ?

Embellie, ton secret ignore mes sarcasmes
Je ne sais où donner de l'or ni du fantasme
Ah, voici ma sœurette en nuisette étoilée
qui va tourner la tête à des énamourés
liant leurs vanités, pour Toujours

Une valise, tiens ? Au milieu de la foule !
Seule, en ce va-et-vient qui peste, qui roucoule
elle baille aux corneilles, répand ses effets
Adieu morne sommeil ; je suis tout intrigué
et de l'âme, et du cœur, et alors !

Ruée dans l'escalier, bousculade à l'aveugle
en dépit du cheptel qui s'insurge, qui beugle
Je déploie mes rayons pour nettoyer la place
sans prêter attention à qui jure ou menace
à genou, devant Toi, mon trésor

Ici et maintenant, l'univers à m'épier
je fouille à pleines mains ton linge familier
comme une peau chérie, fragile et lumineuse,
au supplice odorant, à la lie délicieuse
je tremble, je défaille et jubile

Savourer ce plaisir parmi tous ces mortels
après avoir usé tout le pain, tout le sel
à me crever les yeux derrière tes ris d'eau
ça valait donc le coup d'être épinglé là-haut
chaque jour, sur la toile infertile

Mon bel insaisissable et fabuleux trésor
que j'ai tant admiré arrimé au dehors
dont j'ai tant désiré la souplesse indolente
à qui j'ai consacré tant de fébrile attente
c'est fini, mon métier de lampiste

Et, quoi que tu aies dû sacrifier - je le vois !
à ce monde imbécile, aux éphémères lois
de ton séjour ici, je garde témoignage
Ondine, mon amour, à nouveau seule et sage
en serai le gardien fétichiste

Publicité
Commentaires
A
Tu dévalises les délires avec brio. Et le linge rit!
Répondre
V
toujours prêt à la rencontre la plus surréaliste
Répondre
P
comme une mortelle j'ai savouré le plaisir de ce texte... bravo
Répondre
C
Un texte au firmament sans aucun doute !<br /> <br /> Sourire<br /> <br /> Vanina
Répondre
D
Tant qu'il prendra plaisirs à ses petites séances de voyeurisme, on peut espérer qu'il ne fera pas la malle trop souvent :-)<br /> <br /> Ce serait pas mal qu'il revienne, d'ailleurs !
Répondre
E
J'ai pris un deuxième coup de soleil malgré la grisaille, tiens !! :) :) Et ça fait du bien en plus ! :)
Répondre
M
Bravo à toi moderne Champollion en traducteur poète !!!
Répondre
K
j'adore !!! quel talent !!<br /> <br /> formidable voilà ce que je pense et je ne peux pas citer les plus belles phrases car sinon je rempli la case<br /> <br /> bisousssssssssssss<br /> <br /> katyL
Répondre
V
Traiter deux sujets avec le même texte... <br /> <br /> Il n'y a guère que Tiniak pour réussir la (ba)gageure !
Répondre
J
Fouiller dans le sac des dames... Bravo ! C'est du (linge) propre ! ;-)
Répondre
C
Tes ris d'eau et l'univers a m'épier...délicieux. <br /> <br /> J'aime beaucoup la petite musique que ton poème allume a mes oreilles.
Répondre
L
Des mots qui se lisent en 3 dimentions pour résonner ensemble en une harmonie parfaite..<br /> <br /> Quel art !<br /> <br /> J'ai d'abord observé la ligne verticale, puis le tout a sonné à mes oreilles sauf la derniere strophe qui impose une vue sous un autre angle pour donner la clef de l'ensemble..
Répondre
J
Okaaaaaaaay, j'ai compris ton poème (au contraire de deux autres textes que je viens de lire ce soir) et je le trouve bon, mais je ne vois pas où est passée la valise !<br /> <br /> <br /> <br /> Docteur ! Docteur ! Est-ce grave, docteur ?
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité