Cheval, Rêve d'enfance (Thérèse)
Ta puissance n'a d'égal que ta beauté sauvage.
Respecté par les indiens d'Amérique,
utilisé par d'autres à de multiples besognes,
toujours tu as été aux côtés des humains.
Fidèle compagnon d'armes,
tu as gagné des batailles sous le joug des guerriers.
Sous la coupe de l'homme, tu fus bête de somme,
travaillant la terre au temps des durs labours.
Dans un autre siècle,
Tu promenais les dames dans de belles calèches.
Tour à tour impassible ou piaffant d'impatience,
tu fais briller de joie les yeux des jeunes enfants
car tu sais si bien comprendre leur innocence.
Permets aujourd'hui que je te rende grâce
en hommages sincères à tes lointains ancêtres
qui vivaient fiers et libres dans les vastes prairies.
Qui n'a posé sa main sur le velours de tes naseaux
ne connaît pas cette émotion,
ne sait pas cette communion,
symbiose de deux âmes qui se reconnaissent.
Crinière qui vole au vent,
tes sabots qui m'emportent,
tu as conquis nos cœurs.
Et si mes yeux transpirent une furtive rosée
c'est qu'un songe à nouveau me transporte.
Rêve d'enfance…