ZINNEKE (TOKYO)
Je me suis donné un mal de chien
C’est le pire jour de ma vie. Je suis rentrée et ma mère venait de mettre sa tête dans le four à gaz à cause de son ami ,ce singe dégénéré ,ce ZINNEKE.
Je suis là à la sortir du four , je hurle j’agite mes bras , je vois ces yeux rougis comme des escarres qui me scrutent comme des baguettes de sourcier .
C’est comme quand une guerre éclate , toutes les règles de conduites sociales éclatent et semblent temporairement suspendues.
Le bon temps ne fait que commencer pour toi ma fille me dit elle prend garde à tous ces ZINNEKE.
Puis elle s’endort un sourire aux lèvres qui ressemble à une déchirure de combinaison de plongée.
Je me laisse glissée sur le fauteuil et affalée je pense à l’amour et à sa puissance destructrice .
Seigneur Dieu qui est ce sale type ?
Ce soir mon ventre réclame des protéines animales , cette histoire m’a paradoxalement ouvert l’appétit A quoi pensait elle quand elle m’a dit que le bon temps ne faisait que commencer pour moi ?.
Au moins il fait beau dehors . c’est déjà ça me dis je en mangeant mes asperges .on est pas en 1929 des milliardaires ne se jettent pas par les fenêtres.
Les jambes encore flageolantes je suis allée marcher dans la rue en ayant pris soin de bloquer le four à gaz au cas où.
Je pense que je ne ferai pas de bébé dans ce monde je vais plutôt faire du fric beaucoup de fric.je cherche ce primate récidiviste pour lui faire la peau .
Si je passe des vacances pourries à cause de ce zinneke il a intérêt à bien me vendre sa religion car je ne veux que le buter .
Une tapette à lunette s’approche de moi , cent pour cent dans le coup sous son béret pourpre .C’est lui me dis je je le reconnais .Son taux de cholestérol doit
avoir atteint un niveau préoccupant .Avec les facultés precognitives qui sont les miennes je cherche à me contrôler , moi l’éponge émotionnelle je le regarde il se croit déjà mon ami ce toquet pachydermique .Je ronge mon frein quel toupet il a de me draguer .La brigade des mœurs pourrait me recruter je flaire un zinneké à une distance incroyable .
A tout instant cet homme pouvait me coller sa bouche sur la mienne . Son cerveau doit ruminer comme une vache .Puis je lui dis/ c’est ma mère qui m’envoie celle qui avait la tête dans le four à gaz il y a de cela une heure .
Vous devriez avoir droit à la guillotine Je l’écoute à se confondre en excuses. Dans le décor d’inquiétude qui domine le théâtre de ma pensée j’imagine que bouleversé il va lui déclarer son amour .j’attends/ c’est une réalité de la vie ma petite toutes les histoires d’amour finissent mal .Vous laissez derrière vous un champ de bataille couvert de cadavres .
Puis soudain je crie je veux que tu te mettes à genoux devant elle et que tu lui demandes pardon espèce de zinneke.