Ça pousse ! (Walrus)
Vous vous rappelez la cour de notre habitation transformée en bassin de natation ?
Comment ? Vous ne lisez pas mon blog ? Comme je vous comprends !
Donc, un beau jour (le bassin était vide), mon père débarque avec une énorme brassée de brindilles vertes. Il les dépose sur le sol devant la cour enterrée et me demande d'aller chercher la bêche dans la remise du jardin.
Je la lui ramène et il se met à creuser une petite tranchée le long de la bordure en béton de la cour.
Je lui demande alors s'il compte planter ses baguettes dans le sol et lui signale qu'elle n'ont pas de racines et qu'elles vont se dessécher et mourir.
"T'en fais pas !" me répond-t-il, "C'est du ligustrum, ça pousserait même dans des briques !".
Et effectivement, les brindilles ne se sont pas étiolées, bien au contraire au bout de quelques mois elles avaient déjà bien grandi et, en quelques années, on avait une haie dense et envahissante, la rambarde en tubes d'acier scellée dans le mur de la cour s'y était perdue et on devait régulièrement jouer des cisailles (ben oui, à l'époque, les taille-haies électriques n'existaient pas).
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce qu'il m'a fallu attendre bien des années encore avant d'apprendre que ce fameux ligustrum s'appelait en français du troène. Jamais mon père ni aucune de nos connaissances n'avaient utilisé ce mot. Étonnant, puisque ligustrum est le nom savant du troène.
Remarquez que nous sommes en Belgique et qu'en néerlandais, troène se dit liguster, faudrait peut-être creuser (c'est le cas de le dire) de ce côté-là.